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L'invention du fil de pignon & celle de la machine à fendre, ont rendu deux grands services à l'Horlogerie pratique, en abregeant & perfectionnant beaucoup l'exécution des deux parties essentielles d'une montre, les roues & les pignons.
Les Anglois sont les premiers qui ont fait de ce fil; les Génevois ont tenté de les imiter, mais avec peu de succès, leur fil étant encore fort imparfait: aussi les Horlogers le tirent - ils presque tout d'Angleterre. Plusieurs personnes avoient tenté à diverses reprises d'en faire dans ce pays - ci, mais infructueusement. M. Fournier, faiseur de ressorts, l'entreprit aussi, & n'y réussit pas mieux. Enfin M. Blackey, habile faiseur de ressorts, a réussi à en faire d'aussi parfaits que les Anglois; on peut dire même qu'ils les a surpassés, en ce qu'il en fait de très - gros pour les pignons des pendules, ce qu'ils ne font pas. L'Académie royale des Sciences ayant donné en 1744 un certificat fort avantageux de sa machine, il a obtenu en conséquence un privilége exclusif de 15 ans, pour faire de ce fil. (T)
Fil à lisse (Page 6:790)
Fil de metal (Page 6:790)
Les fils de metal sont communément si fins, qu'on peut les travailler avec des fils de soie, de laine & de chanvre. Ils font un article considérable des manufactures.
Les metaux qu'on tire le plus communément, sont l'or, l'argent, le cuivre, le fer.
Fil d'or (Page 6:790)
Le même auteur en calculant l'épaisseur que doit avoir l'or qui entoure ce fil, trouve qu'elle ne peut être que la [omission: formula; to see, consult fac-similé version] partie d'un pouce. Cependant elle couvre si parfaitement l'argent, qu'on ne voit point même avec le microscope aucun endroit où l'argent paroisse.
M. Rohaut a remarqué qu'un semblable cylindre d'argent couvert d'or, de deux piés 8 pouces de long & de 2 pouces 9 lignes de tour, donnoit après avoir
M. Boyle rapporte que 8 grains d'or employés à
couvrir un lingot d'argent, fournissent communément
jusqu'à la longueur de treize mille piés. Voyez
Fil d'argent (Page 6:790)
Il y a aussi des fils qui imitent l'or & l'argent: le premier est fait d'un cylindre de cuivre argenté d'abord, & ensuite doré; le second est simplement fait de cuivre argenté. On les tire de la même maniere que les fils d'or & d'argent.
Le fil de cuivre se tire encore de la même maniere
que les précédens; on en a de toutes les grosseurs,
suivant les différens emplois qu'on en veut faire. Le
plus fin est employé pour les instrumens de musique,
comme clavecins, harpe, psalterion, &c. Voyez
Le fil de fer est nommé communément fil d'archal: la raison de cette dénomination est peu connue. M. Menage, célebre étymologiste, tire ce nom de filum & aurichalcum; mais d'autres plus versés dans les matieres de commerce, prétendent que Richard Archal fut le premier inventeur de la maniere de tirer le fil de fer, & qu'il lui donna son nom.
Il y a aussi du fil d'archal depuis [omission: formula; to see, consult fac-similé version] pouce jusqu'à [omission: formula; to see, consult fac-similé version] de pouce de diametre. Les plus petits sont employés dans les instrumens de Musique, principalement pour les clavecins.
La Suede fournit beaucoup de fil d'archal aux autres nations.
Le premier fer qui coule de la mine lorsqu'on la fond, étant le plus doux & le plus fort, est conservé pour en faire du fil d'archal. Chambers.
Fil de lacs (Page 6:790)
Fil de remisse (Page 6:790)
Fil de chaînette (Page 6:790)
Fil de lisse (Page 6:790)
Fil d'ouvreau (Page 6:790)
Fil (Page 6:790)
On porte quelquefois cette piece, comme une distinction défavorable dans un écusson; Guillim en rapporte plusieurs exemples: mais c'est le plus souvent la différence ou marque de distinction que le frere aîné porte dans ses armes pendant la vie de son pere.
Quelques - uns font cette distinction entre fil & lambel: ils appellent fil, la ligne supérieure & horisontale;
& lambel, les points qui en sortent. V.
Fil de trois lambels ou plus, V.
FILADIERE (Page 6:791)
FILADIERE, s. f. (Marine & Pêche.) c'est un petit
bateau à - fond - plat, dont on se sert sur quelques rivieres,
& particulierement sur la Garonne. Voyez
l'article
FILAGORE (Page 6:791)
FILAGORE, s. f. les Artificiers appellent ainsi la
ficelle avec laquelle ils étranglent les cartouches.
Voyez l'article
FILAGRAME (Page 6:791)
FILAGRAME, s. m. ou OUVRAGE DE FILAGRAME, se dit de tout morceau d'orfévrerie, fait avec des fils ronds extremement délicats, entrelacés les uns dans les autres, représentant divers ornemens, & quelquefois revêtus de petits grains ronds ou applatis; ce mot est composé de fil, filum, & de granum, grain. Les Latins l'appellent filatim elaboratum opus, aurum, argentum. Tel cabinet est rempli de plusieurs beaux morceaux d'ouvrages en filagrame. Nous avons des vases, des flambeaux, &c. travaillés en filagrame.
Il y a des ouvrages qui ne sont que revêtus de filagrame en forme d'ornemens, & il y en a d'autres qui en sont tout entiers; les Maltois, les Turcs, les Arméniens & d'autres ouvriers orientaux montrent beaucoup d'habileté dans ces sortes d'ouvrages qui demandent de l'adresse; le cas que l'on fait de cette sorte de travail dans ces pays - là, entretient leur industrie, comme le goût que l'on en a perdu ici est cause qu'il s'y trouve peu d'ouvriers en état de les bien faire.
FILAMENT (Page 6:791)
FILAMENT, s. m. dans le corps animal, sont les
parties simples & originaires qui existoient d'abord
dans l'embryon ou même dans la semence, & qui par
leur distinction, leur augmentation & l'accroissement,
les sucs qui s'y joignent, donnent lieu, forment
le corps humain & le conduisent à sa plus grande
étendue. Voyez
Il n'y a d'essentiel à l'animal, que les filamens qui existent dans l'oeuf; le reste est etranger, & même accidentel.
Les filamens semblent répondre aux solides, qui
sont en très - petite quantité. V.
FILANDRE (Page 6:791)
FILANDRE, s. f. (Manége, Maréchall.) terme qui
dans l'art vétérinaire, a la même signification que celui
de tourbillon dans la Chirurgie. C'est ainsi que
l'on nomme par conséquent la matiere purulente,
blanche & filamenteuse qui résulte communement
de certains abcès. La membrane adipeuse, ce tissu de
plusieurs feuillets extrèmement déliés, dont les entrelacemens
variés & sans ordre composent des especes
de cellules irrégulieres, forme, par exemple,
des brides dans les javarts abcédés. Ces cellules ne
se vuident pas d'abord, les feuillets ayant subi quelque
tems l'impression des matieres purulentes, se
pourrissent & tombent en forme de filamens, de - là
le terme de filandre que les Maréchaux employent
encore, lorsque dans les plaies des tendons une douce
suppuration en a fait exfolier la membrane. Voyez
Filandres (Page 6:791)
Filandres sont aussi une sorte de vers petits & déliés, qui incommodent fort les faucons, soit à la gorge, autour du coeur, au foie ou aux poumons, & qui quelquefois leur font du bien en ce qu'ils se nourrissent de ce qu'il y a de superflu dans ces parties.
Il y a quatre sortes de ces filandres ou vermicules. La premiere, dans la gorge ou le gosier; la seconde, dans le ventre; la troisieme, dans les reins, & la quatrieme sorte qu'on appelle aiguilles, à cause de leur extrème petitesse. Cette maladie se découvre par différens symptomes: comme quand l'oiseau bâille souvent, quand il serre le poing ou la perche avec ses ongles, quand il crie pendant la nuit, quand il grate sa queue, quand il frote ses yeux, ses ailes, ses narines, &c.
Comme ces vers sont fort remuans, l'oiseau fait des efforts fréquens pour s'en débarrasser; & on peut les appercevoir bien facilement en lui ouvrant le bec: du gosier, &c. ils montent au larynx, au cerveau, &c. & se repandent par tout le corps.
C'est la mauvaise nourriture qui est la cause ordinaire de cette maladie; on prétend que la façon de la guérir n'est pas de faire mourir ces vers, crainte des abcès que leur corruption pourroit former; mais qu'il faut principalement les endormir, afin qu'ils n'offensent & ne se fassent sentir que rarement..
C'est ce dont on vient à - bout en faisant avaler à
l'oiseau une gousse d'ail; ce remede empêche les filandres de se faire sentir pendant quarante jours,
d'autres employent la rue, la poudre - à - ver, l'aloës,
la verveine, le safran, &c. Voyez l'article
Filandres (Page 6:791)
FILARDEUX (Page 6:791)
FILARDEUX, adj. terme de bâtiment, ce mot se dit du marbre & de la pierre qui ont des fils qui les font déliter. Ainsi le Languedoc, la sainte Baume, &c. sont des marbres filardeux, ainsi que la Lambourde, le Souchet sont des pierres filardeuses, parce qu'elles ont des fils qui les traversent. (P)
FILARETS (Page 6:791)
FILARETS, (Marine.) ce sont de longues pieces de bois qui, étant soûtenues de distance en distance par des montans de bois ou de fer qu'on nomme batayoles, forment tout - au - tour du vaisseau une espece de garde - fou, qui supporte le bassingage. (Z)
FILARIA (Page 6:791)
FILARIA, phillyrea, (Hist. nat. bot.) genre de
plante à fleur monopétale, faite en forme de cloche
découpée en quatre parties. Il sort du calice un
pistil qui entre comme un clou dans la partie inférieure
de la fleur, & qui devient dans la suite un fruit
presque rond qui renferme une semence de la même
forme. Tournefort, inst. rei herb. Voy.
FILASSE (Page 6:791)
FILASSE, s. f. (OEconomie rustique.) c'est l'écorce
du chanvre, lorsqu'elle a reçû toutes les préparations
nécessaires pour être filée. Voyez les articles
Un des plus grands avantages qu'on pût procurer
à la plûpart de nos provinces, est la culture des chanvres,
& la fabrication des toiles: il ne faut pour cela
que des soins ordinaires, & qui sont à la portée
de tout le monde. Les femmes & les filles peuvent
s'occuper des apprêts du chanvre, suivant la méthode
que nous allons expliquer, & filer dans tous les
tems qu'elles ne donnent pas à d'autres occupations;
& les hommes peuvent s'occuper de la culture du
chanvre: pourquoi les laboureurs, journaliers, &
autres habitans de la campagne n'auroient - ils pas un
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