RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"66">
Il résulte de ce détail, que l'étoile est un insecte de mer, divisé en plusieurs rayons, ayant au milieu du corps une petite bouche ou suçoir, autour duquel sont cinq dents ou fourchettes dures & comme osseuses. La surface supérieure de l'étoile de mer est revêtue d'un cuir calleux, diversement coloré. La surface inférieure & les rayons sont couverts des jambes, dont le méchanisme est, comme on l'a dit ci - dessus, extrèmement curieux.
L'insecte que Rondelet appelle soleil de mer, & celui que Gasner nomme lune de mer, paroît être le même que la petite étoile de mer à cinq rayons dont on vient de parler; mais il n'a point de jambes à ses rayons. Les cinq rayons sont eux - mêmes les jambes. L'animal en accroche deux à l'endroit vers lequel il veut s'avancer, & se retire ou se traîne sur ces deuxlà, tandis que le rayon qui leur est opposé, se recourbant en un sens contraire & s'appuyant sur le sable, pousse le corps de l'étoile vers le même endroit: alors les deux autres rayons demeurent inutiles; mais ils ne le seroient plus, si l'animal vouloit tourner à droite ou à gauche. On voit par - là comment il peut aller de tous côtés avec une égale facilité, n'employant jamais que trois jambes ou rayons, & laissant reposer les deux autres.
Il y a plusieurs autres especes d'étoiles de mer grandes & petites, qui restent encore à connoître aux Naturalistes, sur - tout celles de la mer des Indes & du Sud. Les curieux en parent leurs cabinets, & les estiment à proportion de leur grosseur, de leur couleur, du nombre & de la perfection de leurs rayons.
Au reste les amateurs de cette petite branche de la
Conchyliologie pourront se procurer l'ouvrage de
Linckius sur les étoiles de mer. En voici le titre: Linckü (Joh. Henr.), de stellis marinis liber singularis cum
observationib. (Christ. Gab.) Fischer; accedunt Luydü,
de Reaumur, & (Dan.) Kave in hoc argumentum
opuscula. Lips. 1733, fol. cum tab. oeneis 42. Article
de M. le Chevalier
Etoile (Page 6:66)
L'ordre de l'étoile, ou de Notre - Dame de l'étoile, est un ordre de chevalerie institué ou renouvellé par Jean roi de France, en l'année 1352; ainsi nommé à cause d'une étoile qu'il portoit sur l'estomac.
D'abord il n'y eut que trente chevaliers, & de la noblesse la plus distinguée; mais peu - à - peu cet ordre tomba dans le mépris à cause de la quantité de gens qu'on y admit sans aucune distinction: c'est pourquoi Charles VII. qui en étoit grand - maître, le quitta & le donna au chevalier du guet de Paris & à ses archers. Mais d'autres traitent tout cela d'erreur, & prétendent que cet ordre fut institué par le roi Robert en 1022, en l'honneur de la sainte Vierge, durant les guerres de Philippe - de - Valois; & que le roi Jean son fils le rétablit.
Le collier de l'ordre de l'étoile étoit d'or à trois chaînes, entrelacées de roses d'or émaillées alternativement de blanc & de rouge, & au bout pendoit une étoile d'or à cinq rayons. Les chevaliers portoient le manteau de damas blanc, & les doublures de damas incarnat; la gonnelle ou cotte d'armes de même,
Justiniani fait mention d'un autre ordre de l'étoile à Messine en Sicile, qu'on nommoit aussi l'ordre du croissant. Il fut institué en l'année 1268 par Charles d'Anjou frere de S. Louis, roi des deux Siciles.
D'autres soûtiennent qu'il fut institué en 1464 par René duc d'Anjou, qui prit le titre de roi de Sicile; du moins il paroît par les armes de ce prince, qu'il fit quelque changement dans le collier de cet ordre: car au lieu de fleurs de lumiere ou étoiles, il ne portoit que deux chaînes, d'où pendoit un croissant avec le vieil mot françois Loz, qui en langage de rébus signifioit Los en croissant, c'est - à - dire honneur en croissant ou s'augmentant.
Cet ordre étant tombé dans l'obscurité, fut relevé
de nouveau par le peuple de Messine sous le nom
de noble académie des chevaliers de l'étoile, dont ils reduisirent
l'ancien collier à une simple étoile placée sur
une croix fourchue, & le nombre des chevaliers à
soixante - deux. Ils prirent pour devise, monsirant regibus
astra viam, qu'ils exprimerent par les quatre
lettres initiales, avec une étoile au milieu *>
Voyez
Etoile (Page 6:66)
Elle est ordinairement composée de cinq rayons ou pointes: quand il y en a six ou huit, comme parmi les Italiens & les Allemands, il en faut faire mention en expliquant le blason d'une armoirie.
Sur les médailles, les étoiles sont une marque de
consécration & de déification: on les regarde comme
des symboles d'éternité. Le P. Jobert dit qu'elles
signifient quelquefois les enfans des princes régnans,
& quelquefois les enfans morts & mis au rang
des dieux. Voyez
Etoile (Page 6:66)
Etoile (Page 6:66)
Souvent cette marque est artificielle & faite de la main du maquignon, soit qu'il se trouve dans la né<pb-> [p. 67]
Pour cet effet ils cherchent à faire une plaie au
milieu dù front de l'animal. Les uns y appliquent une
écrevisse rôtie & brûlante: les autres percent le cuir
avec une haleine, & pratiquent ainsi six trous dans
lesquels ils insinuent longitudinalement & transversalement
des petites verges de plomb, dont les extrémités
restent en - dehors, & débordent de maniere
que ces verges sont placées en figure d'étoile. Ils passent
ensuite une corde de laine, ou un lien quelconque
sous ces six pointes; ils la recroisent ensuite
dessus, & sont autant de tours qu'il en faut pour
que toute la place de la pelote soit couverte: après
quoi ils arrêtent ce lien par un noeud, & rabattent
les extrémités des verges sur la peau. Quelques jours
après ils les retirent, & il en rétulte une plaie qui cesionne
la chûte du porl, lequel en renaistant reparoît
blanc. Voyez
Etoile (Page 6:67)
La maniere de faire cette espece d'artifice, peut être beaucoup variée, tant dans sa composition, que dans sa forme, & produire cependant toûjours à - peu près le même effet. Les uns les font en forme de petite, boules massives: les autres en boules de pâte, percées & enfilées comme des grains de chapelet: les autres en petits paquets de poudre seche, simplement enveloppée de papier ou d'étoupe: d'autres enfin en reüelles plates, de compositions aussi seches, mais bien pressées & enfilées avec des étoupilles.
Dose de composition pour les étoiles. Prenez quatre onces de poudre, deux onces de salpetre, autant de soufre; deux tiers de limaille de fer, de camphre, d'ambre blanc, d'antimoine, & de sublimé, de chacun demi - once: on peut supprimer ces trois derniers ingrédiens si l'on veut. Après a oir réduit toutes ces matieres en poudre, on les trempe dans de l'eau - de vie, dans laquelle on a fait dissoudre un peu de gomme adragant sur les cendres chaudes; lorsqu'on voit que la gomme se fond, on y jette les poudres dont on vient de parler, pour en faire une pâte, qu'on coupe ensuite par petits morceaux, & qu'on perce au milieu avant qu'elle soit seche, pour les enfiler avec des étoupilles.
Des étoiles à pet. Lorsqu'on veut que la lumiere des étoiles finisse par le bruit d'un coup, on prend un cartouche de cette espece de serpenteaux qu'on appelle la dons, très - peu étranglé; on le charge de la maniere des étoiles dont on a parlé, à la hauteur d'un pouce; ensuite on l'étrangle fortement, de sorte qu'il n'y reste d'ouverture que celle qui est nécessaire pour la communication du feu; on remplit le reste du cartouche de poudre grenée, laissant teulement au - dessus autant de vuide qu'il en faut pour le couvrir d'un tampon de papier, & l'étrangler totalement par - dessus. On met cet artifice dans le pot de la fusée, d'où étant chassé par la force de la poudre, il paroît en étoile & finit par un pet.
Des étoiles à serpenteaux. On étrangle un cartouche de gros serpenteaux de neuf à dix lignes de diametre, à la distance d'un pouce de ses bouts; & l'ayant introduit dans son moule pour le charger, on a un culot dont la têtine est assez longue pour remplir exactement le vuide qu'on a laissé, afin que la partie qui doit contenir la matiere du serpenteau, soit bien appuyée sur cette têtine pour y être chargée avec une baguette de cuivre, comme les ser<cb->
Le serpenteau étant chargé & étranglé par son bout, on renverse le cartouche pour remplir la pàrtie intérieure, dans laquelle entroit la têtine de la matiere seche ou humide des étoiles sans l'étrangler. Mais auparavant il faut ouvrir avec un poinçon un trou de communication au serpenteau dans le fond de cette partie, qu'on amorce de poudre avant que de mettre dessus la matiere à étoile.
Cette partie étant remplie & foulée comme il convient, on la laisse ainsi pleine sans l'étrangler, l'arrêtant seulement par un peu de pâte de poudre écrasée dans l'eau, pour l'amorcer & placer cet artifice dans un pot de fusée volante sur cette amorce. Traité des feux d'Artifice.
Etoile (Page 6:67)
Etoile (Page 6:67)
Etoile est encore un petit oignon de fleur, dont la tige est fort basse, & la fleur tantôt blanche, & tantôt jaune: c'est une espece d'ornithogalum. (K)
Etoile (Page 6:67)
Etoile (Page 6:67)
Etoile (Page 6:67)
ETOILE (Page 6:67)
ETOILE, adj. terme de Chirurgie. On donne ce nom à une espece de bandage qui est de deux sortes, le simple & le double.
Le bandage étoilé simple est pour les fractures du sternum & des omoplates. Il se fait avec une bande roulée à un chef, longue de quatre aulnes, large de quatre travers de doigt. Si c'est pour les omoplates, on applique d'abord le bout de la bande sous l'une des aisselles; on conduit le globe par - derriere sur l'épaule de l'autre côte, en passant sur les vertebres: ensuite on descend par - dessous l'aisselle, pour revenir en - derriere croiser entre les deux omoplates, & assujettir le bout de la bande sous l'aisselle, pour remonter de derriere en - devant sur l'épaule, & continuer les mêmes croisés & circonvolutions, en faisant des doloires: on finit par quelques circulaires autour du corps. Quand on applique ce bandage pour le sternum, on fait par - devant les croisés, qui dans le bandage pour les omoplates se font par - derriere.
Le bandage étoilé touble s'applique à la luxation des deux humérus à - la - fois, & à la fracture des deux clavicules. Il se fait avec une bande roulée à un chef, longue de six à sept aulnes, large de quatre travers de doigt, qu'on applique d'abord par - devant, & avec laquelle on fait quatre spica; le premier sur le sternum, le second entre les omoplates, & un sur chaque épaule: ensuite on finit autour du corps. Si c'est pour les clavicules, on assujettit les deux bras autour du corps. Le nom de ces bandages vient de leur figure. (Y)
Etoilé (Page 6:67)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.