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DRAGONE (Page 5:105)
DRAGONE, adj. terme de Blason: un lion drago<-> né, est celui dont la moitié supérieure ressemble à un lion, & l'autre se termine en queue de dragon. Dragoné se dit de tout autre animal.
Bretigny, d'or au lion dragoné de gueules, armé, lampassé, & couronné d'or.
DRAGUE (Page 5:105)
DRAGUE, s. f. (Marine.) on dit drague de canon, c'est un gros cordage dont se servent les canonniers sur les vaisseaux, pour arrêter le recul des pieces quand elles tirent.
Drague d'avirons, c'est un paquet de trois avirons.
La drague est encore un gros cordage, dont on se
sert pour chercher une ancre perdue au fond de la
mer. Voyez
Drague (Page 5:105)
Les dragues de fer qui sont à l'usage des pêcheurs
de l'amirauté de Vannes, avec lesquelles ils pêchent
les huîtres, tant à la mer qu'à l'ouverture de la baie,
& qui servent aux grands bateaux pêcheurs chassemarée,
après que la pêche de la sardine a cessé, n'ont
qu'un seul couteau, avec un sac quarré qu'un bâton
rond tient ouvert; ce bâton est d'un pié plus long
que l'ouverture ou que la monture de fer de la dra<->
gue. Il arrive par ce moyen que le sac reçoit jusqu'au
fond, tout ce qui est détaché par le couteau. Voyez
la drague dans nos planches de Pêche,
Drague (Page 5:105)
Drague (Page 5:105)
Drague (Page 5:105)
DRAGUER l'ancre (Page 5:105)
DRAGUER
Draguer (Page 5:105)
DRAGUIGNAN (Page 5:105)
DRAGUIGNAN, (Géog. mod.) ville de France, en Provence, sur la riviere de Pis. Longit. 24. 14. lat. 43. 34.
DRAMATIQUE (Page 5:105)
DRAMATIQUE, adj. m. f. en Poésie, épithete
que l'on donne aux piéces écrites pour le théatre,
& aux poëmes dont le sujet est mis en action, pour
les distinguer du poëme épique, qui consiste partie
en actions & partie en récit. Voyez
Pour les lois & le style du poëme dramatique,
voyez
DRAME (Page 5:105)
DRAME, s. m. (Belles - Lettres.) piece ou poëme composé pour le théatre. Ce mot est tiré du grec dra<-> ma, que les Latins ont rendu par actus, qui chez eux ne convient qu'à une partie de la piece; au lieu que le drama des Grecs convient à toute une piece de théatre, parce que litteralement il signifie action, & que les pieces de théatre sont des actions ou des imitations d'action.
Un drame, ou comme on dit communément une piece de théatre, est un ouvrage en prose ou en vers, qui ne consiste pas dans un simple récit comme le poëme épique, mais dans la représentation d'une action. Nous disons ouvrage, & non pas poëme; car il y a d'excellentes comédies en prose, qui, si on les considere relativement à l'ordonnance de la fable, aux caracteres, à l'unité des tems, de lieu, & d'action, sont exactement conformes aux regles, auxquelles cependant on n'a pas donné le nom de poëme, parce qu'elles ne sont pas écrites en vers.
Les anciens comprenoient sous le nom de drame,
la tragédie, la comédie, & la satyre, espece de spectacle
moitié sérieux moitié boufon. Voyez
Parmi nous les différentes especes de drame sont
la tragédie, la comédie, la pastorale, les opéra,
soit tragédie soit ballet, & la farce. On nommeroit
peut - être plus exactement ces deux dernieres especes
spectacles, car les véritables regles du drame y sont
pour l'ordinaire ou violées ou négligées. Voy.
Quelques critiques ont voulu restraindre le nom de drame à la tragédie seule; mais on a démontré contr'eux, que ce titre ne convenoit pas moins à la comédie, qui est aussi bien que la premiere la représentation d'une action; toute la différence naît du choix des sujets, du but que se proposent l'une & l'autre, & de la diction, qui doit être plus noble dans la tragédie; du reste, ordonnance, unité, intrigue, épisode, dénouement, tout leur est commun.
Le cantique des cantiques & le livre de Job ont été regardés par quelques auteurs comme des dra<-> mes; mais outre qu'il n'est rien moins que certain que les Hébreux ayent connu cette espece de poëme, ces ouvrages tiennent moins de la nature du drame que de celle du simple dialogue.
Les principales parties du drame selon la division des anciens, sont la protase, l'épitase, la catastase, & la catastrophe; & ils comptoient pour parties accessoires l'argument ou le sommaire, le choeur, le mime, la satyre ou l'atellane, qui étoient comme la petite piece, & enfin l'épilogue où un acteur marquoit aux spectateurs le fruit qu'ils devoient retirer de la piece, ou leur donnoit quelqu'autre avertissement de la part de l'auteur. Les modernes divisent les pieces de théâtre, quant aux parties essentielles, en exposition du sujet, qui répond à la protase des anciens; intrigue, c'est l'épitase; noeud, qui équivaut à la catastase, & qui n'est point distinct de l'intrigue, puisque c'est lui qui la constitue; & dénouement ou catastrophe. Quant aux parties acci<pb-> [p. 106]
On divisoit encore l'ancien drame, selon Vossius, en dialogue & en choeur; le dialogue comprenant tous les discours que tenoient les personnages de l'action pendant le cours de la piece, & le choeur consistant dans les chants que le choeur récitoit dans les intermedes, & dans quelques parties de discours qu'il adressoit aux acteurs dans certaines scenes. Voss. instit. poetic. lib. II. cap. v. (G)
DRANET (Page 5:106)
* DRANET, s. m. (Pêche.) espece de petit coleret
qui se traîne au col; c'est un diminutif de la
seinne. Le dranet est plus serré; ses mailles n'ont que
dix lignes au plus en quarré. Voyez
DRANGUELLE ou DRIGUELLE (Page 5:106)
* DRANGUELLE ou DRIGUELLE, s. f. (Péche.) c'est une espece de chausse à l'usage des pêcheurs flamands & picards. Mais la dranguelle est beaucoup plus large & plus ouverte que la chausse proprement dite. La premiere a neuf brasses d'entrée, & jusqu'à six de fond; ce qui lui donne la forme à peu - près d'un grand guide ou d'une grosse chausse quarrée dont on auroit coupé la queue. La partie inférieure de l'ouverture est percée. Ses pierres sont rondes, plates & percées, lorsqu'elles tiennent lieu du plomb. Elles font couler bas le filet, dont la tête est tenue ouverte par des flottes de liége. Il faut deux bateaux & deux hommes dans chacun pour pêcher à la dranguelle. La tête & le bas du filet ont de chaque côté une manoeuvre ou un cordage d'environ la grosseur d'un pouce, & amarré à chaque bateau. On pêche en le laissant aller au courant; lorsqu'on a dérivé environ deux cents pas, les bateaux qui ont tiré chacun de leur côté, se rejoignent pour relever le filet, en ôter ce qui est pris, le jetter derechef, & continuer la pêche. Il y a deux sortes de dranguelle, la claire & l'épaisse ou serrée. Les mailles de celle - là ont un pouce en quarré; les mailles de celle - ci n'ont que cinq lignes au plus.
DRANSES (Page 5:106)
* DRANSES, s. m. pl. (Géogr. ancienne.) anciens peuples de Thrace. On dit qu'ils s'affligeoient sur la naissance des enfans, & qu'ils se réjouissoient de la mort des hommes; la naissance étoit, selon eux, le commencement de la misere, & la mort en étoit la fin. Il étoit bien difficile que les Dranses, qui regardoient la vie comme un mal, se crussent obligés de remercier les dieux de ce présent. Quoi qu'il en soit, l'opinion générale d'un peuple sur le malheur de la vie est moins une injure faite à la providence, qu'un jugement très - sévere de la maniere dont ce peuple est gouverné. Ce n'est pas la nature, c'est la tyrannie qui impose sur la tête des hommes un poids qui les fait gémir & détester leur condition. S'il y avoit sur la surface de la terre un lieu où les hommes redoutassent le mariage, & où les hommes mariés se refusassent à cette impulsion si puissante & si douce qui nous convie à la propagation de l'espece & à la production de notre semblable, pour se porter à des actions illicites & peu naturelles, de peur d'augmenter le nombre des malheureux; c'est - là que le gouvernement seroit aussi mauvais qu'il est possible qu'il le soit.
DRAP (Page 5:106)
* DRAP, s. m. (Manufacture en laine.) c'est une
étoffe résistante, quelquefois toute laine, d'autres
fois moitié laine, moitié fil; mêlée aussi d'autres
matieres propres à l'ourdissage; croisée; de toute
qualité, & d'une infinité de largeurs & de longueurs
différentes. Voyez ce qui concerne le travail des draps
à l'article
Drap de Curée (Page 5:106)
DRAPADES (Page 5:106)
* DRAPADES, s. f. (Commerce.) étoffes ou plûtôt serges qui se fabriquent à Sommieres. Il y en a de deux especes; les fines, qui ont trente - huit portées de quarante fils chacune, passées au seize, quatre pans de large en toile, & trois pans au sortir du foulon; & les communes, qui ont trente - six portées de quarante fils chacune, passées au seize, trois pans deux tiers de large en toile, & deux pans & demi au sortir du foulon. Voyez les réglemens du commerce.
DRAPANS (Page 5:106)
* DRAPANS, s. m. (Commerce.) nom par lequel on distingue les ouvriers fabriquans les draps des marchands qui les vendent; on appelle les premiers drapiers - drapans, & les seconds marchans - drapiers.
Drapant (Page 5:106)
Le drapant est appuyé sur une espece de chevalet
de la hauteur d'environ deux piés, & fait à - peu - près
comme un chevalet de peintre. Voyez nos
Il y a encore dans les papeteries un autre drapant
qu'on appelle le drapant de la chaudiere; c'est une
planche posée au bord de la chaudiere, sur laquelle
l'ouvrier fabriquant glisse la forme qu'il vient de
couvrir de pâte, d'où elle est prise par l'ouvrier coucheur,
qui remet à sa place la forme dont il a ôté le
papier nouvellement fabriqué. Voyez
DRAPÉ & DRAPER (Page 5:106)
DRAPÉ & DRAPER, (Manufact. en laine.) c'est fouler, tondre & apprêter, comme on apprête le drap.
DRAPEAU (Page 5:106)
DRAPEAU, s. m. (Hist. & Art milit.) signe ou
enseigne militaire, sous laquelle les soldats s'assemblent
pour combattre, & pour les autres fonctions
militaires. Voyez
L'enseigne ou le drapeau chez les Romains, n'étoit
d'abord qu'une botte de foin; on le fit ensuite
de drap, d'où vient peut - être, dit d'Ablancourt, le
mot de drapeau. Dans les différens royaumes de l'Europe il est de taffetas, attaché à une espece de lance
ou de pique d'environ dix piés de longueur. Le dra<->
peau est beaucoup plus grand que l'étendard, qui n'a
guere qu'un pié & demi quarré (voy.
De quelque maniere que les compagnies d'un bataillon
soient dispersées, les drapeaux qui lui appartiennent
doivent rester ensemble. Quand le régiment
n'est pas campé, les drapeaux sont portés chez l'officier
qui le commande; ils sont toûjours escortés par un
détachement du régiment, avec un officier major à
la tête. Chaque régiment a un drapeau blanc: c'étoit
autrefois celui de la compagnie colonelle; mais comme
depuis la paix d'Aix - la - Chapelle, en 1748, les
colonels n'ont plus de compagnies, non plus que les
lieutenans - colonels, le drapeau blanc est attaché à la
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