ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"630"> visé qu'en partie; cette division s'appelle une encoche. On fait avec la carne du marteau une encoche au fer; on fait avec le tranchant du couteau, une encoche au bois. L'encoche devient une espece d'arrêt.

ENCOCHE (Page 5:630)

ENCOCHE, adj. en terme de Blason, se dit du trait qui est sur un arc, soit que celui - ci soit bandé ou non.

L'archet coupé d'or & de gueules, à deux arcs tendus & encochés de l'un à l'autre.

ENCOCHER (Page 5:630)

ENCOCHER, v. act. (Vannier.) c'est planter des chevilles dans les trous qu'on a pratiqués au fond de tout vaisseau qui doit être fait d'osier, & où les chevilles sont destinées à serrer & à soûtenir les osiers.

ENCOCURE (Page 5:630)

ENCOCURE, (Marine.) Voyez Encoquure.

ENCOGNURE (Page 5:630)

ENCOGNURE, s. f. en Architecture, se dit autant des coins principaux d'un bâtiment, que de ceux de ses avant - corps; & lorsque ces avant - corps sont flanqués de pilastres, on les nomme antes, voyez Antes. (P)

ENCOLLER (Page 5:630)

* ENCOLLER, v. act. terme commun à plusieurs artistes, aux manufacturiers en soie, laine, fil, coton, &c. aux doreurs; c'est, chez les premiers, donner un apprêt de gomme ou de colle; chez les seconds, c'est placer une couche de la matiere qui doit servir d'assiette à l'or.

Encoller (Page 5:630)

Encoller, terme de Doreur, préparation qu'on donne au bois dont on veut se servir pour dorer; ce qui se fait en y appliquant une ou plusieurs couches de la colle préparée pour cet effet. On l'employe toute bouillante, parce qu'elle pénetre mieux; on l'affoiblit avec un peu d'eau si elle est trop forte; & on la couche avec une brosse de poil de sanglier, en adoucissant, si c'est un ouvrage uni. S'il y a de la sculpture, on met la colle en tapant avec la brosse, ce qui s'appelle encoller. Voyez l'article Dorure. Dict. de Trev.

Encoller (Page 5:630)

Encoller, terme de Tisserand, &c. c'est gommer ou enduire de colle; les Tisserands encollent le fil de leurs chaînes, c'est - à - dire la frotent avec une composition de gomme, ou de colle pour la rendre plus ferme. Voyez Tisserand.

ENCOLPE (Page 5:630)

* ENCOLPE, s. f. (Hist. eccl.) mot formé de E)N & de KOLW=OS2, sur le sein; petite boîte qui contenoit quelque reiique de saint, & qu'on portoit suspendue à son cou.

ENCOLURE (Page 5:630)

ENCOLURE, s. f. (Man. Maréchall.) partie du corps du cheval qui répond à celle que dans l'homme nous désignons par le terme de cou.

Elle donne à l'animal dans son avant - main, des graces, de la beauté & de l'agrément, lorsqu'elle monte dès sa sortie du garrot; qu'elle s'éleve jusqu'à la tête en diminuant imperceptiblement, & en se contournant à mesure qu'elle en approche, & que sa partie inférieure descend jusqu'au poitrail en forme de talud.

L'encolure est dite & appellée fausse, lorsque cette même partie inférieure ne montre aucune obliquité & tombe à - plomb; renversée, quand le contour, l'arc ou la rondeur se trouvent en - dessous; & penchante, si sa partie supérieure tombe & se deverse d'un côté ou d'un autre.

Les encolures renversées sont semblables à celles des cerfs; elles ne partent point directement du garrot, elles semblent naître d'une espece d'enfoncement vulgairement nommé coup de hache, & ne donnent pas moins au cheval la facilité de s'armer ou de s'encapuchonner, que celles qui sont trop roüées, c'est - à - dire dont la rondeur à leur partie supérieure est trop considérable & trop marquée.

Les encolures penchantes sont ordinairement trop chargées de chair près de la criniere, où elles devroient être tranchantes, & c'est le poids de cette chair qui occasionne leur deversement & leur chûte. Nous voyons ce défaut dans la plûpart des chevaux entiers d'un certain âge.

Quant à l'épaisseur & à la longueur de cette partie, on doit desirer qu'elles soient en proportion avec le total de la machine. Voyez Proportions.

Sa bonnè ou mauvaise conformation décide des qualités que l'on recherche dans le cheval. L'encolure est - elle molle & effilée? sa foiblesse influe tellement sur sa bouche, que l'animal ne pourra soûtenir un appui ferme; il bégayera sans cesse, il battra fréquemment à la main: est - elle courte, épaisse & chargée? il pesera inévitablement, & il sera infiniment plus difficile de l'amener au pli dans lequel on voudra le mettre. Les barbes, les jumens & les chevaux d'Espagne nous font communément souhaiter un peu plus d'épaisseur dans leur encolure; celle de ces derniers diminue visiblement à mesure qu'ils vieillissent.

Les premieres lecons que l'on doit donner à tout cheval que l'on entreprend, ne tendent véritablement qu'à le déterminer & à le résoudre. Vainement néanmoins auroit - il acquis l'habitude d'embrasser le terrein franchement & sans contrainte, si l'on ne s'attache ensuite à le dénoüer entierement, en mettant insensiblement en jeu toutes ses parties, & en les sollicitant à tous les mouvemens qui leur sont possibles. Les moyens de les accomplir ont été accordés à l'animal par la nature même; mais elle a pour ainsi dire réservé à l'exercice & à l'art, le droit de lui en procurer la liberté & la facilité, & c'est cette liberté & cette facilité qui constituent ce que nous appellons proprement la souplesse.

Il suffit de considérer d'une part la proximité de l'encolure & de la tête du cheval, & de l'autre les attaches & les usages des muscles divers qui concourent à leurs actions, pour être convaincu de leur étroite correspondance & de leur intimité mutuelle & réciproque. On ne voit presqu'aucun de ces instrumens destinés à abaisser, à fléchir, à étendre, à élever, à mouvoir latéralement & semi - circularement la tête, qui ne se propagent & qui n'aboutissent par l'une de leurs extrémités dans une multitude de points différens du cou du cheval; j'en apperçois même plusieurs de ce même cou qui, lorsqu'ils en operent l'extension, contribuent en même tems à certains mouvemens de la tête. Dans cet état, il n'est pas permis de douter que l'aptitude & l'aisance avec lesquelles l'encolure se prêtera dans tous les sens divers, aideront incontestablement à la juste position de cette partie, à la franchise & à la sûrete de la bouche, & conséquemment à l'exacte précision des effets des renes.

De toutes les portions extérieures & mobiles du corps de l'animal, l'encolure est aussi la premiere que nous devons tenter d'assouplir. Je dis la premiere; car tout homme digne du nom d'homme de cheval, doit être persuadé par l'expérience autant que par la théorie, de l'indispensable nécessité d'opérer successivement & séparément sur chacune d'elles. La plûpart des déréglemens & des desordres auxquels nombre de chevaux s'abandonnent, n'ont d'autre source en effet que l'indiscrétion & la profonde ignorance du cavalier qui agit indifféremment, sans distinction, sans choix, sans ordre & sans mesure, & qui confondant toutes les parties ensemble, exige d'elles une union & une harmonie dont elles ne peuvent être parfaitement capables qu'autant qu'elles y ont été préalablement disposées & préparées en particulier, & que la souplesse des unes & des autres a prévenu l'accord dans lequel il s'efforce inutilement de les mettre.

Supposons d'abord qu'ensuite des différentes opérations d'une main également ferme, douce & active, le cavalier soit déjà parvenu, dans une allure tran<pb-> [p. 631] quille & en quelque maniere écoutée, à déterminer l'encolure, selon la nature de l'animal, à des mouvemens de flexion ou d'extension, tels qu'il a dû les lui suggérer pour commencer à se placer, & pour reconnoître l'appui (voyez Placer, voyez Tête), il ne me restera à examiner ici que les moyens de consommer l'ouvrage, & d'assouplir entierement cette partie, en lui imprimant les autres actions qui lui sont permises, c'est - à - dire en la dirigeant dans le sens des flexions latérales, qui ne sont autre chose que ce que nous entendons dans nos manéges par le terme de plis.

Ces actions imprimées par la voie de la force, lorsqu'on employe à cet égard le caveçon, n'en demandent aucune de la part du cavalier, qui pour y parvenir n'a recours qu'à la puissance de la bride; elles ne doivent être produites au contraire que conséquemment à la subtilité & au tempérament de la main savante qui travaille, & nous avons dès - lors l'avantage, non - seulement d'inspirer à l'animal une sorte de goût pour le pli auquel nous l'invitons, mais de l'amener enfin à une position réguliere, agréable, & très - différente d'une attitude toûjours fausse, quand elle n'est dûe qu'à la contrainte & à la violence.

Il est certain que les effets des renes portés sur le champ jusqu'au point d'opérer le mouvement latéral dont il s'agit, falsifieroient par une impression trop vive, l'appui que ce même mouvement justement & peu - à - peu incité, facilite & perfectionne, & exciteroient le cheval à se roidir ou à ne céder qu'imparfaitement. Ils ne doivent donc point se manifester d'abord au - delà de la tête; & tout ce que l'on doit en desirer & en attendre dans les commencemens, se borne à mouvoir cette partie; de maniere que sans abandonner la ligne perpendiculaire qu'elle décrit, & sans fausser cette ligne par l'obliquité la plus legere, elle puisse être détournée de côté & d'autre, & fixée de façon que l'animal soit libre dans sa marche d'entrevoir le dedans.

Son intelligence une fois frappée du souhait & de la volonté du cavalier, & l'habitude de cheminer ainsi étant acquise, il est tems que ces mêmes effets s'exercent sur l'encolure déjà émûe, s'il m'est permis d'user de cette expression, par la premiere action consentie; mais si l'on vouloit, aussi - tôt après ce consentement gagné, vaincre tout - à - coup encore l'inflexibilité du cou, en négligeant inconsidérément d'observer les degrés divers par lesquels on doit successivement passer pour le conduire au période de souplesse auquel il importe nécessairement de le résoudre, il n'est pas douteux que l'on s'exposeroit également à la résistance de l'animal, & même à la perte totale du fruit de la premiere opération.

Il seroit assez difficile de déterminer en général la mesure précise du pli à suggérer, parce qu'elle varie selon la structure des chevaux, & selon la conformation de l'encolure. Elle peut être néanmoins connue relativement à chacun d'eux en particulier; car il est constant que dès que l'effet de la main du cavalier qui agit avec connoissance & en suivant les gradations, c'est - à - dire en augmentant toûjours imperceptiblement la flexion, se transmet jusque sur l'épaule & l'entreprend, cette mesure est outre - passée.

Il faut cependant faire attention à la direction de la rene qui opere.

Imaginons, pour nous rendre plus intelligibles, que notre intention est de plier la tête ou l'encolure à droite: la rene de ce côté doit effectuer le pli. 1°. J'en proportionnerai la force au plus ou moins de sensibilité de l'animal: 2°. dès que je m'appercevrai que la résistance est à un certain point, je céderai, pour reprendre aussi - tôt après que j'aurai rendu, afin de ne pas endommager la bouche par une opposition indis<cb-> crete: 3°. j'accompagnerai l'action de ma main, s'il en est besoin, d'une legere action de ma jambe droite, qui, en chassant la partie droite de l'arriere - main seulement en - avant, & non de côté, invitera l'animal à se prêter avec plus d'aisance: 4°. je tempérerai l'effet de ma rene droite par l'effet de ma rene gauche, que je modérerai de maniere qu'elle ne nuise point à mon dessein; & je ne la laisserai point absolument oisive, dans la crainte que la puissance de la premiere n'étant point contre - balancée, elle ne détermine la tête dans le sens oblique & défectueux dont j'ai parlé: 5°. la direction de cette même rene gauche sera mixte; c'est - à - dire qu'en même tems que je lui imprimerai une foible tension, par le port insensible de ma main à moi, je la croiserai imperceptiblement du côté de dedans, pour maintenir d'une part, ainsi que je viens de le dire, la tête dans son à - plomb, & pour aider à seconder de l'autre le port de cette même partie & de l'encolure à droite: 6°. enfin la direction de ma rene droite sera telle, que dans sa tension elle répondra toûjours, dans le plan incliné qu'elle décrit, directement à la branche qu'elle meut, sans se détourner de la ligne, ou sans être croisée; parce que dès que l'animal est dans le pli, pour peu qu'elle soit portée en - dehors, elle opere sur son épaule, & ne le met pas moins dans une sujétion qui le révolte, si le cou n'est point suffisamment assoupli, qu'une flexion trop excessive & trop outrée.

Quelqu'efficaces que soient les unes & les autres des aides que je viens de détailler, il s'agit néanmoins de distinguer encore celles qui conviennent aux diverses especes de chevaux. Ceux qui se plient avec le plus de facilité, communément s'encapuchonnent; onles desarmera en éloignant la main du corps, & par le moyen des deux renes ensemble. Il en est d'autres, & le nombre en est considérable, qui dans cette attirude pesent ou tirent, s'abaissent sur le devant, ou portent bas. Le premier de ces défauts est le plus souvent occasionné par le cavalier, qui ne cesse de tenir le cheval asservi, tandis qu'il devroit toûjours rendre subtilement aussi - tôt qu'il l'a soûmis au pli; & reprendre doucement & moëlleusement, au moment où l'animal tente d'en sortir: c'est très - fréquemment aussi la contrainte de la main, plûtôt que la contrainte de la situation dans laquelle, lorsque nous soulageons savamment les barres, le cheval semble même se plaire, qui fait naître en lui l'aversion & la répugnance qu'il témoigne pour cette action. Les chevaux qui portent bas, doivent être travaillés sur les lignes droites, & peu exercés sur les cercles; & l'on peut encore imputer au cavalier cette position desagréable, puisqu'il étoit en son pouvoir de s'y opposer & de la prévenir, en dirigeant l'effet de ses renes en - avant, & en relevant l'animal par le secours & par l'action répetée de celle de dehors. Enfin il en est qui montrent beaucoup plus de liberté à une main qu'à l'autre: ceux - là demandent un travail plus constant sur la main qui leur est plus difficile.

Du reste je ne prononcerai point ici entre les écuyers qui prétendent qu'il suffit d'amener le bout du nez du cheval en - dedans, & ceux qui soûtiennent que le pli ne sauroit être trop considérable. Les premiers sont sans doute peu éclairés sur les avantages qui résultent de la souplesse de l'encolure, & ne devroient pas ignorer que qui peut le plus, peut le moins; & les seconds n'ont jamais apparemment connu ce milieu si difficile à saisir en toutes choses, & d'où dépendent dans notre art la justesse, la finesse, & la grace de l'exécution. (e)

ENCOMBOMATE (Page 5:631)

ENCOMBOMATE, s. m. (Antiq.) sorte d'habit blanc à l'usage des jeunes filles. Les uns prétendent qu'il n'étoit porté que par les esclaves: d'autres le confondent avec l'étole, stola.

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