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Fleurs (Page 6:851)
Fleur - de - lis (Page 6:851)
Cette idée de fléirissure est fort ancienne; les Romains l'appelloient inscriptio. Les Samiens, au rapport de Plutarque, imprimerent une choüette sur les Athéniens qu'ils avoient faits prisonniers de guerre.
Platon ordonna que ceux qui auroient commis
quelque sacrilége, seroient marqués au visage & à la
main, & ensuite foüettés & bannis. Eumolpe dans
Pétrone, couvre le visage de son esclave fugitif,
de plusieurs caracteres qui faisoient connoître ses diverses
fautes. Cette pratique eut lieu chez les Romains, jusqu'au tems de l'empereur Constantin, qui
défendit aux juges de faire imprimer sur le visage aucune
lettre qui marquât le crime commis par un coupable,
permettant néanmoins d'imprimer cette lettre
sur la main ou sur la jambe, afin, dit - il, que la
face de l'homme qui est l'image de la beauté céleste,
ne seit pas deshonorée. Leg. 17. cod. de poenis. Sans
examiner la solidité de la raison qui a engagé Constantin à abolir la flétrissure sur le visage, nous dirons
seulement que cette rigueur a paru trop grande par
plusieurs autres motifs aux législateurs modernes,
de sorte qu'en France & ailleurs on ne flétrit aujourd'hui que sur l'épaule. Voyez
Fleurs d'un Vaisseau (Page 6:851)
Pour la beauté du gabarit d'un vaisseau, il faut que les fleurs montent & s'élevent avec une rondeur agreable à la vûe, & bien proportionnée. Selon quelques charpentiers, le rétrecissement que fait la rondeur des fleurs de - haut en - bas, depuis le gros jusqu'au plat - fond, doit être du tiers du creux du vaisseau pris sous l'embelle; par exemple, dix piés de creux doivent donner trois piés un tiers de retrécissement. (Z)
Fleurs (Page 6:851)
Fleur (Page 6:851)
Fleurs (Page 6:851)
Les artistes enrichis de ce don céleste, ont le privilége de sécoüer le joug de certaines regles qui ne sont faites que pour les talens médiocres. Ces artistes découvriront en examinant un bouquet, des beautés hardies de coloris qu'ils oseront imiter. Pausias les surprit dans les guirlandes de Glycere, & en profita.
Je crois donc qu'une des meilleures études de coloris qu'un jeune artiste puisse faire, est d'assembler au hasard des grouppes de fleurs, & de les peindre; qu'il joigne à cette étude celle de l'effet qu'elles produisent sur différens fonds, il verra s'évanouir cette habitude servile d'apposer toûjours des fonds obscurs aux couleurs brillantes qu'on veut faire éclater. Des fleurs différentes, mais toutes blanches, étalées sur du linge; un cygne qui vient leur comparer la couleur de ses plumes; un vase de cette porcelaine ancienne si estimée par la blancheur de sa pâte, & qui renferme un lait pur, formeront un assemblage dans lequel la nature ne sera jamais embarrassée de distinguer des objets, qu'elle semble avoir trop uniformement colorés. l ourquoi donc, lorsqu'il s'agit d'imiter l'éclat du teint d'une jeune beauté, recourir à des oppositions forcées & peu vraissemblables? Pourquoi, si l'on veut éclairer une partie d'un tableau, répandre sur le reste de l'ouvrage une obscurité rebutante, une nuit impénétrable? pourquoi donner ainsi du dégoût pour un art dont les moyens trop apperçûs blessent autant que ses effets plaisent? Ce que je viens de dire a, comme on le voit, rapport à l'art de Peinture en général. Cependant comme le talent de peindre les fleurs est un genre particulier qui remplit souvent tous les soins d'un artiste, il est bon de faire quelques observations particulieres. Une extrème patience, un goût de propreté dans le travail, un génie un peu lent, des passions douces, un caractere tranquille, semblent devoir entraîner un artiste à choisir des fleurs pour l'objet de ses imitations. Cependant pour les peindre parfaitement, toutes ces qualités ne suffisent pas. Les fleurs, objets qui semblent inanimés, par conséquent froids, demandent pour intéresser dans la représentation qu'on en fait, une idée de mouvement, une chaleur dans le coloris, une legereté dans la touche, un art & un choix dans les accidens, qui les mettent pour ainsi dire au - dessus de ce qu'elles sont. Ces êtres qui vivent ont toutes ces qualités aux yeux de ceux qui les savent appercevoir; & l'on a vû Baptiste & Desportes avec une façon de peindre fiere, large, & souvent prompte, imiter le velouté des roses, & rendre intéressante la symmétrie de l'anémone. Une fleur prête d'éclore, une autre dans le moment où elle est parfaite, une troisieme, dont les beautés commencent à se flétrir, ont des mouvemens différens dans les parties qui les composent. Celui des tiges & des feuilles n'est point arbitraire, c'est l'effet de la combinaison des organes des plantes. La lumiere du soleil qui leur convient le mieux, offre par sa variété des accidens de clair obscur sans nombre. Les insectes, les oiseaux qui joüissent plus immédiatement que nous de ces objets, ont droit d'en animer les représentations. Les vases où on les conserve, les rubans avec lesquels on les assemble, doivent orner la com<pb-> [p. 860]
Mais insensiblement je paroîtrois peut - être pousser
trop loin ce que peut exiger un genre qui n'est
pas un des principaux de l'art dont je parle. Je finis
donc en recommandant aux Peintres de fleurs un
choix dans la nature des couleurs, & un soin dans
leur apprêt, qui semble leur devoir être plus essentiel
qu'aux autres artistes; mais qui n'est en général
que trop souvent négligé dans les atteliers. Les fleurs
sont un genre de peinture, comme l'histoire, le portrait,
&c. On dit, ce peintre fait les fleurs, c'est un peintre - fleuriste. Article de M.
Fleur de Pêcher (Page 6:860)
Fleur de Farine (Page 6:860)
Fleur (Page 6:860)
Les principaux apprêts qu'on donne aux cuirs pour les disposer à être employés aux différens usages qu'on en fait, se donnent du côté de la fleur.
Les Corroyeurs appliquent toûjours les couleurs sur le côté de fleur; il n'y a que les veaux passés en noir, auxquels ils appliquent une couleur orangée du côté de chair, par le moyen du sumac.
Les Peaussiers - Teinturiers en cuir, & les Chamoiseurs, appliquent les couleurs des deux côtés. Quand on donne aux peaux le suif des deux côtés, cette opération s'appelle donner le suif de chair & de fleur.
On appelle peaux effleurées, celles dont on a enlevé
cette pellicule nommée épiderme; mais on donne le
nom de peaux à fleur à celles auxquelles on a conservé
cette pellicule. Voyez
Fleurs (Page 6:860)
Fleurs (Page 6:860)
Fleurs (Page 6:860)
Fleurs - de - Lis (Page 6:860)
Fleurs blanches (Page 6:860)
C'est le rapport qui se trouve entre l'origine, l'issuë du fluide morbifique & celle des regles, dont le mot fleurs est un des synonymes, qui a donné lieu à l'application de ce nom - ci à cette maladie. C'est de ce rapport, joint à la couleur qui distingue le plus souvent les humeurs de cet écoulement vicieux, qu'a été formée, pour la désigner, la dénomination de fleurs blanches. On lui donne aussi le nom de perte blanche, pour exprimer que l'évacuation qui se fait dans ce cas, est absolument une lésion de fonctions, par laquelle il se répand hors du corps des humeurs qui doivent y être retenues; qu'elle est une vraie lésion à l'égard des vaisseaux d'où se fait cette effusion, qui ne doivent, hors le tems de la menstruation, laisser échapper rien de ce qu'ils contiennent.
On peut par conséquent regarder les fleurs blanches comme une espece de diarrhée de la matrice & du vagin; d'autant plus que la matiere de cet écoulement a cela de commun avec celle de la diarrhée proprement dite, qu'elle est d'aussi différentes qualités dans celui - là, que la matiere de celle - ci, quant aux humeurs animales rendues dans le flux de ventre. En effet, l'humeur qui se répand dans les fleurs blanches, est tantôt séreuse ou lymphatique simplement; tantôt elle est pituiteuse, ou muqueuse & glaireuse; tantôt elle est bilieuse, avec plus ou moins d'intensité, & même quelquefois sanieuse: d'ou il s'ensuit que cette humeur peut se présenter sous différentes couleurs. Lorsque les premieres qualités y dominent, elle est limpide & plus ou moins claire, sans couleur: avec les secondes qualités elle est plus ou moins blanchâtre, ressemblant à du lait ou à de la creme d'orge; elle a plus ou moins de consistance. Avec la derniere des qualités mentionnées, elle paroît jaunâtre, ou d'un verd plus ou moins foncé: dans les premiers de ces différens cas, elle n'a point ou très - peu d'acrimonie & de mauvaise odeur; dans les derniers, elle est presque toûjours acre, irritante, excoriante même, & plus ou moins fétide.
Les fleurs blanches forment quelquefois un écoulement continuel, rarement bien abondant; quelquefois il cesse par intervalles irréguliers ou périodiques: il précede souvent chaque évacuation ordinaire des menstrues, & il subsiste quelque tems après qu'elle est finie.
La connoissance des causes du flux menstruel est
absolument nécessaire pour juger de celles des fleurs
blanches (voyez
Le sang qui s'écoule périodiquement des parties
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