ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"532"> 1376, & dans des lettres du 15 Novembre 1378. Voyez Elections.

Elus des Juifs (Page 5:532)

Elus des Juifs, étoient une ou deux personnes que les Juifs demeurans en France choisissoient entr'eux, suivant la permission que le roi Jean leur en avoit donnée au mois de Mars 1360, pour ordonner faire asseoir & imposer tailles ou cueillettes, comme bon leur sembleroit, pour fournir à leurs dépenses communes.

Elus Laïcs (Page 5:532)

Elus Laïcs, étoient ceux qui étoient choisis par la noblesse & par le tiers état, pour ordonner de l'assiete & levée des aides & autres impositions avec l'élû du clergé. Voyez Elections.

Elus de la Marée (Page 5:532)

Elus de la Marée ou Conseillers, c'est ainsi que le conseil des marchands forains de marée est qualifié dans les anciennes ordonnances, notamment dans des lettres de Charles V, du 20 Juin 1369; c'étoient eux qui mettoient par élection les vendeurs de marée. Voyez le tr. de la Police de la Mare, tome III. liv. V. ch. v.

Elus de Mer (Page 5:532)

Elus de Mer. Voyez Elus de la Marée.

Elus des Métiers (Page 5:532)

Elus des Métiers, c'étoient les jurés de chaque métier, que l'on appelloit ainsi dans quelques villes, comme à Tournay où il y en avoit trois dans chaque métier; il en est parlé dans des lettres de Charles V. du 7 Février 1365.

Elus sur le fait des Monnoies (Page 5:532)

Elus sur le fait des Monnoies, furent établis en conséquence d'une ordonnance du roi Jean, du 28 Décembre 1355; ils étoient différens de ceux qui furent établis pour les aides par la même ordonnance.

Elus sur le fait des Octrois (Page 5:532)

Elus sur le fait des Octrois ou Tailles des Villes . Voyez ce qui en est dit ci - devant au mot Elections, à l'occasion de l'ordonnance du mois de Mars 1331, pour la ville de Laon.

Elus Particuliers (Page 5:532)

Elus Particuliers, étoient d'abord les lieutenans ou commis des élûs de chaque diocèse, ils furent ensuite érigés en titre d'office: mais ces élûs particuliers ont été réunis aux élûs généraux. V. Elections.

Elus des Poissonniers de la Marée fraiche (Page 5:532)

Elus des Poissonniers de la Marée fraiche, c'est le titre que l'on donnoit en 1551 aux élûs des marchands de marée. Voy. Elus de la Marée & la Mare, à l'endroit cité.

Elu de la Province (Page 5:532)

Elu de la Province, étoit une personne choisie par une province, pour ordonner de l'assiete & levée des tailles. Voyez ce qui en est dit au mot Election.

Elus (Page 5:532)

Elus ou Prudhommes, ces termes étoient autrefois souvent conjoints & synonymes, pour désigner des échevins ou conseillers de ville, des élûs ou députés sur le fait des aides ou autres impositions, des jurés de chaque métier.

Elus sur le fait des Subsides (Page 5:532)

Elus sur le fait des Subsides: quelques ordonnances donnent ce titre à ceux qui étoient élûs par les états pour faire asseoir & lever les aides, tailles, & autres subsides. Voyez les lettres de Charles V. du 2 Septembre 1370, ordonnances de la troisieme race.

Elus pour les Tailles (Page 5:532)

Elus pour les Tailles, étoient les personnes choisies par les états en conséquence de l'ordonnance de S.Louis, pour faire asseoir & lever la taille. Voyez Election.

Elus pour les Tailles des Villes (Page 5:532)

Elus pour les Tailles des Villes ou pour les Octrois . Voyez au mot Elections ce qui en est dit à l'occasion du mois de Mars 1331, pour la ville de Laon. (A)

ELVAS (Page 5:532)

ELVAS, (Géog. mod.) ville de l'Alentejo, en Portugal: elle est située sur une montagne, proche de la Guadiana. Long. 11. 16. lat. 38. 44.

ELUL (Page 5:532)

ELUL, s. m. (Hist. anc.) mois des Hébreux, qui revient à peu près à notre mois d'Août. Il n'a que vingt - neuf jours. C'est le douzieme mois de l'année civile, & le sixieme de l'année sainte.

Le septieme ou le neuvieme de ce mois, les Juifs jeûnent en mémoire de ce qui arriva après le retour de ceux qui étoient allés considérer la terre promise.

Le vingt - deuxime de ce mois se fait la fête de la xylophorie, dans laquelle on portoit le bois au temple. Selden prétend qu'on la célebroit le dix - huitieme du mois ab. Voyez Ab & Xylophorie.

Le vingt - sixieme du mois élul, les Juifs font mémoire de la dédicace des murs de Jérusalem par Nehemie. Dictionn. de la Bible. (G)

ELUTRIATION (Page 5:532)

ELUTRIATION, (Chimie.) opération méchanique, employée en Chimie, qui consiste à agiter dans un grand volume d'eau, un amas de petits corps solides non solubles dans l'eau, afin de séparer par ce moyen les parties les plus lourdes, qui gagnent les premieres le fond de l'eau, des plus legeres qui restent suspendues pendant quelque tems dans ce fluide. Cette opération est sur - tout usitée en Métallurgie, & elle est plus connue sous le nom de lavage. Voyez Lavage.

On employe quelquefois l'élutriation en Pharmacie; elle fait partie de la pulvérisation à l'eau. Voyez Pulvérisation à l'eau, sous le mot Pulvérisation. (b)

ELWANGEN (Page 5:532)

ELWANGEN, (Géog. mod.) ville de la Soüabe, en Allemagne; elle est située sur le Jart. Long. 28. 53. lat. 49. 2.

ELY (Page 5:532)

ELY, (Géog. mod.) ville du comté de Cambridge, en Angleterre; elle est située sur l'Oust. Long. 17.35. lat. 52.20.

ELYERYSUM ou IMMORTELLE (Page 5:532)

ELYERYSUM ou IMMORTELLE. Voyez Immortelle.

ELYSEES (Page 5:532)

ELYSEES (Champs), Mythol. en latin elysium, elysii, elysii campi (que Virgile caractérise si bien en deux mots, quand il les appelle locos loetos, sedesque beatas), étoient selon la théologie payenne, un lieu dans les enfers, plein de campagnes admirables, de prairies charmantes, & de bois délicieux, qui faisoient la demeure des gens de bien après leur mort. Orphée, Hercule, Enée, eurent le bonheur pendant leur vie, de voir une fois ce beau séjour.

A la droite du Tartare, disent les Poëtes, se trouve un chemin qui conduit aux champs élysées, dans ces îles fortunées, où les ames de ceux qui ont bien vécu pendant cette vie, joüissent d'une paix profonde, & des plaisirs innocens.

Tout ce qui peut entrer dans les descriptions les plus brillantes & les plus fleuries, est peut - être rassemblé dans la peinture des champs élysées faite par Pindare; du moins Anacréon & Sapho, Moschus & Bion, dont les écrits sont pleins d'images douces & riantes, n'ont rien qui soit au - dessus du tableau du poëte lyrique de la Grece; cependant Homere a donné le premier modele de toutes les descriptions de l'élysée, qu'ont fait depuis sous différentes peintures Virgile, Ovide, Tibulle, Lucain, & Claudien.

Reste à savoir en quel endroit du monde étoit cette demeure fortunée, son origine, & l'espace de tems que les ames habitoient ce séjour délicieux. Mais c'est sur quoi les sentimens sont fort partagés.

Les uns établissent l'élysée au milieu des airs; d'autres, comme Plutarque, dans la lune ou dans le soleil; & d'autres au centre de la terre; Platon le met sous la terre, c'est - à - dire dans l'hémisphere de la terre diamétralement opposé au nôtre, ou pour le dire en d'autres termes, aux antipodes. Homere semble placer les champs élysées au pays des Cymmériens, que M. le Clerc croit être l'Epire; Virgile les met en Italie; quelques modernes entendent par les îles fortunées, celles que nous appellons aujourd'hui les Canaries; mais elles n'étoient pas connues des anciens, qui n'osoient passer le détroit, & qui ne perdoient point les côtes de vûe.

Si l'on en croit quelques autres, l'élysée étoit le charmant pays de la Bétique (aujourd'hui la Grena<pb-> [p. 533] de & l'Andalousie), tout y quadre, selon Bochart, à la description des Poëtes.

Le plus important est de découvrir l'origine de leurs fables, touchant le séjour des ames après la mort. On ne peut douter ici que la premiere notion des champs élysées, de même que celle de l'enfer, ne soit venue d'Egypte. Voyez Enfer.

Consultez Vossius, le Clerc, & autres; voyez aussi Jacques Winder, de vitâ sunctorum statu, apud Ethnicos.

M. Pluche, dans son histoire du ciel, donne à cette fable une explication assez simple. Diodore de Sicile dit que la sépulture commune des Egyptiens étoit au - delà d'un lac nommé Acherusie: que le mort étoit apporté sur le bord de ce lac, au pié d'un tribunal composé de plusieurs juges, qui informoient de ses vie & moeurs. S'il n'avoit pas été fidele aux lois, on jettoit le corps dans une fosse ou espece de voyerie qu'on nommoit le Tartare. S'il avoit été vertueux, un batelier conduisoit le corps au - delà du lac dans une plaine embellie de prairies, de ruisseaux, de bosquets, & de tous les agrémens champêtres. Ce lieu se nommoit élisout ou les champs élysées, c'est - à - dire pleine satisfaction, séjour de repos ou de joie. Hist. du ciel, tom. I. pag. 124 & 126. (G)

Au reste si les Poëtes ont varié sur la situation des champs élysées, ils ne sont pas plus d'accord sur le tems que les ames y doivent demeurer. Anchise semble insinuer à Enée son fils, qu'après une révolution de mille ans, les ames bûvoient de l'eau du fleuve Léthé, & venoient dans d'autres corps; en quoi Virgile adopte en quelque maniere la fameuse opinion de la métempsycose qui a eu tant de partisans, & qui devoit encore son origine aux Egyptiens. Voy. Métempsycose. Add. de M. le Chev. de Jaucourt.

ELYTROIDE (Page 5:533)

ELYTROIDE, sub. f. en Anatomie, est l'une des trois tuniques propres des testicules. Ce mot vient du grec E)LU/RON, vagina, guaine, & EI=DOS2, forme.

L'élytroïde est la seconde des tuniques propres des testicules: elle ressemble à une guaine, ce qui la fait nommer aussi vaginale par quelques auteurs; elle est formée par la dilatation de la production du péritoine; sa surface interne est tapissée d'une membrane particuliere très - fine, qui forme une espece de diaphragme qui empêche la communication entre la guaine du cordon spermatique & la capsule ou tunique vaginale du testicule; & l'externe est cellulaire, ce qui la rend d'autant plus adhérente à la premiere des tuniques propres, qui se nomme érythroïde. Voyez Erythroïde. (L)

EMACURIES (Page 5:533)

* EMACURIES, s. f. (Myth.) fêtes qui se célebroient à Lacédémone au tombeau de Pélops; là de jeunes garçons se foüetoient jusqu'à ce que le tombeau fût arrosé de leur sang. Voilà des fêtes qui se sentent bien du caractere dur & austère du peuple. Voyez Fêtes.

EMAGE (Page 5:533)

EMAGE, s. m. (Comm.) ancien droit qui se leve sur le sel en quelques endroits de Bretagne, & particulierement dans les bureaux de la prevôté de Nantes. La pancarte de cette prevôté porte, que le roi & duc prend sur les sels de Poitou le sixieme denier du prix que se monte l'ancienne coûtume appellée émage. Dict. de Comm. & de Trév. Voyez l'article Sel. (G)

EMAIL (Page 5:533)

* EMAIL, s. m. (Art méch.) branche de l'art de la Verrerie. L'émail est une préparation particuliere du verre, auquel on donne différentes couleurs, tantôt en lui conservant une partie de sa transparence, tantôt en la lui ôtant; car il y a des émaux transparens, & des émaux opaques. Voyez à l'article Verrerie, l'art de colorer le verre.

Les auteurs distinguent trois sortes d'émaux: ceux qui servent à imiter & contrefaire les pierres précieuses; voyez Pierre précieuse: ceux qu'on employe dans la peinture sur l'émail; & ceux dont les Emailleurs à la lampe font une infinité de petits ouvrages, tels que des magots, des animaux, des fleurs, des aigrettes, des poudres brillantes, &c. Ils prétendent que ces émaux sont les mêmes pour le fond, & que s'ils different, ce n'est que par les couleurs & la transparence.

Le P. Kircher est un des premiers qui ait parlé de la peinture en émail. Voyez ce qu'il en dit dans son mundus subterraneus, ouvrage de génie, mais dont le mérite est un peu rabaissé par le mêlange du vrai & du faux.

On a cru pendant long - tems, que la peinture encaustique des anciens étoit la même chose que notre peinture en émail. Ce fait commence à devenir très - douteux. Voyez l'article Encaustique.

Il est vrai que les anciens ont connu l'art de la Verrerie, & qu'ils ont possédé le secret de porter des couleurs dans le verre; ce qui conduisoit naturellement à la peinture en émail: mais il ne paroît point qu'ils y soient arrivés. Ils touchoient à beaucoup d'autres découvertes que nous avons faites, de même que nous touchons à beaucoup d'autres que nous laisserons à faire à nos neveux, qui ne s'étonneront pas qu'elles nous ayent échappé, s'ils ont un peu de philosophie.

Nous allons donner en premier lieu la maniere de faire les émaux, d'après Neri & Kunckel; nous expliquerons ensuite la maniere de les employer, ou le travail de l'émailleur, que nous diviserons en trois parties, l'art de peindre sur l'émail, l'art d'employer les émaux clairs ou transparens, & l'art de souffler l'émail à la lampe.

I. De la préparation des émaux. Kunckel qui se connoissoit en ouvrages de Chimie, faisoit le plus grand cas de l'art de la verrerie de Neri. Il s'est donné la peine d'éprouver tous les procédés que Neri a prescrits dans ce traité, & il a trouvé dans le livre des émaux en particulier tant d'exactitude, qu'il ne balance point à dire que quand Neri ne nous auroit laissé que ce morceau, il mériteroit la réputation qu'il s'est acquise. C'est à M. le baron d'Holback que nous devons la traduction de l'ouvrage de Neri, des notes de Merret, du commentaire de Kunckel, & de plusieurs autres morceaux intéressans, qui forment ensemble un volume in - 4°. très - considérable, d'où nous allons extraire la premiere partie de cet article.

Préparer une matiere commune pour toutes sortes d'émaux. Prenez trente livres de plomb & trente livres d'étain bien purs; faites calciner, passez les chaux au tamis, remplissez d'eau claire un vaisseau de terre vernissé, faites - y bouillir les chaux; lorsqu'elles auront un peu bouilli, retirez le vaisseau de dessus le feu, & versez l'eau par inclination, elle entraînera avec elle la partie la plus subtile des chaux. Versez de nouvelle eau sur les chaux qui resteront au fond du vaisseau, faites bouillir comme auparavant, & décantez; réitérez la même manoeuvre jusqu'à ce que l'eau n'entraîne plus aucune portion des chaux. Alors prenez ce qui en restera au fond du vaisseau, & le récalcinez; opérez sur ces métaux calcinés derechef, ou sur ces secondes chaux, comme vous avez opéré sur les premieres. Quant à l'eau qui s'est chargée successivement de la partie la plus subtile de la chaux, faites - la évaporer à un feu, que vous observerez sur - tout de rallentir sur la sin; sans cette précaution, vous risquerez de tacher la partie de la chaux qui touchera le fond du vaisseau.

Prenez de cette chaux si déliée & de la fritte de tarse ou caillou blanc, que vous broyerez & tami<pb->

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