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4°. Qu'il est fort probable que ces étoiles ne doivent point être dans une même surface sphérique du ciel; car en ce cas elles seroient toutes à la même distance du Soleil, & différemment distantes entr'elles, comme elles nous le paroissent: or pourquoi cette régularité d'une part, & cette irrégularité de l'autre? D'ailleurs pourquoi notre soleil occuperoit - il le centre de cette sphere des étoiles?
5°. De plus, il est bien naturel de penser que chaque
étoile est le centre d'un système & a des planetes
qui font leurs révolutions autour d'elle de la
même maniere que notre Soleil; c'est - à - dire qu'elle
a des corps opaques qu'elle éclaire, échauffe, &
entretient par sa lumicre: car pourquoi Dieu auroit - il placé tant de corps lumineux à de si grandes
distances les uns des autres, sans qu'il y eût autour
d'eux quelques corps opaques qui en reçussent de
la lumiere & de la chaleur? Rien ne paroît assûrément
plus convenable à la sagesse divine qui ne
fait rien inutilement. Au reste nous ne donnons ceci
que pour une legere conjecture. Voyez
Mouvement des étoiles. Les étoiles fixes ont en général deux sortes de mouvemens apparens: l'un qu'on appelle premier, commun, ou mouvement journalier, ou mouvement du premier mobile; c'est par ce mouvement qu'elles paroissent emportées avec la sphere ou firmament auquel elles sont attachées, autour de la Terre d'orient en occident dans l'espace de vingt - quatre heures. Ce mouvement apparent vient du mouvement réel de la Terre autour de son axe.
L'autre, qu'on appelle le second mouvement, est celui par lequel elles paroissent se mouvoir suivant l'ordre des signes, en tournant autour des poles de l'écliptique avec tant de lenteur, qu'elles ne décrivent pas plus d'un degré de leur cercle dans l'espace de 71 ou 72 ans, ou 51 secondes par an.
Quelques - uns ont imaginé, on ne sait sur quel fondement, que quand elles seront arrivées à la fin de leur cercle au point où elles l'ont commencé, les cieux demeureront en repos, à moins que l'Être qui leur a donné d'abord leur mouvement, ne leur ordonne de faire un autre circuit.
Sur ce pié le monde doit finir après avoir duré environ
30000 ans, suivant Ptolomée; 25816 suivant
Ticho; 25920 suivant Riccioli, & 24800 suivant
Cassini. Voyez
En comparant les observations des anciens astronomes
avec celles des modernes, nous trouvons que
les latitudes de la plûpart des étoiles fixes sont toûjours
sensiblement les mêmes; abstraction faite de la
nutation presque insensible de l'axe de la Terre (Voy.
Ainsi, par exemple, la longitude du coeur du Lion
fut trouvée par Ptolomée, l'an 138, de 2
Ce fut Hipparque qui soupçonna le premier ce
Tycho Brahé prétend que l'accroissement de longitude est d'un degré 25'par chaque siecle; Copernic, d'un degré 23'40''12'''; Flamsteed & Riccioli, d'un degré 23'20''; Bouillaud, d'un degré 24'54''; Hevelius, d'un degré 24'46''50''': d'où il résulte, suivant Flamsteed, que l'accroissement annuel de longitude des étoiles fixes doit être fixé à 50''.
Cela posé, il est aisé de déterminer l'accroissement
de la longitude d'une étoile pour une année quelconque
donnée; & de - là la longitude d'une étoile pour
une année quelconque étant donnée, il est aisé de
trouver sa longitude pour toute autre année: par
exemple la longitude de Sirius, dans les tables de M.
Flamsteed pour l'année 1690, étant 9
Au reste la longitude des étoiles est sujette à une petite équation que j'ai donnée dans mes Recherches sur le système du monde, II. part. pag. 189. & je remarquerai à cette occasion qu'au bas de la table suivante, page 190 du même ouvrage, pour la correction de l'obliquité de l'écliptique, les mots ajoûtés & ôtés ont été mis par mégarde l'un à place de l'autre.
Les principaux phénomenes des étoiles fixes qui
viennent de leur mouvement commun & de leur
monvement propre apparens, outre leurs longitudes,
sont leurs hauteurs, ascensions droites, déclinaisons,
occultations, culminations, lever & coucher. Voyez
J'observerai seulement ici que la méthode donnée
au mot
Le nombre des différentes étoiles qui forment chaque
constellation, par exemple le Taureau, le Bouvier, Hercule, &c. se peut voir sous le propre article
de chaque constellation;
Pour apprendre à connoître les différentes étoiles
fixes par le globe, voyez
Voyez les élémens d'Astronomie de Wolf; les dictionnaires d'Harris & de Chambers; les mémoires de l'académie des Sciences; les institutions astronomiques de M. le Monnier, d'où nous avons tiré une grande partie de cet article. (O)
Etoiles errantes (Page 6:64)
Etoiles flamboyantes (Page 6:64)
Etoile tombante (Page 6:64)
Il slote çà & là dans l'air du camphre qui est
fort volatil; il y a aussi beaucoup de nitre & du limon
fort délié; de sorte que ces parties venant à se
rencontrer, s'incorporent & forment une longue
trainée, qui n'a plus alors besoin que d'être allumée
par l'une ou par l'autre de ses extrémités, à
l'aide de l'effervescence qui se fait par le mêlange
de quelque autre matiere qu'elle rencontre. Aussitôt que cette traînée est en feu, & que la flamme
passe d'un bout à l'autre, la matiere incombustible
se rassemble; elle devient beaucoup plus pesante
que l'air, & tombe alors pour la plus grande partie
à terre. La nature employe peut - être encere
quelque autre matiere pour produire ce phénomene ».
Etoile de Mer (Page 6:65)
On voit au milieu de l'étoile, lorsqu'on la regarde par - dessous, une petite bouche ou suçoir dont elle se sert pour tirer la substance des coquillages, desquels elle se nourrit, comme Aristote l'a fort bien remarqué. Il auroit eu moins de raison s'il avoit assûre, comme il paroît par la traduction de Gasa, que les étoiles ont une telle chaleur, qu'elles brûlent tout ce qu'elles touchent: Rondelet, qui veut faire parles Aristote plus raisonnablement, dit que cela doit s'entendre des choses qu'elles ont mangées, qu'elles digerent très - vîte. Pline cependant a adopté le sentiment d'Aristote dans le sens que Gaza l'a traduit; car il dit expressément, tam igneum fervorem esse tradunt, parlant de l'étoile, ut omnia in mari contacta adurat. Après quoi il parle comme d'une chose différente de la facilité qu'elle a à digérer.
On a cru apparemment devoir leur attribuer une chaleur semblable à celle des astres dont elles portent le nom. Quoi qu'il en soit de cette chaleur imaginaire, il est certain qu'elles mangent les coquillages, & qu'elles ont autour de leur suçoir cinq dents, ou plûtôt cinq petites fourchettes d'une espece de matiere osseuse, par le moyen desquelles elles tiennent les coquillages, pendant qu'olles les sucent:
Le nombre des jambes est si grand, qu'elles couvrent le rayon presque tout entier du côté où elles lui sont attachées. Elles v sont posées dans quatre rangs différens: chacun desquels est d'environ soixante - seize jambes; & par conséquent l'étoile entiere est pourvûe de 1520 jambes, nombre assez merveilleux, sans que Bellon le poussêt Jusqu'à près de cinq mille. Tout ce grand attirail de jambes ne sert cependant qu'à exécuter un mouvement très lent; aussi sont - elles si molles, qu'elles ne semblent guere mériter le nom de jombes. A proprement parler, ce ne sont que des especes de cornes telles que celles de nos limaçons de jardins, mais dont les étoiles se servent pour marcher; ce n'est pas simplement par leur peu de consistance qu'elles ressemblent à des cornes de limaçons, elles ne leur sont pas moins semblables par leur couleur & leur figure: elles sont aussi souvent retirées comme les cornes d'un limaçon; c'est seulement lorsque l'étoile veut marcher, qu'on les voit dans leur longueur, encore l'étoile ne fait - elle paroître alors qu'une partie de ses jambes: mais dans le tems même que l'étoile, ou plûtôt leur ressort naturel les tient elles - mêmes raccourcies, on apperçoit toûjours leur petit bout, qui est un peu plus gros que l'endroit qui est immédiatement au - dessous.
La méchanique que l'étoile employe pour marcher, ou plûtôt pour allonger ses jambes, doit nous paroître d'autant plus curieuse, qu'on l'apperçoit clairement; chose rare dans ces sortes d'opérations de la nature, dont les causes nous sont ordinairement si cachées, que nous pouvons également les expliquer par des raisonnemens très - opposés; il n'en est point, dis - je, de même de la méchanique dont l'étoile se sert pour allonger ses jambes. Il est aisé de la remarquer très - distinctement, si - tôt que l'on a mis à découvert les parties intérieures d'un des rayons, en coupant sa peau dure du côté de la surface supérieure de l'étoile, ou de la surface opposée à celle sur laquelle les jambes font situées: l'intérieur de l'étoile paroît alors divise en deux parties par une espece de corps cartilagineux, quoique assez dur.
Le corps semble composé d'un grand nombre de
vertebres faites de telle façon, qu'il se trouve une
coulisse au milieu du corps, qu'elles forment par
leur assemblage. A chaque coté de cette coulisse on
voit avec plaisir deux rangs de petites sphéroides
elliptiques, ou de boules longues, d'une clarté, d'une
transparence très - grande, longues de plus d'une
ligne, mais moins grosses que longues; il semble que
ce soient autant de petites perles rangécs les unes auprès
des autres. Entre chaque vertebre est attachée
une de ces boules de part & d'autre de la coulisse,
mais à deux distances inégales. Ces petites boules
sont formées par une membrane mince, mais pourtant
assez forte, dont l'intérieur est rempli d'eau;
ensorte qu'il n'y a que la surface de la boule qui soit
membraneuse. Il n'est pas difficile de découvrir que
ces boules sont faites pour servir à l'allongement des
jambes de l'étoile. On développe toute leur ingénieuse
méchanique, lorsqu'en pressant avec le doigt quelqu'une de ces boules on les voit se vuider, & qu'en
même tems on observe que les jambes qui leur correspondent
se gonflent. Emin lorsqu'on voit qu'après
avoir cessé de presser ces mêmes boules, elles se remplissent
pendant que les jambes s'affaissent & se raccourcissent
à leur tour, qui ne sent que tout ce que
l'étoile a à faire pour enfler ses jambes, c'est de prèsser
les boules. Ces boules pressées se déchargent de
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