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Si l'on vouloit que la courbe génératrice fût non pas égale, mais semblable à la courbe engendrée, en ce cas la différence de [omission: formula; to see, consult fac-similé version] devroit être en raison constante avec d s. Cela se prouve comme dans le cas précédent. On aura donc [omission: formula; to see, consult fac-similé version] F. (O)
ENGERBER (Page 5:683)
ENGERBER, v. act. (Agricult.) il se dit du blé après qu'il a été moissonné; c'est mettre les javelles en gerbe: il se dit aussi des muids ou tonneaux vuides; les engerber, c'est les mettre les uns sur les autres, comme on voit les gerbes dans une grange.
ENGHIEN ou ANGUIEN (Page 5:683)
ENGHIEN ou ANGUIEN, (Géog.) ville du comté de Hainaut, dans les Pays - Bas. Long. 21. 40. latit. 50. 40.
ENGIA (Page 5:683)
ENGIA, (Géog. mod.) ville de Grece, située dans une île de même nom. Cette ile a cinq lieues de long sur trois lieues de large. Il y a le golfe d'Angia. Long. 41. 44. lat. 37. 45.
ENGIN (Page 5:683)
ENGIN, s. m. (Méchaniq.) machine composée,
dans laquelle il en entre plusieurs autres simples,
comme des roues, des vis, des leviers, &c. combinés
ensemble, & qui sert à enlever, à lancer, ou à
soûtenir un poids, ou à produire quelqu'autre effet
considérable, en épargnant ou du tems ou de la force.
Voyez
Il y a des engins d'une infinité de sortes: les uns
sont propres à la guerre, comme autrefois les ballistes,
les catapultes, les scorpions, les béliers, &c.
Ces machines étoient fort en usage parmi les anciens,
& elles avoient beaucoup de force; on ne
s'en sert plus aujourd'hui depuis l'invention de la
poudre. D'autres servent dans les Arts, comme des
moulins, des grues, des pressoirs. Voyez
Le mot d'engin n'est plus guere en usage, du moins dans le sens qu'on vient de lui donner, c'est - à - dire de machine composée: celui de machine tout court a pris sa place, & on ne se sert guere du mot engin que pour désigner des machines simples, comme le levier, encore s'en sert - on rarement. (O)
Engin (Page 5:683)
En Pêche, il se dit de toutes sortes de filets.
En Chasse, il se dit de l'équipage nécessaire en filets & autres outils pour la prise de quelques oiseaux.
Dans les Mines, il se dit de toutes les machines
employées à vuider les eaux, à enlever les matieres
hors de la mine, &c. Voyez l'article
Engin (Page 5:683)
1°. La solle. 2°. La fourchette. 3°. Le poinçon.
4°. La jambette. 5°. Les moises. 6°. Le treuil ou tour.
7°. Les bras. 8°. Le ranchet ou escalier. 9°. Les ranches
ou chevilles. 10°. La sellette 11°. Les liens.
12°. Le fauconneau ou étourneau. 13°. Les poulies.
14°. Le chable. 15°. Piece de bois à monter. 16°. Le
hallement. 17°. Le verboquet. Voyez les figures de la
Engin (Page 5:683)
ENGISOME (Page 5:683)
ENGISOME, s. m. (Chirurgie.) espece de fracture
du crane, dans laquelle l'une des deux extrémités
de l'os fracturé avance intérieurement sur la duremere,
& l'autre extrémité s'éleve extérieurement
faisant le pont - le - vis. Dans ce cas si l'on a pû avec
des pincettes convenables faire l'extraction de la
piece d'os, on traite le trepan accidentel comme s'il
étoit artificiel, ayant soin d'emporter avec le couteau
lenticulaire toutes les inégalités contre lesquelles
la dure - mere pourroit heurter dans les mouvemens
que le cerveau lui imprime: si au contraire la
portion d'os engagée sous le crane, & pressant la
dure - mere, formoit une embarrure, il faudroit appliquer
une couronne de trépan, & même en multiplier
l'application, s'il étoit nécessaire, pour dégager
cette piece d'os & en permettre l'extraction.
Voyez
ENGLANTE (Page 5:683)
ENGLANTE, adj. en termes de Blason, se dit d'un écu chargé d'un chêne, dont le gland est d'un autre émail que l'arbre.
Missirinen en Bretagne, d'argent au chêne, de synople, englanté d'or, au canton dextre de gueules chargé de deux haches d'armes adossées d'argent.
ENGLECERIE (Page 5:683)
ENGLECERIE, s. f. (Hist.) terme fort significatif chez les anciens Anglois, quoiqu'à présent il ne soit guere en usage: il signifioit proprement la qualité qu'un homme avoit d'être Anglois.
Autrefois quand un homme étoit tué ou assassiné en secret, on le réputoit francigent (ce qui comprenoit toutes sortes d'étrangers, & particulierement les Danois); cette imputation subsistoit jusqu'à ce que l'on eût prouvé son englecerie, c'est - à - dire jusqu'à ce que l'on eût démontré qu'on étoit naturel Anglois.
Voici l'origine de cette coûtume. Le roi Canut ayant conquis l'Angleterre, renvoya, à la requête des nobles, son armée en Danemark, & ne réserva qu'une garde de Danois pour sa personne: il fit une loi qui portoit que, si un Anglois tuoit un Danois, on lui feroit son procès comme à un meurtrier; ou s'il arrivoit que le meurtrier prît la fuite, le village où se seroit commis le meurtre seroit obligé de payer à l'échiquier 66 marcs. Suivant cette loi, toutes les fois qu'il se commettoit quelque meurtre, il falloit prouver que l'homme assassiné étoit Anglois, afin que le village ne fût pas chargé de l'amende des 66 marcs. Chambers. (G)
ENGONASIS (Page 5:683)
ENGONASIS, en Astronomie, est le nom qu'on
donne à Hercule, l'une des constellations boréales.
Voyez
ENGORGEMENT (Page 5:683)
ENGORGEMENT, s. m. se dit, en Medecine, des vaisseaux du corps humain remplis, distendus par [p. 684]
ENGORGEMENT (Page 5:684)
ENGORGEMENT, (Jardinage.) se dit quand il se fait des obstructions dans la nourriture d'un arbre par surabondance d'humeurs; alors la séve s'engorge, elle s'arrête, & est interceptée dans son cours, soit par quelque vice qui lui est particulier, soit par trop de plénitude dans les conduits, ce qui arrive quand on ne coupe point par - derriere la ligature de la greffe. Cet accident cause alors un engorgement, une obstruction, & c'est ce qu'on appelle strangulation ou étranglement, qui fait périr la greffe en peu de tems. (K)
Engorgement (Page 5:684)
ENGORGER (Page 5:684)
ENGORGER, en termes d'Artificiers, c'est remplir de composition le tiou vuide, ou l'ame qu'on a laissée à l'orifice d'un jet, ou tel autre artifice. Dict. de Trévoux.
ENGOULE (Page 5:684)
ENGOULE, adj. terme de Blason, qui se dit des bandes, croix, sautoirs, & autres pieces, dont les extrémités entrent dans la gueule d'un lion, d'un léopard, d'un dragon, &c. comme les armoiries de Guichenon. Il y a aussi des mufles de lions qui engoulent le casque, comme dans les anciennes armoiries des ducs de Savoie.
Touar en Espagne, d'azur à la bande d'or engoulée de deux têtes de lion de même.
ENGOURDISSEMENT (Page 5:684)
ENGOURDISSEMENT, sub. m. (Medecine.) ce terme est employé pour signifier la diminution de la faculté d'exercer le sentiment attaché à toute la surface du corps; dans ce sens l'engourdissement est particulierement une lésion du tact, torpa.
Il peut être causé par le froid, qui resserre tellement la peau & les houppes nerveuses, que le fluide qui coule dans les nerfs des parties affectées, ne peut pas parvenir jusqu'à leurs extrémités, ensorte que le tact semble se faire avec l'interposition d'un corps étranger. L'engourdissement de cette espece est aussi quelquefois l'effet de la compression des nerfs qui se distribuent à un membre, comme dans le cas où on est assis sur une cuisse dans une situation genée; elle empêche le cours libre du fluide dans ces nerfs, d'où doit résulter nécessairement le défaut, ou au moins la diminution du sentiment & même du mouvement de cette partie. C'est par cette raison que l'inflammation des reins cause aussi quelquefois l'engourdissement des cuisses.
Si l'engourdissement est général, & que l'exercice
du sentiment & du mouvement ne puisse se faire que
très - imparfaitement, c'est alors l'effet d'un vice dans
le cerveau, qui diminue la distribution du fluide nerveux;
c'est souvent un avant - coureur de l'apoplexie
dans les personnes qui n'étoient pas malades auparavant.
Hippoerate, vij. coac. proes. sect. 2. Voyez
L'engourdissement & la surdité qui surviennent dans les maladies aiguës, sont un très - mauvais signe, selon l'auteur des présages de cos, à moins qu'ils ne soient causés par un dépôt critique de la matiere morbifique sur le principe des nerfs, & dans ce caslà même c'est un symptome fâcheux.
L'engourdissement, torpor, peut aussi - être accompagné
d'une sorte de sentiment douloureux, comme
on l'éprouve par l'attouchement d'un corps élastique
actuellement agité par de très - promptes & très - nombreuses vibrations: l'effet que l'on attribue à la torpille
est aussi de cette nature, & provient vraissemblablement
d'une cause approchante. Voyez
Engourdissement (Page 5:684)
ENGRAINER (Page 5:684)
ENGRAINER un Cheval. (Manege, Maréchall.)
C'est ajoûter à sa nourriture ordinaire, des alimens
consistant dans les grains des végétaux qui lui sont
propres. On ne sauroit être trop circonspect eu égard
à la quantité de grains, quand il s'agit de l'entretien
des poulains, du rétablissement des chevaux qui ont
été malades & qui en ont été privés pendant quelque
tems, &c. Voyez
ENGRAIS (Page 5:684)
ENGRAIS, s. m. (OEcon. rustique.) On comprend sous ce nom toutes les choses qui, répandues sur la terre, servent à la féconder, comme sont les fumiers, les terres, &c.
Les engrais sont en général la plus grande ressource qu'ait l'Agriculture. Ils suppléent, jusqu'à un certain point, aux défauts des labours, & corrigent même l'intempérie des saisons. C'est un objet de dépense; mais ce qu'il en coûte est pour le cultivateur un fonds placé au plus haut intérêt; usure honnête que les lois & les moeurs devroient encourager de concert.
Quelques écrivains qui ont traité de l'Agriculture, ont paru vouloir affoiblir la nécessité des engrais. Ils disent que les plantes se nourrissant des parties les plus déliées de la terre, il suffit de les atténuer pour rendre celle - ci féconde. Ils ajoûtent que le fumier le fait par fermentation, maisqu'on y parvient beaucoup plus sûrement par la fréquence des labours; que la charrue brise méchaniquement les molécules à une plus grande profondeur & beaucoup mieux. Nous connoissons dans toute son étendue l'utilité des labours; & nous savons que la division des molécules de la terre est nécessaire à sa fécondité: mais cette division qu'operent les labours ne peut être que momentanée; une pluie longue & violente l'anéantit. Quelque bien labourée qu'ait été une terre, si l'on y seme du blé sans l'avoir fumée, onl a trouvera totalement affaissée à la fin de l'hyver, & ordinairement les racines du blé seront à la superficie. Un engrais, par sa fermentation continuelle, l'auroit défendu de l'affaissement. Il est difficile de se persuader qu'une division faite méchaniquement puisse fournir aux plantes assez de parties déliées pour leur nourriture. Une production continuelle doit épuiser ces parties, & les engrais en réparent l'épuisement: on doit attendre d'autant plus sûrement ce bien de ceux qu'on employe le plus, comme sont les fumiers, qu'eux - mêmes ne sont que les parties un peu altérées des plantes, qu'ils aident à reproduire. Ils contiennent des sels & des huiles qui sûrement, indépendamment de leur action, concourent, avec la terre proprement dite, à la nourriture des plantes.
Parmi les engrais que l'expérience a mis en usage,
il en est dont l'effet dure un grand nombre d'années.
Nous ne connoissons en France que la marne qui
soit de ce genre. Les Anglois ont de plus leurs glaises,
dont l'effet est excellent, & que peut - être nous pourrions
avoir comme eux. Nous osons même assûrer,
sans avoir fait là - dessus d'expériences directes, que
le mélange de certaines glaises réussiroit dans nos terres
legeres & chaudes. Tout mélange de terres de différente
nature a toûjours eu des effets si heureux, que
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