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On donne différentes figures aux emplâtres, suivant
les parties sur lesquelles on doit les appliquer;
il y en a de ronds, de quarrés, d'ovales: on les taille
en croissant ou en demi - lune pour la fistule à l'anus.
On en fait de très - petits de la même figure pour les
paupieres; ceux qu'on applique dans le pli de l'aîne
sont triangulaires; on les coupe en croix de Malte
pour l'extrémité des doigts, & on les fend plus ou
moins profondément dans leur circonférence, afin
qu'on puisse les appliquer également sur les parties
inégales. On roule des languettes d'emplâtres en forme
de baguettes ou de verges, connues sous le nom
de bougies, pour le traitement des maladies du canal
de l'urethre. Voyez
EMPLETE (Page 5:592)
EMPLETE, s. f. (Com.) achat de marchandises.
Voyez
EMPLI (Page 5:592)
EMPLI, s. m. en terme de Raffinerie des sucres, se dit d'un lieu voisin des fourneaux où l'on plante les formes vuides. On se sert encore de ce terme pour signifier la quantité de formes qu'on a remplies. Ces formes, dit - on, sont du même empli: voilà l'empli d'hier, de ce matin, &c.
EMPLIR (Page 5:592)
EMPLIR, en terme de Raffineur de sucre, est en
général jetter la matiere cuite dans des formes plantées
dans l'empli. Voyez
EMPLOCIES (Page 5:592)
*EMPLOCIES, s. f. (Mythol.) fêtes qu'on célébroit dans Athenes, & dont nous ne connoissons qu'une circonstance que l'étymologie nous a conservée: c'est que les femmes y paroissoient les cheveux tressés.
EMPLOI (Page 5:592)
EMPLOI, (Jurisp.) ce terme a dans cette matiere plusieurs significations différentes.
Emploi, dans un compte, signifie l'application que l'on fait d'une partie dans la recette ou la dépense; ainsi l'on dit employer une somme en recette, c'est - à - dire s'en charger en recette. Employer une somme en dépense, c'est la porter dans la dépense du compte. Employer en reprise, c'est reprendre & retirer une somme dont on s'est d'abord chargé en recette, mais que l'on reprend ensuite, parce que réellement on ne l'a pas touchée.
Emploi de deniers, c'est lorsqu'on se sert des deniers de quelqu'un, soit pour payer une dette, ou pour acquérir un héritage ou autre immeuble.
Emploi de la dot, c'est lorsque le mari place la dot
qu'il a reçûe de sa femme, en deniers, afin d'en assûrer
la répétition. Voyez
Double emploi dans un compte, est lorsqu'un même
article est porté deux fois, soit en recette, dépense,
ou reprise. L'erreur qui résulte d'un double
emploi ne se couvre point. Voyez
Faux emploi se confond souvent avec le double
Emploi dans un inventaire de production, ou dans une requête de production nouvelle, est la mention que l'on fait d'une piece dont on tire quelqu'induction, sans néanmoins produire la piece même, soit parce qu'elle est déjà produite sous quelqu'autre cotte, soit parce que celui qui fait cet emploi, n'a pas la piece en sa possession.
On fait ainsi des emplois, non - seulement de pieces
connues & qui existent, mais aussi de faits que l'on
pose comme certains. Ces sortes d'emplois n'ont de
force qu'autant que les faits sont constans & notoires,
ou prouvés d'ailleurs, ou qu'ils sont avoüés par
la partie adverse; desorte que si la partie ne convient
pas de ces faits, on contredit les emplois de ces
faits prétendus certains, de même que les emplois
de pieces. Voyez
EMPLOYÉ (Page 5:592)
EMPLOYÉ, adj. pris subst. fignifie quelquefois commis. Les directeurs des fermes du roi ont inspection sur les receveurs, contrôleurs & autres employés. (G)
EMPLOYER (Page 5:592)
EMPLOYER, dans le Commerce, se servir de quelqu'un ou de quelque chose. En fait de compte, ce
terme signifie mettre quelque partie, quelqu'article en
recette ou en dépense. Avez - vous employé ces mille écus
dans votre compte? Voyez
EMPLURE (Page 5:592)
EMPLURE, s. f. en terme de Batteur d'or; c'est une
feuille qui se met au commencement des outils, pour
garantir l'or de la trop grande force des coups, qu'elle
amortit: les deux premieres sont du double plus
épaisses que les autres. Le nombre des emplures est
toûjours le même pour tous les outils. Voyez
EMPOIGNÉ (Page 5:592)
EMPOIGNÉ, adj, en termes de Blason, se dit des fleches, javelots & autres choses semblables de figure longue, quand elles sont au nombre de trois ou plus, l'une en pal, les autres en sautoir, assemblées & croisées au milieu de l'écu. Les fleches qui composent la devise des états de Hollande, sont de cette sorte.
Bons, comtes d'Entremont en Provence, d'or à la bande d'azur, chargée de trois étoiles d'or, & empoignée par une patte de lion de sable, mouvante du flanc dextre de l'écu.
EMPOINTER, APPOINTER, ou POINTER (Page 5:592)
EMPOINTER, APPOINTER, ou POINTER une piece d'étoffe, (Draperie.) c'est y faire quelques points d'aiguille avec de la soie, du fil, ou de la ficelle, pour la contenir dans la forme où elle a été pliée, & l'empêcher de prendre de mauvais plis.
On ne peut bien voir ni examiner une piece d'étoffe, qu'elle ne soit desempointée, c'est - à - dire qu'on n'en ait coupé les points pour la déplier & l'étendre.
Par le réglement du 7 Avril 1693, concernant les toiles qui se fabriquent dans les généralités de Caën & d'Alençon, il est défendu aux tisserands & marchands d'empointer aucune piece de toile pour l'exposer en vente.
On appelle étoffe empointée, celle dont les plis sont arrêtés par quelques points d'aiguille avec de la soie, du fil, ou de la ficelle. Voyez les dictionnaires de Trévoux, du Commerce, & les réglemens du Comm. (G)
EMPOIS (Page 5:592)
EMPOIS, s. m. (Blanchissage du linge.) Prenez de [p. 593]
EMPOISONNEMENT (Page 5:593)
EMPOISONNEMENT, s. m. (Jurisp.) c'est l'action
de faire prendre à quelqu'un du poison, ce qui
est un crime capital: en termes de palais on dit plus
communément le crime de poison. Voyez
EMPOISSONNER (Page 5:593)
EMPOISSONNER, v. act. (Pêche.) Le mois de Mai est toûjours le tems qu'on choisit pour empoissonner les étangs, à cause que c'est la saison de trouver beaucoup de petits poissons, ces animaux étant entrés en amour au commencement du printems.
En Bourgogne on appelle cet empoissonnement de l'alvin; & par étymologie, le lieu où on le conserve s'appelle alvinier.
Pour empoissonner les étangs, il faut un millier de petits poissons par chaque arpent.
EMPOLI (Page 5:593)
EMPOLI, (Géogr. mod.) ville de la Toseane en Italie; elle est située sur l'Arne. Long. 28. 40. lat. 43. 42.
EMPORETIQUE (Page 5:593)
EMPORETIQUE, adj. est un terme de Pharmacie qui se dit du gros papier gris ou brouillard, qui boit, & dont on se sert pour filtrer des liqueurs.
EMPORIUM (Page 5:593)
* EMPORIUM, (Hist. anc.) c'étoit à Rome un lieu cù s'assembloient des marchands de miel, de fruits, & d'autres pareilles denrées. Il y en avoit un dans la troisieme région, proche de la metasudante: il tenoit tous les neuf jours. Il y en avoit un autre hors de la porte trigemina, près du campus navalis; les bateaux y abordoient: il étoit situé dans la treizieme région pavé, & entouré de palissades. Ce fut Aurélien qui l'enferma dans Rome, lorsqu'il en étendit l'enceinte.
Il y avoit dans Athenes des emporii curatores, dont les fonctions étoient de veiller à ce qu'on ne distribuât aucune mauvaise denrée dans les marchés; qu'on y vendît à bon poids & à bonne mesure, & qu'aucun particulier n'enlevât plus de vin & de blé qu'il ne lui en falloit pour sa consommation domestique: ce qui restoit étoit acheté par l'état, porté dans des magasins, & donné aux pauvres à un prix modéré.
EMPORTE - PIECE (Page 5:593)
EMPORTE - PIECE, s. m. en ter ne de Boutonnier; c'est un fer gravé en creux, & tranchant, qui emporte de petits morceaux de vélin de la figure qu'il a lui - même, quand on le frappe avec le marteau sur les vélins.
Emporte - piece (Page 5:593)
Il y a chez les Bourreliers plusieurs sortes d'emportes - piece, qui ne different que par leur grosseur &
par la grandeur des pieces qu'ils emportent. Voyez
les figures dans la
Emporte - piece (Page 5:593)
Cet outil est fait à - peu - près comme le rivetier, est creux & tranchant par en - bas; de façon qu'en l'appliquant sur un morceau de cuir, & frappant
Emporte - piece (Page 5:593)
Emporte - piece (Page 5:593)
Emporte - piece (Page 5:593)
Emporte - piece (Page 5:593)
Emporte - piece (Page 5:593)
EMPORTER (Page 5:593)
* EMPORTER, v. act. se dit en général d'une action en conséquence de laquelle un corps auquel cette action est appliquée, passe d'un lieu dans un autre. On y joint pourtant cette vûe de l'esprit, que la cause qui transporte est regardée comme continuellement appliquée à la chose emportée. On se sert de ce terme au simple & au figuré, au moral & au physique; mais le substantif emportement ne se prend qu'au moral, & ma'que une agitation violente de l'ame. Le participe emporté se prend au physique & au moral: on dit, on a emporté cette armoire, & c'est un emporté.
Emporter, Remporter (Page 5:593)
Emporter (Page 5:593)
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