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Mais comment parer aux autres avortemens? c'est en corrigeant, s'il est possible, les principes qui y conduisent; c'est en rectifiant les vices intérieurs du pays, du climat, du gouvernement, dont ils émanent. Le législateur éclairé n'ignore pas que dans l'espece humaine les passions, le luxe, l'amour des plaisirs, l'idée de conserver sa beauté, l'embarras de la grossesse, l'embarras encore plus grand d'une famille nombreuse, la difficulté de pourvoir à son éducation, à son établissement par l'effet des préjugés qui regnent, &c. que toutes ces choses, en un mot, troublent la propagation de mille manieres, & font inventer mille moyens pour prévenir la conception. L'exemple passe des grands aux bourgeois, au peuple, aux artisans, aux laboureurs qui craignent dans certains pays de perpétuer leur misere; car enfin il est constant, suivant la reflexion de l'auteur de l'Esprit des Lois, que les sentimens naturels se peuvent détruire par les sentimens naturels mêmes. Les Amériquaines se faisoient avorter, pour que leurs enfans n'eussent pas des maîtres aussi barbares que les Espagnols. La dureté de la tyrannie les a poussées jusqu'à cette extrémité. C'est donc dans la bonté, dans la sagesse, dans les lumieres, les principes, & les vertus du gouvernement, qu'il faut chercher les remedes propres au mal dont il s'agit; la Medecine n'y sait rien, n'y peut rien.
Séneque qui vivoit au milieu d'un peuple dont les moeurs étoient perdues, regarde comme une chose admirable dans Helvidia, de n'avoir jamais caché ses grossesses ni détruit son fruit pour conserver sa tailie & sa beauté, à l'exemple des autres dames romaines. Nunquam te, dit - il à sa gloire, foecunditatis tuoe quasi exprobaret oetatem, puduit; nunquam more alienarum, quibus omnis commendatio ex formâ petitur, tumescentem uterum abscondisti, quasi indecens onus; nec inter viscera tua, conceptas spes liberorum elisisti. Consolat. ad matrem Helviam, cap. xvj.
On rapporte que les Eskimaux permettent aux femmes, ou plûtôt les obligent souvent d'avorter par le secours d'une plante commune dans leur pays, & qui n'est pas inconnue en Europe. La seule raison de cette pratique, est pour diminuer le pesant fardeau qui opprime une pauvre femme incapable de nourrir ses enfans. Voyage de la baie d'Hudson, par Ellys.
On rapporte encore que dans l'île Formose il est
défendu aux femmes d'accoucher avant trente ans,
quoiqu'il leur soit libre de se marier de très - bonne
heure. Quand elles sont grosses avant l'âge dont on
vient de parler, les prêtresses vont jusqu'à leur fouler
le ventre pour les faire avorter; & ce seroit non seulement
une honte, mais même un péché, d'avoir
un enfant avant cet âge prescrit par la loi. J'ai vû de
ces femmes, dit Rechteren, voyages de la compagnie
Fausse - coupe (Page 6:453)
Lorsque la voûte est plate comme aux plates - bandes, ce doit être tout le contraire; la bonne coupe
doit être oblique à l'intrados, comme sont les joints
m n, m n, (
Fausse - coupe (Page 6:453)
Fausse - énonciation (Page 6:453)
Fausse - équerre (Page 6:453)
Fausse - étrave (Page 6:453)
Fausse - gourmette (Page 6:453)
Fausse - gourme (Page 6:453)
Fausses - lances (Page 6:453)
Fausse - mesure (Page 6:453)
Fausse - monnoie (Page 6:453)
Fausse - neige (Page 6:453)
Fausse - Page (Page 6:453)
Fausse - plaque (Page 6:453)
Dans les pendules, & même dans les montres angloises, cette plaque a de petits piliers, dont les pivots entrant dans la grande platine, forment entre [p. 454]
Fausse - plaque se dit plus particulierement d'une
espece d'anneau qui entoure la cadrature d'une montre
à repétition ou à réveil: cet anneau s'appuie
sur la platine des piliers, & porte le cadran, afin que
les pieces de la cadrature se meuvent librement entre
ces deux parties, & qu'elles ayent une épaisseur
convenable. On donne à la fausse - plaque une hauteur
suffisante qui, dans les repétitions ordinaires,
est d'environ le tiers de la cage. Voyez la
On donne encore ce nom à une espece de plaque
en forme d'anneau peu épaisse, qui, dans les anciennes
montres à la françoise, tenoit par des vis à la
platine des piliers, & sur laquelle posoit le cadran.
Quoique dans les montres d'aujourd'hui on l'ait supprimé,
en donnant plus d'épaisseur à la platine des
piliers, & en la creusant pour loger le cadran; cependant
le côté de cette platine, qui regarde le cadran,
s'appelle encore la fausse - plaque. Voyez
Fausse - queue (Page 6:454)
Fausse - quille (Page 6:454)
Fausse - quinte (Page 6:454)
L'accord de la fausse - quinte est renversé de l'accord
dominant, en mettant la note sensible au grave.
Voyez au mot
Il faut bien distinguer la fausse - quinte dissonance de
la quinte - fausse, réputée consonance, & qui n'est
altérée que par accident. Voyez
Fausse - relation (Page 6:454)
Fausses - rênes (Page 6:454)
FAYAL (Page 6:454)
FAYAL, (Géog.) île de l'Océan Atlantique, l'une des Açores, d'environ 18 milles de longueur, appartenante aux Portugais, mais elle a d'abord été découverte & habitée par les Flamands. Voy. Mandeslo, voyage des Indes, liv. III. & Linschot. Elle est abondante en bétail, en poisson, & en pastel, qui seul y attire les Anglois: le principal lieu où l'on aborde, est la rade de Villa d'Orta. L'extrémité orientale de cette île, est par le 350 degré de longitude, & le milieu sous le 39 degré 30/ de latitude, selon l'isolaire du P. Coronelli. (D.J.)
FAYENCE (Page 6:454)
* FAYENCE, s. f. (Art méch.) La fayence est originaire de Faenza en Italie. On dit que la premiere fayence qui se soit fabriquée en France, s'est faite à Nevers. On raconte qu'un italien, qui avoit conduit en France un duc de Nivernois, l'ayant accompagné à Nevers, apperçut en s'y promenant, la terre de l'espece dont on faisoit la fayence en Italie, qu'il l'examina, & que l'ayant trouvée bonne, il en ramassa, la prépara, & fit construire un petit four, dans lequel fut faite la premiere fayence que nous
La terre propre à faire la fayence, est entre la
glaise & l'argile; quand elle manque en quelques
endroits, on y supplée par un mélange d'argile &
de glaise, ou de glaise & de sable fin, au défaut d'argile;
il y faut toûjours une portion de sable, & l'argile
en contient; sans ce mélange, la fayence se fendroit.
La qualité du sable varie, selon que la glaise
est plus ou moins grasse. Si une seule terre est bonne,
on la délaye dans des cuves ou poinçons pleins
d'eau avec la rame (Voyez,
La fosse est pratiquée en terre, sur deux piés & demi de profondeur, & sur une largeur proportionnée à la grandeur des lieux & à l'importance de la manufacture: les côtés en sont garnis de planches, & le fond pavé de briques ou de tuiles. Il y a des fabriquans qui répandent un peu de sable sur le fond, avant que d'y couler la terre; par ce moyen on l'enleve & détache du fond plus facilement, lorsqu'elle est devenue assez dure. Pendant que l'eau, chargée de la terre, séjourne dans la fosse & y repose, l'eau s'évapore & la terre se dépose. Il y a des fosses où l'on n'attend pas l'évaporation de l'eau; il y a des décharges ou des issues pratiquées au - dessus de la terre, par lesquelles on laisse écouler l'eau, quand la chûte ou le dépôt de la terre s'est fait: lorsqu'elle est devenue assez dure pour être enlevée, on la prend dans des vaisseaux; ce sont des bassins, des soupieres, & autres vases biscuités & défectueux.
On place ces vaisseaux sur des planches en été; dans l'hyver autour du four, pour en faire évaporer l'humidité. Quand l'eau en est assez égouttee, on retire la terre des vaisseaux; on la porte dans une chambre profonde & quarrelée; on l'y répand, & on la marche pié - nud jusqu'à ce qu'elle soit liante: on la met ensuite en mottes ou masses, plus ou moins considérables, selon les différens ouvrages qu'on en veut former. Plus on la laisse de tems en masse, avant que de l'employer, meilleure elle est: on peut l'y laisser jusqu'à deux ou trois mois.
La terre brune qui résiste au feu est plus maigre que celle de la fayence ordinaire: elle est faite moitié de terre glaise, moitié d'argile. Au défaut d'argile, on substitue un tiers de sable fin. Il faut avoir égard dans ce mélange à la nature de la terre glaise, & mettre plus ou moins de sable, selon qu'elle est plus ou moins grasse, & pareillement plus ou moins d'argile: il ne faut pas dans le mélange que l'argile ou la terre soit trop liquide; trop de fluidité donneroit lieu au sable de se séparer de la terre, & comme il pese plus qu'elle, de se déposer: cela n'arrivera point, si le mélange a quelque consistence.
Pour bien mélanger, on doit passer les matieres dans des cuves séparées; faire le mélange, & jetter ensuite le tout dans la fosse. Observez que plus la terre se cuira blanche, moins il lui faudra de blanc ou d'émail pour la couvrir.
Ceux qui veulent avoir une fayence bien fine, passent leur mélange ou leur terre par des tamis plus fins, & se servent de fosses d'environ seize à dix - huit pouces de profondeur, afin que leur terre se seche plus vite.
Pour la faire passer par un tamis, il faut qu'elle
foit beaucoup plus fluide, & par conséquent bien
plus chargée d'eau; il faut donc prendre quelque
précaution pour en hâter la dessication, & celle que
l'on prend consiste principalement dans la construetion
des fosses.
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