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L'amome renferme beaucoup d'huile essentielle aromatique, subtile & volatile, qu'on en tire par la distillation après l'avoir fait macérer dans l'eau.
Il faut choisir le plus récent, le plus gros, assez pesant & rempli de grains bien nourris, de couleur purpurine, odorans, acres au goût; il en faut séparer la coque blanchâtre, qui n'est bonne à rien, afin d'avoir les grains purs & nets: on nous l'apporte des îles Philippines. Il incise, il digere, résiste au venin, chasse les vents, fortifie l'estomac; il donne de l'appétit & de la vigueur, & provoque les mois aux femmes.
L'amomum, ou sium aromaticum, sion officinarum, Tourn. Inst. 308. est une semence chaude, seche, atténuante, bonne pour lever les obstructions, chasser le gravier des reins, & exciter l'urine & les regles; elle passe pour alexipharmaque; on l'employe quelquefois pour l'amome véritable, celui dont nous avons donné d'abord la description. (N)
AMOMI (Page 1:366)
* AMOMI, nom que les Hollandois donnent au poivre de la Jamaïque, que nous appellons autrement graine de girofle.
AMOMUM (Page 1:366)
AMOMUM Plinii, ou solanum fruticosum, bactiferum, (Jardinage.) est un arbrisseau dont le bois est brun, la feuille jaune, d'un verd noir, la fleur blanche, les fruits rouges & ronds comme des cerises. L'amomum garde fes feuilles & ses fruits dans la serre, & ne se dépouille qu'au printems. On en a de l'espece par le moyen de sa graine. (K)
AMONCELER (Page 1:366)
AMONCELER, v. n. ou pass. cheval qui amoncele ou qui s'amoncele; cheval qui est bien ensemble, qui est bien sous lui, qui marche sur les hanches sans se traverser. Ce terme n'est presque plus usité dans le manege. (V)
AMONDE (Page 1:366)
* AMONDE, riviere d'Ecosse dans la Lothiane; elle se jette dans le golfe d'Edimbourg.
AMONE (Page 1:366)
* AMONE ou L'AMONE, riviere d'Italie qui a sa source au pié de l'Apennin, arrose une partie de
AMONT (Page 1:366)
AMONT, terme dont on se sert sur les rivieres; il marque la position d'une partie, ou d'un pont ou d'un bateau, relativement au cours de la riviere; ainsi on dit, l'avant - bec d'une pile, l'avant - bec d'amont; & de l'arriere - bec, le bec d'aval. L'amont est opposé au cours de la riviere; l'aval le regarde & le suit.
AMORAVIS (Page 1:366)
* AMORAVIS, nom que nos anciens Romanciers donnent aux Sarrasins ou aux Maures d'Afrique. L'étymologie de ce nom ressemble à beaucoup d'autres, qu'on ne lit point sans se rappeller l'épigramme du chevalier d'Aceilly.
AMORBACH (Page 1:366)
* AMORBACH, ville d'Allemagne dans la Franconie, sur la riviere de Muldt.
AMORCE (Page 1:366)
AMORCE, subst. en terme de Pyrotechnie, ou de Pyrobologie, est de la poudre à tirer qu'on met dans le bassinet des armes à feu, à des fusées, à des pétards, &c. On ne met l'amorce qu'après avoir chargé. Quelquefois l'amorce est de la poudre à canon pulvérisée & mise en pâte, comme aux fusées, pétards, serpentaux, & autres pieces d'artifice; quelquefois aussi comme pour les bombes, carcasses, grenades, &c. on ajoûte sur quatre parties de poudre une de soufre, & autant de salpetre, pilés séparément, & alliés avec de l'huile.
Pour les canons de guerre, on a une verge de fer
pointue pour percer la cartouche par la lumiere,
& qu'on appelle dégorgeoir. Voyez
On appelle aussi amorce une corde préparée pour faire tirer tout de suite, ou des boîtes, ou des pétards, ou des fusées. Les meches soufrées qu'on attache aux grenades & à des saucisses, avec lesquelles on met le feu aux mines, se nomment aussi amorce. (M)
Amorce (Page 1:366)
AMORCER (Page 1:366)
* AMORCER, v. act. c'est chez les charrons, les
menuisiers, les charpentiers, & autres ouviriers en bois,
commencer avec l'amorçoir un trou qu'on finit avec
un autre instrument, selon la figure & l'usage qu'on
leur destine. Chez les faiseurs de peignes, c'est faire
la premiere coupure des dents par le haut feuillet
de l'estadon. Voyez
Amorcer (Page 1:366)
AMORCOIR (Page 1:366)
AMORCOIR, s. m. outil de Charron. Cet ou>il est
emmanché comme les tarrieres & les esserets, &
n'en differe que par le bout d'en - bas du fer qui est
fort aigu, & qui est demi reployé d'un côté, & demi
reployé de l'autre: ces deux demi - plis sont tranchans;
cet outil sert aux charrons pour commencer
à former les trous ou mortoises dans les moyeux &
dans les gentes. Voyez la
AMORGOS (Page 1:366)
* AMORGOS, ville de l'Archipel, l'une des Cyclades. Lon. 44. 15. lat. 36. 30.
AMORIUM (Page 1:366)
* AMORIUM, ancienne ville de la grande Phrygie, aux confins de la Galatie, dans l'Asie mineure.
AMORRHÉENS (Page 1:366)
*AMORRHÉENS, s. m. plur. peuples descendus d'Amorrhée, fils de Chanaan; ils habitoient entre les torrens de Jabok & d'Arnon. [p. 367]
AMORTIR (Page 1:367)
AMORTIR, v. act. terme de Boyaudier, c'est faire
tremper les boyaux dans le chaudron à mesure qu'ils
sont lavés, pour les amollir un peu & les disposer à
recevoir la préparation suivante, qui est le dégraissage.
Il n'y a point de tems fixe pour faire tremper
ces boyaux; quelquefois il ne faut qu'un jour pour
les amortir, & quelquefois davantage; cela dépend
communément de la chaleur & du tems qu'il fait.
Voyez
AMORTISSEMENT (Page 1:367)
AMORTISSEMENT, s. m. (Jurisprud.) est une
aliénation d'immeubles faite au prefit de gens de
main - morte, comme de couvens, confréries, corps
de métier ou autres communautés. Voyez
Amortissement (Page 1:367)
Ce reglement a été fait à l'imitation de la loi Papiria, par laquelle il étoit défendu de consacrer aucun fonds à des usages religieux, sans le consentement du peuple.
Ce fut S. Louis qui imagina cet expédient, sur les
plaintes que les Ecclésiastiques de son tems porterent
au Pape contre les Seigneurs qui prétendoient
les troubler dans leurs acquisitions, en conséquence
des lois du royaume qui défendoient aux gens d'église
de posséder des fonds. Il leur conserva ceux qu'ils
possédoient pour lors: mais pour réprimer leur avidité,
il leur imposa pour les acquisitions qu'ils feroient à
l'avenit, l'obligation de payer au Domaine les droits
d'amortissement, & aux Seigneurs une indemnité. V.
Amortissement (Page 1:367)
Je ne crois pas pouvoir me dispenser de parler de ces abus, ni de recommander aux Sculpteurs d'acquérir les principes de l'Architecture, & aux jeunes Architectes l'art du dessein, comme l'ame du goût; toutes ces frivolités n'ont pris le dessus que par l'ignorance de l'un & de l'autre. Le Sculpteur se contente de sa main - d'oeuvre; quelques Architectes, d'un vain titre dont ils abusent. S'ils étoient instruits réciproquement de leur art, l'exécution en auroit plus de succès; car il ne faut pas douter que c'est dans cette partie principalement qu'il faut réunir la théorie & l'expérience. La sculpture dans un édifice étant étrangere à la solidité & à la commodité, elle ne peut trouver raisonnablement sa place que dans les édifices sacrés, dans les palais des rois, & dans les maisons des grands; alors il faut qu'elle soit traitée avec noblesse, avec prudence, & qu'elle paroisse si bien liée à l'architecture qui la reçoit, que l'une & l'autre concourre à donner un air de dignité aux monumens qu'il s'agit d'ériger. Voyez ce que j'en ai dit, & les exemples que j'en ai donnés dans le II. volume de ma Décoration des édifices, à Paris, chez Jombert.
On peut user de moins de sévérité pour les amortissemens destinés à la décoration des fêtes publiques, comme arcs de triomphe, décorations théatrales, feux d'artifices, &c. dont l'aspect est momentanée, & s'exécute en peinture à fresque sur de la toile ou de la volige, où l'on peut préférer les formes ingénieuses, quoiqu'hasardées, le brillant & l'éclat, à la gravité des formes qu'exige un monument de pierre: aussi ai - je usé de ces licences dans l'arc de triomphe de la porte S. Martin, que je fis exécuter à Paris en 1745. à l'occasion du retour du Roi de l'armée de Flandre, & à la décoration du théatre du college de Louis le grand, exécutée en 1748. (P)
AMOVIBLE (Page 1:367)
AMOVIBLE, adj. terme de Droit & sur - tout de Droit ecclésiastique, signifie, qui peut être destitué de son emploi, dépossédé de son office, ou privé de son bénéfice; tels sont des Vicaires de paroisses, des Grands - vicaires, qui sont amovibles à la volonté du Curé ou de l'Evêque, ou des officiers claustraux, que le Supérieur peut déposer quand bon lui semble. (H)
AMOUQUE (Page 1:367)
* AMOUQUE, s. m. c'est, en Indien, le nom des Gouverneurs ou Pasteurs de Chrétiens de Saint - Thomé.
AMOUR (Page 1:367)
AMOUR: il entre ordinairement beaucoup de sympathie dans l'amour, c'est - à - dire, une inclination dont les sens forment le noeud; mais quoiqu'ils en forment le noeud, il n'en sont pas toujours l'intérêt principal: il n'est pas impossible qu'il y ait un amout exempt de grossiereté.
Les mêmes passions sont bien différentes dans les
hommes. Le même objet peut leur plaire par des
endroits opposés. Je suppose que plusieurs hommes
s'attachent à la même femme: les uns l'aiment pour
son esprit, les autres pour sa vertu, les autres pour
ses défauts, &c. & il se peut faire encore que tous
l'aiment pour des choses qu'elle n'a pas, comme
lorsque l'on aime une femme légere que l'on croit
solide. N'importe, on s'attache à l'idée qu'on se plaît
à s'en figurer; ce n'est même que cette idée que
l'on aime, ce n'est pas la femme légere. Ainsi l'objet
des passions n'est pas ce qui les dégrade ou ce qui les
anoblit, mais la maniere dont on envisage cet objet.
Or j'ai dit qu'il étoit possible que l'on cherchât dans
l'amour quelque chose de plus pur que l'intérêt des
sens. Voici ce qui me fait le croire. Je vois tous les
jours dans le monde qu'un homme environné de
femmes, auxquelles il n'a jamais parlé, comme à la
Messe, au Sermon, ne se décide pas toujours pour
celle qui est la plus jolie, & qui même lui paroît
telle: quelle est la raison de cela? C'est que chaque
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