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Extraction (Page 6:334)
Extraction, Naissance (Page 6:334)
Extraction (Page 6:334)
Telle est l'extraction de la pierre, qui se forme
dans la vessie ou dans les reins, &c. Voyez
L'extraction appartient à l'exérèse, comme l'espece
à son genre. Voy.
Extraction (Page 6:334)
EXTRADOS (Page 6:334)
EXTRADOS, s. m. (Coupe des pierres.) c'est la surface extérieure d'une voûte lorsqu'elle est réguliere, comme l'intrados, soit qu'elle lui soit parallele ou non. La plûpart des voûtes des ponts antiques étoient extradossées d'égale épaisseur. Le pont Notre - Dame à Paris est ainsi extradossé. (D)
EXTRADOSSÉ (Page 6:334)
EXTRADOSSÉ, adject. en Architecture. On dit qu'une voûte est extradossée, lorsque le dehors n'en est pas brut, & que les queues des pierres en sont coupées également, ensorte que le parement extérieur est aussi uni que celui de la doüelle, comme à la voûte de l'église de S. Sulpice à Paris. (P)
EXTRAIRE (Page 6:334)
EXTRAIRE, tirer quelque chose d'une autre. Voyez
EXTRAIT (Page 6:334)
EXTRAIT, s. m. (Belles - Lettr.) se dit d'une exposition
abregée, ou de l'épitome d'un plus grand
ouvrage. Voyez
Un extrait est ordinairement plus court & plus superficiel
qu'un abregé. Voyez
Les journaux & autres ouvrages periodiques qui
paroissent tous les mois, & où l'on rend compte des
livres nouveaux, contiennent ou doivent contenir
des extraits des matieres les plus importantes, ou des
morceaux les plus frappans de ces livres. Voy.
L'extrait d'un ouvrage philosophique, historique,
&c. n'exige, pour être exact, que de la justesse &
de la netteté dans l'esprit de celui qui le fait. Exprimer la substance de l'ouvrage, en présenter les raisonnemens
ou les faits capitaux dans leur ordre &
dans leur jour, c'est à quoi tout l'art se réduit; mais
pour un extrait discuté, combien ne faut - il pas réunir
de talens & de lumieres? Voyez
On se plaignoit que Bayle en imposoit à ses lecteurs, en rendant intéressant l'extrait d'un livre qui ne l'étoit pas: il faut avouer que la plûpart de ses
Nous ne parlerons point des extraits dont l'ignorance & la mauvaise foi ont de tout tems inondé la Littérature. On voit des exemples de tout; mais il en est qui ne doivent point trouver place dans un ouvrage sérieux & décent, & nous ne devons nous occuper que des journalistes estimables. Quelques-uns d'entr'eux, par égard pour le public, pour les auteurs & pour eux - mêmes, se font une loi de ne parler des ouvrages qu'en historiens du bon ou du mauvais succès, ne prenant sur eux que d'en exposer le plan dans une froide analyse. C'est pour eux que nous hasardons ici quelques réflexions que nous avons faites ailleurs sur l'art des extraits, appliquées au genre dramatique, comme à celui de tous qui est le plus généralement connu & le plus legerement critiqué.
La partie du sentiment est du ressort de toute personne bien organisée; il n'est besoin ni de combiner ni de réflechir pour savoir si l'on est émû, & le suffrage du coeur est un mouvement subit & rapide. Le public à cet égard est donc un excellent juge. La vanité des auteurs mécontens peut bien se retrancher sur la legereté françoise, si contraire à l'illusion, & sur ce caractere enjoüé qui nous distrait de la situation la plus pathétique, pour saisir une allusion ou une équivoque plaisante. La figure, le ton, le geste d'un acteur, un bon mot place à propos, ou tel autre incident plus étranger encore à la piece, ont quelquefois fait rire où l'on eût dû pleurer; mais quand le pathétique de l'action est soûtenu, la plaisanterie ne se soûtient point: on rougit d'avoir ri, & l'on s'abandonne au plaisir plus décent de verser des larmes. La sensibilité & l'enjouement ne s'excluent point, & cette alternative est commune aux François avec les Athéniens, qui n'ont pas laissé de couronner Sophocle. Les François frémissent à Rodogune, & pleurent à Andromaque: le vrai les touche, le beau les saisit; & tout ce qui n'exige ni étude ni reflexion, trouve en eux de bons critiques. Le journaliste n'a donc rien de mieux à faire que de rendre compte de l'impression générale pour la partie du sentiment. Il n'en est pas ainsi de la partie de l'art; peu la connoissent, & tous en décident: on entend souvent raisonner là - dessus, & rarement parler raison. On lit une infinité d'extraits & de critiques des ouvrages de théatre; le jugement sur le Cid est le seul dont le goût soit satisfait; encore n'est - ce qu'une critique de détail, où l'académie avoue qu'elle a suivi une mauvaise méthode en suivant la méthode de Scudéri. L'académie étoit un juge éclairé, impartial & poli, peu de personnes l'ont imitée; Scudéri étoit un cenleur malin, grossier, sans lumieres, sans goût: il a eu cent imitateurs.
Les plus sages, effrayés des difficultés que présente ce genre de critique, ont pris modestement le parti de ne faire des ouvrages de théatre que de simples analyses: c'est beaucoup pour leur commodité particuliere, mais ce n'est rien pour l'avantage des Lettres. Supposons que leur extrait embrasse & développe tout le dessein de l'ouvrage, qu'on y remarque l'usage & les rapports de chaque fil qui entre dans ce tissu, l'analyse la plus exacte & la mieux détaillée sera toûjours un rapport insussisant dont l'auteur aura droit de se plaindre. Rappellons - nous ce mot de Racine, ce qui me distingue de Pradon, c'est que je sai écrire: cet aveu est sans doute très - modeste; mais il est vrai du moins que nos bons auteurs different plus des mauvais par les détails & le coloris, que par le fond & l'ordonnance.
Combien de situations, combien de traits, de ca<pb-> [p. 335]
Croiroit - on de bonne - foi trouver dans ses lecteurs une imagination assez vive pour suppléer aux détails qui font de cette esquisse un tableau admirable? Croiroit - on les avoir mis à portée de donner à Racine les éloges qu'on lui auroit refusés en ne parlant de ce morceau qu'en simple historien?
Quand un journaliste fait à un auteur l'honneur de parler de lui, il lui doit les éloges qu'il mérite, il doit au public les critiques dont l'ouvrage est susceptible, il se doit à lui - même un usage honorable de l'emploi qui lui est confié: cet usage comsiste à s'établir médiateur entre les auteurs & le public; à éclairer poliment l'aveugle vanité des uns, & à rectifier les jugemens précipités de l'autre. C'est une tâche pénible & difficile; mais avec des talens, de
Si chacun de ces juges se renfermoit dans les bornes
qui lui sont prescrites, tout seroit dans l'ordre:
mais celui qui n'a que de l'esprit, trouve plat tout
ce qui n'est que senti: celui qui n'est que sensible,
trouve froid tout ce qui n'est que pensé; & celui qui
ne connoît que l'art, ne fait grace ni aux pensées ni
aux sentimens, dès qu'on a péché contre les regles:
voilà pour la plûpart des juges. Les auteurs de leur
côté ne sont pas plus équitables; ils traitent de bornés
ceux qui n'ont pas été frappés de leurs idées,
d'insensibles ceux qu'ils n'ont pas émûs, & de pédans
ceux qui leur parlent des regles de l'art. Le
journaliste est témoin de cette dissention, c'est à lui
d'être le conciliateur. Il faut de l'autorité, dira - t - il,
oüi sans doute; mais il lui est facile d'en acquérir.
Qu'il se donne la peine de faire quelques extraits, où
il examine les caracteres & les moeurs en philosophe,
le plan & la contexture de l'intrigue en homme de
l'art, les détails & le style en homme de goût: à ces
conditions, qu'il doit être en état de remplir, nous
lui sommes garans de la confiance générale. Ce que
nous venons de dire des ouvrages dramatiques, peut
& doit s'appliquer à tous les genres de Littérature.
Voyez
Extrait (Page 6:335)
Extrait Baptistaire (Page 6:335)
Extrait légalisé (Page 6:335)
Extrait de Mariage (Page 6:335)
Extrait sur la Minute (Page 6:335)
Extrait Mortuaire (Page 6:335)
Extrait d'un Procès (Page 6:335)
Extrait des Registres (Page 6:335)
Entrait de Sépulture (Page 6:335)
Extrait de Batard (Page 6:335)
Extrait (Page 6:335)
Le nom d'extrait est beaucoup plus usité dans un sens moins général, & il est presque restreint par l'usage à designer une matiere particuliere, retirée de certaines substances végétales, par le moyen de l'eau.
Le menstrue aqueux, qui est l'instrument de cette
séparation, ou se trouve dans la plante même, ou on
le prend du dehors: dans le premier cas, qui est celui
des plantes aqueuses, on les écrase & on les exprime;
par - là on obtient un suc chargé par dissolution
réelle de la partie extractive, & par contusion de la
fécule de la plante, & de sa resine particuliere, lorsqu'elle est resineuse. Si on applique une eau étrangere à une plante, on en fait l'infusion ou la décoction,
& ensuite l'expression: la liqueur fournie par ces
opérations, est aussi ordinairement troublée, par la
présence de quelques matieres non dissoutes: or ce
n'est que la matiere réellement dissoute, combinée
chimiquement avec l'eau, qui est le véritable extrait
dont il s'agit ici. Voyez
Pour préparer un extrait, c'est - à - dire pour le retirer
de l'eau, & le séparer des parties étrangeres
ou féculentes, on n'a donc qu'à prendre certaines insusions,
certaines décoctions, certains sucs, les défoequer par la résidence, par la filtration à - travers la
chausse, ou les clarifier par le blanc - d'oeuf (voyez
La consistence d'extrait, est l'état de la mollesse
à - peu - près, moyen entre la consistence sirupeuse,
& la consistence des tablettes, ou l'état solide (voyez
L'extrait que nous voulons designer ici, est d'une couleur noirâtre, & d'une saveur plus ou moins amere, toûjours mêlée d'un goût de résiné, ou de caramel. Les substances végétales, qui fournissent un pareil extrait, sont les racines, les tiges, les bois, les écorces, les plantes, celles des fruits & des semences, & enfin les fleurs.
L'extrait, considéré généralement comme la matiere
des décoctions par l'eau de ces substances végétales,
ou comme leur suc clarifié, épaissi, & auquel
convient la description que nous venons d'en
faire, peut contenir diverses substances; savoir,
toutes les matieres végétales, solubles par l'eau
(voyez
Cette substance particuliere, appellée spécialement
extrait, est mal connue des Chimistes. Voici
cependant les propriétés auxquels on la reconnoît:
l'extrait, proprement dit, a éminemment cette saveur
amere, suivie d'un arriere - goût de sucre brûlé,
que nous avons énoncé plus haut. Distillé à la violence
du feu (dans des vaisseaux très - élevés, car il
se gonfle facilement, voyez
Mais si on vouloit préparer un extrait dans des vûes philosophiques, il faudroit tâcher de le séparer de ces diverses substances; ce qui n'est pas aisé: l'unique moyen que nous connoissons aujourd'hui, c'est de partager le tems pendant lequel on applique l'eau, ou d'en varier la chaleur, & d'observer dans quel tems ou à quel degré se sépare la substance qu'on veut rejetter, & celle qu'on veut retenir.
Les extraits renferment sous un petit volume tous les principes utiles des substances, dont la vertu médicinale ne résidoit point dans des principes volatils, dissipés par la décoction ou l'évaporation, ou dans des parties terreuses ou résineuses, séparées par la défoecation, ou épargnées par le menstrue aqueux.
Les plantes aromatiques, & celles qui contiennent
un alkali volatil libre, ne doivent donc point
être exposées aux opérations qui fournissent des extraits; au moins ne doit - on pas espérer de concentrer
toute la vertu de la plante dans l'extrait: on
ne doit pas non plus se proposer d'extraire, par le
moyen de l'eau, les parties médicamenteuses des
substances, qui n'operent que par leurs racines; c'est
ainsi qu'on ne doit point substituer la décoction ou
l'extrait de jalap à sa poudre. Certaines écorces trèsterreuses,
comme le quinquina, peuvent être dans
plusieurs cas, des remedes bien différens de ces matieres
données en substance, à cause de l'effet ab<pb->
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