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Ces bornes sont nécessaires au maintien de toute aristocratie; mais sur - tout dans l'aristocratie de Lacédémone, à la tête de laquelle se trouvoient deux reis qui étoient comme les chefs du sénat, on avoit besoin de moyens efficaces pour que les sénateurs rendissent justice au peuple. Il falloit donc qu'il y eût des tribuns, des magistrats, qui parlassent pour ce peuple, & qui pussent dans certaines circonstances mortifier l'orgueil de la domination; il falloit sapper les lois qui favorisent les distinctions que la vanité met entre les familles, sous prétexte qu'elles sont plus nobles ou plus anciennes: distinctions qu'on doit mettre au rang des petitesses des particuliers. Mais d'un autre côté, comme la nature du peuple est d'agir par passion, il falloit des gens qui pussent le modérer & le réprimer; il falloit par conséquent la subordination extrème des citoyens aux magistrats qu'ils avoient une fois nommés. Voilà ce qu'opéra l'institution des éphores, propre à conserver une heureuse harmonie dans tous les ordres de l'état. On voit dans l'histoire de Lacédémone comment; pour le bien de la république, ils surent, dans plusieurs conjonctures, mortifier les foiblesses des rois, celles des grands, & celles du peuple.
Elien nous raconte aussi des traits de leur sagesse: dans la chaleur des factions quelques Clazoméniens ayant un jour répandu de l'ordure sur les siéges des éphores, ces magistrats se conter terent pour les punir de faire publier par toute la ville de Sparte, que de telles sotises seroient permises aux Clazoméniens.
L'unique remede qu'on trouva pour détruire leur
pouvoir, fut de tâcher de les brouiller les uns avec
les autres, & cela réussit quelquetois. Pausanias,
par exemple, pratiqua adroitement ce stratagème,
lorsque jaloux des victoires de Lysander, il gagna
trois des éphores pour se faire donner la commission de
continuer la guerre aux Athéniens. Mais le roi Cléomene III. du nom prit un parti plus infame; il excita
des troubles dans sa patrie, fit égorger les éphores, partagea les terres, donna l'abolition des dettes,
& le droit de bourgeoisie aux étrangers, comme
Agis l'avoit proposé. Cependant il paroît par des
passages de Polybe, de Josephe, & de Philostrate,
que les éphores furent rétablis après la mort de Cléomene; les Spartiates ne connoissant aucun inconvénient
comparable aux avantages d'une magistrature
faite pour empêcher que ni l'autorité royale & aristocratique
ne penchassent vers la dureté & la tyrannie,
ni la liberté populaire vers la licence & la révolte.
Article de M. le Chevalier
EPHYDRIADES (Page 5:775)
* EPHYDRIADES, s. f. pl. (Myth.) nymphes
qu'on appelle quelquefois aussi Hydriades. Elles présidoient
aux eaux, comme l'indique assez clairement
leur nom qu'on a fait du mot grec, eau,
LPI (Page 5:775)
LPI, s. m. (Bot.) c'est dans une plante l'endroit où se forme le fruit ou la fleur, quand elle est montée. Il y a beaucoup de plantes à épi.
Epi d'eau (Page 5:775)
Epi de la Vierge (Page 5:775)
On trouvera aux mots
Epis (Page 5:775)
Epis de Fascinage (Page 5:775)
Epi (Page 5:775)
On peut diviser les épis en ordinaires & en extraordinaires.
Les épis ordinaires seront ceux qui se trouvent indistinctement & indifféremment sur tous les chevaux; tandis que nous entendons par épis extraordinaires, ceux qui ne se rencontrent que sur quelques - uns d'eux.
Il n'est pas étonnant que dans des tems de ténenebres & d'obscurité, la superstition ait pû ériger en maximes tout ce qu'elle suggere ordinairement à des esprits foibles & crédules; mais il est singulier que dans un siecle aussi éclairé que le nôtre, on puisse croire encore que les épis placés aux endroits que le cheval peut voir en pliant le cou, doivent dépriser l'animal, & sont incontestablement d'un très - sinistre présage. On ne peut persévérer dans de semblables erreurs, qu'autant que l'on persévere dans son ignorance, & peut - être cette preuve n'est - elle pas la seule de notre constance à fuir toute lumiere. (e)
Epi (Page 5:775)
EPIALE (Page 5:775)
EPIALE, adj. (Med.) on donne cette épithete à
une fievre quotidienne continue, dans laquelle on a
une chaleur répandue par tout le corps, & en même
tems des frissons vagues & irréguliers. Voyez l'article
EPIAN (Page 5:775)
EPIAN, s. m. terme de Voyageurs, nom que les
naturels de l'île de Saint - Domingue donnent à cette
maladie chez eux endémique, qui parut pour la premiere
fois l'an 1494 en Europe, où elle fut appellée
par les François le mal de Naples, & par les Italiens
le mal françois; les uns & les autres ignorant son
origine mexiquaine. Tout le monde connoît aujourd'hui l'épian sous le terme générique de maladie vénérienne, ou sous celui de vérole. Voyez
EPIBATERION (Page 5:775)
EPIBATERION, s. m. (Belles - Lettr.) mot purement grec, qui signifie une espece de composition poé - [p. 776]
EPIBDA (Page 5:776)
* EPIBDA, (Hist. anc. & Myth.) on entend par
ce terme, ou le second jour des apaturies, ou en général
le lendemain d'une fête, ou le second jour des
noces. Voyez
EPICEDION (Page 5:776)
EPICEDION, s. m. (Belles - Lettr.) mot qui dans la poésie greque & latine, signifie un poëme ou une piece de vers sur la mort de quelqu'un.
Chez les anciens, aux obseques des personnes de
marque, on prononçoit ordinairement trois sortes
de discours: celui qu'on récitoit au bûcher s'appelloit
nenia: celui qu'on gravoit sur le tombeau, épitaphe: & celui qu'on prononçoit dans la cérémonie
des funérailles, le corps présent & posé sur un lit de
parade, s'appelloit épicédion. C'est ce que nous appellons
oraison funebre. Voyez
EPICENE (Page 5:776)
EPICENE, adj. terme de Grammaire,
EPICERASTIQUE (Page 5:776)
EPICERASTIQUE, s. m. (Pharm.)
On met communément dans ce nombre les racines émollientes; comme celles de guimauve, de mauve, & de réglisse; les feuilles de mauve, de nénuphar, de grande joubarbe, de pourpier, & de laitue; les semences de jusquiame blanche, de laitue, de pavot blanc, & de rue: parmi les fruits, les jujubes, les raisins, les pommes, les sebestes, les amandes douces, & les pignons; parmi les sucs & les liqueurs, le lait d'amande, l'eau d'orge, les bouillons gras, le lait du laiteron, la creme de décoction d'orge, le suc des feuilles de morelle, de sureau, &c. parmi les parties des animaux, le lait, le petit - lait, la tête & les piés de veau, & les bouillons qu'on en prépare; parmi les mucilages, ceux qui sont faits avec les semences de psyllium, de coings, de lin, &c. parmi les huiles, celles d'olive, de behen, d'a<cb->
Mais quelque vraie que soit cette liste, elle est
informe & fautive; parce que dans la bonne théorie
le véritable épicérastique sera toûjours celui qui
pourra tempérer, corriger l'acrimonie particuliere
dominante. Par cette raison, tantôt les acides, tantôt
les alkalis pourront être rangés dans la classe des
épicérastiques internes, puisqu'ils seront propres à
produire l'effet qu'on desire, suivant la nature des
humeurs morbifiques, qu'il s'agira d'adoucir, de
tempérer, de corriger. C'est un point qu'il faut sans
cesse avoir devant les yeux dans le traitement des
maladies, que de varier les remedes suivant les causes,
& c'est ce que l'empirisme ne comprendra jamais.
Article de M. le Chevalier
EPICES (Page 5:776)
EPICES, s. f. pl. (Comm.) On donne ce nom en général à toutes les drogues orientales & aromatiques, telles que le gérofle, le poivre, le gingembre, &c. dont nos Epiciers font le commerce.
Epices (Page 5:776)
Ces fines épices ne sont employées que pour les ragoûts; mais elles pourroient être, si l'on vouloit, d'un grand usage dans la Medecine, d'autant que c'est une poudre aromatique qui est stomachique, carminative, céphalique, expectorante, antiputride. On peut s'en servir pour fortifier le cerveau, pour atténuer les humeurs visqueuses, pour faire éternuer. James & Chambers.
Epices (Page 5:776)
Ces sortes de rétributions sont appellées en Droit sportuloe ou species, qui signifioit toutes sortes de fruits en général, & fingulierement les aromates; d'où l'on a fait en françois épices, terme qui comprenoit autrefois toutes sortes de confitures, parce qu'avant la découverte des Indes, & que l'on eût l'usage du sucre, on faisoit confire les fruits avec des aromates; on faisoit aux juges des présens de ces sortes de fruits, ce qui leur fit donner le nom d'épices.
L'origine des épices, même en argent, remonte jusqu'aux Grecs.
Homere, Iliade, VI. dans la description qu'il fait
du jugement qui étoit figuré sur le bouclier d'Achille,
rapporte qu'il y avoit deux talens d'or posés au milieu
des juges, pour donner à celui qui opineroit le
mieux. Ces deux talens étoient, il est vrai alors, de
peu de valeur; car Budée, en son IV
Plutarque, en la vie de Periclès, fait mention d'un
usage qui a encore plus de rapport avec les épices,
il dit que Periclès fut le premier qui attribua aux juges
d'Athenes des salaires appellées prytanées, parce
qu'ils se prenoient sur les deniers que les plaideurs
consignoient à l'entrée du procès dans la prytanée,
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