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La résolution est sans doute la terminaison la
plus desirable; mais si le mal a été négligé, si les
engorgemèns ont été extrèmes, s'il y avoit surabondance
d'humeurs dans l'animal au moment de l'écart
ou de l'entr'ouverture, s'il n'avoit pas entierement
jetté la gourme, si en un mot les liqueurs épaissies
& extravasées ne peuvent pas être repompées;
nous exclurons les résolutifs, & nous aurons recours
aux médicamens maturatifs; à l'effet de donner
du mouvement à ces mêmes liqueurs, de les
cuire, de les digérer, & de les disposer à la suppuration.
On oindra donc & l'épaule & le bras en - dehors de côté, & principalement à l'endroit de l'ars
en remontant, avec du basilicum; & si la douleur
étoit trop forte, ainsi que la tension, on mêleroit
avec le basilicum un tiers d'onguent d'althaea: cette
partie, que l'on lavera chaque fois que l'on réitérera
l'onction, avec une décoction émolliente, étant détendue,
on examinera si l'on peut appercevoir quelque
fluctuation; en ce cas, on fera ouverture dans
le point le plus mou, pour procurer l'issue à la matiere
suppurée. Mais si cette voie ne s'offre point,
on y passera un séton ou une ortie (voyez
Le régime qu'observera le cheval pendant le traitement,
sera tel: qu'on le tiendra à l'eau blanche,
au son; que le fourrage ne lui sera pas donné en
grande quantité, & qu'on lui retranchera l'avoine.
De plus, on lui accordera du repos, il ne sortira
point de l'ecurie, il y sera entravé; & si l'on craignoit
le desséchement de l'épaule (Voy.
Ces sortes d'écarts, ou d'entr'ouvertures anciennes
ou mal traitées, ne sont jamais radicalement
guéries; l'animal boite de tems en tems. Les Maréchaux alors tentent les secours d'une roue de feu. V.
Ecart (Page 5:221)
Ecart (Page 5:221)
Ecart (Page 5:221)
ECARTELÉ (Page 5:221)
ECARTELÉ, adj. terme de Blason qui se dit de
l'écu divisé en quatre parties égales, en banniere ou
en sautoir. Voyez
Crevant, écartelé d'argent & d'azur.
ECARTELER (Page 5:221)
ECARTELER, v. n. & act. en termes de Blason,
c'est diviser l'écu en quatre quartiers ou davantage,
ce qui arrive lorsqu'il est parti & coupé, c'est - à - dire divisé par une ligne perpendiculaire & une horisontale.
Voyez
On dit que quelqu'un porte écartelé, quand il porte l'écu ainsi parti & coupé.
On écartele en deux manieres, en croix & en sautoir. L'écart en sautoir se fait par une ligne horisontale & une perpendiculaire, qui se croisent à angles droits. L'écart en sautoir se fait par deux lignes diagonales qui se coupent au centre de l'écu.
Quand l'écart est fait en croix en blasonnant, on nomme d'abord les deux quartiers du chef, premier & second; & ceux de la pointe, troisieme & quatrieme, en commençant par la droite.
Quand il est fait en sautoir, on nomme le chef & la pointe, premier & second quartiers; le côté droit est le troisieme, le gauche est le quatrieme.
Celui qui a amené l'usage d'écarteler, est, à ce qu'on dit, René roi de Sicile en 1435, qui écartela de Sicile, d'Arragon, de Jérusalem, &c. L'écartelure sert quelquefois à distinguer les puînés de l'aîné.
Colombiere compte douze façons d'écarteler; d'autres
en comptent davantage, dont voici les exemples.
Parti en pal, quand l'écu est divisé du chef à
la pointe; voyez
ECARTELURE (Page 5:221)
ECARTELURE, s. f. terme de Blason, division
de l'écu écartelé. Lorsqu'elle se fait par une croix,
le premier & le second écart ou quartier sont ceux
d'en - haut, & les deux autres sont les quartiers d'enbas,
en commençant à compter par le côté droit. Si
elle se fait par un sautoir, ou par le tranché & taillé,
le chef & la pointe font le premier & le second écart
ou quartier; le flanc doit faire le troisieme, & le
gauche le quatrieme. Voyez
ECARTEMENT (Page 5:221)
ECARTEMENT, s. m. (Docimasie.) phénomene
par lequel de petits grains d'argent se détachent d'un
bouton d'essai, & sont poussés au loin. Cet inconvénient
a lieu quand on le retire de dessous le mouffle
immédiatement après son éclair; & il vient de
ce que l'air frappant le bouton, refroidit & condense
sa surface, qui se resserrant sur elle - même, force
l'argent qu'elle renferme de jaillir par la compression
qu'elle lui fait éprouver. On juge bien que cet accident
rend l'essai faux. Voyez
ECARTER, METTRE (Page 5:221)
ECARTER, METTRE >A L'ECART, ELOIGNER, synon. (Gramm.) Ces trois verbes ont rapport à l'action par laquelle on cherche à faire disparoître quelque chose de sa vûe, ou à en détourner son attention. Eloigner est plus fort qu'écarter, & écarter que mettre à l'écart. Un prince doit éloigner de soi les traîtres, & en écarter les flateurs. On écarte ce dont [p. 222]
Ecarter (Page 5:222)
Ecarter, Eloigner, Séparer (Page 5:222)
Ecarter (Page 5:222)
Ecarter (Page 5:222)
ECASTOR (Page 5:222)
* ECASTOR, (Hist. anc.) jurement des femmes
dans l'antiquité, correspondant à l'édepol, le jurement
des hommes. Ecastor signifie par le temple de
Castor, & édepol, par le temple de Pollux. Voy.
ECATOIR (Page 5:222)
ECATOIR, s. m. (Fourbisser.) sorte de ciselet qui sert à sertir ou resserrer plusieurs pieces d'une garde d'épée l'une contre l'autre. Voyez la fig. dans la Pl. du Fourbisseur.
ECATONPHONEUME (Page 5:222)
* ECATONPHONEUME, s. m. (Myth.) sacrifice qu'on faisoit à Mars lorsqu'on avoit défait cent ennemis de sa propre main. Les Athéniens & les Lemniens célébroient l'écatonphoneume; il consistoit à immoler un homme: deux Crétois & un Locrien eurent ce rare & cruel honneur. Mais le sacrifice d'un homme ayant révolté les Athéniens, ils substituerent à cette victime un porc châtré, qu'il appellerent néphrende, sine renibus. L'écatonphoneume passa de la Grece en Italie. Sicinius Dentatus offrit le premier dans Rome ce sacrifice, après être sorti vainqueur de cent vingt combats particuliers, avoir reçû plus de quarante blessures, avoir été couronné vingt - six fois, & avoir reçû cent quarante brasselets.
ECBOLIQUE (Page 5:222)
ECBOLIQUE, s. m. (Thérapeutique.) remede destiné
à provoquer la sortie du foetus; son action est
la même que celle des aristolochiques & des emmenagogues,
dont les premiers se prescrivent pour
faire couler les vuidanges, & les derniers pour provoquer
le flux menstruel; ou plûtôt ce n'est qu'un
même médicament que l'on désigne sous l'un ou l'autre
de ces trois noms, selon la vûe qu'on se propose
en l'ordonnant. Ils sont compris sous la dénomination
commune d'utérin. Voyez
ECCLESIARQUE (Page 5:222)
* ECCLESIARQUE, s. m. (Hist. ecclésiast.) on donnoit anciennement ce titre à ceux qui étoient chargés de veiller à l'entretien des églises, de convoquer les paroissiens, d'allumer les cierges avant l'office, de lire, de chanter, de quêter, &c. en un mot de remplir toutes les fonctions de nos marguilliers qui leur ont succédé sous un nom différent, avec ce que le tems apporte en tout de mieux ou de pis.
ECCLESIASTE (Page 5:222)
ECCLESIASTE, s. m. (Théolog.) nom d'un des
Les sentimens sont partagés sur l'auteur de ce livre; le plus grand nombre des savans l'attribue à Salomon: les Juifs ont assûré que c'étoit le dernier de ses livres, & un fruit de sa pénitence. Quoique l'Eglise n'ait pas adopté cette derniere opinion, elle croit pourtant que l'ecclésiaste a pour auteur Salomon; fondée, 1°. sur ce que le titre du livre porte que son auteur est fils de David & roi de Jérusalem; 2°. sur plusieurs passages qui s'y rencontrent, & qui ne peuvent être applicables qu'à ce prince particulierement, &c.
Grotius s'est'élevé contre un sentiment si unanime, prétendant que l'ecclésiaste est postérieur à Salomon, & qu'il a été écrit apres la mort de ce prince, on ne sait par quels auteurs, qui, pour donner plus de crédit à leur ouvrage, l'ont publié sous le nom de Salomon, en observant d'y peindre & d'y faire parler ce roi comme un homme touché & pénitent de ses desordres passés; & la preuve qu'il en apporte, c'est qu'on trouve dans ce livre des termes qui ne se rencontrent que dans Daniel, Esdras, & les paraphrases chaldéennes: allégation bien frivole, car Grotius a - t - il prouvé que Salomon n'entendoit pas la langue chaldéenne? Ce prince qui surpassoit tous les hommes en science, & qui ayant commerce avec tous les potentats voisins de ses états, & avec leurs sages, pouvoit très - bien entendre la langue d'un peuple aussi proche de lui que l'étoient les Chaldéens. D'ailleurs la raison de Grotius iroit donc à prouver que Moyse n'est pas l'auteur de la Genèse, parce qu'on trouve dans ce livre deux ou trois mots qui ne peuvent venir que de racines arabes; & parce qu'on en trouve plusieurs dans le livre de Job qui sont dérivées de l'arabe, du chaldéen & du syriaque, il s'ensuivroit donc qu'un Arabe, un Chaldéen & un Syrien seroient les auteurs de ce livre, qu'on n'attribue pourtant constamment qu'à une seule personne, soit Moyse, soit Salomon. Pour revenir à ce mélange si leger du chaldaïque avec l'hébreu dans l'ecclésiaste, quelques - uns croyent qu'il pourroit venir d'Isaïe, à qui l'on attribue d'avoir recueilli & mis en ordre les ouvrages de Salomon.
Un professeur de Wirtemberg prétend que la véritable raison qui empêchoit Grotius de reconnoître Salomon pour auteur de l'ecclésiaste, c'est qu'il trouvoit que pour son tems il parloit trop clairement & trop précisément du jugement universel, de la vie éternelle & des peines de l'enfer; comme si ces vérités ne se trouvoient pas aussi nettement énoncees dans le livre de Job, dans les pseaumes & dans le pentateuque, dont les deux derniers sont évidemment antérieurs à Salomon.
Quelques anciens hérétiques ont crû au contraire que l'ecclésiaste avoit été composé par un impie qui ne reconnoissoit point d'autre vie. Voyez le dictionn, de Trév. Moréry, & Chambers. (G)
Ecclésiaste (Page 5:222)
ECCLESIASTIQUE (Page 5:222)
ECCLESIASTIQUE, s. m. (Théolog.) nom d'un
des livres de l'ancien Testament, qu'on attribue à
Jesus fils de Sirach: on n'est point d'accord sur le
tems où il a été composé, l'original hébreu ne subsiste
plus.
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