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Plutarque même dit que telle étoit la figure de l'ancile; mais il differe de Varron, en ce qu'il prétend que les petits boucliers des Thraces n'avoient point cette figure, & qu'ils étoient ronds: Ovide paroît en avoir eu la même idée; suivant ce Poete, la rondeur de ce bouclier le fit nommer ancile; c'est - à - dire, ancisum, de am, & coedo, également coupé en rond.
Plutarque lui trouve encore d'autres etymologies,
par exemple, il dérive ancile de
Ces anciles étoient conservés dans le temple de
Mars, & la garde en étoit confiée à 12 Prêtres nommés
Saliens, établis pour vaquer à ce ministere.
Voyez
On les portoit chaque année dans le mois de Mars en procession autour de Rome; & le troisieme jour de ce mois, on les remettoit en leur place. (G)
ANCLAM (Page 1:442)
* ANCLAM, (Géog. mod.) ville d'Allemagne, dans le cercle de haute Saxe & le Duché de Poméranie, sur la Pêne. Long. 31, 55. lat. 54.
ANCOBER (Page 1:442)
* ANCOBER, (Geog. mod.) royaume de la côte d'or de Guinée, en Afrique, proche la riviere de même nom.
ANCOLIE (Page 1:442)
* ANCOLIE, s. f. (Hist. nat.) aquilegia, genre
de plante à fleur anomale, composée ordinairement
de plusieurs feuilles inégales, dont quelques - unes
sont plates, & les autres sont faites en forme de
capuchon; elles sont toutes entre - mêlées alternativement: il s'éleve du milieu de la fleur un pistil entouré
d'étamines, qui devient dans la suite un fruit
composé de plusieurs gaines membraneuses, disposées
en maniere de tête, & remplies de semences
faites en forme d'oeuf applati. Tournefort, Inst. rei
herb. Voyez
Ancolie (Page 1:442)
Elle entre dans plusieurs préparations; on en fait des pillules pour la jaunisse avec le safran de Mars & le tartre vitriolé mêlés ensemble à parties égales, enveloppés dans la confection hamec. La dose de ses pillules est d'un gros. (N)
ANCON (Page 1:442)
ANCON,
ANCONE (Page 1:442)
* ANCONE, (
Ancone (Page 1:442)
ANCONE (Page 1:442)
ANCONE, adj. pris subst. (Anatomie.) épithete de
quatre muscles qui vont s'attacher à l'apophyse ancon, autrement dite l'olecrane. Voyez
Trois de ces muscles s'unissent si intimement en, semble, qu'ils forment un vrai muscle triceps.
Le grand anconé ou long extenseur est attaché supérieurement à la partie supérieure de la côte inférieure de l'omoplate, & à son col. De - là il va se terminer en s'unissant intimement avec l'anconé externe & interne, par un tendon large qui s'attache en forme d'aponevrose à l'olecrane.
L'anconé externe, ou court extenseur, prend ses attaches au - dessous de la tête de l'humerus, & se termine en s'attachant tout le long de la partie latérale externe de l'humerus, & en s'unissant intimement avec le grand anconé, à la partie latérale externe de l'olecrane.
L'ancone interne ou brachial externe est attaché supérieurement au - dessous du grand rond le long du ligament de la ligne saillante qui répond au condyle interne, le long de la partie moyenne & inférieure du grand anconé, & va se terminer à la partie latérale interne de l'olecrane.
Le petit anconé est attaché à la partie inférieure du condyle externe de l'humerus, & se termine le long de la partie latérale externe postérieure & supérieure du cubitus, à côté de l'olecrane. (L)
ANCHRE (Page 1:442)
ANCHRE, (Marine) Voyez
Anchre (Page 1:442)
ANCRAGE, ou ANCHRAGE (Page 1:442)
ANCRAGE, ou ANCHRAGE, s. m. (Marine.)
c'est un lieu ou espace en mer propre à jetter l'ancre
d'un navire, & dans lequel on trouve la quantité
de brasses d'eau suffisante, & où on peut mouiller
en sûreté. Le meilleur fond pour l'ancrage est de la
forte argile, ou du sable ferme; & le meilleur mouillage
est celui où on est le plus à l'abri du vent &
de la marée. Voyez
Ancrage (Page 1:442)
En France, le fonds de tous les ports & havres étant au Roi, il n'est pas permis à qui que ce soit, de jetter l'ancre dans aucun port, sans payer ce droit à des Officiers, qui par lettres patentes ont la commission de le percevoir. (Z)
ANCRE (Page 1:442)
ANCRE, s. f. (Marine.) est un instrument de fer
ABCD (Voyez
L'ancre est composée de plusieurs parties.
La partie Pe est appellée la verge de l'ancre; elle est ronde dans les petites, & quarrée dans les grandes.
La partie BCD soudée au bout de la verge s'appelle la croisée ou crosse: BC, moitié de la croisée, est le bras ou la branche.
L'arganeau ou l'organeau est un anneau EA passant par le trou g du haut de la verge. C'est à cet anneau qu'on attache le cable.
Les pattes de l'ancre sont des lames de fer BIK, DGH, de forme triangulaire, qui forment l'extrémité des bras, & qui servent à mordre le fond de la mer.
Les angles des pattes I, K, G, H, sont appellés les oreilles.
Le jas ou jouet de l'ancre est un axe de bois composé
de deux morceaux de bois fort épais, dont l'un
est ABEF (
Ces tenons sont exactement renfermés dans l'intérieur du jas, & empêchent qu'il ne puisse monter ni descendre. Les deux morceaux de bois dont nous avons parlé, sont attachés à l'ancre de maniere qu'ils soient perpendiculaires à un plan passant par la verge & par les pattes; on les fixe de plus ensemble avec des clous; & étant ainsi joints, ils forment le jas GHIK. Le jas sert à empêcher que la croisée ne soit parallele au fond de la mer, ce qui empêcheroit l'ancre de mordre.
Il y a dans un vaisseau plusieurs ancres: la plus grosse s'appelle la maitresse ancre: celle qui la suit en grosseur se nomme la seconde: la troisieme s'appelle ancre d'affourche; on la jette du côté opposé à la maitresse ancre, & de maniere que les deux cables fassent un angle au - dedans du vaisseau: la quatrieme ou plus petite ancre se nomme ancre de toue ou boüeuse; on la jette à quelque distance du vaisseau; on attache un cable par une de ses extrémités à cette ancre, & par l'autre au cabestan, & en tournant le cabestan on amene le vaisseau vers le côté où il est arrêté par l'ancre.
On se sert aussi d'une corde appellée l'orin, dont on attache une extrémité à l'ancre, & l'autre à un bout de liége flottant sur l'eau, afin que si l'ancre vient à se détacher du cable, on retrouve, par le moyen de ce liége, l'endroit où elle est.
Il y a encore d'autres ancres dont il sera fait mention à la suite de cet article.
Il y a grande apparence que les ancres sont fort anciennes: mais leur premier inventeur est inconnu, ou du moins incertain. Des passages d'Appollonius de Rhodes, & d'Etienne de Bysance, prouvent que les Anciens ont eu des ancres de pierre; & on voit par Atiénée qu'ils en ont eu même de bois. Il y a apparence que les premieres ancres de fer dont on se servit n'avoient qu'une dent; & l'on voit par un passage de Nicolas Witsen, que dans ces derniers tems on en a fait aussi quelques - unes de cette espece.
A l'égard des ancres de fer à deux dents, il paroît par les médailles & par les passages qui nous restent, qu'elles étoient assez semblables à celles dont nous nous servons aujourd'hui. On a quelquefois fait usage d'ancres à trois dents: mais ces ancres, ainsi que celles à quatre dents, sont moins bonnes que celles à deux, parce qu'elles sont sujettes à plus d'inconvéniens. M. le Marquis Poleni en détaille les principaux dans sa piece Latine sur les ancres, imprimée à Paris en 1737, à l'Imprimerie royale, & dont nous avons tiré tout ce que nous avons dit jusqu'à présent.
Cette piece fut composée à l'occasion du prix que l'Académie Royale des Sciences de Paris avoit proposé pour cette année 1737.
L'Académie avoit demandé 1°. quelle étoit la meilleure figure des ancres. Le prix de cette partie fut adjugé à M. Jean Bernoulli le fils; & voici l'extrait de sa piece.
Il cherche d'abord l'angle le plus favorable pour que l'ancre enfonce, c'est - à - dire, celui sous lequel la patte entre le plus profondément & avec le plus de facilité & de force, & il trouve que cet angle est égal à 45 degrés, c'est - à - dire, que le bras doit faire avec le fond de la mer un angle de 45 degrés, en supposant que le fond de la mer soit horisontal, & que le cable le soit aussi; suppositions qui à la vérité ne sont pas à la rigueur, mais qui peuvent pourtant être prises pour assez exactes.
Il s'applique ensuite à déterminer la figure de l'ancre la plus avantageuse. Il observe d'abord que la résistance des différentes parties du fond de la mer devant être censée la même partout, elle peut être regardée comme semblable à l'action d'une infinité de puissances paralleles qui agiroient sur la croisée.
Mais on ne doit pas faire la croisée d'une égale largeur partout; car en ce cas, elle ne résisteroit pas également à être cassée dans toute sa longueur. Elle se casseroit plus aisément (par la proprieté du levier) vers le sommet de la croisée que vers les extrémités. Ainsi il faut qu'elle soit plus mince vers ses extrémités, que vers vers son milieu.
M. Jean Bernoulli imagine donc deux courbes, dont l'une termine la surface concave de l'ancre, & représente par ses ordonnées les différentes largeurs de cette surface, & une autre courbe qu'il appelle courbe des épaisseurs, & dont les ordonnées soient perpendiculaires à la surface concave; & il trouve par le principe de l'égalité de rupture, l'équation qui doit être entre les ordonnées de la courbe des épaisseurs, & celles de la courbe des largeurs. De plus, pour que la branche soit le moins sujette qu'il est possible à se plier ou à changer de figure, il faut une autre équation entre les deux courbes dont nous venons de parler. Le problème sera donc parfaitement résolu si les deux courbes sont telles qu'elles satisfassent à la fois aux deux équations; condition qu'on peut remplir d'une infinité de manieres. (O)
* 2°. La seconde question proposée par l'Académie avoit pour objet la meilleure maniere de forger les ancres. Cette question, comme on verra par ce qui suit, pouvoit avoir deux branches; l'une relative à l'ancre, l'autre relative aux machines qu'on employe pour les forger.
Le prix quant à la partie relative à l'ancre, la seule
apparemment que l'Académie avoit en vûe dans sa
question, fut adjugé à M. Trisaguet: voici l'extrait de
la principale partie de son Mémoire, qu'on peut consulter,
si l'on desire un plus grand détail. On forge
des barres plates & pyramidales; on en arrange plusieurs
les unes auprès des autres, ensorte qu'elles
aient ensemble plus que le diametre de la piece qu'on
veut forger; & que leur longueur soit moindre, parce
qu'elles s'étendent & diminuent d'épaisseur en les
forgeant. On donne plus d'épaisseur aux barres les
plus éloignées du centre, parce que le feu agit davantage
sur elles. On lie toutes ces barres ensemble avec
des liens de fer soudés, que l'on fait entrer par le petit
bout du paquet, & que l'on chasse ensuite à grands
coups. V.
On porte en cet état le paquet à la forge d; on le
place au - dessus de la tuyere; on le couvre de charbon;
on souffle d'abord modérément; puis on fait un
vent fort & continuel. De cette maniere la chaleur
passe de la surface au centre; & comme les barres
sont inégales, & que les premieres sont les plus fortes,
tout s'échauffe également. Pour savoir si le paquet
est assez chaud, on perce la croûte de charbon
qui l'enveloppe; s'il paroît net & blanc, il est prêt
à être soudé: à l'aide de la potence ig, & de sa chaîne
f qui embrasse le paquet, on le fait aller sans effort
sous le martinet, qui, en quatre ou cinq coups, sou>
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