ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Evêché in Partibus , voyez ci - après Evêque in Partibus .

Evêché Métropolitain (Page 6:138)

Evêché Métropolitain; voyez Archevêque, & ci - après Evêque Métropolitain, Métropole, Métropolitain.

Evêchés Sécularisés (Page 6:138)

Evêchés Sécularisés, sont ceux qui ne sont plus en titre de bénéfices, & qui sont possédés par des laïcs; ceux de Magdebourg & de Bremen en Allemagne, l'ont été, & ne sont plus considérés que comme des principautés séculieres qui appartiennent à des protestans. Tableau de l'Empire germaniq. page 89. (A)

Evêché Suffragant (Page 6:138)

Evêché Suffragant, est celui qui est soûmis à une métropole. Voyez ce qui a été dit ci - devant sur les Evêchés en général, & ci - après Evêque Métropolitain, Métropole, Métropolitain (A)

Evêché Vacant (Page 6:138)

Evêché Vacant, est celui qui n'est point rempli de fait, ou qui de droit est censé ne le pas être. Il est vacant de fait par la mort de l'évêque; il est vacant de droit, par les mêmes causes qui font vaquer les autres bénéfices. Voyez Régale, Siége Vacant . (A)

EVECTION (Page 6:138)

EVECTION, s. f. (Astron.) est un terme que les anciens astronomes ont employé pour désigner ce qu'ils appelloient la libration de la lune. Voyez Libration.

Dans la nouvelle astronomie, quelques astronomes ont employé ce mot pour désigner une des principales équations du mouvement de la lune, qui est proportionnelle au sinus du double de la distance de la lune au soleil, moins l'anomalie de la lune. Cette équation est de 1 degré 20 minutes, selon quelques auteurs; selon d'autres, de 1° 16', 1° 18', &c. Sa quantité n'est pas encore exactement déterminée, ni par la théorie, ni par les observations; mais après l'équation du centre, elle est la plus grande de toutes les équations de la lune, sans en excepter la variation, qui n'est qu'environ la moitié de celle - ci. Voyez Variation.

M. Mayer, dans ses nouvelles tables de la lune publiées dans le second volume des mémoires de l'académie de Gottingen, s'est servi du terme d'évection pour désigner l'équation dont il s'agit. C'est l'évection qui fait varier l'équation du centre dans les tables newtoniennes de la lune, de plus de deux degrés & demi. Voyez Equation & Lune. (O)

Evections (Page 6:138)

* Evections, evectiones, (Hist. anc.) c'étoit une permission écrite de l'empereur, ou des gouverneurs, ou des premiers officiers, sur laquelle on pouvoit courir la poste, sans bourse délier. On présentoit cette permission à toutes les stations. Si le chemin conduisoit au lieu de la résidence d'un gouverneur, il falloit avoir l'attention d'aller chez cet officier faire ratifier sa permission, qui marquoit & la durée du voyage, & le nombre des chevaux accordés au voyageur. Il y eut un tems où les gouverneurs mêmes avoient besoin d'un billet de franchise soussigné de l'empereur, ou du préfet du prétoire, ou de l'officier appellé dans le palais magister officiorum.

EVEILLER (Page 6:138)

EVEILLER, v. act. c'est interrompre le sommeil.

EVENEMENT (Page 6:138)

* EVENEMENT, s. m. (Gram.) terme par lequel on désigne, ou la production, ou la fin, ou quelque circonstance remarquable & déterminée dans la durée de toutes les choses contingentes. Mais peut - être ce terme est - il un des radicaux de la langue; & servant à définir les autres termes, ne se peut - il définir lui - même? Voyez l'article Dictionnaire. Voyez aussi à l'article Encyclopédie, la maniere de fixer la notion des termes radicaux.

Évenement (Page 6:138)

Évenement, eventus, (Medecine.); ce terme est employé pour signifier la fin d'une maladie, l'issue qu'elle a, bonne ou mauvaise.

Rien n'est plus nécessaire, & ne peut faire plus d'honneur à un medecin praticien, que de savoir prédire quel sera l'évenement dans une maladie; car il est continuellement exposé à être interrogé à ce sujet: Prosper Alpin a donné une excellente doctrine sur l'art de prévoir & d'annoncer les évenemens des maladies, dans son livre de proesagienda vitâ & morte.

La vie est une maniere d'être déterminée du corps humain; la maladie est aussi un état déterminé de ce même corps, différent de celui qui constitue la santé, & contraire à la vie: la maladie tend à la mort: il se fait par la condition, qui établit la maladie, un changement dans le corps, tel qu'il est en conséquence absolument différent de l'état de santé; ainsi le corps n'est pas disposé dans la maladie, comme il est en santé. Le medecin compare les forces de la vie, telle qu'elle existe encore après l'établissement de la maladie, avec celle de la maladie même; & il juge par cette comparaison si la cause de la maladie sera supérieure à celle de la vie ou non, c'est - à - dire si la maladie se terminera par la mort ou par le retour de la santé, ou par une autre maladie, ou par la seule conservation de la vie, sans espérance de santé: les signes par lesquels le medecin connoît ce qui doit arriver dans les maladies, & la maniere dont elles doivent se terminer, sont appellés prognostics. Voy Signe, Prognostic. (d)

ÉVENT (Page 6:138)

ÉVENT, s. m. (Comm.) au sujet de l'aunage des étoffes de laine, signifie ce qui est donné par les auneurs au - delà de la juste meture; ce qui va à un pouce sur chaque aune. Le reglement des manufactures du mois d'Août 1669, veut que les auneurs mesurent les étoffes bois - à - bois & sans évent. Voyez Pouce - évent. Dictionn. de Comm. de Trév. & de Chamb. (G)

Évent (Page 6:138)

Évent, est, dans l'Artillerie, une ouverture ronde ou longue, qui se trouve dans les pieces de canon & autres armes à feu, après que l'on en a fait l'épreuve avec la poudre, & qu'elles se trouvent défectueuses. Il y a des évents qui ne paroissent quelquefois que comme la trace d'un cheveu, & par où néanmoins l'air suinte & la fumée sort. On rebute ces pieces, & on leur casse les anses. Voyez Épreuve. (Q)

Évents (Page 6:138)

* Évents, terme de Fonderie, sont des tuyaux de cire adhérans à la figure, & qui étant renfermés dans le moule de potée, & fondus par la cuisson, ainsi que les cires de la figure, laissent dans le moule de potée des canaux qui servent à laisser une issue libre à l'air renfermé dans l'espace qu'occupoient les cires qui, sans cette précaution, étant comprimé par la descente du métal, romproit à la fin le moule, ou se jetteroit sur quelque partie de la figure. Voyez les Planches de la Fonderie des figures équestres.

Évents (Page 6:138)

Évents, en terme de Fondeur en sable, sont de petits canaux vuides, par où l'air contenu dans les moules, peut sortir à mesure que le métal fondu en prend la place: il sont formés par des verges de laiton qui laissent leur empreinte dans les moules ou avec la branche. Voyez Fondeur en sable.

Évents (Page 6:138)

Évents, en terme de Raffinerie; ce sont des conduits ménagés dans les fourneaux, au milieu, derriere les chaudieres, & sur les coins, pour donner issue aux fumées, & passer dans les cheminées.

ÉVENTAIL (Page 6:138)

ÉVENTAIL, instrument qui sert à agiter l'air & à le porter contre le visage, pour le rafraîchir dans les tems chauds. La coûtume qui s'est introduite de nos jours parmi les femmes, de porter des éventails, est venue de l'Orient, où la chaleur du climat rend l'usage de cet instrument & des parasols presqu'indispensable. Il n'y a pas long - tems que les femmes européennes portoient des éventails de peau pour se rafraîchir l'été; mais elles en portent aujour d'hui [p. 139] aussi - bien en hyver qu'en été, mais c'est seulement pour leur servir de contenance.

En Orient on se sert de grands éventails de plumes pour se garantir du chaud & des mouches. En Italie & en Espagne, on a de grands éventails quarrés, suspendus au milieu des appartemens, particulierement au - dessus des tables à manger, qui, par le mouvement qu'on leur donne & qu'ils conservent long - tems à cause de leur suspension perpendiculaire, rafraîchissent l'air en chassant les mouches.

Chez les Grecs on donne un éventail aux diacres dans la cérémonie de leur ordination; parce que dans l'église greque, c'est une fonction des diacres que de chasser avec un éventail les mouches qui incommodent le prêtre durant la messe.

Vicquefort, dans sa traduction de l'ambassade de Garcias de Figueroa, appelle éventails certaines cheminées que les Persans pratiquent pour donner de l'air & du vent à leurs appartemens, sans quoi les chaleurs ne seroient pas supportables. Voyez - en la description dans cet auteur, pag. 38.

Présentement ce qu'on appelle en France, & presque par toute l'Europe, un éventail, est une peau très - mince, ou un morceau de papier, de taffetas, ou d'autre étoffe legere, taillée en demi - cercle, & montée sur plusieurs petits bâtons & morceaux de diverses matieres, comme de bois, d'ivoire, d'écaille de tortue, de baleine, ou de roseau.

Les éventails se font à double ou à simple papier.

Quand le papier est simple, les fleches de la monture se collent du côté le moins orné de peinture; lorsqu'il est double, on les coud entre les deux papiers, déjà collés ensemble, par le moyen d'une espece de longue aiguille de laiton, qu'on appelle une sonde. Avant de placer les fleches, ce qu'on appelle monter un éventail, on en plie le papier, ensorte que le pliage s'en fasse alternativement en - de dans & en - dehors.

Ayez pour cet effet une planchette bien unie, faite en demi - cercle, un peu plus grand que le papier d'éventail; que du centre il en parte vingt rayons égaux, & creusés de la profondeur de demi - ligne; prenez alors l'éventail, & le posez sur la planchette; le milieu d'en - bas appliqué sur le centre de la planchette; fixez - le avec un petit clou puis l'arrêtant de maniere qu'il ne puisse vaciller, soit avec quelque chose de lourd mis par en - haut sur les bords, foit avec une main; de l'autre pressez avec un liard ou un jetton le papier, dans toute sa longueur, aux endroits où il correspond aux rayes creusées à la planche: quand ces traces seront faites, déclouez & retournez l'éventail la peinture en - dessus; marquez les plis tracés, & en pratiquez d'autres entre eux, jusqu'à ce qu'il y en ait le nombre qui vous convient: ce pliage fait, déployez le papier, & ouvrez un peu les deux papiers de l'éventail à l'endroit du centre; ayez une sonde de cuivre plate, arrondie par le bout, & large d'une ligne ou deux; tatonnez & coulez cette sonde jusqu'en - haut, entre chaque pli formé où vous avez à placer les brins de bois de l'éventail: cela fait, coupez entierement la gorge du papier fait en demi - cercle; puis étalant les brins de votre bois, présentez en chacun au conduit formé par la sonde entre les deux papiers; quand ils seront tous distribués, collez le papier de l'éventail sur les deux maîtres brins; fermez - le; rognez tout ce qui excede les deux bâtons, & le laissez ainsi fermé jusqu'à ce que ce qui est collé soit sec, après quoi l'éventail se borde.

Les fleches setrouvent prises assez solidement dans chaque pli, qui a environ un demi - pouce de large: ces fleches qu'on nomme assez communément les bâtons de l'éventail, sont toutes réunies par le bout d'en<cb-> bas, & enfilées dans une petite broche de métal, que l'on rive des deux côtés: elles sont très - minces, & ont quatre à cinq lignes de largeur jusqu'à l'endroit où elles sont collées au papier; au - delà, elles ne sont larges au plus que d'une ligne, & presqu'aussi longues que le papier même: les deux fleches des extrémités sont beaucoup plus larges que les deux autres, & sont collées sur le papier qu'elles couvrent entierement, quand l'éventail est fermé: le nombre des fleches ou brides ne va guere au - delà de vingt - deux: les montures des éventails se font par les maîtres Tablettiers, mais ce sont les Eventaillistes qui les plient & qui les montent.

Les éventails médiocres sont ceux dont il se fait la plus grande consommation: on les peint ordinairement sur des fonds argentés avec des feuilles d'argent fin, battu & préparé par les Batteurs d'or: on en fait peu sur des fonds dorés, l'or fin étant trop cher, & le faux trop vilain. Pour appliquer les feuilles d'argent sur le papier, aussi - bien que pour faire des ployés, on se sert de ce que les Eventaillistes appellent simplement la drogue, de la composition de laquelle ils font grand mystere, quoiqu'il semble néanmoins qu'elle ne soit composée que de gomme, de sucre candi & d'un peu de miel, fondus dans de l'eau commune, mêlée d'un peu d'eau - de - vie: on met la drogue avec une petite éponge; & lorsque les feuilles d'argent sont placées dessus, on les appuie legerement avec le pressoir, qui n'est qu'une pelote de linge fin remplie de coton: si l'on employe des feuilles d'or on les applique de même.

Lorsque la drogue est bien seche, on porte les feuilles aux batteurs, qui sont ou des relieurs ou des papetiers, qui les battent sur la pierre avec le marteau; ce qui brunit l'or & l'argent, & leur donne autant d'éclat que si le brunissoir y avoit passé. Voyez les figures de l'Eventailliste.

Éventail (Page 6:139)

Éventail, en terme d'Orfévre en grosserie, est un tissu d'osier en forme d'écran, qu'on met au - devant du visage, & au milieu duquel on a pratiqué une espece de petite fenêtre, pour pouvoir examiner de près l'état où est la soudure, & le degré de chaleur qui lui est nécessaire.

Éventail (Page 6:139)

Éventail, (Jardinage.) est un rideau de charmille qui couvre, qui masque quelqu'objet. On dit, un arbre en éventail. (K)

Éventail (Page 6:139)

Éventail, terme d'Emailleur; c'est une petite platine de fer - blanc ou de cuivre, de sept ou huit pouces de diametre, qui se termine en pointe par en - bas, où elle est emmanchee dans une espece de queue de bois. Cet éventail empêche l'ouvrier d'être incommodé par le feù de la lampe à laquelle il travaille: il se place entre l'ouvrier & la lampe, dans un trou perce à un pouce ou deux du tuyau de verre, par où le vent du soufflet excite le feu de la lampe. Voyez Email.

ÉVENTAILLISTE (Page 6:139)

ÉVENTAILLISTE, s. masc. marchand qui fait & vend des éventails. On a dit autrefois Eventailler.

La communauté des maîtres Eventaillistes n'est pas fort ancienne: leurs statuts sont postérieurs à la déclaration de 1673, par laquelle Louis XIV. érigea plusieurs nouvelles communautes dans Paris.

Ancienuement les Doreurs sur cuir eurent des contesiations avec les marchands Merciers & les Peintres, pour la peinture, monture, fabrique, & vente des éventails; il leur fut fait défenses en 1674, de prendre d'autre qualité que celle de Doreur sur cuir, & de troubler les Meiciers dans la possession où ils étoient de faire peindre & dorer les éventails par les Peintres & Doreurs, & de les faire monter par qui ils voudroient.

Peu - à - près cet arrêt, la nouvelle communauté des Eventaillistes fut érigée, & reçut ses réglemens,

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