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Nous ne pouvons dissimuler que le sophiste, qui fait honneur de cette doctrine aux Ethiopiens, ne paroisse s'être proposé secrettement de rabaisser un pen la vanité puérile de ses concitoyens qui renfermoient dans leur petite contrée toute la sagesse de l'Univers.
Au reste en faisant des Ethiopiens l'objet de ses
éloges, il avoit très - bien choisi. Dès le tems d'Homere, ces peuples étoient connus & respectés des
Grecs, pour l'innocence & la simplicité de leurs
moeurs. Les dieux même, selon leur poëte, se plaisoient
à demeurer au milieu d'eux.
ETHIOPIQUE (Page 6:56)
ETHIOPIQUE, adj. (Chronol.) Année éthiopique,
est une année solaire composée de douze mois de
trente jours, & de cinq jours ajoûtés à la fin. Voyez
l'article
ETHIQUE (Page 6:56)
ETHIQUE, s. f. est la science des moeurs. Ce mot
qui n'est plus usité, ou dont on ne se sert que très rarement
pour désigner certains ouvrages, comme
l'Ethique de Spinosa, &c. vient du grec
ETHMOIDALE (Page 6:56)
ETHMOIDALE, adject. en Anatomie; est le nom
d'une des sutures du crane humain. Voyez
Les sutures ordinaires sont celles qui séparent les
os du crane d'avec les os des joues: il y en a quatre,
la transverse, l'ethmoidale, la sphéroïde, & la zygomatique.
Voyez
L'ethmoidale tire son nom de ce qu'elle regne autour
de l'os ethmoïde. Voyez
ETHMOIDE (Page 6:56)
ETHMOIDE, adj. pris subst. (Ostéolog.) os situé à la partie antérieure de la base du crane, & qui se trouve comme enchâssé dans une échancrure particuliere du coronal: il est presque tout placé dans les narines, dont il forme la cloison.
Son nom d'ethmoïde, c'est - à - dire cribleux, lui a été donné parce qu'en le regardant du côté du crane, il paroit percé d'une infinité de tious, comme un crible.
Il est joint avec le coronal, l'os sphéroïde, les os du nez, les os maxillaires, les os unguis, les os du palais, & le vomer. Voyez tous ces mots.
On a beaucoup de peine à séparer l'os ethmoïde sans le briser; cependant l'on y doit réussir en s'y prenant avec adresse, & sur - tout en choisissant une de ces têtés seches qui ont les engrenures lâches.
Quoique sa figure soit irréguliere, on peut dire néanmoins qu'elle approche plus de la cuboïde que de toute autre; mais il vaut mieux le considérer simplement dans sa face externe & dans sa face interne.
Etant examiné dans sa face externe, il présente trois parties; une supérieure, une moyenne, & une inférieure.
La partie supérieure, qui est la plus petite & la plus connue. passe derriere l'épine frontale, s'éleve dans la cavité du crane, & porte le nom de crista galli, crête de coq. La partie moyenne occupe toute la portion des narines qui est entre les deux orbites; elle est composée d'un grand nombre de lames osseuses, fines & très - cassantes, qui forment par leur disposition plusieurs cellules & anfractuosités irrégulieres. La partie inférieure comprend toute la base osseuse qui sépare la cavité des narines.
Il se trouve du côté de la cloison, une raînure où les cellules de l'os ethmoïde s'ouvrent pour communiquer dans le nez; car dans tout le reste de la portion cellulaire, les cellules sont fermées pour la plûpart par les os voisins auxquels cette portion se trou<cb->
On considere dans la face interne de l'os ethmoïde, une lame nommée cribleuse; les trous qui s'y trouvent, retiennent le nom des nerfs olfactifs qui y passent. Cette lame est traversée suivant sa longueur par l'éminence nommée créte de coq, dont j'ai parlé ci - dessus.
Ingrassias, né en Sicile en 1510, mort en 1580,
savant anatomiste, à qui l'Ostéologie doit beaucoup
de bonnes choses, est le premier qui ait donné une
description exacte de l'ethmoïde, dans ses Commentaires sur le livre des os, de Galien. Son ouvrage fut imprimé
à Palerme en 1603, in - fol. & est devenu très rare.
Article de M. le Chevalier
ETHNARQUE (Page 6:56)
ETHNARQUE, s. m. (Hist. anc.) est le gouverneur
d'une nation. Voyez
Ce mot est formé du grec
Il y a plusieurs médailles d'Hérode I. surnommé
le Grand, sur un côté desquelles on trouve
Hérode eut donc le gouvernement de cette province avant que les Parthes entrassent en Syrie, ou avant l'invasion d'Antigone, qui arriva environ cinq ou six ans après qu'Hérode fut fait commandant en Galilée. Jos. l. XIV. ch. xxjv. xxv. Conséquemment Hérode étoit alors vraiment ethnarque, car on ne pouvoit pas le nommer autrement; de façon qu'il faut que ce soit dans cet espace de tems que les médailles qui lui donnent ce titre, ayent été frappées. Ces médailles sont une confirmation de ce que nous lisons dans l'histoire, que ce prince fut chargé de ce gouvernement avant d'être élevé à la dignité de roi.
Josephe appelle Hérode tétrarque au lieu d'ethnarque;
mais ces deux termes approchent si fort l'un de l'autre,
qu'il étoit bien facile de les confondre. Voyez
Quoiqu'Hérode le Grand ait cedé de bonne volonté à Archélaüs toute la Judee, Samarie & l'Idumée, cependant Josephe nous dit qu'il fut seul appellé ethnarque. Dictionn. de Trév. & Chambers. (G)
ETHNOPHRONES (Page 6:56)
ETHNOPHRONES, adj. masc. pl. (Hist. ecclés.)
hérétiques qui s'éleverent dans le vij. siecle, & qui
prétendirent concilier la profession du Christianisme
avec la pratique des cérémonies superstitieuses du
Paganisme, telles que l'Astrologie judiciaire, les
sorts, les augures, & les autres especes de divination.
Ils pratiquoient aussi toutes les expiations des
Gentils, célébroient toutes leurs fêtes, & observoient
religieusement tous leurs jours, leurs lunes,
leurs tems, & leurs saisons; de là leur vint le nom
d'Ethnophrones, composé du grec
ETHOPÉE (Page 6:56)
ETHOPÉE, s. f. (Rhétor.) ethopaia ou ethopia;
qu'on appelle aussi éthologie; figure de Rhétorique.
C'est une description, un portrait des moeurs, passions,
génie, tempérament, &c. de quelque personne.
Voyez
Ce mot est formé du grec
Tel est ce beau passage on Salluste sait le portrait
de Catilina: sait magna vi & animi & corpotis, sed
ingenio malo, pravoque, & le reste, qu'on peut voir
dans cet historien. Nous en citerons ici deux autres
également admirables. L'un est le portrait de Cromwel, tracé par M. Bosiuet dans son oraison sunebre
de la reine d'Angleterre.
L'autre est la peinture que Sarrasin a faite de ce
Wastein, si fameux dans le dernier siecle.
On divise l'éthopée en prosographie, & éthopée proprement dite. La premiere est une description du corps, de la contenance, de la figure, de l'ajustement, &c. L'autre est le pertrait de l'esprit & du coeur. Celui de Walstein, que nous venons de citer, réunit toutes ces parties. (G)
Etienne (Page 6:57)
Etienne d'Agen (Page 6:57)
Etienne d'Argenton (Page 6:57)
Etienne de Lauzun (Page 6:57)
ETINCELANT (Page 6:57)
ETINCELANT, adj. en termes de Blason, se dit des charbons dont il sort des étincelles. On appelle écu étincelant, celui qui est semé d'étincelles.
Bellegarde des Marches en Savoie, d'où est sorti le grand chancelier de Savoie, Janus de Bellegarde;
ETINCELLES (Page 6:57)
* ETINCELLES, s. f. (Phy.) molécules enflammées & d'une grosseur sensible, qui se détachent d'un corps qui brûle, & qui s'en élancent au loin. Il se prend au simple & au figuré; & l'on dit, ce corps est etincelant, & il n'a pas une étincelle de génie.
ETINCELLEMENT (Page 6:57)
ETINCELLEMENT des étoiles fixes. La plûpart des Physiciens attribuent aux vapeurs de l'atmosphere cet étincellement ou tremblotement que l'on remarque dans la lumiere des étoiles fixes. Il n'est en effet personne qui regardant l'horison par - dessus une vaste campagne dans un jour sort chaud, ne voye tous les objets comme en vibration: la même apparence s'observe au - dessus d'un poele. Cet air tremblotant détournant sans cesse les rayons de lumiere, nous fait paroître de semblables vibrations dans la lumiere des étoiles. Quand on les regarde avec une lunette, alors ces rayons moins troublés & plus rassemblés, arrivent à notre oeil toûjours à - peu - près dans la même quantité, & l'étincellement disparoit.
Cet étincellement n'a lieu que lorsque la lumiere est fort vive; on l'observe quelquefois un peu dans Mercure & dans Vénus, & on le remarque dans le Soleil, vû même à - travers une lunette ou un verre enfumé.
En Arabie, sous le tropique du cancer, & à Bander - Abassi, port fameux du golfe persique, où le
ciel est très - serein pendant presque toute l'année,
on ne voit point d'étincellement dans les étoiles; ce
n'est qu'au milieu de l'hyver qu'on en apperçoit tantsoit - peu. Dans le Pérou, où il ne pleut presque jamais,
tout le long de la côte, depuis le golfe de
Guayaquil jusqu'à Lima, l'étincellement des étoiles
est bien moins sensible que dans nos climats. Voyez
ETINDROS (Page 6:57)
ETINDROS, (Histoire nat.) pierre qu'Albert le Grand dit être semblable à du crystal, & dont il prétend qu'il tombe continuellement des gouttes d'eau. Boëtius de Boot, de lapid. & gemm.
ETIOLEMENT (Page 6:57)
ETIOLEMENT, s. m. (Bot.) altération qui survient
aux plantes qu'on éleve dans des lieux renfermés,
& qui consiste en ce qu'alors elles poussent
des tiges longues, éfilées, d'un blanc éclatant, terminées
par de très - petites feuilles assez mal façonnées,
d'un verd - pâle. Est - ce à un certain degré d'humidité,
au défaut d'air, de chaleur ou de lumiere,
qu'on doit attribuer la cause de cette altération? M.
Charles Bonnet, de Geneve, a déjà fait quelques
expériences, par lesquelles ni l'humidité, ni le défaut
d'air, ni le plus ou moins de chaleur, ne lui ont
paru influer sur l'étiblement. Il soupçonne donc que
cette maladie des plantes, qui est si remarquable,
procede de la privation de la lumiere. Il n'assûre rien
cependant; au contraire il reconnoît que ce sujet demande
un examen plus approfondi, & un plus grand
nombre d'expériences que celles qu'on a faites jusqu'à ce jour, pour expliquer ce phénomene. Mais
sur les expériences de qui pourroit - on compter plus
sûrement que sur les siennes, si son tems le lui permettoit?
personne n'ignore combien la Physique lui
est déjà redevable. Voyez
ETIOLOGIE ou AETIOLOGIE (Page 6:57)
ETIOLOGIE ou AETIOLOGIE, s. f. (Medec.) de
ETIQUET (Page 6:57)
ETIQUET, (Jurisprud.) Dans la coûtume de
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