RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"76">
Être actuel (Page 6:76)
Être potentiel (Page 6:76)
Être positif (Page 6:76)
Être privatif (Page 6:76)
Être permanent (Page 6:76)
Être successif (Page 6:76)
Être simple, composé, fini, infini, nécessaire, (Page 6:76)
Être moral
(Page 6:76)
Tous les êtres moraux essentiellement attachés aux
choses, peuvent être réduits à deux, le droit & l'obligation: c'est - là du moins le fondement de toute
moralité; car on ne reconnoît rien de moral, soit
dans les actions, soit dans les personnes, qui ne
vienne ou de ce que l'on a droit d'agir d'une certaine
maniere, ou de ce que l'on y est obligé.
Les êtres moraux qui ont été produits par l'institution
divine, ne peuvent être anéantis que par le
créateur: ceux qui procedent de la volonté des
hommes, s'abolissent par un effet de la même volonté,
sans pourtant que la substance physique des
personnes reçoive en elle - même le moindre changement.
Par exemple, quand un gentilhomme est dé<cb->
Être sensitif
(Page 6:76)
Être suprème
(Page 6:76)
ETRÉCIR un Cheval
(Page 6:76)
ETRÉCIR
Etrécir
(Page 6:76)
ETRENNES
(Page 6:76)
ETRENNES, s. f. (Hist. anc. & mod.) présens
que l'on fait le premier jour de l'année. Nonius Marcellus en rapporte sous les Romains l'origine à Tatius
roi des Sabins, qui régna dans Rome conjointement
avec Romulus, & qui ayant regardé comme un bon
augure le présent qu'on lui fit le premier jour de l'an
de quelques branches coupées dans un bois consacré
à Strenua déesse de la force, autorisa cette coûtume
dans la suite, & donna à ces présens le nom
de strenoe. Quoi qu'il en soit, les Romains célébroient
ce jour - là une féte de Janus, & honoroient en même
tems Junon; mais ils ne le passoient pas sans
travailler, afin de n'être pas paresseux le reste de
l'année. Ils se faisoient réciproquement des présens
de figues, de dattes, de palmier, de miel, pour témoigner
à leurs amis qu'ils leur souhaitoient une vie
douce & agréable. Les cliens, c'est - à - dire ceux qui
étoient sous la protection des grands, portoient ces
sortes d'étrennes à leurs patrons, & y joignoient une
petite piece d'argent. Sous l'empire d'Auguste, le
sénat, les chevaliers, & le peuple, lui présentoient
des étrennes, & en son absence ils les déposoient au
capitole. On employoit le produit de ces présens à
acheter des statues de quelques divinités, l'empereur
ne voulant point appliquer à son profit les libéralités
de ses sujets: de ses successeurs, les uns adopterent
cette coutûme, d'autres l'abolirent; mais elle n'en
eut pas moins lieu entre les particuliers. Les premiers
chrétiens la desapprouverent, parce qu'elle
avoit trait aux cérémonies du Paganisme, & qu'on
y mêloit des superstitions: mais depuis qu'elle n'a
plus eu pour but que d'être un témoignage d'estime
ou de vénération, l'Eglise a cessé de la condamner.
Voyez
Etrenne
(Page 6:76)
ETRENNER
(Page 6:76)
ETRENNER, v. n. parmi les Commerçans & surtout
les Détailleurs, c'est commencer à vendre. Ne
voulez - vous pas m'étrenner, je n'ai encore rien vendu.
(G)
ETREPER
(Page 6:76)
ETREPER, (Jurisprud.) vieux mot qui signifioit
extirper, arracher. Voyez Beaumanoir, ch. xljx. lviij.
& les chap. xxvj. & xxviij. du premier livre des établissemens. (A)
ETRÉSILLON
(Page 6:76)
ETRÉSILLON, en Architecture, piece de bois serrée
entre deux dosses, pour empêcher l'éboulement
des terres dans la fouille des tranchées d'une fondation.
On nomme encore étrésillon, une piece de bois
assemblée à tenon & mortaise avec deux crochets,
qu'on met dans les petites rues, pour retenir à demeure
des murs qui bouclent & déversent. Ces étrésillons, qu'on nomme aussi étançons, servent encore
à retenir les pié - droits & plate bandes des portes &
[p. 77]
ETRIER
(Page 6:77)
ETRIER, s. m. (Manége.) espece de grand anneau
de fer ou d'autre métal, forge & figuré par l'éperonnier,
pour être suspendu par paire à chaque
selle au moyen de deux etrivieres (voyez
On ne voit des vestiges d'aucune sorte d'appui pour
les piés du cavalier, ni dans les colonnes, ni dans les
arcs, ni dans les autres monumens de l'antiquité, sur
lesquels sont représentés nombre de chevaux, dont
toutes les parties des harnois sont néanmoins parfaitement
distinctes. Nous ne trouvons encore ni dans
les auteurs grecs & latins, ni dans les auteurs anciens
des dictionnaires & des vocabulaires, aucun
terme qui désigne l'instrument dont nous nous servons
à cet égard, & qui fait parmi nous une portion
de l'équipage du cheval: or le silence de ces mêmes
auteurs, ainsi que celui des marbres & des bronzes,
nous a porté à conclure que les étriers étoient totalement
inconnus dans les siecles reculés, & que les
mots stapes, stapia, stapeda, bistapia, n'ont été imaginés
que depuis que l'on en a fait usage.
Xenophon dans les leçons qu'il donne pour monter
à cheval, nous en offre une preuve. Il conseille
au cavalier de prendre de la main droite la criniere
& les rênes, de peur qu'en sautant il ne les tire avec
rudesse; & telle est la méthode de nos piqueurs lorsqu'ils sautent sur le cheval. Quand le cavalier, dit - il,
est appesanti par l'âge, son écuyer doit le mettre à
cheval à la mode des Perses. Enfin il nous fait entendre
dans le même passage, qu'il y avoit de son tems
des écuyers qui dressorent les chevaux, de maniere
qu'ils se baissoient devant leurs maîtres pour leur faciliter
l'action de les monter. Cette marque de leur
habileté, qu'il vante beaucoup, trouveroit de nos
jours plus d'admirateurs dans nos foires que dans
nos manéges.
Raphael Volateran, dans son épître à Xenophon
in re equ - stri, nous développe la maniere des écuyers
des Perses, & les secours qu'ils donnoient à leurs
maîtres; ils en soûtenoient, dit - il, les piés avec leurs
dos.
Pollux & Vegece confirment encore notre idée.
Si quelqu'un, selon le premier, veut monter à cheval,
il faut qu'il y monte, ou plûtôt qu'il y descende, de
dessus un lieu élevé, afin qu'il ne se blesse point lui - même
en montant; & il doit faire attention de ne point
étonner & gendarmer le cheval par l'effort de son
poids & par sa chûte: sur quoi Camérarius a prétendu
que le cheval nud ou harnaché, devoit être accoûtumé
à s'approcher du montoir, soit qu'il fût de
pierre, de bois, ou de quelqu'autre matiere solide.
Quant à Vegece (liv. I. de re militari) il nous sait une
description de l'usage que les anciens faisoient des
chevaux de bois qu'ils plaçoient en été dans les
champs, & en hyver dans les maisons. Ces chevaux
servoient à exercer les jeunes gens à monter à cheval;
ils y sautoient d'abord sans armes, tantôt à
droit, tantôt à gauche, & ils s'accoûtumoient ensuite
insensiblement à y sauter étant armés.
Les Romains imiterent les Grecs dans l'un & l'autre
de ces points. De semblables chevaux de bois
étoient proposés à la jeunesse qui s'exerçoit par les
mêmes moyens, & qui parvenoit enfin à sauter avec
autant d'adresse que de legereté sur toutes sortes de
Dis. ped. sacrum.
Ciuria dorsiferoe & cluniseroe
Ut insultare & desultare
Commodetur. Pub. Crassus muloe
Suoe Crassoe bene merenti
Suppelaneum hoc, cum risie pos.
La précaution de construire des montoirs aux différentes
portes & même, si l'on veut, d'espaces en
espaces sur les chemins, n'obvioit pas cependant à
l'inconvénient qui résultoit de l'obligation de descendre
& de remonter souvent à cheval en voyage
ou à l'armée; sans doute que cette action étoit moins
difficile pour les Romains qui étoient en état d'avoir
des écuyers. mais comment ceux qui n'en avoient
point & que l'âge ou des infirmités empêchoient d'y
sauter, pouvoient - ils sans aucune aide parvenir jusque
sur leurs chevaux?
Ménage en s'étayant de l'autorité de Vossius, a
soûtenu que S. Jérôme est le premier auteur qui ait
parlé des étriers. il fait dire à ce saint, que lorsqu'il reçut
quelques letires, il alloit monter à cheval & qu'il
avoit déjà le pié dans l'étrier, in bistapia: mais ce passage
ne se trouve dans aucune de ses épitres. Le P.
de Montfaucon en conteste la réalité, ainsi que celle
de l'épitaphe d'un romain, dont le pié s'étant engagé
dans l'étrier, fut traîné si long - tems par son cheval
qu'il en mourut. Sans doute que cette inscription
que tout au moins il regarde comme moderne, ainsi
que beaucoup de savans, est la même que celle qui
suit:
D. M.
Quisquis lecturus accedis,
Cave si amas, at sinon
Amas, pensicula miser qui
Sine amore vivit dulce exit
Nihil; ast ego tam dulce
Anhelans me incaute perdidi,
Et amor fuit
Equo dum aspectus formosiss.
Durmionioe puelloe Virgunculoe
Summa polvoria placere cuperem
Casu desiliens pes hoesit slapioe
Tractus inserri.
In rem tuam maturè propera.
Vale..
Le même P. de Montfaucon, après avoir témoigné
sa surprise de ce que des siecles si renommés &
si vantés ont été privés d'un secours aussi utile, aussi
nécessaire, & aussi facile à imaginer, se flate d'en
avoir découvert la raison.
Il est certain que l'époque ne nous en est pas connue;
mais j'observerai que leur forme varia sans
doute, selon le goût des siecles & des pays où ils
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.