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Emeu (Page 5:566)
EMEUTER ou EMEUTIR (Page 5:566)
EMEUTER ou EMEUTIR, v. neut. (Fauconn.) se dit des oiseaux de proie; quand le faucon a rendu son excrément, on dit qu'il vient d'émeuter.
EMINCIR (Page 5:566)
EMINCIR, v. act. (Arts méchaniq.) c'est en général ôter à un corps de son épaisseur. On dit mieux amincer & aminci, qu'émincir & émincé.
EMINE (Page 5:566)
EMINE, s. f. (OEconom. rustiq.) Voyez
EMINENCE (Page 5:566)
EMINENCE, s. f. (Physiq.) petite élévation ou
monticule au - dessus du niveau de la campagne. Voy.
On dit: ce palais est bâti sur une éminence: les ennemis se sont saisis de cette éminence, par où ils nous commandent.
Eminence (Page 5:566)
C'est de la figure, de la situation, de la connexion, & des usages des éminences, qu'on a tiré les différens noms qu'on leur a donné.
De leur figure, on les appelle tête, lorsqu'elles sont convexes & arrondies en forme de globe; tubérosité, lorsqu'elles sont inégales & raboteuses; épine & épineuse, quand elles sont aiguës & en pointe, &c.
De leur situation, elles sont appellées obliques, transverses, supérieures, inférieures, &c.
De leur connexion, elles prennent le nom des parties
avec lesquelles elles sont articulées; telle est l'apophyse
malaire de l'os maxillaire, &c. Voyez
Par rapport à l'usage, on donne le nom de trochanter à deux tubérosités de l'os de la cuisse, qui donnent attache aux muscles qui la font tourner. (L)
Eminence (Page 5:566)
EMIONITE (Page 5:566)
EMIONITE, s. f. (Hist. nat. bot.) hemionitis,
genre de plante, dont les feuilles ont de larges oreilles
à leur base, soit qu'elles soient simples, soit qu'elles
soient composées. Tournefort, Instit. rei herb.
Voyez
EMIR (Page 5:566)
EMIR, subst. m. (Hist. mod.) titre de dignité, ou qualité chez les Turcs ou Sarrasins, qu'on donne à ceux qui sont parens ou descendus du grand prophete Mahomet.
Ce mot est arabe, & dans cette langue il signifie
prince; il est formé de amar, qui est originairement
hébreu, & qui dans les deux langues signifie dire &
commander. Voyez
Les émirs sont en grande vénération, & ont seuls le droit de porter un turban verd. Il y a sur les côtes de la Terre - sainte, des émirs qui sont des princes souverains, comme l'émir de Gaza, l'émir de Terabée, sur lesquelles le grand - seigneur n'a que peu d'autorité.
Ce titre ne se donnoit d'abord qu'aux califes. On
les appelloit aussi en Perse émir zadeh, fils du prince;
& par abbréviation d'émir on fit mir, & d'émir zadeh,
mirza. Voyez
Ces émirs étoient autrefois uniquement destinés au ministere de la religion, & l'état leur payoit une pension annuelle; aujourd'hui on les voit répandus dans tous les emplois de l'empire; aucun magistrat, par respect pour le sang de Mahomet, n'oseroit les punir. Ce privilége est reservé à l'émir bachi leur chef, qui a sous lui des officiers & des sergens, avec pouvoir de vie & de mort sur ceux qui lui sont soûmis; mais pour l'honneur du corps, il ne fait jamais punir les coupables ni exécuter les criminels en public. Leur descendance de la fille de Mahomet est une chose si incertaine, que la plûpart des Turcs mêmes ne sont pas fort crédules sur cet article, & battent souvent les vénérables enfans du prophete, en prenant toutefois la précaution de leur ôter le turban verd, & de le poser à terre avant que de les frapper; mais un chrétien qui les auroit maltraités seroit brûlé vif.
Emir est aussi un titre, qui, joint à quelqu'autre mot, désigne souvent quelque charge ou emploi, comme emir al omera, le commandant des commandans. C'étoit du tems des califes le chef de leurs conseils & de leurs armées.
Les Turcs donnent aussi ce nom à tous les visirs
ou bachas des provinces (voyez
L'émir alem, vulgairement miralem, porte - enseigne de l'empire, est directeur de tous les intendans, & fait porter devant lui une cornette mi - partie de blanc & de verd.
Emir bazar, est le prevôt qui a l'intendance sur les marchés, qui regle le prix des denrées.
L'émir hadge, prince ou conducteur des pélerins de la Mecque, est ordinairement bacha de Jérusalem.
Emir al moslemin ou émir al moumenin, c'est - à - dire [p. 567]
EMISSAIRE (Page 5:567)
EMISSAIRE, s. m. (Hist. mod.) personne de confiance, adroite & capable, qu'on envoie sourdement pour sonder les sentimens ou les desseins d'autrui, ou lui faire quelque proposition ou ouverture, semer des bruits, épier les actions & la contenance d'un ennemi, d'un parti contrairc, pour tirer avantage de tout cela.
Ce mot est formé du latin e, & mitto, qui signifie j'envoie dehors.
Les chefs de partis ont plusieurs émissaires qui s'employent pour leurs intérêts, qui leur rapportent tout ce qui se passe dans le monde, pour prendre là - dessus leurs mesures; en conséquence on dit que le pape & le prétendant ont leurs émissaires en Angleterre. Voyez le Dictionn. de Trév. & Chambers. (G)
EMISSION (Page 5:567)
EMISSION, s. f. on appelle ainsi, en Physique,
l'action par laquelle un corps lance ou fait sortir hors
de lui des corpuscules. Voyez
C'est une grande question que de savoir si la lumiere
se fait par pression ou par émission, c'est - à - dire si
elle se communique à nos yeux par l'action du corps
lumineux sur un fluide environnant, ou par des corpuscules
qui s'élancent du corps lumineux jusqu'à
l'organe. En attendant que nous traitions cette question
plus en détail au mot
Pour apprétier le degré de force de ce raisonnement,
j'ai considéré une suite de petites boules élastiques égales, rangées en ligne droite, & j'ai comparé
le tems qu'une de ces boules mettroit à parcourir
un espace donné, avec le tems qu'il faudroit pour
que le mouvement de la premiere boule se communiquât
à la derniere. Prenons d'abord deux boules
égales & à ressort, dont le diametre soit d, & dont
l'une soit en repos & soit choquée par l'autre avec
la vîtesse V. Soit a l'espace qui est entre l'extrémité
antérieure de la boule choquante & l'extrémité postérieure
de la boule choquée, V étant la vîtesse de
la boule choquante, il est visible, 1°. que l'extrémité
antérieure de cette boule parcourra l'espace a
dans le tems>, & qu'alors elle atteindra l'autre
boule; 2°. dans ce moment, comme on le prouvera
à l'article
Quoique la lumiere, si elle se propage par pression, ne se propage peut - être pas exactement de la même maniere que le mouvement ou la tendance au mouvement dans une suite de boules élastiques, j'ai crû que la théorie précédente pouvoit servir au moins à nous éclairer jusqu'à un certain point sur la question proposée.
Il est bon de remarquer au reste, pour prévenir
toute difficulté sur ce sujet, que l'accord de la théorie
de l'aberration avec le système de l'émission de la
lumiere, ne suppose pas qu'on connoisse la vraie distance
de la terre au soleil; il suppose seulement
qu'un arc de 20" dans l'orbite terrestre soit parcouru
par la terre en 8'½, ce qui est vrai. Voyez
Emission (Page 5:567)
Si ces sentimens étoient fondés, ne devrions - nous
pas appercevoir dans l'obscurité les objets, de la
même maniere que nous les voyons lorsqu'ils sont
exposés à la lumiere? Mais on voudroit bien savoir
quelle est la nature de ces especes, ou de ces écoulemens prétendus; comment ils sortent de l'objet, ou
de l'oeil, ou de tous les deux ensemble; quelle est la
cause de l'émission qui s'en fait, & par qui ils sont produits?
Mussch. essai de physique. Voyez
Emission de voeux (Page 5:567)
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