ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"650"> Ray, Tournefort, Bradley, Herman, Miller, Geoffroy; ils vous instruiront completement sur cette plante. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

ENDNIG (Page 5:650)

ENDNIG, (Géogr. mod.) ville de Suabe en Allemagne; elle appartient au Brisgaw.

ENDORMI (Page 5:650)

ENDORMI, adj. (Marine.) Quelques - uns disent un vaisseau endormi, lorsqu'il perd son erre, soit lorsqu'il prend vent de vent, soit lorsqu'il met côté entravers, soit pour avoir mis les voiles sur le mât. (Z)

ENDOSSEMENT (Page 5:650)

ENDOSSEMENT, s. m. (Jurispr.) est l'écriture que l'on met au dos d'un acte, & qui y est relatif; ainsi on appelle endossement, la quittance qu'un créancier met au dos de l'obligation ou promesse de son débiteur, de ce qu'il a reçû en l'acquit ou déduction de son dû. On appelle aussi endossement, la quittance que le seigneur ou son receveur donne au dos d'un contrat d'acquisition, pour les droits seigneuriaux à lui dûs pour cette acquisition. Coûtume de Peronne, art. 260. Enfin le terme d'endossement se dit principalement de l'ordre que quelqu'un passe au profit d'un autre, au dos d'une lettre ou billet de change qui étoit tiré au profit de l'endosseur. On peut faire consécutivement plusieurs de ces endossemens, c'est - à - dire que celui au profit de qui la lettre est endossée, met lui - même son endossement au profit d'un autrè. Tous ceux qui mettent ainsi leur ordre sont appellés endosseurs, & le dernier porteur d'ordre a pour garans solidaires tous les endosseurs, tireurs & accepteurs. Voyez Change, Billet de change & Lettre de change, Protêt, Tireur . (A)

ENDOSSER (Page 5:650)

ENDOSSER, (Relieur.) Endosser le livre lorsqu'il est passé en parchemin, c'est prendre deux ais que l'on place à chaque côté du dos, que l'on nomme le mord. On met le livre avec ses ais en presse, en ayant soin que les parchemins sortent de moitié hors du dos; après quoi on prend un poinçon & un petit marteau avec lequel on arrange les cahiers du livre, le mord bien égalisé & le dos bien droit. On serre la presse le plus qu'on peut, après quoi on lie le livre avec une ficelle cablée. Voyez la presse à endosser dans nos Planches de Reliure. Voyez aussi l'art. Reliure.

ENDOUZINNER (Page 5:650)

ENDOUZINNER, en terme de Boyaudier, c'est l'action de tourner les cordes en rond, & de les assembler par douzaines.

ENDRACHENDRACH (Page 5:650)

ENDRACHENDRACH, (Hist. nat. Bot.) nom d'un arbre qui croît dans l'île de Madagascar. Son bois est si dur & si compact, qu'il ne se corrompt jamais, même sous la terre. Cet arbre est fort élevé; son bois est jaunâtre, pesant, & dur comme du fer. Son nom en langue du pays signifie durable. Hubner, dictionn. universel.

ENDROIT, LIEU (Page 5:650)

ENDROIT, LIEU, synon. (Gramm.) Ces mots désignent en général la place de quelque chose. Voici les nuances qui les distinguent. Lieu semble désigner une place plus étendue qu'endroit, & endroit désigne une place plus déterminée & plus limitée; ainsi on peut dire: tel bourg est un lieu considérable, il commence à l'endroit où on a bâti telle maison. On dit aussi le lieu des corps, un homme de bas lieu, un endroit remarquable dans un auteur, un beau lieu, un vilain endroit, &c. (O)

ENDROMIS (Page 5:650)

ENDROMIS, s. f. (Hist. anc.) nom que les Grecs donnoient, selon Pollux le Grammairien, à la chaussure de Diane, qui, en qualité de chasseresse, devoit en porter une fort legere; aussi nommoit - on ainsi celle que portoient les coureurs dans les jeux publics. On croit que c'étoit une espece de botine ou de cothurne, qui couvroit le pié & une partie de la jambe, & qui laissoit à l'un & à l'autre toute la liberté de leurs mouvemens. Les Latins avoient attaché à ce mot une signification toute différente, puisqu'ils désignoient par - là une sorte de robe épaisse & grossiere dont les athletes se couvroient après la lute, le pugilat, la course, la paume & les autres exercices violens, pour se garantir du froid; au moins Martial dans une épigramme attribue - t - il toutes ces propriétés au vêtement qu'il nomme endromida. Chambers. (G)

ENDUIRE (Page 5:650)

ENDUIRE, v. act. (Gramm.) c'est étendre sur la surface d'un corps une épaisseur plus ou moins considérable d'une substance molle.

Enduire un Bassin (Page 5:650)

Enduire un Bassin, (Hydraul.) On enduit un bassin neuf de ciment d'un bon pouce de mortier fin, que l'on frote avec de l'huile. Si ce bassin a été gâté par la gelée, ou long - tems sans eau, on peut le repiquer au vif, & l'enduire de trois à quatre pouces de cailloutage, & d'un enduit général de ciment. (K)

Enduire (Page 5:650)

Enduire, v. neut. (Fauconn.) se dit de l'oiseau quand il digere bien sa chair. Cet oiseau enduit bien, c'est - à - dire qu'il digere bien.

ENDUIT (Page 5:650)

ENDUIT, en Architecture, composition faite de plâtre, ou de mortier de chaux & de sable, ou de chaux & de ciment, pour revêtir les murs. Il faut entendre dans les auteurs, par albarium opus, l'enduit de lait de chaux à plusieurs couches; par arenatum, le crépi où le sable est mêlé avec la chaux; par marmoratum, le stuc; & par tectorium opus, tout ouvrage qui sert d'enduit, d'incrustation & de revêtement aux murs de maçonnerie. (P)

Enduit (Page 5:650)

Enduit, en Peinture, se dit des couches qu'on applique sur les toiles, sur les murailles, le bois, &c. On ne se sert guere de ce terme; on dit couche.

ENDYMATIES (Page 5:650)

ENDYMATIES, (les) Littérat. Les endymaties étoient des danses vêtues qui se dansoient en Arcadie au son de certains airs composés pour la flûte. Plutarque en parle dans son traité de la Musique, mais si laconiquement que l'on n'en sait pas davantage; ainsi l'on ignore si ces danses entroient dans le culte religieux, si elles étoient militaires, ou si elles n'avoient lieu que dans les divertissemens, soit publics, soit particuliers. Quelle qu'en ait pû être la destination, il est toûjours certain que les danseurs y étoient vêtus; au lieu que les Lacédémoniens voisins des Argiens, & leurs maîtres dans l'art militaire, dansoient tout nuds dans leurs gymnopédies. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

ENEMIE (Page 5:650)

ENEMIE, (Sainte) Géogr. mod. petite ville du Gevaudan en France.

ENEORME, s. m. (Medecine.) E)NAIWRH/MA; c'est, selon Hippocrate & les autres medecins grecs, la partie hétérogene des urines gardées un certain tems, qui paroît distinguée par plus d'opacité, & qui est comme suspendue entre la surface de ce fluide excrémentitiel, & le fond du vase dans lequel il est contenu.

Si la matiere de l'éneorême se tient à la partie supérieure de l'urine, elle est appellée par cet auteur, Epid. lib. III. METEW/RON, sublimamentum: si elle se soûtient dans le milieu, sous la forme de nuage, il la nomme NEQE/LH, nubecula: si elle est plus pesante, & tend vers le fond du vase; si elle paroît avoir plus de consistance, & ressemble à la matiere spermatique, il lui donne le nom de GONOEI=DES2, genituroe similis.

Ces différens éneorêmes sont composés de parties huileuses, & d'un sable plus ou moins atténué, de sorte qu'il est plus ou moins leger, & se tient plus ou moins élevé dans l'urine. Selon Boerhaave, Comment. institut. §. 382. la nubécule est principalement formée de sel muriatique. Il dit avoir observé que ceux qui ont vécu pendant long - tems d'alimens salés, & n'ont pas bû beaucoup, comme les matelots après des voyages de long cours, rendent des urines dans lesquelles on voit toûjours la nubécule. Si on la considere avec le microscope, on y distingue les parties du sel marin.

Pour ce qui est des présages que l'on peut tirer de [p. 651] Péneorême, par rapport à ses différences de consistance & de couleur, voyez Urine. (d)

ENEOSTIS (Page 5:651)

ENEOSTIS, (Hist. nat.) pierres qui ressemblent à des os pétrisiés. Boëce de Boot les regarde comme une espece de la pierre nommée ossisragus lapis. Voy. Boëtius de Boot, de lapidib &c. Il y en a qui sont d'une grandeur extraordinaire, & qu'on croit avoir appartenu à des éléphans dont les os ont été pétrisiés sous terre. ( - )

ENERGETIQUES (Page 5:651)

ENERGETIQUES, s. m. pl. terme dont on s'est servi quelquefois dans la Physique. On a appellé corps ou particules énergétiques, les corps ou particules qui paroissent avoir, pour ainsi dire, une force & une énergie innée, & qui produisent des effets différens, selon les différens mouvemens qu'elles ont; ainsi, diton, on peut appeller les particules du feu & de la poudre à canon, des corpuscules énergétiques. Au reste ce mot n'est plus en usage. (O)

ENERGIE, FORCE (Page 5:651)

ENERGIE, FORCE, synon. (Gramm.) Nous ne considérerons ici ces mots qu'en tant qu'ils s'appliquent au discours; car dans d'autres cas leur différence saute aux yeux. Il semble qu'énergie dit encore plus que force; & qu'énergie s'applique principalement aux discours qui peignent, & au caractere du style. On peut dire d'un orateur qu'il joint la force du raisonnement à l'énergie des expressions. On dit aussi une peinture énergique, & des images fortes. (O)

ENERGIQUES (Page 5:651)

ENERGIQUES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) nom qu'on a donné dans le xvj. siecle à quelques sacramentaires, disciples de Calvin & de Melanchton, qui soûtenoient que l'Eucharistie n'étoit que l'énergie, c'est - à - dire la vertu de Jesus - Christ, & ne contenoit pas réellement son corps & son sang. Voyez Calvinisme. (G)

ENERGUMENE (Page 5:651)

ENERGUMENE, subst. m. terme usité parmi les Théologiens & les Scholastiques, pour signifier une personne possédée du démon, ou tourmentée par le malin esprit. Voyez Démon.

Papias prétend que les énergumenes sont ceux qui contrefont les actions du diable, & qui operent des choses surprenantes qu'on croit surnaturelles. Il ne paroît pas fort persuadé de leur existence; mais l'Eglise l'admet, puisqu'elle les exorcise. Le concile d'Orange les exclut de la prêtrise, ou les prive des fonctions de cet ordre, quand la possession est postérieure à leur ordination. Chambers. (G)

ENERVATION (Page 5:651)

ENERVATION, s. f. terme dont on se sert en Anatomie pour exprimer les tendons qui se remarquent dans les différentes parties des muscles droits du bas - ventre. Voyez Droit.

Les fibres des muscles droits de l'abdomen ne vont pas d'une extrémité de ce muscle à l'autre, mais elles sont entre - coupées par des endroits nerveux que les anciens ont appellés énervations, quoiqu'ils soient de véritables tendons. Voyez Tendon.

Leur nombre n'est pas toûjours le même, puisque les uns en ont trois, d'autres quatre, &c. (L)

Enervation (Page 5:651)

Enervation, enervatio, est plus un terme de Medecine que de l'usage ordinaire; il signifie à - peu - près la même chose que débilitation, affoiblissement. On employe en françois le verbe énerver plus communément que son substantif, pour exprimer les effets de la débauche du vin, des femmes, qui rend les hommes qui s'y adonnent, foibles, débiles, énervés. Voyez Débilité, Foiblesse.

Le mot énervation est composé de nerf, nervus, & de e privatif. Nerf est là pris dans le sens du vulgaire, qui appelle de ce nom les tendons & les muscles même; ainsi on dit d'un homme musculeux qu'il est nerveux: on dit par conséquent d'un homme nerveux, qu'il est fort, vigoureux; & au contraire d'un homme exténué, usé, qu'il est énervé, sur - tout quand l'affoiblissement provient des excès mentionnés.

Enervation, dans cette signification, est donc ce que les Grecs appellent E)HLMSIS2, virium prosiratio. C'est un abattement de forces, une langueur dans l'exercice des fonctions. On restraint même quelquefois encore plus le sens du mot énerver, pour exprimer l'action d'affoiblir, qu'opere une trop grande & trop fréquente répétition de l'acte vénérien, ou de l'effusion de la liqueur séminale, excitée par quelque moyen que ce soit; & on se sert du mot énervé, pour indiquer celui qui est affoibli par ces causes: ainsi on dit d'une femme voluptueuse qui a un commerce assidu de galanterie, & qui excite son amant à des excès fréquens, qu'elle énerve cet homme. On dit aussi de bien des jeunes gens qu'ils s'énervent par la mastupration, lorsqu'ils se livrent avec excès à ce pernicieux exercice. Voyez Semence, Mastupration. (d)

ENERVER (Page 5:651)

ENERVER, v. act. (Man. Maréchall.) opération pratiquée dans l'intention de diminuer le volume de l'extrémité inférieure de la tête du cheval, & dans le dessein de remédier à l'imperfection de ses yeux.

Il n'est question que de le priver à cet effet d'une partie que la nature ne lui a pas sans doute accordée en vain, mais que les Maréchaux extirpent malgré l'utilité dont elle peut lui être.

Cette partie n'est autre chose que les muscles releveurs de la levre antérieure. Leur attache fixe est au - dessous de l'orbite, dans l'endroit où se joignent l'os angulaire, l'os maxillaire, & l'os zigomatique. De - là ils descendent le long des naseaux. & dès la partie moyenne ils se changent chacun en un tendon qui à son extrémité s'unit avec celui du côté opposé, en formant une espece d'aponévrose qui se termine dans le milieu de la levre. Ils different de tous les autres muscles destinés à mouvoir ces portions de la bouche. en ce qu'ils composent un corps rond qui n'est point cutané, & qui n'a aucune adhérence à la peau.

Quoi qu'il en soit, on ouvre les tégumens dès l'origine de chaque tendon, on les soûleve ensuite avec la corne de chamois; après quoi on les insere l'un & l'autre dans un morceau de bois fendu, ou dans un instrument de fer imaginé pour cet usage. On pratique de plus d'autres ouvertures un peu au - dessus de leur réunion: là on incise; & en tournant les deux bâtons, ou l'instrument dans lequel ils sont pris & arrêtés, on attire en - dehors la portion coupée, & on les coupe de même dans le haut. Quelques maréchaux font d'abord leur incision en - haut, & les retirent par les ouvertures inférieures.

Je tenterois vainement de vanter ici l'étendue du génie & des lumieres de ceux qui ont eu la premiere idée de cette opération; & je crois que le détail que j'en ai fait prouveroit plûtôt au contraire que l'ignorance seule ose tout, & que les chevaux ne doivent point être compris dans la cathégorie des animaux, qu'un homme d'esprit de ce siecle félicitoit de n'avoir point de medecin. (e)

ENFAITER (Page 5:651)

ENFAITER, v. act. en Architecture; c'est couvrir de plomb le faîte des combles d'ardoise; ou arrêter des tuiles faîtieres avec des arrêtes, sur ceux qui ne sont couverts que de tuile. (P)

ENFAITEMENT (Page 5:651)

ENFAITEMENT, s. m. terme de Plombier; ce sont des morceaux de plomb de différentes figures & garnis de divers ornemens, que les Plombiers placent sur les couvertures d'ardoises, pour en garnir les faîtes. Les enfaîtemens contiennent plusieurs pieces, comme des brifiers, des bourseaux, des membrons, des bavettes, des amusures, & autres.

ENFANCE (Page 5:651)

ENFANCE, s. f. (Medecine.) C'est la premiere partie de la vie humaine, selon la division que l'on en fait en différens âges, eu égard à ce qu'elle peut durer naturellement; ainsi on appelle enfance l'espace de tems qui s'écoule depuis la naissance jusqu'à ce que l'homme soit parvenu à avoir l'usage de la

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