ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"55"> vuident les feuilles d'argent six à six, comme on peut le voir dans la figure.

Figure 11, queue de renard à étouper.

Figure 12, couteau à détirer, c'est - à - dire à étendre les peaux sur une table de pierre.

Figure 13, planche de bois gravée en creux pour imprimer les cuirs.

Figure 14, fer à ciseler. C'est un poinçon dont la partie inférieure est gravée, & qu'on imprime sur les cuirs dorés ou argentés. On frappe sur le poinçon avec le maillet, fig. 15, qui est un morceau de bois quarré & arrondi par un bout, qui sert de poignée.

Dorer (Page 5:55)

Dorer, en terme de Doreur; c'est l'action d'appliquer l'or, & de l'amalgamer avec le cuivre, de maniere qu'il s'use plûtôt qu'il ne s'enleve.

On dore en or moulu & en or en feuilles. Pour dorer de la premiere façon la piece ciselée, recuite, dérochée dans de l'eau seconde pour en ôter toute la crasse, on l'avive, voyez Aviver; ensuite on la fait sécher au feu; on la gratte - bosse, on la fait revenir; on la met en couleur, c'est - à - dire qu'on la frotte avec une brosse trempée dans une couleur préparée exprès; on la fait sécher une seconde fois, & on la brunit.

Pour dorer de la seconde maniere, il ne faut que gratter, polir & nettoyer sa piece, & y appliquer l'or à chaud. L'on ne se sert que de la sanguine pour brunir les pieces dorées d'or en seuilles. Voyez la Pl. du Doreur, qui représente les différentes opérations & les outils de cet art. Voyez aussi l'art. Dorure.

Dorer (Page 5:55)

Dorer, en terme de Doreur sur bois, s'entend de l'action d'appliquer de l'or en feuille & en quarteron sur des morceaux de sculpture, comme bordures de tableaux, piés de tables, garnitures de cheminées, &c.

Les artistes qui dorent, font corps avec les Peintres, Sculpteurs, &c. & sont soûmis aux mêmes statuts.

Il y a dans cette communauté un juré de chacune des professions qui la composent, pour veiller aux intérêts de ceux qui l'exercent.

Cet art renferme plusieurs opérations, dont nous nous réservons à parler à leurs termes. Voyez la Pl. du Doreur.

La figure premiere réprésente une ouvriere qui vermillonne.

La figure 2, un ouvrier qui repare.

La figure 3, un ouvrier qui dore au chevalet.

La figure 4, un ouvrier qui adoucit.

La figure 5, un ouvrier qui blanchit. Voyez l'art. Dorure.

Dorer (Page 5:55)

Dorer, en terme de Tireur d'or, c'est appliquer plusieurs couches d'or en feuilles sur un lingot d'argent; ce qui se fait après avoir bruni l'argent à force de bras avec le brunissoir. On applique ensuite l'or sur autant de couches qu'on le juge à propos; on met le lingot ainsi chargé dans un grand feu, pour y attacher plus étroitement l'or; on le soude avec la pierre sanguine, qui le polir parfaitement, & l'incorpore sur l'argent on ne peut pas mieux. Si dans cette derniere opération on trouve sur le lingot des gonfles, voyez Gonfles, on les ouvre avec un couteau fait pour cela: on fait la même chose à l'égard des moules. Voyez Moules.

Dorer (Page 5:55)

Dorer: les Pâtissiets se servent de ce terme pour signifier donner à la pâte une couleur jaune & luisante, par le moyen de jaunes d'oeufs qu'on étend avec un pinceau.

Dorer sur tranche (Page 5:55)

Dorer sur tranche, (Reliure.) Lorsqu'on applique l'or sur la tranche d'un livre, c'est ordinairement après l'avoir fait marbrer; il faut que la marbrure soit bien seche, le livre rabaissé; ensuite on le met en presse par la gouttiere, avec une tringle de chaque côté entre le livre & le carton, comme on voit Pl. II. de la Reliure, fig. A. Voyez Tringle.

Dorés (Page 5:55)

Dorés, ou Chevaliers dorés, en latin equites aurati, (Histoire mod.) chevaliers d'Angleterre, & même dans les autres royaumes. On les a ainsi nommés, parce qu'on leur donne des épetons dorés pour marque de chevalerie. Autrefois on n'accordoit cette distinction qu'à des gens d'épée qui l'avoient méritée par leurs services militaires; mais depuis on l'a conférée aussi à des gens de robe, de même que dans les universités on accorde quelquefois certains degrés à des gens d'épée: toutefois entre les personnes de robe on ne confere cet honneur qu'à des avocats ou des medecins, & non à des théologiens. Chamberlaine, état de l'Angleterre. (G)

DORIA (Page 5:55)

DORIA, (la) Géog. mod. riviere du Piémont en Italie.

DORIEN (Page 5:55)

DORIEN, adj. en Musique. Le mode dorien étoit un des plus anciens modes de la musique des Grecs, & c'étoit le plus grave ou le plus bas de ceux qu'on a depuis appellés authentiques: on pourroit représenter sa fondamentale par notre C - sol - ut.

Le caractere de ce mode étoit sérieux & grave, mais d'une gravité temperée, ce qui le rendoit propre pour la guerre & pour les sujets de religion.

Platon regarde la majesté du mode dorien comme très - propre à conserver les bonnes moeurs, & c'est pour cela qu'il en permet l'usage dans sa république.

Il s'appelloit dorien, parce que c'est chez les peuples de ce nom qu'il avoit été d'abord en usage. (S)

DORIQUE (Page 5:55)

DORIQUE, terme de Grammaire. Le dialecte dorique est un des quatre dialectes ou manieres de parler qui avoient lieu parmi les Grecs. Voyez Dialecte.

Les Lacédémoniens, & particulierement ceux d'Argos, furent les premiers qui s'en servirent; delà il passa dans l'Epire, la Libye, la Sicile, l'île de Rhodes & celle de Crete. C'est dans ce dialecte qu'ont écrit Archimede, Théocrite & Pindare.

Cependant on peut dire que le dialecte dorique étoit la maniere de parler particuliere aux Doriens, après qu'ils se furent retirés vers le mont Parnasse, & qu'il devint ensuite commun aux Lacédémoniens, qui le porterent à d'autres peuples.

Quelques auteurs ont distingué le dialecte lacédémonien du dialecte dorique; mais ces deux dialectes ne sont en effet que le même, si l'on en excepte quelques expressions particulieres aux Lacédémoniens, comme l'a montré Rulandus dans son excellent traité de linguâ groecâ ejusque dialectis, lib. V.

Outre les auteurs dont nous avons déjà parlé, & qui ont écrit dans le dialecte dorique, on peut compter Archytas de Tarente, Dion, Callinus, Simonides, Bacchylides, Alcman, &c.

On trouve le dialecte dorique dans les inscriptions de plusieurs médailles des villes de la grande Grece & de la Sicile, comme *A*M*B*P*A*K*I*W*T*A*N. *A*P*O*L*L*O*N*I*A<-> *T*A*N. *A*X*E*P*O*N*T*A*N. *A*X*G*P*I*T*A*N. *H*P*A*X*L*E*W*N*T*A*N. *T*P*A<-> *K*I*N*I*W*N. *Q*E*P*M*I*T*A*N. *K*A*G*L*O*N*I*A*T*A*N. *K*O*P*I*A*T*A*N. *T*A*G*P*O*M*E*N*I*T*A*N; ce qui prouve que ce dialecte étoit en usage dans toutes ces villes.

Voici les regles que la grammaire de Port - royal donne pour disceruer le dialecte dorique:

D'*HGA, d'W grand, d'E, d'W & d'D l'A fait le dore.

D'EI fait PTA, d'D, & dW AN fait encore.

Ote? de l'infini, & pour le singulier

Se sert au féminin du nombre plurier. Voyez le dictionn. de Trév. & Chambers. (G)

Dorique (Page 5:55)

Dorique, terme d'Architecture, voyez Ordre.

DORMANT (Page 5:55)

DORMANT, s. m. (Marine.) ce sont les bouts de quelques cordages qui manoeuvrent souvent, lesquels sont fixes, quoique le reste du cordage ait du mouvement, & puisse être tarqué ou filé, suivant l'occasion. Les cargues - point, les bras, les drisses, [p. 56] les écoutés, ont des dormans, c'est - à - dire un bout de cordage fixe & arrêté.

Les dormans des écoutes passent dans une moque dont l'estrop est amarré au premier hauban de mifaine de l'avant à là troisieme enfléchure; le bout s'engage dans l'estrop de la poulie d'écoute, qui a un oeillet, après quoi on lui fait deux amarrages. L'écoute passe dans la derniere poulie, & ensuite par un roüet qui est dans le bord, par le travers de l'échelle, au - dessous de celui de l'écoute de misaine. Un bout, fait dormant à une boucle qui est en avant du roüet en - dehors du vaisseau. (Z)

Dormant (Page 5:56)

Dormant, adj. c'est un terme de Blason qui se dit de la posture d'un lion ou d'une autre bête, que l'on met dans l'écu des armoiries dans l'attitude d'un animal qui dort. (V)

Dormant (Page 5:56)

Dormant, (Art méchan.) chassis de bois scellé dans le mur, qui reçoit les ventaux des croisées; & dans une pompe les dormans, par leurs feuillures, reçoivent le chassis à coulisses de l'équipage des corps de pompe, & servent à les monter en - haut pour les réparer. (K)

Dormant (Page 5:56)

Dormant, (Géog. mod.) ville de la Champagne en France; elle est située sur la Marne. Long. 21. 22. lat. 49. 3.

DORMILLÉOUSE (Page 5:56)

DORMILLÉOUSE, voyez Torpille.

DORMIR (Page 5:56)

* DORMIR, v. n. état de l'homme, qui partage toute sa vie avec l'état du sommeil, comme le jour & la nuit partagent toute la durée. Voy. Sommeil.

Dormir (Page 5:56)

Dormir, (Jurispr.) ce terme est usité en cette matiere en plusieurs sens différens.

C'est une maxime en fait de mouvance féodale, que tant que le vassal dort le seigneur veille, & que tant que le seigneur dort le vassal veille; c'est à - dire, comme l'explique l'art. 62 de la coûtume de Paris, que le seigneur ne fait point les fruits siens avant qu'il ait saisi, & qu'après la saisie il gagne les fruits jusqu'à ce que le vassal ait fait son devoir, en renouvellant toutefois par le seigneur la saisie de trois ans en trois ans.

On dit aussi en style de palais, que quand la cour se leve le matin, elle dort l'après - dînée, pour dire que quand elle a été obligée de lever l'audience du matin plûtôt qu'à l'ordinaire, pour quelque cérémomonie ou affaire publique, il n'est pas d'usage qu'elle entre de relevée.

On dit aussi en parlant d'un usage pratiqué dans certainés provinces, comme en Bretagne, laisser dormir sa noblesse; c'est - à - dire que sans y déroger pour toûjours, elle demeure en suspens, avec intention de la reprendre au bout d'un certain tems; ce qui arrive lorsqu'un gentilhomme qui veut faire commerce, déclare, pour ne pas perdre sa noblesse, qu'il n'entend faire le commerce que pendant un certain tems. Voyez Dérogeance, Gentilhomme, Noble, Noblesse . (A)

DORNEBOURG (Page 5:56)

DORNEBOURG, (Géog. mod.) ville de la haute Saxe en Allemagne; elle est située sur le bord occidental de la Sale.

DORNHAN ou DORNHEIM (Page 5:56)

DORNHAN ou DORNHEIM, (Géog. mod.) ville du duché de Wirtemberg, dans la Forêt - noire en Allemagne.

DORNOIK (Page 5:56)

DORNOIK, (Géog. mod.) capitale du comté de Susherland en Ecosse. Long. 14. 10. lat. 571 58.

DORNSTAT (Page 5:56)

DORNSTAT, (Géog. mod.) ville de Soüabe en Allemagne; elle est au duché de Wirtemberg.

DOROIRE (Page 5:56)

DOROIRE à pâtisserie, sub. m. en terme de Ver<-> gettier; c'ést un faisceau de soie de porc monté sur du fer - blanc, du cuivre, ou autre matiere semblable. Voyez l'article Patisserie.

DORON (Page 5:56)

* DORON, s. m. (Hist. anc.) mesure des Grecs; c'est ce que nous appellons un empan, ou la longueur de l'extrémité du pouce à l'extrémité du petit doigt ou du doigt du milieu.

DORONIC (Page 5:56)

DORONIC, doronicum, s. f. (Histoire nat. Bo<-> tanique.) genre de plante à fleur radiée, dont le disque est composé de plusieurs fleurons. La couronne est formée par des demi - fleurons qui tiennent tous à des embrions, & qui sont entourés par un calice fait en forme de bassin découpé par les bords. Les embrions deviennent dans la suite des semences garnies d'aigrettes, & attachées à la couche. Ajoûtez aux caracteres de ce genre, que les fleurs paroissent avant les feuilles. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Doronic (Page 5:56)

Doronic, plante, (Médecine.) Doronicam majus officinarum.

Cette plante croît sur les montagnes, en Suisse proche de Geneve, en Allemagne, en Provence, en Languedoc, d'où on nous apporte ses racines seches & mondées de leurs fibres. Elles doivent être choisies grosses comme de petites noisettes, charnues; jaunâtres en - dehors, blanches en - dedans; d'un goût douceâtre & astringent: elles contiennent beaucoup d'huile & de sel essentiel.

Elles sont propres pour résister au venin, pour fortifier le cerveau & le coeur, & pour chasser par la transpiration les humeurs peccantes.

On dit que Gesner périt pour avoir pris le matin à jeun un peu de doronic. Matthiole prétend qu'il n'a rien de venimeux. Chambers.

DORQUE (Page 5:56)

DORQUE, voyez Épaulard.

DORSAL (Page 5:56)

DORSAL, s. m. (Anatom.) c'est le nom que les Anatomistes ont donné particulierement à deux muscles, dont l'un est appellé le grand dorsal, & l'autre le long dorsal, à cause de leur situation sur le dos.

Le grand Dorsal, latissimus dorsi, est un muscle ainsi nommé à cause de son étendue: il couvre presque tout le dos.

Il vient de la partie postérieure de la crête de l'os des iles, des épines supérieures de l'os sacrum, de toutes les épines des vertebres des lombes, & de celles des sept ou huit vertebres inférieures du dos, des extrémités osseuses des quatre ou cinq dernieres côtes. Il passe ensuite sur l'angle inférieur de l'omoplate, auquel il s'attache quelquefois par un plan de fibres charnues, & va se terminer avec le grand rond par un fort & large tendon ou rebord qui répond à la petite tubérosité de la tête de l'humerus, au moyen de quoi il tire le bras en - bas.

Ce muscle est nommé aussi torche - cul, parce qu'il porte le bras vers l'anus. (L)

Le long Dorsal, longissimus dorsi, est un muscle du dos, qui est si étroitement uni avec le sacrolombaire, qu'on a de la peine à les distinguer. Il vient avec lui de la partie postérieure de l'os des iles, de l'os sacrum, & de la premiere vertebre des lombes.

Ensuite il s'avance en - haut le long du dos, & s'attache en son chemin par des tendons plats ou apophyses épineuses de la derniere vertebre du dos, des cinq des lombes, & de la premiere de l'os sacrum; & par sa partie inférieure, qui est toute charnue, à l'os sacrum & à la grosse tubérosité de l'os des îles, en finissant avec le sacro - lombaire, à toutes les apophyses transverses des vertebres lombaires. Ensuite il s'attache par des plans plus ou moins charnus, entre le condyle & l'angle de chaque côté. Voyez Côte, &c.

Il se détache de ce muscle un plan de fibres qui s'unit avec le digastrique du cou. Voyez Digastrique.

Le moyen Dorsal, V. Sacro - lombaire. (L)

La glande Dorsale est placée environ vers la cinquieme vertebre du dos dans la poitrine; elle est adhérente à la partie postérieure de l'oesophage: elle avoit été décrite par Vésale & d'autres anciens anatomistes. Cette glande varie, quant au volume; elle

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.