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FINIR (Page 6:818)
FINIR, v. act. désigne en Peinture un tableau où il n'y a rien d'indécis, & dont toutes les parties sont bien arrêtées. Il se dit aussi quelquefois d'une façon de peindre, où l'on n'apperçoit pas les coups du pinceau ou touches qui forment les objets. Un tableau peut être extrèmement fini, & néanmoins fort mauvais. On dit, ce peintre seroit excellent s'il finissoit davantage ses tableaux: c'est un grand génie, mais il ne finit rien. (R)
Finir (Page 6:818)
Finir (Page 6:818)
Finir (Page 6:818)
Finir (Page 6:818)
En terme d'Orfevre - Bijoutier, c'est monter les charnieres des tabatieres, & les mettre en fermeture, reparer les charnieres, les polir, terminer les coins & les fermetures; c'est dans cette opération que brille particulierement l'attention d'une artiste scrupuleux, la rondeur d'une charniere, la jonction exacte de ses coulisses, & de l'assemblage de ses charnons: son roulement ne doit être ni trop dur ni trop lâche: la douceur d'une fermeture & sa belle jonction, sont les caracteres les plus essentiels du beau fini des tabatieres; il est encore d'autres choses qui décelent son bon goût & son attention, comme l'égalité & le bel uni des biseaux & carrés, ainsi que d'avoir soin que quelque vif qu'il donne à ses contours ou à ses angles, rien n'en soit cependant coupant, & ne puisse incommoder les mains les plus délicates.
On employe encore ce terme communément pour exprimer le beau poli & le dernier vif que l'on donne aux ouvrages d'orfévrerie.
Finir (Page 6:818)
FINISSEUR (Page 6:818)
FINISSEUR, s. m. (Horlogerie.) nom que les Horlogers donnent à l'ouvrier qui finit les mouvemens des montres ou des pendules.
On trouvera à l'article
Finiteur (Page 6:818)
FINITO (Page 6:818)
FINITO, (Jurisprud.) terme latin usité dans la pratique du Palais & des Notaires, pour exprimer l'arrêté ou état final d'un compte. (A)
FINLANDE (Page 6:818)
FINLANDE, (Géog.) Finnonia, province de Suede, bornée E. par la Russie, O. par le golfe de Bothnie, S. par le golfe de Finlande, N. par la Lapponie Suédoise; elle passe en général pour un pays fertile en pâturages, en bestiaux & en poisson. Elle a titre de grand - duché, & se divise en sept provinces. Abo en est la capitale. Le golfe de Finlande qui fait la partie la plus orientale de la mer Baltique, & qui s'étend de l'oüest à l'est, a environ 90 lieues de long; il communique au lac de Ladoga par la riviere de Nieve, sur laquelle est la ville de S. Petersbourg. Les côtes de ce golfe sont pleines de roches & de petites îles. (D. J.)
FINMAR CHIE (Page 6:818)
FINMAR CHIE, (Géog.) Chadenia, province de
la Lapponie danoise ou Norwégienne. Elle fait partie
du golfe de Wardhus, dont M. de Lisle ne la distingue
nullement. C'est un desert affreux, habité par
des idolatres, sans villes ni sans bourgs. Voyez
FINNE (Page 6:818)
FINNE, s. f. (Ardoisier.) mauvaise qualité de l'ardoise.
Voyez l'article
FIOLES (Page 6:818)
FIOLES, (Hydr.) ce sont en général de petites bouteilles d'un verre très - mince. C'est ainsi qu'on nomme encore les trois tuyaux de verre que l'on met dans les tuyaux d'un niveau, & que l'on ajuste avec de la cire & du mastic, afin que l'eau colorée renfermée dans le gros tuyau horisontal, puisse monter dans les fioles, & découvrir la ligne de mire. (K)
FIORENZO (Page 6:818)
FIORENZO, (
FIRANDO (Page 6:818)
FIRANDO, (Géog.) petit royaume du Japon,
dans une île adjacente à celle de Ximo. Il y a un
port sur la mer de Corée, dont le moüillage est bon,
vers le 33
FIRENZUOLA (Page 6:818)
FIRENZUOLA, (Géog.) petite ville de Lombardie au duché de Parme, dans une belle plaine, à
8 lieues N. O. de Parme. Long. 27
FIRKIN (Page 6:818)
FIRKIN, s. m. (Commerce.) est une mesure angloise
qui sert à mesurer les choses liquides, & qui
contient la quatrieme partie d'un tonneau ou barril.
Voyez
Le firkin d'aîle contient 8 gallons: celui de bierre
en contient 9: deux firkins de bierre font un kilderkin: deux kilderkins font un tonneau, & deux tonneaux
un muid. Voyez
Le firkin de savon & de beurre est comme celui [p. 819]
FIRMAMENT (Page 6:819)
FIRMAMENT, s. m. (Astronomie.) en termes d'astronomie
ancienne, est le huitieme ciel, la huitieme
sphere où les étoiles fixes sont attachées. V.
On l'appelle le huitieme ciel, par rapport aux sept cieux des planettes qu'il environne.
Dans plusieurs endroits de l'Ecriture, le mot firmament signifie la moyenne region de l'air. Plusieurs anciens ont crû aussi - bien que les modernes, que le firmament est d'une matiere fluide; mais il paroît que ceux qui lui ont donné le nom de firmament, le croyoient d'une matiere solide. Harris & Chambers.
En esset c'étoit un des axiomes de la philosophie
ancienne, que les cieux devoient être solides; Aristote prétendoit que la solidité étoit une chose attachée
à la noblesse de leur nature, & nécessaire pour
leur conserver l'incorruptibilité, qu'on regardoit
comme une de leurs propriétes essentielles. D'un autre
coté cependant, comme il falloît que la lumiere
passât au - travers, cela obligeoit à faire les cieux de
crystal. Et voilà l'origine de tous les cieux de crystal
de l'astronomie ancienne. Voyez
Quelques théologiens appellent firmament, le ciel
étoilé, pour le distinguer du ciel empyrée, qu'ils imaginent
être au - dessus, & dont ils font la demeure des
bienheureux. Voyez
FIRMAN (Page 6:819)
FIRMAN, s. m. (Commerce.) on appelle ainsi dans les Indes orientales, particulierement dans les états du grand Mogol, les passeports ou permissions de trafiquer, que les princes accordent aux marchands étrangers. Dictionnaire de Commerce, de Chambers & de Trévoux. (G)
FISC, THRÉSOR PUBLIC (Page 6:819)
FISC, THRÉSOR PUBLIC, (Synon.) en latin fiscus, oerarium. Le premier mot se dit proprement du thrésor du prince, parce qu'on le mettoit autrefois dans des paniers d'osier ou de jonc, & le second du thrésor de l'etat.
A Rome sous les premiers empereurs, on appelloit
oerarium, les revenus publics, ceux de l'épargne destinés
aux besoins & aux charges de l'état; & on nommoit
fiscus, ceux qui ne regardoient que l'entretien
du prince en particulier; mais bien - tôt après, ces
deux mots furent confondus chez les Romains, &
nous avons suivi leur exemple. Aussi le dictionnaire
de Trévoux définit le fisc par thrésor du toi, ou du
royaume indifféremment: car, ajoûte ce dictionnaire,
la différence de ces deux choses que l'on remarquoit
dans le commencement de l'empire romain,
ne se trouve point en France. Il n'y a que trop d'autres
pays ou le thrésor du prince & le thrésor public
sont des termes synonymes: voyez cependant
Le fisc des pontifes s'appelloit arca; & celui qui
en avoit la garde, étoit honoré du titre d'arcarius,
comme il paroît par plusieurs inscriptions recueillies
de Gruter, qu'il ne s'agit pas de transcrire ici. Art.
de M. le Chevalier
Fisc (Page 6:819)
Il a été ainsi appellé du latin fiscus, qui dans l'origine signifie un panier d'osier, parce que du tems des Romains on se servoit de semblables paniers pour mettre de l'argent.
Du tems de la république il n'y avoit qu'un seul fisc, qui étoit le thrésor public; mais du tems des empereurs, le prince avoit son thrésor & domaine particulier, distinct de celui de l'état; & l'on donna le nom de fisc au thrésor des empereurs, pour le distinguer du thrésor public, qu'on appelloit oerarium, & qui étoit destiné pour l'entretien de l'état; au lieu que le fisc du prince étoit destiné pour son entretien particulier, & celui de sa maison.
Confisquer une chose, signifie l'attribuer au fisc; ce qui est une peine qui a lieu en certains cas.
Cicéron, dans son oraison pro domo sua, observe que dans l'âge d'or de la république le fisc ou thrésor public n'étoit point augmenté par la confiscation; cette peine étoit alors inconnue.
Ce ne fut que dans le tems de la tyrannie de Sylla que fut faite la loi Cornelia, de proscript. qui déclara les biens des proscrits acquis au profit du fisc.
La confiscation avoit lieu du tems des empereurs, mais ils ne faisoient guere usage de ce droit; c'est pourquoi Pline, dans le panégyrique qu'il a fait de Trajan, le loue principalement de ce que sous son regne la cause du fisc ne prévaloit point ordinairement: quoe proecipua tua gloria est, dit - il, soepius vincitur fiscus, cujus mala causa nunquam est nisi sub bono principe.
L'empereur Constantin, par une loi du mois de
Février 320, défendit de faire souffrir à ceux qui
seroient redevables au fisc, ni les prisons ordinaires,
qui ne sont, dit - il, que pour les criminels; ni les
foüets & autres supplices, inventés, dit - il, par l'in<pb->
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