ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"818"> témoin la logarithmique & une infinité d'autres courbes. Voyez Logarithmique. M. Musschenbroek, parmi les preuves de son assertion, apporte l'hyperbole: en quoi il se trompe, du moins s'il veut parler de l'hyperbole ordinaire; car on prouve que l'espace renfermé entre l'hyperbole ordinaire & ses asymptotes, est non - seulement de longueur infinie, mais aussi infini en surface. Voyez Asymptote. (O)

FINIR (Page 6:818)

FINIR, v. act. désigne en Peinture un tableau où il n'y a rien d'indécis, & dont toutes les parties sont bien arrêtées. Il se dit aussi quelquefois d'une façon de peindre, où l'on n'apperçoit pas les coups du pinceau ou touches qui forment les objets. Un tableau peut être extrèmement fini, & néanmoins fort mauvais. On dit, ce peintre seroit excellent s'il finissoit davantage ses tableaux: c'est un grand génie, mais il ne finit rien. (R)

Finir (Page 6:818)

Finir, (Batt. d'or.) voyez l'article Batteur d'or.

Finir (Page 6:818)

Finir, chez les Ouvriersen fer & autres, c'est donner à l'ouvrage sa derniere perfection, y mettre la derniere main.

Finir (Page 6:818)

Finir, en terme d'Eventailliste, c'est mettre la derniere couleur, & achever parfaitement les peintures d'un éventail.

Finir (Page 6:818)

Finir, en terme d'Orfévre en grosserie, c'est adoucir les pieces à la lime, & les mettre en état de passer au poli, de sorte qu'elles ne retournent plus à l'orfévre.

En terme d'Orfevre - Bijoutier, c'est monter les charnieres des tabatieres, & les mettre en fermeture, reparer les charnieres, les polir, terminer les coins & les fermetures; c'est dans cette opération que brille particulierement l'attention d'une artiste scrupuleux, la rondeur d'une charniere, la jonction exacte de ses coulisses, & de l'assemblage de ses charnons: son roulement ne doit être ni trop dur ni trop lâche: la douceur d'une fermeture & sa belle jonction, sont les caracteres les plus essentiels du beau fini des tabatieres; il est encore d'autres choses qui décelent son bon goût & son attention, comme l'égalité & le bel uni des biseaux & carrés, ainsi que d'avoir soin que quelque vif qu'il donne à ses contours ou à ses angles, rien n'en soit cependant coupant, & ne puisse incommoder les mains les plus délicates.

On employe encore ce terme communément pour exprimer le beau poli & le dernier vif que l'on donne aux ouvrages d'orfévrerie.

Finir (Page 6:818)

Finir, terme de Planeur, signifie l'action de teindre les coups visibles du marteau, & de polir au cuir, c'est - à - dire sur le tas couvert d'un cuir en plusieurs doubles.

FINISSEUR (Page 6:818)

FINISSEUR, s. m. (Horlogerie.) nom que les Horlogers donnent à l'ouvrier qui finit les mouvemens des montres ou des pendules.

On trouvera à l'article Mouvement ce que c'est qu'un mouvement en blanc; que c'est une montre ou une pendule faite, mais dont certaines parties, comme les dentures, les engrenages, les pivots, &c. n'ont point encore reçû leur perfection, & que de plus dans ces mouvemens l'échappement n'est pas encore fait en ressort, &c. la fusée n'est point égalée; c'est toute cette partie de l'ouvrage dont le finisseur est chargé; enfin toutes les parties d'une machine pouvant être bien faites sans que leurs relations soient telles qu'elles devroient être pour produire l'effet requis, c'est au finisseur à disposer toutes ces choses, & à faire que la montre sortant de ses mains, soit en état d'aller, & de mesurer le tems le mieux qu'il est possible. Par cette division de l'ouvrage, chaque ouvrier n'en étant chargé que d'une partie, y devient plus habile, ce qui concourt à la perfection du tout. Cette partie de l'exécution des montres & des pendules, est celle qui demande le plus d'adresse & d'intelligence, aussi sont - ce ordinairement les plus habiles d'entre les ouvriers qu'on y employe. (T)

Finiteur (Page 6:818)

Finiteur, adj. (cercle finiteur) en Astronomie, est le nom qu'on donne à l'horison. On l'appelle ainsi, parce qu'il finit & borne la vûe ou l'aspect. Cependant cette dénomination ne convient proprement ni à l'horison sensible, ni à l'horison rationnel. Car le premier est un plan qui touche la terre à l'endroit où nous sommes: & le second est un plan qui passe par le centre de la terre; or il est évident que la partie de la terre & du ciel que nous voyons, n'est pas terminée par le premier plan, & qu'elle se termine au - dessus du second. Pour déterminer le véritable cercle finiteur, il faut supposer la terre parfaitement ronde, & imaginer de l'oeil du spectateur, un cone de rayons qui touchent la terre; la base de ce cone formera sur la surface courbe de la terre, un cercle qui sera le vrai cercle finiteur. Voyez Abaissement. Au reste le mot de cercle finiteur n'est plus extrèmement en usage; on se sert assez souvent d'une expression équivalente, cercle terminateur de l'horison. Voyez Horison. (O)

FINITO (Page 6:818)

FINITO, (Jurisprud.) terme latin usité dans la pratique du Palais & des Notaires, pour exprimer l'arrêté ou état final d'un compte. (A)

FINLANDE (Page 6:818)

FINLANDE, (Géog.) Finnonia, province de Suede, bornée E. par la Russie, O. par le golfe de Bothnie, S. par le golfe de Finlande, N. par la Lapponie Suédoise; elle passe en général pour un pays fertile en pâturages, en bestiaux & en poisson. Elle a titre de grand - duché, & se divise en sept provinces. Abo en est la capitale. Le golfe de Finlande qui fait la partie la plus orientale de la mer Baltique, & qui s'étend de l'oüest à l'est, a environ 90 lieues de long; il communique au lac de Ladoga par la riviere de Nieve, sur laquelle est la ville de S. Petersbourg. Les côtes de ce golfe sont pleines de roches & de petites îles. (D. J.)

FINMAR CHIE (Page 6:818)

FINMAR CHIE, (Géog.) Chadenia, province de la Lapponie danoise ou Norwégienne. Elle fait partie du golfe de Wardhus, dont M. de Lisle ne la distingue nullement. C'est un desert affreux, habité par des idolatres, sans villes ni sans bourgs. Voyez Wardhus. (D. J.)

FINNE (Page 6:818)

FINNE, s. f. (Ardoisier.) mauvaise qualité de l'ardoise. Voyez l'article Ardoise.

FIOLES (Page 6:818)

FIOLES, (Hydr.) ce sont en général de petites bouteilles d'un verre très - mince. C'est ainsi qu'on nomme encore les trois tuyaux de verre que l'on met dans les tuyaux d'un niveau, & que l'on ajuste avec de la cire & du mastic, afin que l'eau colorée renfermée dans le gros tuyau horisontal, puisse monter dans les fioles, & découvrir la ligne de mire. (K)

FIORENZO (Page 6:818)

FIORENZO, (San) Géog. petite ville de Cerse, près du golfe de même nom, avec un port. Long. 27d. 5'. Lat. 42d 35'. (D. J.)

FIRANDO (Page 6:818)

FIRANDO, (Géog.) petit royaume du Japon, dans une île adjacente à celle de Ximo. Il y a un port sur la mer de Corée, dont le moüillage est bon, vers le 33d. 30 - 40'. de lat. nord. (D. J.)

FIRENZUOLA (Page 6:818)

FIRENZUOLA, (Géog.) petite ville de Lombardie au duché de Parme, dans une belle plaine, à 8 lieues N. O. de Parme. Long. 27d. 25'. Lat. 44d. 56'. (D. J.)

FIRKIN (Page 6:818)

FIRKIN, s. m. (Commerce.) est une mesure angloise qui sert à mesurer les choses liquides, & qui contient la quatrieme partie d'un tonneau ou barril. Voyez Barril & Mesure.

Le firkin d'aîle contient 8 gallons: celui de bierre en contient 9: deux firkins de bierre font un kilderkin: deux kilderkins font un tonneau, & deux tonneaux un muid. Voyez Kilderkin, Gallon, Barril & Muid.

Le firkin de savon & de beurre est comme celui [p. 819] d'aîle, c'est - à - dire un gallon moins fort que celui de bierre. Dictionn. de Commerce.

FIRMAMENT (Page 6:819)

FIRMAMENT, s. m. (Astronomie.) en termes d'astronomie ancienne, est le huitieme ciel, la huitieme sphere où les étoiles fixes sont attachées. V. Sphere.

On l'appelle le huitieme ciel, par rapport aux sept cieux des planettes qu'il environne.

Dans plusieurs endroits de l'Ecriture, le mot firmament signifie la moyenne region de l'air. Plusieurs anciens ont crû aussi - bien que les modernes, que le firmament est d'une matiere fluide; mais il paroît que ceux qui lui ont donné le nom de firmament, le croyoient d'une matiere solide. Harris & Chambers.

En esset c'étoit un des axiomes de la philosophie ancienne, que les cieux devoient être solides; Aristote prétendoit que la solidité étoit une chose attachée à la noblesse de leur nature, & nécessaire pour leur conserver l'incorruptibilité, qu'on regardoit comme une de leurs propriétes essentielles. D'un autre coté cependant, comme il falloît que la lumiere passât au - travers, cela obligeoit à faire les cieux de crystal. Et voilà l'origine de tous les cieux de crystal de l'astronomie ancienne. Voyez Ciel & Crystal. Toutes ces chimeres sont aujourd'hui entierement proscrites, & bien dignes de l'être; on ne donne plus le nom de firmament qu'à cette voûte céleste, & de couleur bleue, où les étoiles nous paroissent comme attachées. Dans la vérité les étoiles ne sont attachées à aucune surface sphérique. C'est notre imagination & nos sens qui nous trompent là - dessus. V. Etoile, Vision, &c. Toutes les étoiles étant à une prodigieuse distance de nous, nous les jugeons à la même distance, quoiqu'elles ne le soient pas. Voyez Apparent, ainsi nous les jugeons rangées sur une surface sphérique, abstraction faite - de quelques causes particulieres qui nous font juger cette surface applatie. l'égard de la couleur bleue du firmament, cette couleur n'est autre chose que celle de l'atmosphere vûe à une très - grande profondeur. Elle est la même que celle de l'eau de la mer. Apparemment l'air & l'eau ont la propriété de laisser passer à une grande profondeu les rayons bleus, en plus grande quantité que les autres. Voyez Bleu & Couleur. Pour déterminer la vraie figure apparente de la voûte azurée du firmament, il faudroit avoir résolu ces deux problemes, dont on n'a jusqu'ici que des solutions tres - bornées & très - incompletes, pour ne pas dire très - peu exactes & très - fautives. 1°. Un objet étant placé au - del de l'atmosphere, & envoyant à nos yeux des rayons qui se brisent à - travers de l'atmosphere, trouver le lieu où l'on verra cet objet. 2°. Déterminer suivant quelle loi un objet placé à la même distance, nous paroît plus ou moins éloigné, à proportion qu'il est plus loin ou plus près de notre zénith. Voilà pour les Géometres Physiciens une ample & belle matiere à s'exercet. On peut voir les tentatives & les conjectures que nous ont données sur la solution de ce grand & beau problème, M. Smith, dans son optique, & après lui M. de Mairan, dans les Mém. de l'Acad. de 1740.

Quelques théologiens appellent firmament, le ciel étoilé, pour le distinguer du ciel empyrée, qu'ils imaginent être au - dessus, & dont ils font la demeure des bienheureux. Voyez Empyrée. (O)

FIRMAN (Page 6:819)

FIRMAN, s. m. (Commerce.) on appelle ainsi dans les Indes orientales, particulierement dans les états du grand Mogol, les passeports ou permissions de trafiquer, que les princes accordent aux marchands étrangers. Dictionnaire de Commerce, de Chambers & de Trévoux. (G)

FISC, THRÉSOR PUBLIC (Page 6:819)

FISC, THRÉSOR PUBLIC, (Synon.) en latin fiscus, oerarium. Le premier mot se dit proprement du thrésor du prince, parce qu'on le mettoit autrefois dans des paniers d'osier ou de jonc, & le second du thrésor de l'etat.

A Rome sous les premiers empereurs, on appelloit oerarium, les revenus publics, ceux de l'épargne destinés aux besoins & aux charges de l'état; & on nommoit fiscus, ceux qui ne regardoient que l'entretien du prince en particulier; mais bien - tôt après, ces deux mots furent confondus chez les Romains, & nous avons suivi leur exemple. Aussi le dictionnaire de Trévoux définit le fisc par thrésor du toi, ou du royaume indifféremment: car, ajoûte ce dictionnaire, la différence de ces deux choses que l'on remarquoit dans le commencement de l'empire romain, ne se trouve point en France. Il n'y a que trop d'autres pays ou le thrésor du prince & le thrésor public sont des termes synonymes: voyez cependant Thrésor public. Du mot fisc, on a fait consisquer, confiscare, bona fisco addicere, par la raison que tous les biens queles empereurs confisquoient, appartenoient à leur fisc, & non point au public. Les biens de Séjan, dit Tacite (annal. liv. V.), furent transportés du thrésor public dans le fisc de l'empereur. L'usage des confiscations devint si fréquent, qu'on est fatigué de lire dans l'histoire de ce tems là, la liste du nombre infini de gens dont les successeurs de Tibere confisquerent les biens. Nous ne voyons rien de semblable dans nos histoires modernes; on n'a point à dépouiller des familles de sénateurs qui ayent ravagé le monde. Nous tirons du moins cet avantage, dit M. de Montesquieu, de la médiocrité de nos fortunes, qu'elles sont plus sûres; nous ne valons pas la peine qu'on confisque nos biens: & le prince qui les raviroit seroit un mauvais politique.

Le fisc des pontifes s'appelloit arca; & celui qui en avoit la garde, étoit honoré du titre d'arcarius, comme il paroît par plusieurs inscriptions recueillies de Gruter, qu'il ne s'agit pas de transcrire ici. Art. de M. le Chevalier de Jaucourt.

Fisc (Page 6:819)

Fisc, (Jurisp.) en latin fiscus, se prend en général pour le domaine du prince, ou pour celui de quelque seigneur particulier.

Il a été ainsi appellé du latin fiscus, qui dans l'origine signifie un panier d'osier, parce que du tems des Romains on se servoit de semblables paniers pour mettre de l'argent.

Du tems de la république il n'y avoit qu'un seul fisc, qui étoit le thrésor public; mais du tems des empereurs, le prince avoit son thrésor & domaine particulier, distinct de celui de l'état; & l'on donna le nom de fisc au thrésor des empereurs, pour le distinguer du thrésor public, qu'on appelloit oerarium, & qui étoit destiné pour l'entretien de l'état; au lieu que le fisc du prince étoit destiné pour son entretien particulier, & celui de sa maison.

Confisquer une chose, signifie l'attribuer au fisc; ce qui est une peine qui a lieu en certains cas.

Cicéron, dans son oraison pro domo sua, observe que dans l'âge d'or de la république le fisc ou thrésor public n'étoit point augmenté par la confiscation; cette peine étoit alors inconnue.

Ce ne fut que dans le tems de la tyrannie de Sylla que fut faite la loi Cornelia, de proscript. qui déclara les biens des proscrits acquis au profit du fisc.

La confiscation avoit lieu du tems des empereurs, mais ils ne faisoient guere usage de ce droit; c'est pourquoi Pline, dans le panégyrique qu'il a fait de Trajan, le loue principalement de ce que sous son regne la cause du fisc ne prévaloit point ordinairement: quoe proecipua tua gloria est, dit - il, soepius vincitur fiscus, cujus mala causa nunquam est nisi sub bono principe.

L'empereur Constantin, par une loi du mois de Février 320, défendit de faire souffrir à ceux qui seroient redevables au fisc, ni les prisons ordinaires, qui ne sont, dit - il, que pour les criminels; ni les foüets & autres supplices, inventés, dit - il, par l'in<pb->

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