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Cette époque commence à l'année où Jules - César
réforma le calendrier. On appelle cette année, année
de confusion. Voyez
Epoque grégorienne, voyez
Epoque espagnole, est l'année 4676 de la période
julienne, répondant à l'année 38. avant J. C. Voyez
L'époque actiaque ou actienne, est l'année 4684 de la période julienne, répondant à l'année 30 avant J. C. & commençant au 29 d'Août.
Les autres mémorables époques sont celle du déluge, l'an 1656 de la création; la naissance d'Abraham en 2079; l'exode des Israélites, ou leur sortie d'Egypte en 2544; la construction du temple de Jérusalem en 3002; la destruction de ce même temple l'an 50 de J. C. la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, &c. Chambers. (G)
EPOTIDES (Page 5:836)
* EPOTIDES, s. f. (Hist. anc.) poutres ou grosses pieces de bois qui s'avançoient aux deux côtés de la proue, pour empêcher les coups violens des éperons: leur saillie étoit d'environ six coudées.
EPOUSAILLES (Page 5:836)
EPOUSAILLES, s. f. pl. (Jurisprud.) Ce terme
dans les coûtumes signifie la même chose que la bénédiction nuptiale: par exemple, la coûtume de Paris, art. 220, dit que la communauté commence au
jour des épousailles & bénédiction nuptiale. Voyez
EPOUSSETTE (Page 5:836)
EPOUSSETTE, s. f. (Manége, Maréchall.) nom qui a été donné à un morceau d'une étoffe quelconque, dont se servent les palefreniers pour chasser & pour faire voler la poussiere & la crasse qu'ils ont attirées & laissées à la superficie du corps & des poils du cheval en l'étrillant.
L'époussette est communément faite d'environ une aulne de quelque drap de laine très - grossier.
Il en est de frise que l'on humecte & que l'on passe après la brosse & le bouchon de paille, dans l'intention d'unir parfaitement le poil.
Il en est de crin, que l'on employe au même usage.
Il en est encore de toile, dont les palefreniers se font un tablier en travaillant. (e)
Epoussette (Page 5:836)
EPOUSSETER (Page 5:836)
EPOUSSETER un cheval, (Manége, Maréchall.)
c'est enlever la poussiere & la crasse que l'étrille a
détachées de la peau, & qui se trouvent engagées
entre les poils. Voyez
EPOUSSETOIR (Page 5:836)
EPOUSSETOIR, s. m. (Metteur en oeuvre.) petit pinceau de poil fort doux, & tenu proprement dans un étui, dont les Metteurs en oeuvre se servent pour ôter la poussiere & le duvet qui pourroient être restés sur le diamant, lorsqu'on l'a nettoyé avec une houppe avant que de l'arrêter dans son oeuvre.
EPOUVANTAIL (Page 5:836)
EPOUVANTAIL, s. m. (Jardinage.) ce sont des haillons que l'on met au bout d'une perche, pour épouvanter les oiseaux & les bêtes noires qui viennent manger les graines & les raisins. (K)
EPPINGEN (Page 5:836)
EPPINGEN, (Géog. mod.) ville du Palatinat du Rhin en Allemagne, sur l'Esalts. Long. 27. 34. lat. 49. 12.
EPREINTES (Page 5:836)
EPREINTES, (Medec.) douleurs vives au rectum,
à la vessie ou à la matrice, & qui font faire des efforts
comme pour pousser au - dehors la cause irritante,
quelle qu'elle soit. On restreint vulgairement
le terme d'épreintes à une maladie du fondement, qui
cause de fréquentes & inutiles envies d'aller à la selle.
Voyez
La vessié a aussi des épreintes dans la plûpart de
ses maladies, & dans celles des parties qui l'avoisinent.
L'envie fréquente d'uriner, dans laquelle les
malades rendent l'urine en petite quantité & avec
grande douleur, a été appellée tenesme de la vessie,
& plus communément strangurie. Voyez ce mot. Cette
maladie peut avoir pour cause occasionnelle les embarras
du canal de l'urethre. Voy.
Les vaisseaux variqueux à l'orifice de la vessie, sont susceptibles de gonflement, de phlogose & d'inflammation; de - là des épreintes, ou ce sentiment douloureux qui excite continuellement à faire des efforts pour uriner, la vessie même étant vuide. Quoiqu'on reçoive dans ce cas du soulagement de la sonde laissée dans la vessie, il n'est pas nécessaire d'y avoir recours, l'usage des bougies est suffisant, il faut les augmenter de volume par degré; & comme elles ne doivent agir qu'en comprimant les vaisseaux, elles doivent être très - adoucissantes. Le blanc de baleine, l'huile d'amandes douces, & la quantité de cire nécessaire pour donner la consistence requise, sont les seuls ingrédiens qui entrent dans la composition de ces sortes de bougies.
Quand la chûte de la matrice est compliquée d'inflammation, il survient difficulté & fréquence d'uriner: ce sont des épreintes symptomatiques, la réduction de la matrice les fait cesser.
On excite des épreintes par des lavemens acres, pour procurer la sortie d'un enfant mort, ou du placenta resté dans la matrice. Cet effet des lavemens irritans montre l'utilité des anodyns dans les cas où il faut relâcher & détendre, comme dans l'inflam<pb-> [p. 837]
Epreintes (Page 5:837)
EPREUVE, ESSAI, EXPÉRIENCE (Page 5:837)
* EPREUVE, ESSAI, EXPÉRIENCE, (Gram.) termes relatifs à la maniere dont nous acquérons la connoissance des objets. Nous nous assûrons par l'épreuve, si la chose a la qualité que nous lui croyons; par l'essai, quelles sont ses qualités; par l'expérience, si elle est. Vous apprendrez par expérience que les hommes ne vous manquent jamais dans certaines circonstances. Si vous faites l'essai d'une recette sur des animaux, vous pourrez ensuite l'employer plus sûrement sur l'espece humaine. Si vous voulez conserver vos amis, ne les mettez point à des épreuves trop fortes. L'expérience est relative à l'existence, l'essai à l'usage, l'épreuve aux attributs. On dit d'un homme qu'il est expérimenté dans un art, quand il y a longtems qu'il le pratique; qu'une arme a été éprouvée, lorsqu'on lui a fait subir certaines charges de poudre prescrites; qu'on a essayé un habit, lorsqu'on l'a mis une premiere fois pour juger s'il fait bien.
Epreuve (Page 5:837)
Ces jugemens étoient nommés jugemens de Dieu, parce que l'on étoit persuadé que l'évenement de ces épreuves, qui auroit pû en toute autre occasion être imputé au hasard, étoit dans celle - ci un jugement formel, par lequel Dieu faisoit connoître clairement la vérité en punissant le coupable.
Il y avoit plusieurs especes d'épreuves: mais elles se rapportoient toutes à trois principales; savoir le serment, le duel, & l'ordalie ou épreuve par les élémens.
L'épreuve par serment, qu'on nommoit aussi purgation canonique; se faisoit de plusieurs manieres: l'accusé qui étoit obligé de le prêter, & qu'or nommoit jurator ou sacramentalis, prenoit une poignée d'épis, les jettoit en l'air, en attestant le ciel de son innocence: quelquefois une lance à la main, il déclaroit qu'il étoit prêt à soûtenir par le fer ce qu'il affirmoit par serment; mais l'usage le plus ordinaire, & le seul qui subsista le plus long - tems, étoit de jurer sur un tombeau, sur des reliques, sur l'autel, sur les évangiles. On voit par les lois de Childebert, par celles des Bourguignons & des Frisons, que l'accusé étoit admis à faire jurer avec lui douze témoins, qu'on appelloit conjuratores ou compurgatores.
Quelquefois, malgré le serment de l'accusé, l'accusateur
persistoit dans son accusation; & alors celui - ci, pour preuve de la vérité, & l'accusé, pour
preuve de son innocence, ou tous deux ensemble,
demandoient le combat. Il falloit y être autorisé par
sentence du juge, & c'est ce qu'on appelloit épceuve
par le duel. Voyez
A ce que nous en avons détaillé sous ces mots, nous ajoûterons seulement ici que, quoique certaines circonstances marquées par les lois faites à ce sujet, & les dispenses de condition & d'état, empêchassent le duel en quelques occasions, rien n'en pouvoit dispenser, quand on étoit accusé de trahison: les princes du sang même étoient obligés au combat.
Nous observerons encore que l'épreuve par le duel étoit si commune, & devint si fort du goût de ce tems - là, qu'après avoir été employée dans les affaires criminelles, on s'en servit indifféremment pour décider toutes sortes de questions, soit publiques, soit particulieres. S'il s'élevoit une dispute sur la propriété d'un fonds, sur l'état d'une personne, sur le
L'ordalie, terme saxon, ne signifioit originairement qu'un jugement en général; mais comme les épreuves passoient pour les jugemens par excellence, on n'appliqua cette dénomination qu'à ces derniers, & l'usage le détermina dans la suite aux seules épreuves par les élémens, & à toutes celles dont usoit le peuple. On en distinguoit deux especes principales, l'épreuve par le feu, & l'épreuve par l'eau.
La premiere, & celle dont se servoient aussi les nobles, les prêtres, & autres personnes libres qu'on dispensoit du combat, étoit la preuve par le fer ardent. C'étoit une barre de fer d'environ trois livres pesant; ce fer étoit béni avec plusieurs cérémonies, & gardé dans une église qui avoit ce privilége, & à laquelle on payoit un droit pour faire l'épreuve.
L'accuse, après avoir jeûné trois jours au pain & à l'eau, entendoit la messe; il y communioit & faisoit, avant que de recevoir l'Eucharistie, serment de son innocence; il étoit conduit à l'endroit de l'église destiné à faire l'épreuve; on lui jettoit de l'eau bénite; il en buvoit même; ensuite il prenoit le fer qu'on avoit fait rougir plus ou moins, selon les présomptions & la gravité du crime; il le soûlevoit deux ou trois fois, ou le portoit plus ou moins loin, selon la sentence. Cependant les prêtres récitoient les prieres qui étoient d'usage. On lui mettoit ensuite la main dans un sac que l'on fermoit exactement, & sur lequel le juge & la partie adverse apposoient leurs sceaux pour les lever trois jours après; alors s'il ne paroissoit point de marque de brûlure, & quelquefois aussi, suivant la nature & à l'inspection de la plaie, l'accusé étoit absous ou déclaré coupable.
La même épreuve se faisoit encore en mettant la main dans un gantelet de fer rouge, ou en marchant nuds piés sur des barres de fer jusqu'au nombre de douze, mais ordinairement de neuf. Ces sortes d'épreuves sont appellées ketelvang dans les anciennes lois des Pays - Bas, & sur - tout dans celles de Frise.
On peut encore rapporter à cette espece d'épreuve celle qui se faisoit ou en portant du feu dans ses habits, ou en passant au - travers d'un bucher allumé, ou en y jettant des livres pour juger s'ils brûloient ou non, de l'orthodoxie ou de la fausseté des choses qu'ils contenoient. Les historiens en rapportent plusieurs exemples.
L'ordalie par l'eau se faisoit ou par l'eau bouillante, ou par l'eau froide; l'épreuve par l'eau bouillante étoit accompagnée des mêmes cérémonies que celle du fer chaud, & consistoit à plonger la main dans une cuve pour y prendre un anneau qui y étoit suspendu plus ou moins profondément.
L'épreuve par l'eau froide, qui étoit celle du petit
peuple, se faisoit assez simplement. Après quelques
oraisons prononcées sur le patient, on lui lioit la
main droite avec le pié gauche, & la main gauche
avec le pié droit, & dans cet état on le jettoit à
l'eau. S'il surnageoit, on le traitoit en criminel; s'il
enfonçoit, il étoit déclaré innocent. Sur ce pié - là il
devoit se trouver peu de coupables, parce qu'un
homme en cet état ne pouvant faire aucun mouvement,
& son volume étant d'un poids supérieur à
un volume égal d'eau, il doit nécessairement enfoncer.
Dans cette épreuve le miracle devoit s'opérer
sur le coupable, au lieu que dans celle du feu, il
devoit arriver dans la personne de l'innocent. Il est
encore parlé dans les anciennes lois de l'épreuve de la
croix, de celle de l'Eucharistie, & de celle du pain
& du fromage.
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