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ECHARS (Page 5:243)
ECHARS, s. m. (à la Monnoie.) il se dit de l'aloi
d'une piece au - dessous du titre prescrit par les ordonnances.
Une monnoie est en échars, lorsqu'elle
est au - dessous du degré de fin qu'elle devroit avoir.
Voyez
Echars (Page 5:243)
ECHARSER (Page 5:243)
ECHARSER, v. n. (Mar.) on dit le vent écharse, lorsqu'il est foible, inconstant, & peu favorable pour faire route. (Z)
ECHARSETÉ (Page 5:243)
ECHARSETÉ, adj. (à la Monnoie.) toute piece de monnoie qui est au - dessous du titre prescrit par les ordonnances, abstraction faite du remede de loi, est dite écharseté.
Les ordonnances sont formelles contre les écharse<->
tés; le directeur qui en est convaincu est condamné
à restitution, lorsqu'elles sont legeres: mais si l'échar<->
seté est trop loin du remede, il est des punitions plus
rigoureuses. Echarseter, c'est tromper & le roi & l'état.
Voyez l'article
ECHASSE (Page 5:243)
ECHASSE, s. f. en Architecture, regle de bois mince en maniere de latte, dont les ouvriers se servent pour jauger les hauteurs & les retombées des voussoirs, & les hauteurs des pierres en général. (P)
Echasses d'échafaud (Page 5:243)
Echasse (Page 5:243)
ECHAUDÉ (Page 5:243)
ECHAUDÉ, s. m. (Jard.) figure triangulaire que l'on donne souvent à une piece de bois, lersque le terrein ou quelque autre raison y assujettit. Les échaudés & gateaux étoient autrefois triangulaires, ce qui aura pû donner le nom à cette figure. (K)
Echaudé (Page 5:243)
ECHAUDOIR (Page 5:243)
* ECHAUDOIR, s. m. (Bouch.) il se dit & des chaudieres où les Bouchers Tripiers font cuire les abbatis de leurs viandes, & des lieux où sont placées ces chaudieres.
Echaudoir (Page 5:243)
ECHAUFFAISON (Page 5:243)
ECHAUFFAISON, s. f. ECHAUFFEMENT, s. m. (Medecine.) on appelle ainsi vulgairement toute maladie qui est causée par une trop grande agitation du corps, qui en augmente la chaleur. (d)
ECHAUFFANT & ECHAUFFEMENT (Page 5:243)
ECHAUFFANT & ECHAUFFEMENT, (Théra<->
peutique & Pathologie.) La qualité échauffante est proprement
attribuée à un remede, à un aliment, &
même à toute cause non - naturelle, qui peut produire
l'état de chaleur animale augmenté, que nous avons
décrit à l'article
Le véritable caractere de l'échauffant, pris dans ce sens précis, est que son action puisse s'étendre jusqu'à
Les effets manifestes de l'action plus modérée des remedes échaussans, pour ne parler d'abord que des médicamens, doivent être de porter la chaleur animale à un degré intermediaire, entre la chaleur naturelle & la chaleur fébrile; mais cet état qui seroit l'échauffement proprement dit, n'a pas été assez exactement déterminé: & peut - être lorsqu'il se soûtient pendant un certain tems, ne differe - t - il pas essentiellement de la fievre.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas par l'augmentation réelle de chaleur que se détermine l'incommodité appellée communément échauffement Un sentiment incommode de chaleur dans toute l'habitude du corps, ou dans diverses parties; une disposition à la sueur, ou une sueur actuelle; la soif plus ou moins pressante; de fréquentes envies d'uriner, suivies d'une évacuation peu abondante d'urines rouges & foetides, & qu'on trouveroit apparemment trop peu aqueuses; la constipation, les démangeaisons de la peau, les rougeurs au visage, le saignement de nez, les paroxysmes vifs & douloureux d'hémorrhoides seches; l'insomnie ou le sommeil leger, inquiet, & interrompu; une pente violente & continuelle aux plaisirs de l'amour; l'image la plus complette de ces plaisirs, souvent présentée dans les songes, avec ou sans émission de semence; les érections fréquentes: voilà les symptomes qui constituent l'incommodité genéralement connue sous le nom d'échauffement.
Les remedes qui peuvent produire tous ces symptomes, ou le plus grand nombre, sont: les corps actuellement chauds, soit qu'on les prenne intérieurement, tels que l'eau, le thé, & les autres boissons de cette espece, avalées très - chaudes; soit qu'on les applique extérieurement, comme un bain très chaud, les vins & liqueurs spiritueuses, les alkalis volatils, animaux, & végétaux; les sucs, les eaux distillées, les décoctions, les infusions, ou les extraits des plantes alkalines; les plantes à saveur vive, analogue à celle des précédentes, comme ail, oignon, capucine, &c. les plantes aromatiques, âeres, ou ameres, les baumes, les huiles essentielles, les résines, & les gommes - résines, lés martiaux ou préparations du fer, tous les vrais sudorifiques, & les diurétiques vraiment efficaces; tous les aphrodisiaques reconnus, comme les cantharides, dont la dangereuie efficacité n'est pas douteuse, les truffes, les artichaux, les champignons, &c. s'il est vrai ce que le proverbe publie de la merveilleuse vertu de ces végétaux, les épispastiques, & les caustiques appliqués extérieurement. Voyez tous ces articles par<-> ticuliers.
Tous les remedes que nous venons de nommer,
sont des échauffans légitimes; ils en ont la propriété
distinctive. Leur usage immodéré peut allumer la
fievre, & ils sont distingués par - là d'une foule de
prétendus échauffans, connus dans les traités de matiere
médicale, & dans le jargon ordinaire de la Medecine, sous le nom d'incisifs, d'atténuans, de remedes
qui foüettent, qui brisent le sang & la lymphe,
&c. Voyez
Quant aux alimens échauffans, on ne sait point encore par expérience qu'il y ait des alimens proprement dits, qui possedent d'autre propriété que la qualité nutritive. Ainsi tout ce que les auteurs des traités de diete nous ont dit sur la qualité échauffante de la chair de certains animaux; ce que des medecins d'une école très - célebre pensent des bouillons de boeuf, qu'ils se garderoient bien de permettre [p. 244]
Les alimens ne paroissent donc être réellement échauffans, que par les assaisonnemens; & le medecin peut, en variant ces assaisonnemens, ou en les supprimant, prescrire un régime échauffant, rafraîchissant, indifférent, &c.
Au reste, les alimens quels qu'ils soient, même
considérés avec leurs assaisonnemens, sont à - peu - près indifférens dans l'état sain, où ils le deviennent
par l'habitude; ce n'est que dans la maladie, dans la
convalescence, ou pour un sujet foible & valétudinaire,
qu'il importe de défendre ou de prescrire des
alimens échauffans. Voyez
Outre les médicamens & les alimens, il est plusieurs
autres causes d'échauffement auquel notre corps
est exposé. Un climat chaud, un jour chaud, une
saison chaude, un soleil brûlant, en un mot la chaleur
extérieure, échauffe réellement. Voyez
Les échauffans sont très - redoutés dans la pratique
moderne (Voyez
Quant à la maniere de remédier à l'effet excessif
des échauffans, aux inconvéniens qui suivent leur
application, à l'échauffement maladif en un mot, voy.
ECHAUFFÉ (Page 5:244)
ECHAUFFÉ, adj. (Maréchallerie & Manége.) bou<->
che échauffée. On donne un coup de corne à un cheval
qui a la bouche échauffée. Voyez
ECHAUFFÉE (Page 5:244)
* ECHAUFFÉE, s. f. (Fontaines salantes.) C'est ainsi qu'on nomme dans ces fontaines le premier travail du salinage.
ECHAUFFEMENT (Page 5:244)
ECHAUFFEMENT, subst. m. (Maréchallerie.) Un
échauffement excessif cause la courbature aux chevaux.
Voyez
ECHAUFFER (Page 5:244)
ECHAUFFER, v. act. (Agriculture & Jardinage.) un terrein, c'est l'amander par de bons engrais (K)
Echauffer, s'échauffer sur la voie (Page 5:244)
ECHAUGUETTE (Page 5:244)
ECHAUGUETTE, s. f. (Fortificat.) loge de sentinelle, loge de bois ou de maçonnerie faite pour garantir la sentinelle des injures de l'air.
Ces loges se placent ordinairement dans les fortifications sur les angles flanqués des bastions, sur
ECHAULER (Page 5:244)
* ECHAULER, (OEconomie rustique.) c'est atreser le blé qu'on veut semer de chaux amortie dans de l'eau. Il y a des provinces où cela se pratique encore. Pour cet effet on met neuf à dix seaux d'eau froide dans un baquet; on y jette environ vingt - trois livres de chaux vive. On ajoûte là - dessus un seau d'eau chaude; on remue jusqu'à ce que la chaux soit éteinte, alors on prend une corbeille d'osier; on y met du blé; on plonge la corbeille pleine dans le baquet; l'eau de chaux y entre & comble le blé; on a un morceau de bois, on tourne & retourne le blé dans cette eau; on enleve la corbeille, l'eau s'ensuit; on la laisse s'égoutter dans le baquet; on ôte le grain de la corbeille; on l'expose ou au soleil sur des draps, ou à l'air dans un grenier; & l'on recommence la même opération sur de l'autre blé dans la même eau, jusqu'à ce qu'on en ait assez d'échaulé: On le laisse reposer quinze à seize heures; passé ce tems on le remue toutes les quatre heures, jusqu'à ce qu'il soit bien sec. Alors on le seme.
Il y a des laboureurs qui échaulent autrement. Ils sont un lit de blé de l'épaisseur de deux pouces; ils l'arrosent d'eau claire, puis ils répandent dessus un peu d'alun & de chaux pulvérisés; ils font un second lit de la même épaisseur qu'ils arrosent pareillement d'eau claire, & sur lequel ils répandent aussi de l'alun & de la chaux pulvérisés, & ainsi de suite, stra<-> tum super stratum. Cela fait, ils remuent le tas, le relevent dans un coin, l'y laissent un peu suer, & s'en servent ensuite pour semer.
ECHAUX (Page 5:244)
* ECHAUX, s. m. pl. (OEconomie rustique.) rigoles ou fossés destinés à recevoir les eaux, après qu'elles ont abreuvé une prairie. Les échaux veulent étre entretenus avec soin, écurés de tems en tems. On les appelle aussi fossés d'égouts.
ECHEANCE (Page 5:244)
ECHEANCE, s. f. (Jurisprud.) est le jour auquel on doit payer ou faire quelque chose.
L'échéance d'une obligation, promesse, lettre de
change, est le terme auquel doit se faire le payement
sur l'échéance des lettres de change. Voyez au mot
Dans les delais d'ordonnance, tels que ceux des
ajournemens ou assignations, l'échéance est le jour
qui suit l'extrémité du délai; car on ne compte point
le jour de l'échéance dans le délai, dies termini non
computatur in termino; de sorte, par exemple, qu'un
délai de huitaine est de huit jours francs, c'est - à - dire
que l'on ne compte point le jour de l'exploit, & que
l'échéance n'est que le dixieme jour. Voyez
Au contraire dans les délais de coûtume, le jour
de l'échéance est compris dans le délai; ainsi quand la
coûtume donne an & jour pour le retrait lignager,
il doit être intenté au plus tard dans le jour qui suit
l'année révolue, depuis qu'il y a ouverture au retrait.
Voyez
ECHECS (Page 5:244)
ECHECS, s. m. pl. (
Chaque joüeur a seize pieces partagées en six ordres,
dont les noms, les marches, & la valeur sont
différentes. On les place en deux lignes de huit pieces
chacune, sur un échiquier divisé en soixante - quatre
cases ou quarrés, qui ne peuvent contenir qu'
une piece à la fois. Chaque joüeur a une piece unique
qu'on nomme le roi. De la conservation ou de
la perte de cette piece dépend le sort de la partie.
Elle ne peut être prise, tant qu'il lui reste quelque
moyen de parer les coups qu'on lui porte. La surprise
n'a point lieu à son égard dans cette guerre,
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