RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"386">
Le lendemain du jour qu'on aura levé les blancs,
vous ferez monter les paniers remplis d'amydon dans
le grenier au haut de la maison; c'est ce que fait la
Quand on s'apperçoit que l'amydon rompu est suffisamment
séché, & qu'il est resté assez de tems sur
le plancher de plâtre du grenier pour pouvoir être
manié, on le met aux essuis; c'est la neuvieme opération: elle consiste à l'exposer proprement à l'air sur
des planches situées horisontalement aux fenêtres des
Amydonniers. C'est ce que fait la
Lorsque l'amydon vous aura paru suffisamment ressuyé
sur les planches, vous prendrez les morceaux,
vous les ratisserez de tout côté; ces ratissures passeront
dans l'amydon commun; vous écraserez les morceaux
ratissés, & vous les porterez dans l'étuve, le
répandant à la hauteur de 3 pouces d'épaisseur, sur
des claies couvertes de toiles. C'est ce que font les
Les Amydonniers qui n'ont point d'étuves, se servent du dessus des fours des Boulangers; ils les louent.
L'amydon au sortir de l'étuve est sec & vénal.
Qu'est - ce donc que l'amydon? c'est un sédiment de blé gâté, ou de griots & recoupettes de bon blé, dont on fait une espece de pâte blanche & friable, & qu'on prépare en suivant le procédé que nous venons d'expliquer.
Le gros amydon qu'on vend aux Confiseurs, aux Chandeliers, aux Teinturiers du grand - teint, aux Blanchisseurs de gase, &c. doit rester quarante - huit heures aux fours des Amydonniers; & au sortir du four, huit jours aux essuis: ce sont les statuts.
L'Amydonnier ne pourra acheter des blés gâtés sans la permission accordée au marchand par le Magistrat de les vendre.
L'amydon qui en proviendra, sera fabriqué avec la même précaution que l'amydon fin.
L'amydon commun & fin, ne sera vendu par les Amydonniers qu'en grain, sans qu'il leur soit permis, sous quelque prétexte que ce soit, de le réduire en poudre.
L'amydon sert à faire de la colle, de l'empois blanc ou bleu, &c. le meilleur est blanc, doux, tendre & friable. On dit que son nom Latin amylum est dérivé de sine mola factum; parce que les Anciens ne faisoient point moudre le grain dont ils faisoient l'amydon. On suit encore cette méthode dans quelques endroits de l'Allemagne; on le fait crever & on l'écrase.
Outre l'amydon de froment, il y en a encore deux autres: l'un se fait avec la racine de l'arum, voyez
L'amydon (Page 1:386)
AMYDONNIER (Page 1:386)
AMYDONNIER, s. m. artisan, qui fabrique &
vend l'amydon fait ou de recoupes de froment pur,
ou de racines. Voyez
AMYELES (Page 1:386)
* AMYELES, ancienne ville d'Italie, dans le pays des Arunciens, qu'on prétend être aujourd'hui la terre de Labour: elle donna son nom au golfe que nous appellons de Gaëte, & qui se nommoit golfe d'Amyeles.
AMYGDALES (Page 1:386)
AMYGDALES, en Anatomie, est le nom de deux
glandes du gosier, appellées en Latin tonsilloe. Voyez
Ces deux glandes sont rougeâtres, de la figure à peu près d'une amande, d'où elles ont été appellées amygdales, du Latin amygdaloe, qui signifie amandes. Elles occupent chacune l'interstice des demi - arcades latérales de la cloison du palais, l'une à droite, & l'autre à gauche de la base de la langue, & sont recouvertes de la membrane commune du gosier.
Elles ont chacune une grande sinuosité ovale qui
s'ouvre dans le gosier, & dans laquelle répondent
des conduits plus petits, qui versent dans le gosier,
dans le larynx, & dans l'oesophage, une liqueur mucilagineuse
& onctueuse, pour humecter & lubrifier
ces parties. Voyez
Lorsque les muscles des demi - arcades agissent, ils
compriment les amygdales; & comme elles sont fort
sujettes à s'enflammer, elles occasionnent souvent
ce qu'on appelle mal de gorge. Voyez
Les Amygdales (Page 1:386)
Remarquez cependant que les tumeurs des amygdales deviennent plus aisément skirrheuses que celles qui se forment dans les autres parties, à cause de l'épaississement de l'humeur qui se sépare dans ces glandes. L'air qui les frappe continuellement, est une cause occasionnelle des concrétions lymphatiques qui y sont fréquentes. On sent bien qu'il est aisé de prévenir ces concrétions dans les différentes especes d'esquinancie. Pour y parvenir, il faut entretenir la fluidité dans cette humeur, par les remedes incisifs atténuans, les béchiques expectorans, les emplâtres résolutives & fondantes, telles que le diachylon gommé & autres.
On ne doit employer le fer dans ces cas que dans un besoin extrème & constaté par l'impossibilité de [p. 387]
Si ces tumeurs font causées, comme il arrive d'ordinaire, par un virus écrouelleux, scorbutique ou rachitique, il faut avant tout penser à traiter ces causes générales.
On doit craindre avec juste raison la gangrene qui
attaque souvent ces parties. Voyez
AMYNTIQUES (Page 1:387)
AMYNTIQUES, adj. terme de Pharmacie, qualification
qu'on donne à des emplâtres défensives ou
fortifiantes. Voyez
AMYZON, ou MEZO (Page 1:387)
* AMYZON, ou MEZO, ville ancienne de Carie, dans l'Asie mineure.
AN (Page 1:387)
AN, s. m. ou ANNÉE, s. f. (Hist. & Astr.) dans l'éfendue
ordinaire de sa signification, est le cycle ou
l'assemblage de plusieurs mois, & communément de
douze. Voyez
D'autres définissent généralement l'année, une période
ou espace de tems qui se mesure par la révolution
de quelque corps céleste dans son orbite. Voyez
Ainsi le tems dans lequel les étoiles fixes font leur
révolution est nommé la grande année. Cette année
est de 25920 de nos années vulgaires; car on a remarqué
que la section commune de l'écliptique & de
l'équateur, n'est pas fixe & immobile dans le ciel
étoilé; mais que les étoiles s'en éloignent en s'avançant
peu - à - peu au - delà de cette section, d'environ
50 secondes par an. On a donc imaginé que toute
la sphere des étoiles fixes faisoit une révolution périodique
autour des poles de l'écliptique, & parcouroit
50 secondes en un an; ce qui fait 25920 ans pour
la révolution entiere. On a appellé grande année ce
long espace de tems, qui surpasse quatre à cinq fois
celui que l'on compte vulgairement depuis le commencement
du monde. Voyez l'arucle
Les tems dans lesquels Jupiter, Saturne, le Soleil,
la Lune, finissent leurs révolutions, & retournent
au même point du zodiaque, sont respectivement appellés
années de Jupiter, de Saturne; années Solaires &
années Lunaires. Voyez
L'année proprement dite, est l'année solaire, ou
l'espace de tems dans lequel le Soleil parcourt ou paroît
parcourir les douze signes du zodiaque. Voyez
Suivant les observations de Messieurs Cassini, Bianchini, de la Hire, l'année est de 365 jours 5 heures 49 min. & c'est - là la grandeur de l'année fixée par les auteurs du Calendrier Grégorien. Cette année est celle qu'on appelle l'année Astronomique: quant à l'année civile, on la fait de 365 jours, excepté une année de quatre en quatre, qui est de 366 jours.
La vicissitude des saisons semble avoir donné occasion
à la premiere institution de l'année; les hommes
portés naturellement à chercher la cause de cette
vicissitude, virent bien - tôt qu'elle étoit produite par
les différentes situations du Soleil par rapport à la
terre, & ils convinrent de prendre pour l'année l'espace
de tems que cet astre mettoit à revenir dans la
même situation, c'est - à - dire, au même point de son
orbite. Voyez
Ainsi comme ce fut principalement par rapport aux saisons que l'année fut instituée, la principale attention qu'on eut, fut de faire ensorte que les mêmes parties de l'année répondissent toûjours aux mêmes saisons, c'est - à - dire, que le commencement
Mais comme chaque peuple prit une voie différente pour arriver à ce but, ils ne choisirent pas tous le même point du zodiaque pour fixer le commencement de l'année, & ils ne s'accorderent pas non plus sur la durée de la révolution entiere. Quelques - unes de ces années étoient plus correctes que les autres, mais aucune n'étoit exacte, c'est - à - dire, qu'aucune ne marquoit parfaitement le tems précis de la révolution du Soleil.
Ce sont les Egyptiens, si on en croit Hérodote, qui ont les premiers fixé l'année, & qui l'ont fait de 360 jours, qu'ils séparerent en douze mois; Mercure Trismegiste ajoûta cinq jours à l'année, & la fit de 365 jours. Thalès, à ce qu'on prétend, la fit du même nombre de jours parmi les Grecs: mais il ne fut suivi en ce point que d'une partie de la Grece. Les Juifs, les Syriens, les Romains, les Perses, les Ethiopiens, les Arabes, avoient chacuns des années différentes. Toute cette diversité est peu étonnante, si on fait attention à l'ignorance où l'on étoit pour lors de l'Astronomie. Nous lisons même dans Diodore de Sicile, liv. I. dans la vie de Numa par Plutarque, & dans Pline, Liv. VII. chapit. xlviij. que l'année Egyptienne étoit dans les premiers tems fort différente de celle que nous appellons aujourd'hui de ce nom.
L'année solaire est l'intervalle de tems dans lequel
le soleil paroît décrire le zodiaque, ou celui dans
lequel cet astre revient au point d'où il étoit parti.
Voyez
Ce tems, selon la mesure commune, est de 365 jours 5 heures 49 minutes. Cependant quelques Astronomes le font plus ou moins grand de quelques secondes, & vont même jusqu'à une minute de différence. Kepler, par exemple, faisoit l'année de 365 jours 5 heures 48 min. 57 sec. 39 tierces. Riccioli de 365 jours 5 heures 48 min. Tycho de 365 jours 5 heures 48 min. M. Euler a publié dans le premier tome des Mémoires François de l'Académie de Berlin, pag. 37, une table par laquelle on voit combien les Astronomes sont peu d'accord sur la grandeur de l'année solaire.
L'année solaire, comme nous l'avons déjà observé, est divisée en année astronomique & année civile.
L'année astronomique est celle qui est déterminée avec précision par les observations astronomiques: comme il est assez avantageux que cette année ait un commencement fixe, soit qu'on compte le tems en année écoulées depuis la naissance de J. C. soit qu'on le compte en années écoulées depuis le commencement de la période Julienne, les Astronomes sont enfin convenus que le commencement de l'année solaire soit compté du midi qui précede le premier jour de Janvier, c'est - à - dire, de maniere qu'à midi du premier Janvier, on compte déjà un jour complet ou 24 heures de tems écoulées.
On peut distinguer l'année astronomique en deux especes; l'une syderéale, l'autre tropique.
L'année syderéale, qu'on appelle aussi anomalistique ou périodique, est l'espace de tems que le soleil met à faire sa révolution apparente autour de la terre, ou, ce qui revient au même, le tems que la terre met à revenir au même point du zodiaque. Ce tems est de 365 jours 6 heures 9 minutes 14 sec.
L'année tropique est le tems qui s'écoule entre deux
équinoxes de printems ou d'automne; on la nomme
année tropique, parce qu'il faut que tout cet intervalle
de tems s'écoule pour que chaque saison se
rétablisse dans le même ordre qu'auparavant: cette
année est de 365 jours 5 heures 48 min. 57 sec.
& par conséquent elle est un peu plus courte que
l'année syderéale. La raison de cela est que comme
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.