ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"683"> la développée sera précisément située de la même maniere que la développante. 2°. Le petit côté de la développante sera parallele au petit côté qui lui correspond dans la développée de la développée (que j'appelle sous - développée); une figure très - simple peut aisément le faire voir. Donc, puisque la développante & la sous - développée sont semblables & égales (hyp.), & qu'outre cela leurs petits côtés correspondans sont paralleles, il est aisé d'en conclure que ces petits côtés sont égaux; or nommant d s le petit côté de la développante ou courbe cherchée, & R le rayon de la développée, il est aisé de voir que le rayon osculateur de cette développée sera [omission: formula; to see, consult fac-similé version]: savoir - si la courbe se développe dans une situation renversée, & + si elle se développe dans une situation directe. Donc, puisque le petit côté de la sous - développée est égal à d s, & que ce petit côté est égal à la différence du rayon osculateur, on aura d [omission: formula; to see, consult fac-similé version], & [omission: formula; to see, consult fac-similé version] & [omission: formula; to see, consult fac-similé version]; c'est l'équation générale des courbes qui s'engendrent elles - mêmes par leur développement. Voyez le reste au mot Osculateur.

Si l'on vouloit que la courbe génératrice fût non pas égale, mais semblable à la courbe engendrée, en ce cas la différence de [omission: formula; to see, consult fac-similé version] devroit être en raison constante avec d s. Cela se prouve comme dans le cas précédent. On aura donc [omission: formula; to see, consult fac-similé version] F. (O)

ENGERBER (Page 5:683)

ENGERBER, v. act. (Agricult.) il se dit du blé après qu'il a été moissonné; c'est mettre les javelles en gerbe: il se dit aussi des muids ou tonneaux vuides; les engerber, c'est les mettre les uns sur les autres, comme on voit les gerbes dans une grange.

ENGHIEN ou ANGUIEN (Page 5:683)

ENGHIEN ou ANGUIEN, (Géog.) ville du comté de Hainaut, dans les Pays - Bas. Long. 21. 40. latit. 50. 40.

ENGIA (Page 5:683)

ENGIA, (Géog. mod.) ville de Grece, située dans une île de même nom. Cette ile a cinq lieues de long sur trois lieues de large. Il y a le golfe d'Angia. Long. 41. 44. lat. 37. 45.

ENGIN (Page 5:683)

ENGIN, s. m. (Méchaniq.) machine composée, dans laquelle il en entre plusieurs autres simples, comme des roues, des vis, des leviers, &c. combinés ensemble, & qui sert à enlever, à lancer, ou à soûtenir un poids, ou à produire quelqu'autre effet considérable, en épargnant ou du tems ou de la force. Voyez Machine.

Il y a des engins d'une infinité de sortes: les uns sont propres à la guerre, comme autrefois les ballistes, les catapultes, les scorpions, les béliers, &c. Ces machines étoient fort en usage parmi les anciens, & elles avoient beaucoup de force; on ne s'en sert plus aujourd'hui depuis l'invention de la poudre. D'autres servent dans les Arts, comme des moulins, des grues, des pressoirs. Voyez Moulin, Roue, Pressoir, Pompe , &c.

Le mot d'engin n'est plus guere en usage, du moins dans le sens qu'on vient de lui donner, c'est - à - dire de machine composée: celui de machine tout court a pris sa place, & on ne se sert guere du mot engin que pour désigner des machines simples, comme le levier, encore s'en sert - on rarement. (O)

Engin (Page 5:683)

Engin, (Arts méchaniq.) il se dit en général de toute machine qui sert à enlever, à porter, à traîner.

En Pêche, il se dit de toutes sortes de filets.

En Chasse, il se dit de l'équipage nécessaire en filets & autres outils pour la prise de quelques oiseaux.

Dans les Mines, il se dit de toutes les machines employées à vuider les eaux, à enlever les matieres hors de la mine, &c. Voyez l'article Ardoise.

Engin (Page 5:683)

Engin, en Architeclure, machine en triangle, composée d'un arbre soûtenu de ses arcs - boutans, & potencé d'un fauconneau par le haut, laquelle par le moyen d'un treuil à bras qui dévide un cable, enleve les fardeaux. Le gruau n'est différent de l'engin, que par sa piece de bois d'en - haut appellée gruau, qui est posée en rampant pour avoir plus de volée. Voici les pieces de l'engin.

1°. La solle. 2°. La fourchette. 3°. Le poinçon. 4°. La jambette. 5°. Les moises. 6°. Le treuil ou tour. 7°. Les bras. 8°. Le ranchet ou escalier. 9°. Les ranches ou chevilles. 10°. La sellette 11°. Les liens. 12°. Le fauconneau ou étourneau. 13°. Les poulies. 14°. Le chable. 15°. Piece de bois à monter. 16°. Le hallement. 17°. Le verboquet. Voyez les figures de la Pl. du Charpentier. Voyez Grue, &c.

Engin (Page 5:683)

Engin, en terme d'Aiguillier & de Cloutier d'épingle; il se dit d'une planche couverte de clous d'épingles plus ou moins forts, & plantés de distance en distance, entre lesquels on tire le fil - de - fer pour le redresser. Voyez Tirer. Voyez Planche de l'Aiguillier Bonnetier, fig. 1.

ENGISOME (Page 5:683)

ENGISOME, s. m. (Chirurgie.) espece de fracture du crane, dans laquelle l'une des deux extrémités de l'os fracturé avance intérieurement sur la duremere, & l'autre extrémité s'éleve extérieurement faisant le pont - le - vis. Dans ce cas si l'on a pû avec des pincettes convenables faire l'extraction de la piece d'os, on traite le trepan accidentel comme s'il étoit artificiel, ayant soin d'emporter avec le couteau lenticulaire toutes les inégalités contre lesquelles la dure - mere pourroit heurter dans les mouvemens que le cerveau lui imprime: si au contraire la portion d'os engagée sous le crane, & pressant la dure - mere, formoit une embarrure, il faudroit appliquer une couronne de trépan, & même en multiplier l'application, s'il étoit nécessaire, pour dégager cette piece d'os & en permettre l'extraction. Voyez Embarrure & Trépan. (Y)

ENGLANTE (Page 5:683)

ENGLANTE, adj. en termes de Blason, se dit d'un écu chargé d'un chêne, dont le gland est d'un autre émail que l'arbre.

Missirinen en Bretagne, d'argent au chêne, de synople, englanté d'or, au canton dextre de gueules chargé de deux haches d'armes adossées d'argent.

ENGLECERIE (Page 5:683)

ENGLECERIE, s. f. (Hist.) terme fort significatif chez les anciens Anglois, quoiqu'à présent il ne soit guere en usage: il signifioit proprement la qualité qu'un homme avoit d'être Anglois.

Autrefois quand un homme étoit tué ou assassiné en secret, on le réputoit francigent (ce qui comprenoit toutes sortes d'étrangers, & particulierement les Danois); cette imputation subsistoit jusqu'à ce que l'on eût prouvé son englecerie, c'est - à - dire jusqu'à ce que l'on eût démontré qu'on étoit naturel Anglois.

Voici l'origine de cette coûtume. Le roi Canut ayant conquis l'Angleterre, renvoya, à la requête des nobles, son armée en Danemark, & ne réserva qu'une garde de Danois pour sa personne: il fit une loi qui portoit que, si un Anglois tuoit un Danois, on lui feroit son procès comme à un meurtrier; ou s'il arrivoit que le meurtrier prît la fuite, le village où se seroit commis le meurtre seroit obligé de payer à l'échiquier 66 marcs. Suivant cette loi, toutes les fois qu'il se commettoit quelque meurtre, il falloit prouver que l'homme assassiné étoit Anglois, afin que le village ne fût pas chargé de l'amende des 66 marcs. Chambers. (G)

ENGONASIS (Page 5:683)

ENGONASIS, en Astronomie, est le nom qu'on donne à Hercule, l'une des constellations boréales. Voyez Hercule. (O)

ENGORGEMENT (Page 5:683)

ENGORGEMENT, s. m. se dit, en Medecine, des vaisseaux du corps humain remplis, distendus par [p. 684] des fluides trop abondans ou trop épais pour pouvoir y couler avec facilité. L'engorgement a lieu dans toute sorte d'obstructions. Voy. Obstruction. (d)

ENGORGEMENT (Page 5:684)

ENGORGEMENT, (Jardinage.) se dit quand il se fait des obstructions dans la nourriture d'un arbre par surabondance d'humeurs; alors la séve s'engorge, elle s'arrête, & est interceptée dans son cours, soit par quelque vice qui lui est particulier, soit par trop de plénitude dans les conduits, ce qui arrive quand on ne coupe point par - derriere la ligature de la greffe. Cet accident cause alors un engorgement, une obstruction, & c'est ce qu'on appelle strangulation ou étranglement, qui fait périr la greffe en peu de tems. (K)

Engorgement (Page 5:684)

Engorgement, (Hydr.) se dit d'une conduite où il est entré assez d'ordures pour la boucher. On y remédie en ôtant les tampons, les robinets, & lâchant toute l'eau qui entraîne ces ordures. (K)

ENGORGER (Page 5:684)

ENGORGER, en termes d'Artificiers, c'est remplir de composition le tiou vuide, ou l'ame qu'on a laissée à l'orifice d'un jet, ou tel autre artifice. Dict. de Trévoux.

ENGOULE (Page 5:684)

ENGOULE, adj. terme de Blason, qui se dit des bandes, croix, sautoirs, & autres pieces, dont les extrémités entrent dans la gueule d'un lion, d'un léopard, d'un dragon, &c. comme les armoiries de Guichenon. Il y a aussi des mufles de lions qui engoulent le casque, comme dans les anciennes armoiries des ducs de Savoie.

Touar en Espagne, d'azur à la bande d'or engoulée de deux têtes de lion de même.

ENGOURDISSEMENT (Page 5:684)

ENGOURDISSEMENT, sub. m. (Medecine.) ce terme est employé pour signifier la diminution de la faculté d'exercer le sentiment attaché à toute la surface du corps; dans ce sens l'engourdissement est particulierement une lésion du tact, torpa.

Il peut être causé par le froid, qui resserre tellement la peau & les houppes nerveuses, que le fluide qui coule dans les nerfs des parties affectées, ne peut pas parvenir jusqu'à leurs extrémités, ensorte que le tact semble se faire avec l'interposition d'un corps étranger. L'engourdissement de cette espece est aussi quelquefois l'effet de la compression des nerfs qui se distribuent à un membre, comme dans le cas où on est assis sur une cuisse dans une situation genée; elle empêche le cours libre du fluide dans ces nerfs, d'où doit résulter nécessairement le défaut, ou au moins la diminution du sentiment & même du mouvement de cette partie. C'est par cette raison que l'inflammation des reins cause aussi quelquefois l'engourdissement des cuisses.

Si l'engourdissement est général, & que l'exercice du sentiment & du mouvement ne puisse se faire que très - imparfaitement, c'est alors l'effet d'un vice dans le cerveau, qui diminue la distribution du fluide nerveux; c'est souvent un avant - coureur de l'apoplexie dans les personnes qui n'étoient pas malades auparavant. Hippoerate, vij. coac. proes. sect. 2. Voyez Apoplexie. Ce peut être aussi une paralysie imparfaite. Voyez Paralysie.

L'engourdissement & la surdité qui surviennent dans les maladies aiguës, sont un très - mauvais signe, selon l'auteur des présages de cos, à moins qu'ils ne soient causés par un dépôt critique de la matiere morbifique sur le principe des nerfs, & dans ce caslà même c'est un symptome fâcheux.

L'engourdissement, torpor, peut aussi - être accompagné d'une sorte de sentiment douloureux, comme on l'éprouve par l'attouchement d'un corps élastique actuellement agité par de très - promptes & très - nombreuses vibrations: l'effet que l'on attribue à la torpille est aussi de cette nature, & provient vraissemblablement d'une cause approchante. Voyez Torpille.

Engourdissement (Page 5:684)

Engourdissement, se dit aussi de l'esprit, stupor, & dans ce sens il peut presque signifier la même chose que l'anastene de Boerhaave, instit. med. symptomatolog. §. 859. il en est comme le premier degré. C'est une affection au sensorium commune, qui le rend moins propre à recevoir les impressions qui constituent les sensations internes, ou à les transmettre à l'ame les ayant reçues; l'engourdissement de l'esprit est aussi un symptome très - funeste dans les maladies aigues, selon Hippocrate dans les coaques, 374. d'autant plus qu'elles deviennent mortelles, sans qu'on s'en apperçoive pour ainsi dire, le malade paroissant simplement être dans un état tranquille. Voyez Sensation. (d)

ENGRAINER (Page 5:684)

ENGRAINER un Cheval. (Manege, Maréchall.) C'est ajoûter à sa nourriture ordinaire, des alimens consistant dans les grains des végétaux qui lui sont propres. On ne sauroit être trop circonspect eu égard à la quantité de grains, quand il s'agit de l'entretien des poulains, du rétablissement des chevaux qui ont été malades & qui en ont été privés pendant quelque tems, &c. Voyez Nourriture. (e)

ENGRAIS (Page 5:684)

ENGRAIS, s. m. (OEcon. rustique.) On comprend sous ce nom toutes les choses qui, répandues sur la terre, servent à la féconder, comme sont les fumiers, les terres, &c.

Les engrais sont en général la plus grande ressource qu'ait l'Agriculture. Ils suppléent, jusqu'à un certain point, aux défauts des labours, & corrigent même l'intempérie des saisons. C'est un objet de dépense; mais ce qu'il en coûte est pour le cultivateur un fonds placé au plus haut intérêt; usure honnête que les lois & les moeurs devroient encourager de concert.

Quelques écrivains qui ont traité de l'Agriculture, ont paru vouloir affoiblir la nécessité des engrais. Ils disent que les plantes se nourrissant des parties les plus déliées de la terre, il suffit de les atténuer pour rendre celle - ci féconde. Ils ajoûtent que le fumier le fait par fermentation, maisqu'on y parvient beaucoup plus sûrement par la fréquence des labours; que la charrue brise méchaniquement les molécules à une plus grande profondeur & beaucoup mieux. Nous connoissons dans toute son étendue l'utilité des labours; & nous savons que la division des molécules de la terre est nécessaire à sa fécondité: mais cette division qu'operent les labours ne peut être que momentanée; une pluie longue & violente l'anéantit. Quelque bien labourée qu'ait été une terre, si l'on y seme du blé sans l'avoir fumée, onl a trouvera totalement affaissée à la fin de l'hyver, & ordinairement les racines du blé seront à la superficie. Un engrais, par sa fermentation continuelle, l'auroit défendu de l'affaissement. Il est difficile de se persuader qu'une division faite méchaniquement puisse fournir aux plantes assez de parties déliées pour leur nourriture. Une production continuelle doit épuiser ces parties, & les engrais en réparent l'épuisement: on doit attendre d'autant plus sûrement ce bien de ceux qu'on employe le plus, comme sont les fumiers, qu'eux - mêmes ne sont que les parties un peu altérées des plantes, qu'ils aident à reproduire. Ils contiennent des sels & des huiles qui sûrement, indépendamment de leur action, concourent, avec la terre proprement dite, à la nourriture des plantes.

Parmi les engrais que l'expérience a mis en usage, il en est dont l'effet dure un grand nombre d'années. Nous ne connoissons en France que la marne qui soit de ce genre. Les Anglois ont de plus leurs glaises, dont l'effet est excellent, & que peut - être nous pourrions avoir comme eux. Nous osons même assûrer, sans avoir fait là - dessus d'expériences directes, que le mélange de certaines glaises réussiroit dans nos terres legeres & chaudes. Tout mélange de terres de différente nature a toûjours eu des effets si heureux, que

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.