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Le P. Dandini, dans son voyage du Mont - Liban, distingue deux sortes d'onctions chez les Maronites; l'une qu'on appelle l'onction avec l'huile de la lampe: mais cette onction, dit - il, n'est pas celle du sacrement qu'on n'administroit ordinairement qu'aux malades qui étoient à l'extrémité; parce que cette huile est consacrée seulement par un prêtre, & qu'on la donne à tous ceux qui se presentent, sains ou malades indifféremment, même au prêtre qui officie. L'autre espece d'onction, suivant cet auteur, n'est que pour les malades; elle se fait avec de l'huile que l'évêque seul consacre le jeudi - saint, & c'est à ce qu'il paroît leur onction sacramentelle.
Mais cette onction avec l'huile de la lampe est en usage non - seulement chez les Maronites, mais dans toute l'église d'Orient, qui s'en sert avec beaucoup de respect. Il ne paroît pas même qu'ils la distinguent du sacrement de l'extrème - onction, si ce n'est comme l'observe le P. Goar, qu'ils la regardent comme une simple cérémonie pour ceux qui sont en santé, & comme un sacrement pour les malades. Ils ont dans les grandes églises une lampe dans laquelle on conserve l'huile pour les malades, & ils appellent cette lampe la lampe de l'huile jointe à la priere. (G)
EXTREMIS (Page 6:339)
EXTREMIS, (Jurispr.) on appelle ir extremis, le dernier tems de la vie, où quelqu'un est atteint d'une maladie dont il est décédé.
Les dispositions de derniere volonté, faites in extremis, sont quelquefois suspectes de suggestion; ce
qui dépend des circonstances. Voyez
Les mariages célébrés in extremis avec des personnes
qui ont vécu ensemble dans la débauche, sont
nuls quant aux effets civils. Voyez
EXTRÉMITÉ (Page 6:339)
EXTRÉMITÉ, s. f. (Gramm.) est la partie qui est la derniere & la plus éloignée d'une chose, ou qui la finit & la termine.
C'est en ce sens qu'on employe ce mot dans les phrases suivantes. Les extrémités d'une ligne sont des points. On ne peut pas aller d'une extrémité à l'autre, sans passer par le milieu.
Extrémités du corps humain (Page 6:339)
C'est toûjours un bon signe dans les maladies aiguës, que les extrémités ayent une chaleur tempérée, égale à celle de toutes les autres parties, avec souplesse dans la peau. On peut trouver les extrémités
Le froid de, extrémités dans les maladies aiguës, est
toûjours un très - mauvais signe, à moins que la nature
ne prépare une crise; ce qui s'annonce par les bons
signes qui concourent avec le froid de ces parties:
lorsqu'elles sont froides, que les autres parties sont
brûlantes avec sécheresse, & que ces symptomes
sont accompagnés d'une grande soif, c'est un signe
de malignité dans la maladie: si on a peine à dissiper
le froid des extrémités par les moyens convenables
pour les réchauffer, & sur - tout si on ne peut pas parvenir
à leur redonner de la chaleur, c'est un très mauvais
signe qui devrent même mortel & annonce
une fin prochaine, si en même tems ces parties deviennent
livides & noires. Voyez
C'est toûjours un très - bon signe dans les maladies aiguës, que les extrémités conservent leur couleur naturelle. La couleur rouge & enflammée de quelques parties du corps que ce soit, est aussi un bon signe, si elle provient d'un dépôt critique qui se soit fait dans ces parties. La couleur livide & noire des extrémités, sur - tout si le froid s'y joint, est un signe mortel.
C'est aussi un très - mauvais signe, que le malade agite continuellement & d'une maniere extraordinaire ses piés & ses mains, ou qu'il les découvre quoiqu'ils soient froids.
On doit de même très - mal augurer d'un malade
qui se tient constamment renversé avec les extrémités tant supérieures qu'inférieures, toûjours étendues. Voyez
Extrémités (Page 6:339)
Voilà ce qui regarde les graces des extrémités. Pour l'expression qu'elles peuvent ajoûter aux actions, il est aisé d'en voir l'effet dans celui que nos habiles comédiens font sur nous lorsque leurs gestes sont absolument conformes à ce qu'ils doivent sentir & à ce qu'ils récitent. Dans les douleurs la contraction des nerfs se fait sentir avec une expression effrayante dans les mains & dans les piés: ces parties qui sont composées de plusieurs jointures, & par conséquent de plusieurs nerfs rassemblés, offrent dans un espace peu étendu l'action répétée que produit une même cause; chaque doigt reçoit sa portion de la douleur dont les nerfs sont atteints; & cette communication des affections de l'ame aux mouvemens du corps, si rapide par la voie des nerfs, devient plus visible & plus sensible par des effets multipliés.
Les artistes doivent donc mettre leurs soins non seulement
à bien connoître la justesse des proportions
des extrémités, mais encore ce qui dans leur conformation
produit des graces, & dans leurs mouvemens
fait sentir la juste expression. Voyez
Extrémités (Page 6:340)
EXUBERANCE (Page 6:340)
EXUBERANCE, s. f. (Belles - Lett.) en Rhétorique & en matiere de style, signifie une abondance inutile
& superstue, par laquelle on employe beaucoup
plus de paroles qu'il n'en faut pour exprimer une
chose. Voyez
EXULCÉRATION (Page 6:340)
EXULCÉRATION, en Medecine, est l'action de
causer ou de produire des ulceres. Voyez
Ainsi l'arsenic exulcere les intestins: les humeurs
corrosives exulcerent la peau. Voyez
On applique quelquefois ce mot à l'ulcere lui - même; mais plus généralement à ces érosions qui emportent
la substance des parties, & forment des ulceres.
Voyez
Les exulcérations dans les intestins sont des marques
de poison. Chambers. Voyez
EX - VOTO (Page 6:340)
EX - VOTO, (Littér.) Cette expression latine que l'usage a fait passer dans notre langue, désigne & les offrandes promises par un voeu, & les tableaux qui représentent ces offrandes; à l'exemple des Payens qui en ornoient leurs temples, & qui quelquefois y employoient leurs meilleurs artistes.
Ces sortes de tableaux portoient chez les Romains
le nom d'ex - voto; parce que la plûpart étoient accompagnés
d'une inscription qui finissoit par ces
deux mots ex - voto, pour marquer que l'auteur rendoit
public un bienfait reçu de la bonté des dieux,
ou qu'il s'acquittoit de la promesse qu'il avoit faite à
quelque divinité dans un extrème danger, dont il
étoit heureusement échappé. Voyez
Comme l'usage des ex - voto est tombé depuis longtems,
même en Italie, & qu'il n'y a que de pauvre,
peintres qui s'en occupent pour de misérables pélerins,
on ne peut s'empêcher d'être touché du triste
sort du Cavedone, ce célebre éleve d'Annibal Carrache, qui après s'être attiré l'admiration des plus
grands maîtres, éprouva tant de malheurs dans sa
famille, que ses rares talens s'affoiblirent au point
qu'il se vit réduit à peindre des ex - voto pour subsister,
& enfin obligé de demander lui - même publiquement
l'aumône. Article de M. le Chevalier
EYMET (Page 6:340)
EYMET, (Géog. mod.) petite ville du Périgord en France; elle appartient au Sarladois; elle est située sur le Drot.
EYND'HOUE (Page 6:340)
EYND'HOUE, (Géog. mod.) ville du Brabant hollandois, aux Pays - Bas; elle est située sur la Drommel. Long. 23. 5. lat. 51. 28.
EYNEZAT (Page 6:340)
EYNEZAT, (Géog. mod.) ville de l'Auvergne en France; elle est de la généralité de Riom.
EZAGUEN (Page 6:340)
EZAGUEN, (Géog. mod.) ville de la province d'Habat, au royaume de Fez en Afrique.
EZZAL (Page 6:340)
EZZAL, (Géog. mod.) province d'Afrique; elle est du royaume de Tripoli.
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