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FILANDRE (Page 6:791)
FILANDRE, s. f. (Manége, Maréchall.) terme qui
dans l'art vétérinaire, a la même signification que celui
de tourbillon dans la Chirurgie. C'est ainsi que
l'on nomme par conséquent la matiere purulente,
blanche & filamenteuse qui résulte communement
de certains abcès. La membrane adipeuse, ce tissu de
plusieurs feuillets extrèmement déliés, dont les entrelacemens
variés & sans ordre composent des especes
de cellules irrégulieres, forme, par exemple,
des brides dans les javarts abcédés. Ces cellules ne
se vuident pas d'abord, les feuillets ayant subi quelque
tems l'impression des matieres purulentes, se
pourrissent & tombent en forme de filamens, de - là
le terme de filandre que les Maréchaux employent
encore, lorsque dans les plaies des tendons une douce
suppuration en a fait exfolier la membrane. Voyez
Filandres (Page 6:791)
Filandres sont aussi une sorte de vers petits & déliés, qui incommodent fort les faucons, soit à la gorge, autour du coeur, au foie ou aux poumons, & qui quelquefois leur font du bien en ce qu'ils se nourrissent de ce qu'il y a de superflu dans ces parties.
Il y a quatre sortes de ces filandres ou vermicules. La premiere, dans la gorge ou le gosier; la seconde, dans le ventre; la troisieme, dans les reins, & la quatrieme sorte qu'on appelle aiguilles, à cause de leur extrème petitesse. Cette maladie se découvre par différens symptomes: comme quand l'oiseau bâille souvent, quand il serre le poing ou la perche avec ses ongles, quand il crie pendant la nuit, quand il grate sa queue, quand il frote ses yeux, ses ailes, ses narines, &c.
Comme ces vers sont fort remuans, l'oiseau fait des efforts fréquens pour s'en débarrasser; & on peut les appercevoir bien facilement en lui ouvrant le bec: du gosier, &c. ils montent au larynx, au cerveau, &c. & se repandent par tout le corps.
C'est la mauvaise nourriture qui est la cause ordinaire de cette maladie; on prétend que la façon de la guérir n'est pas de faire mourir ces vers, crainte des abcès que leur corruption pourroit former; mais qu'il faut principalement les endormir, afin qu'ils n'offensent & ne se fassent sentir que rarement..
C'est ce dont on vient à - bout en faisant avaler à
l'oiseau une gousse d'ail; ce remede empêche les filandres de se faire sentir pendant quarante jours,
d'autres employent la rue, la poudre - à - ver, l'aloës,
la verveine, le safran, &c. Voyez l'article
Filandres (Page 6:791)
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