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Epaves d'Abeilles (Page 5:755)
Epaves d'Aubains (Page 5:755)
Epaves d'Avettes (Page 5:755)
Epave du destrier (Page 5:755)
Epave du Faucon (Page 5:755)
Epaves foncieres (Page 5:755)
Epaves marines (Page 5:755)
On les nommoit en vieux langage herpes marines, du gaulois harpir, qui signifioit prendre. Ce nom leur fut donné, parce que ces sortes d'épaves appartiennent au roi ou aux seigneurs des lieux, selon les differentes coûtumes; & que les officiers des justices royales ou seigneuriales les peuvent faire prendre & enlever.
Les poissons qui viennent échoüer, ou qui sont
Les jugemens d'Oleron, qui font partie des anciennes coûtumes de la mer, ne comprennent au nombre des épaves maritimes que les poissons à lard, tels que les baleines, veaux marins, &c. Il est dit que le seigneur en doit avoir sa part, suivant la coûtume du pays, & non en autre poisson; que si un navire trouve on plaine mer un poisson à lard, il sera totalement à ceux qui l'ont trouvé, s'il n'y a poursuite; & que nul seigneur n'y doit prendre part, encore qu'on l'apporte à sa terre: qu'en toutes choses trouvées à la côte de la mer, lesquelles autrefois ont été possédées, comme vin, huile & autres marchandises, quoiqu'elles ayent été jettées & délaissées des marchands, & qu'elles doivent être au premier occupant, toutefois la coûtume du pays doit être gardée, comme des poissons; que s'il y a présomption qu'ils soient d'un navire qui ait péri, en ce cas le seigneur ou l'inventeur ne doivent rien prendre pour les retenir, mais en doivent faire du bien aux pauvres nécessiteux; qu'autrement ils encourent le jugement de Dieu. Voyez Clairac sur les jugemens d'Oleron, ch. xxxvj.
La coûtume de Normandie, chap. xxiij. appelle
varech ce que l'on appelle ailleurs épaves maritimes.
Voyez
L'ordonnance de la Marine du mois d'Août 1681, ch. vij. déclare les dauphins, esturgeons, saumons & truites être poissons royaux, & en cette qualité appartenir au roi, quand ils sont trouvés échoüés sur le bord de la mer, en payant les salaires de ceux qui les auront rencontrés & mis en lieu de sûreté.
Les baleines, marsoüins, veaux de mer, thons, souffleurs, & autres poissons à lard, échoüés & trouvés sur les greves de la mer, doivent, suivant la même ordonnance, être partagés comme épaves, de même que les effets échoüés.
Mais lorsque les poissons royaux & à lard ont été pris en plaine mer, ils appartiennent à ceux qui les ont pêchés; sans que les receveurs du roi, ni les seigneurs particuliers, & leurs fermiers, y puissent prétendre aucun droit, sous quelque prétexte que ce soit. (A)
Epave mobiliaire (Page 5:755)
Epave de Personne (Page 5:755)
Epave de Riviere (Page 5:755)
L'ordonnance des eaux & forêts, tit. xxxj. de la pêche, art. 16, veut que toutes les épaves qui seront pêchées sur les fleuves & rivieres navigables, soient garrées sur terre, & que les pêcheurs en donnent [p. 756]
L'article suivant défend de prendre & enlever les épaves sans la permission des officiers des maîtrises, après la reconnoissance qui en aura été faite, & qu'elles auront été adjugées à celui qui les aura reclamées. (A)
EPAVITÉ (Page 5:756)
EPAVITÉ, s. f. (Jurisprud.) se dit, en quelques
coûtumes, pour aubaine; de même que les aubains
ou étrangers y sont appellés épaves. La coûtume de
Vitri, art. 72, dit qu'épavité ne gît en noblesse, d'autant
que, suivant cette coûtume, les nobles nés &
demeurant hors le royaume, doivent succéder à
leurs parens décédés dans le royaume, ou ailleurs,
en tous leurs biens meubles ou immeubles, nobles
ou roturiers. Mais Bacquet, en son traité du droit
d'aubaine, ch. xxx, dit que cette coûtume ne préjudicie
point aux droits que le roi a sur la succession
des aubains. Suivant les ordonnances du duc de
Bouillon, art. 617, le droit d'épavité appartient audit
sieur duc, par le décès d'un étranger qui n'est
point son sujet, & a délaissé des biens meubles ou
immeubles, en ses terres & seigneuries, & il est dit
qu'il a quitté & remis ce droit aux bourgeois de Sedan. Voyez
EPAULARD (Page 5:756)
EPAULARD, s. m. orca, (Hist. nat. Ichthiolog.)
poisson cétacé, que l'on appelle dorgue en Languedoc. Il est presque rond. Il a, comme le dauphin,
un conduit pour tirer l'air, & il lui ressemble par le
museau, les nageoires, & la queue: mais il est vingt
fois plus gros. Ses dents sont larges & pointues; il
mord la baleine, & la fait mugir comme un taureau
& fuir sur les côtes, ce qui est très - favorable aux
pêcheurs: aussi empêchent - ils autant qu'ils peuvent
qu'on ne blesse les épaulards. Rondelet, histoire des
poissons, liv. XVI. chap. jx. Voyez
EPAULE (Page 5:756)
EPAULE, s. f. (Anat.) partie double du corps
humain, située à l'extrémité supérieure, & qui est
composée de deux pieces osseuses; l'une antérieure
appellée clavicule, & l'autre postérieure dite omoplate. Voyez
On sait que c'est principalement de l'omoplate que dépendent les différentes attitudes de l'épaule; car la clavicule ne fait que suivre les mouvemens de l'omoplate, en bornant néanmoins ces mouvemens dans certaines attitudes: aussi la clavicule n'a d'autre muscle que le soûclavier, tandis que l'omoplate en a cinq considérables qui servent à la lever, à l'abaisser, à la porter en - arriere, à la ramener endevant, en un mot à tous les mouvemens de l'épaule.
Les épaules sont plus hautes ou plus basses, plus larges ou plus étroites dans différentes personnes, ce qui dépend des deux pieces qui forment cette partie: mais par leur substance cartilagineuse & flexible dans la premiere enfance, elles sont susceptibles de prendre de mauvaises conformations, comme de s'arrondir ou de se voûter, de produire l'engoncement, & même de contracter une inégalité de hauteur; trois difformités principales qui gâtent entierement la beauté de la taille. Indiquons donc les moyens de prévenir ou de corriger ces sortes de dé<cb->
Les épaules s'arrondissent & se voûtent en les serrant par - devant, en creusant la poitrine, ou amenant les bras sur l'estomac, comme font quelques personnes dans leurs prieres, s'imaginant que cette posture est essentielle à la dévotion: il faut au contraire, pour éviter une voussure, qui ne croît que trop avec l'âge, engager les enfans à avancer la poitrine en - devant, à retirer les épaules en - arriere, à porter leurs coudes sur les hanches.
Une seconde précaution nécessaire pour conserver aux enfans le dos plat, c'est de les empêcher, quand ils sont assis, qu'ils ne se renversent sur leur siége, & les obliger de se tenir à - plomb sur leur séant: en effet quand on est assis renversé, le dos prend nécessairement une courbure creuse en - dedans.
Une troisieme précaution, c'est de faire ensorte que la tablette du siége sur laquelle les enfans s'asseyent, au lieu d'être enfoncée dans le milieu, soit absolument plate; parce que quand on est assis dans un enfoncement, l'effort que l'on fait naturellement & sans dessein pour ramener le corps à l'équilibre, oblige la taille à se voûter encore davantage: c'est cependant dans des siéges enfoncés que l'on assied les enfans dès leurs plus tendres années, au lieu de leur donner des fauteuils ou des chaises dont le siége soit d'une planche de bois bien unie. On peut remédier à l'enfoncement des chaises ou fauteuils de paille dans lesquels on assied les enfans, en mettant sous cet enfoncement une vis de bois qui monte & descende, sur laquelle sera posée une petite planche; ensorte qu'en tournant la vis selon on certain sens, elle pousse la planche & éleve en - haut la paille qui est sous la chaise. Comme cette vis doit porter sur quelque chose qui lui serve d'appui, on la pose sur le milieu d'une petite traverse de bois, dont on cloue en - bas les deux bouts à deux bâtons de la chaise.
Enfin une quatrieme précaution est de coucher l'enfant pendant la nuit le plus à - plat qu'il sera possible; & si une de ses épaules se trouve plus grosse que l'autre, on le fera coucher sur le côté opposé à cette épaule, parce que l'épaule sur laquelle on se couche s'éleve toûjours sur la surface du dos.
Passons à la seconde difformité, qui consiste dans l'engoncement, c'est - à - dire dans le cou enfoncé dans les épaules.
Les nourrices, les sevreuses, les gouvernantes, qui suspendent sans cesse un enfant par la lisiere en le soûlevant en l'air, l'exposent à avoir le cou enfoncé dans les épaules. Les maîtres ou les maîtresses à lire & à écrire, qui font manger, lire, ou écrire dans leurs pensions, un enfant sur une table trop haute, & qui monte au - dessus des coudes de l'enfant (au lieu qu'elle doit être deux doigts plus basse), l'exposent pareillement à avoir le cou enfoncé dans les épaules.
Cet inconvénient est difficile à éviter dans les
écoles publiques, où il n'y a d'ordinaire qu'une
même table pour tous les enfans de quelque taille
qu'ils soient: ainsi cette table proportionnée seulement
pour quelques - uns, se trouve trop haute ou
trop basse pour un grand nombre d'autres; alors
ceux pour qui la table est trop haute, sont obligés
d'élever les épaules plus qu'il ne faut, ce qui à la longue
les rend engoncés; & ceux pour qui la table est
trop basse, sont obligés de se voûter & d'avancer les
épaules en - arriere, ce qui ne peut que contribuer a
les leur arrondir. Mais dans les maisons domestiques
les enfans qui mangent à la même table que leurs peres
& meres, ne seront point exposés aux inconvéniens
dont on vient de parler, dès qu'on leur donnera
des siéges proportionnés à la hauteur de la table,
avec un marche - pié pour appuyer leurs jambes.
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