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Dans la
Vis - à - vis le tambour est une espece de bobine tournante marquée V, dont l'objet est d'avancer ou de reculer, au moyen d'une vis qui donne l'extension nécessaire à la courroie, autant que le besoin du moulin l'exige.
Les bobines cavées marquées N, qui soûtiennent la courroie, tournent sur le pivot qui les soûtient, & sont placées en distance de trois fuseaux, au lieu que dans le moulin quarré la distance n'est que de deux, attendu la ligne droite que décrit la courroie, qui a besoin d'être plus serrée. Les fuseaux sont semblables à ceux du moulin quarré; mais les bobines qui en sont supportées, sont différentes & plus simples: elles sont représentées par les figures séparées D, E, F. Celles - ci n'ont ni couronnes ni fil - de - fer pour recevoir le brin de fil ou de laine qui doit être retordu; un simple trou à l'extrémité de la bobine sur laquelle le fil est devidé en pyramide, suffit pour préparer la matiere, dont la consistance n'exige ni couronne ni fil - de - fer, ces dernieres pieces n'étant en usage aujourd'hui que pour le moulinage des soies, dont la délicatesse exige plus de précaution qu'une matiere plus ferme, excepté néanmoins les fils destinés pour les dentelles de haut prix, dont la délicatesse ne differe pas de celle des plus belles soies. Ces fils, avant que d'arriver sur l'aspe, passent aussi àtravers des trous qui les y dirigent.
La
Quoique le nombre des moulins ronds soit considérable, les artistes qui se piquent de délicatesse dans leurs opérations, y ont trouvé des défauts, en ce que l'aspe ou devidoir qui ramasse le fil préparé pour en former des écheveaux, est trop éloigné des fuseaux qui se trouvent dans le milieu de la circonférence de ces mêmes moulins, qui lui sont diamétralement opposés, & trop près de ceux qui le joignent. Ils ont donc imaginé un moyen de les rapprocher tous de même, sans tomber dans les défauts, soit du moulin quarré, soit du moulin rond; l'un péchant par la difficulté d'entretenir le mouvement juste, au moyen de la courroie; & l'autre par l'éloignement d'une partie des fils, dont la trop grande distance de l'aspe à la fusée causoit un ébranlement dans le fil, qui l'empêchoit d'être aussi parfait que celui qui étoit plus près.
Or, comme il étoit nécessaire que cette nouvelle machine ne fût ni quarrée ni ronde, on se proposa de la faire ovale, nom qui est demeuré à tous les moulins qui se font aujourd'hui dans ce genre; il y a des ovales simples & des ovales doubles, les ovales
Le mouvement de cette ovale qui est double, ne differe en aucune façon de celui du moulin rond; la différence qui s'y trouve, est qu'au lieu d'une rangée de bobines il y en a deux, conséquemment au lieu d'une courroie, deux, & au lieu d'un aspe ou devidoir, deux; il faut en expliquer les parties.
On voit
E,
Les
Voilà où l'on en étoit lorsque M. de Vaucanson,
en examinant ce méchanisme avec les yeux d'un méchanicien
délicat, vit que le retors ne pouvoit jamais
être égal, tant qu'il dépendroit du frotement d'une
courroie; il perfectionna donc encore le moulin:
nous parlerons de cette découverte à l'occasion du
moulin à soie, à l'article
L'usage de ces moulins ovales ayant été destiné pour retordre les fils, les laines & les soies, on observera que la quantité de fils qu'on est obligé de retordre est considérable, si on fait attention que celui dont on se sert pour faire la dentelle doit être retors, sans quoi elle seroit de peu de durée, & ne supporteroit pas trois ou quatre blanchissages; tous les fils à coudre, cordonnets de poil de chevre, doivent aussi être retordus; on ne se sert pas d'autres machines pour leur donner cette préparation; tous les fils qui servent à faire des lisses, soit à deux bouts, soit à trois, doivent être préparés sur ces moulins, en observant néanmoins, que pour retordre un fil ou le monter à trois bouts, il faut joindre trois bouts ensemble.
La quantité de fils à trois bouts que les manufactures d'étoffes d'or, d'argent & soie du royaume employent pour faire leurs lisses, ne laisse aucun doute sur la quantité de moulins de cette espece qui doivent se trouver dans le royaume, sur - tout en Flandre, d'où est tirée la principale partie de cette marchandise.
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Si la quantité de fils préparés de cette façon, exige qu'il y ait un grand nombre de moulins de cette espece dans le royaume, celle de la laine pure, celle de la soie mêlée avec de la laine, celle du poil de chevre, & celle de la soie, en doivent augmenter considérablement le nombre.
La longueur du fil & son poids étant donnés, il est clair que sa finesse est d'autant plus grande qu'il y a plus de longueur & moins de poids, ou que sa finesse est, comme disent les Géometres, en raison composée de la directe de sa longueur & de l'inverse de son poids. On exprime ce rapport par des numero qui vont depuis 3 jusqu'à 400.
Les fils les plus connus sont ceux d'Epinay en Flandres, de Flandres; le fil à gant; le fil à marquer; les fils de Malines, d'Anvers & de Hollande; celui de Malines est si fin qu'on l'apperçoit à peine, & qu'il faut le garantir de l'impression de l'air; il s'employe sur - tout en dentelles; on parle encore du fil de Rennes, de celui de Cologne, qui se file à Morlaix, & des fils de Normandie.
Fil de la Vierge (Page 6:789)
Fil de pieux (Page 6:789)
Fil - de - fer (Page 6:789)
Quand il s'agit d'une grande exactitude ou d'une
grande propreté dans les opérations, on a autant
de fil - de - fer que de vaisseaux exposés au feu. On leur
donne ce même ordre, & l'on évite par cette précaution
de rendre un essai faux ou de changer la
couleur d'une vitrification, en transportant & mêlant
les matieres d'un vaisseau avec celles d'un autre.
Voyez
Fil (Page 6:789)
Fil (Page 6:789)
Pour que le fil soit bien conditionné, il faut 1°. qu'il soit uni, bien serré & bien égal: 2°. qu'il n'ait point de meche, & que le chanvre soit roulé en ligne spirale.
A l'égard de la grosseur du fil, elle dépend de la qualité du chanvre: le chanvre bien affiné doit être filé plus fin que celui qui l'est moins: en général le fil le plus fin porte trois lignes & demie de tour, & le plus gros ne doit pas passer six lignes.
Pour ce qui regarde la maniere de fabriquer le fil,
voyez l'article
Fil (Page 6:789)
Fil à gargousses, c'est du fil de chanvre à l'ordinaire, avec lequel on coud les gargousses.
Fil de voile, de frée, du treusier; on lui donne ce nom, parce qu'il sert à coudre les voiles; c'est un fil gros comme le ligneul des Cordonniers.
Fil blanc; c'est celui qui n'est pas passé dans le gaudron.
Fil gaudronné; c'est celui qui a passé dans le gaudron chaud.
Fil de caret; on donne ce nom à de gros fil qui sert à faire les cordages. Dans les corderies du roi on n'est pas encore bien d'accord sur la grosseur que les fileurs doivent donner à ce fil, pour le rendre meilleur & plus propre à faire de bons cordages: il en est de même du degré de tortillement; mais en général on prétend que lorsqu'il est filé fin & moins tors, les cordages en ont plus de force & sont meilleurs: mais communément les fileurs donnent au fil les uns trois lignes ou trois lignes & demie de circonférence; d'autres 4 à 5 lignes, & quelquesunes même vont jusqu'à six & sept lignes, & chacun prétend avoir attrapé le point de perfection. Mais si l'on veut approfondir cette partie, il faut voir ce qu'en a écrit M. Duhamel dans son excellent T'aité de la fabrique des manoeuvres pour les vaisseaux, &c. à Paris de l'Imprimerie royale, 1747.
Le fil de caret est aussi le fil qu'on tire d'un des cordons de quelque vieux cable coupé par piece; ce fil est d'un grand usage sur la mer pour raccommoder des manoeuvres rompues: dans un vaisseau de guerre il faut avoir au moins 300 livres de ce fil. (Z)
Fil ciré (Page 6:789)
Fil de Cologne (Page 6:789)
Fil gros (Page 6:789)
Fil de pignon (Page 6:789)
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