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DURE - MERE ou MENINGE (Page 5:170)
DURE - MERE ou MENINGE, en Anatomie, c'est une membrane forte & épaisse, qui tapisse ou qui couvre toute la cavité intérieure du crane, & enveloppe tout le cerveau. La partie intérieure ou con<pb-> [p. 171]
La dure - mere est. tres - adhérente à la base du crane
& à ses sutures, par les fibres & les vaisseaux qu'elle
envoye au péricrane. Voyez
Elle est attachée à la pie - mere & au cerveau par
les vaisseaux qui passent de l'un à l'autre; elle fournit
une tunique ou une enveloppe à tous les nerfs
qui prennent leur origine du cerveau, aussi - bien qu'à
la moelle de l'épine, & à tous les nerfs qui en viennent.
Voyez
Sa surface est remplie d'inégalités du côté du crane,
& unie du côté du cerveau: c'est une double
membrane, tissue de fortes fibres, que l'on peut voir
évidemment sur son côté intérieur, mais très - peu
visibles sur son côté extérieur qui regarde le crane.
Elle a trois allongemens faits par la duplicature de
ses membranes internes: la premiere ressemble à une
faulx, c'est pourquoi on l'appelle saulx: la seconde
sépare le cerveau du cervelet jusqu'à la moelle allongée,
afin que le poids du cerveau ne puisse pas blesser
le cervelet qui est dessous; cet allongement est
très - fort & très - épais, & en grande partie osseux
dans les animaux gloutons, à canse du mouvement
violent de leur cerveau: la troisieme est la plus petite,
& sépare en deux protubérances la substance
extérieure des parties posterieures du cervelet. Voy.
Il y a dans la dure - mere plusieurs sinus ou canaux qui vont entre ses membrane, intérieures & extérieures: les quatre principaux sont, le sinus longitudinal; le second & le troisieme sont appellés sinus la<-> téraux, & le quatrieme le pressoir, torcular.
Outre ceux - là, il y en a plusieurs moins considérables
dont les Anatomistes, tels que Duverney,
Ridley, &c. font mention. Leur usage est de recevoir
le sang des parties adjacentes qui viennent des veines
auxquelles elles servent comme autant de troncs,
& de le décharger dans les jugulaires internes. Voy.
Les vaisseaux de la dure - mere sont d'abord une branche de la carotide, quand elle est dans son long canal qui est dispersé dans la partie antérieure & inférieure de la dure - mere: 2°. une artere qui entre par le trou du crane, appellé trou épineux, trou de l'artere de la dure - mere; elle est dispersée sur les côtés de cette membrane, & va aussi haut que le sinus longitudinal; la veine qui accompagne les branches de cette artere, sort du crane par le trou déchiré, fo<-> ramen! aceratum: 3°. une branche de l'artere & veine vertébrale, qui passent par le trou postérieur de l'apophyse occipitale, où ils se dispersent dans la partie postérieure de la dure - mere; elle a aussi des nerfs qui viennent des branches de la cinquieme paire, ce qui lui donne un sentiment très - exquis.
Elle a un mouvement de systole & de diastole, qui est causé par les arteres qui entrent dans le crane. Il n'y a pas de doute que le grand nombre des arteres qui sont dans le cerveau, n'y contribuent plus que le petit nombre d'arteres qui lui sont particulieres, qui peuvent y aider un peu, quoique d'une maniere assez peu sensible, à cause qu'elles sont petites & en petit nombre.
Pachioni, depuis la conjecture de Willis, ensuite Baglivi & ses sectateurs, Hoffman, Sanctorini, & la plûpart des Stahliens, voyant la dure - mere garnie de fibres charnues, lui donnerent un mouvement propre, que le subtil Pachioni fait double, regardant la faulx du cerveau comme l'antagoniste de celle du cervelet; de sorte que, selon le même auteur, tantôt le cerveau seroit pressé par l'élevation de la tente ou du plancher, lorsque la faulx du cerveau se contracte au sinus longitudinal, & qu'en même tems il se fait un relâchement dans le cervelet; tantôt le cer<cb->
L'usage de la dure - mere est d'envelopper le cerveau, la moelle de l'épine, & tous les nerfs; de séparer le cerveau en deux, & d'empêcher qu'il ne presse le cervelet.
Portion dure, dura portio; voyez l'article
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