ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"35"> de toutes les lettres dominicales des années de Jesus - Christ jusqu'en 1800. Voy. Calendrier & Année. Voyez aussi les élémens de Chronologie de Wolf, d'où Chambers a tiré une grande partie de cet article.

Pour trouver directement & sans le secours du cycle, la lettre dominicale d'une année proposée, par exemple 1755, il faut d'abord former une table du cycle solaire depuis 1701, en commençant par B; savoir, [omission: table; to see, consult fac-similé version]

Ensuite on prendra le nombre 55 qui divisé par 28, il reste 27: donc E est la lettre dominicale; s'il ne reste rien, la lettre dominicale sera DC. Voy. Cycle.

On peut encore s'y prendre ainsi: rangez les sept lettres dominicales en cette sorte, B, A, G, F, E, D, C; ajoûtez à 55 le nombre 13, à cause des 13 années bissextiles écoulées depuis 1701 jusqu'à 1755 (exclusivement, c'est - à - dire sans compter 1755, bissextile ou non), & divisez par 7; le reste 5 donne E pour la lettre dominicale, qui est la cinquieme de la petite table B, A, G, F, E, &c. Si l'année étoit bissextile, il faudroit joindre la lettre donnée par le reste avec la suivante; par exemple en 1756, le reste 4 donnera D: donc D C sera la lettre dominicale.

La raison de cette opération est simple: 1°. en 1701 la lettre dominicale étoit B, la premiere de la table ci - dessus: 2°. si chaque année n'avoit qu'une lettre; en ce cas, après avoir divisé par 7 le nombre des années depuis 1700, le quotient indiqueroit cette lettre: mais chaque année bissextile fait reculer l'année suivante d'une lettre; par exemple 1705, au lieu d'avoir E a eu D. Donc deux années bissextiles font reculer de deux lettres, & sept années bissextiles font reculer de sept lettres, c'est - à - dire recommencer. Voilà en substance la raison de cette opération. On voit que s'il n'y avoit point de reste, ce seroit la derniere lettre C qui seroit la dominicale: on voit aussi que la premiere lettre d'une année bissextile peut se trouver, en ajoûtant au dividende le nombre d'années bissextiles écoulées jusqu'à celle - là exclusivement; & la seconde, en ajoûtant au dividende le nombre d'années bissextiles jusqu'à celle - là inclusivement.

Si on rangeoit les lettres dominicales dans leur ordre naturel renversé, G, F, E, D, C, B, A, il faudroit ajoûter encore 5 au nombre des années depuis 1700, avant de faire la division; parce que la lettre dominicale de 1701, seroit alors la sixieme. (O)

DOMINIQUE (Page 5:35)

DOMINIQUE, (Géog. mod.) l'une des Antilles, située au nord de la Martinique, dont elle n'est éloignée que de sept licues; sa longueur peut être de treize à quatorze lieues, sur une largeur inégale; elle n'a point de port, mais il se trouve dans son circuit plusieurs ances & rades assez commodes: son terrein, quoiqu'excellent, est difficile à mettre totalement en valeur, étant occupé par de hautes montagnes, qui cependant laissent entr'elles de profondes vallées où coulent de petites rivieres de bonne eau, bordées de grands bois, dans lesquels se trouvent en grand nombre des arbres d'une grandeur énorme, & propres à différens usages.

Dans la partie méridionale de l'isle, est une solphatere ou soufriere, de laquelle on peut retirer abondamment de très - beau soufre minéral, naturellement sublimé dans la mine, & qu'on pourroit employer sans préparation.

La Dominique appartient aux Caraïbes, qui permettent aux Européens d'y venir travailler les bois dont ils ont besoin, tant pour la charpente de leurs maisons, que pour construire des canots d'une seule piece, qui ont quelquefois 40 piés de longueur. Cet article est de M. le Romain.

DOMINO (Page 5:35)

DOMINO, s. m. (Manufact. & Comm.) sorte de papier, dont le trait, les desseins, & les personnages sont imprimés avec des planches de bois grossierement faites, puis les couleurs mises dessus avec le patron, comme on le pratique pour les cartes à joüer. Le domino se fabrique particulierement à Rouen & en d'autres villes de province. Il ne peut servir qu'aux paysans, qui en achetent pour garnir le haut de leurs cheminées. Tous les dominos sont sans goût, sans correction de desseins, encore plus mal enluminés, & patronnés de couleurs dures. Article de M. Papillon.

DOMINOTIER (Page 5:35)

DOMINOTIER, s. m. c'est l'ouvrier qui fait les dominos, les papiers marbrés, & les papiers unis d'une seule couleur. Voyez Marbreur.

DOMINUS (Page 5:35)

DOMINUS, s. m. (Hist. mod.) c'étoit autrefois un titre que l'on mettoit au - devant d'un nom, pout désigner la personne d'un chevalier ou d'un ecclésiastique.

On donnoit aussi quelquefois ce titre à un gentilhomme, qui n'étoit pas créé tel, particulierement s'il étoit seigneur d'un manoir. Voyez Dom, Monsieur, Gentil - homme . Monsieur se traduit en mauvais latin moderne par dominus.

Les Hollandois se servent encore aujourd'hui du mot latin dominus, pour désigner un ministre de l'église réformée. (G)

DOMITZ (Page 5:35)

DOMITZ, (Géog. mod.) ville d'Allemagne, au cercle de basse Saxe. Elle est située au consluent de l'Elbe & l'Elve. Long. 29. 16. lat. 53. 25.

DOMMAGE (Page 5:35)

DOMMAGE, s. m. (Jurisprud.) signifie la perte qui est causée à quelqu'un par un autre, soit à dessein de nuire, ou par négligence ou impéritie, ou qui arrive par cas fortuit.

Celui qui cause le dommage, de quelque maniere que ce soit, doit le réparer; & s'il l'a fait malicieusement, il doit en outre être puni pour l'exemple public.

Quand le dommage arrive par cas fortuit ou par force majeure, la perte tombe sur le propriétaire sans aucun recours; ainsr quand une maison est brûlée par le feu du ciel ou par les ennemis, le locataire n'en est pas responsable. Voyez au digeste, le tit. ad leg. aquil. & aux instit. de leg. aquil. au ff. de his qui effuderint, de damno infecto. Voyez aussi Délit & Quasi - délit.

Dommage (Page 5:35)

Dommage, signifie aussi le dégât que font les animaux dans les terres, prés, vignes, bois, &c.

Ce dommage doit être réparé par celui auquel appartient la bête qui l'a causé, à moins que le maître ne l'abandonne pour le dommage. Voyez aux instit. le titre si quadrupes; & au ff. & instit. de noxalibus actionibus. (A)

Dommages et intérêts (Page 5:35)

Dommages et intérêts, appellés en Droit id quod interest ou interesse potest, sont l'indemnité qui est dûe à celui qui a souffert quelque dommage par celui qui le lui a causé, ou qui en est responsable; par exemple, pour le dégât fait par des animaux, pour l'inexécution d'une convention, pour une éviction que l'on souffre, & pour laquelle on a un recours de garantie, pour un emprisonnement injurieux.

On en adjuge aussi en matiere criminelle, comme pour une blessure, pour une accusation injurieuse, &c.

Les juges d'église ne peuvent statuer sur les dommages & intérêts; c'est un objet purement temporel qu'ils doivent renvoyer au juge laïc. Les dommages & intéréts ont les mêmes priviléges & hypotheques que le principal, dont ils sont l'accessoire.

Ceux qui sont adjugés pour faits de charge, sont [p. 36] privilégiés sur l'office, par préférence au vendeur même.

Le jugement qui accorde des dommages, les fixe ordinairement à une certaine somme: lorsqu'il ne les fixe pas, celui auquel ils sont adjugés en doit poursuivre la liquidation en la forme prescrite par l'ordonnance; & pour cet effet il faut signifier au procureur du défendeur une déclaration ou état de ces dommages & intérêts, détaillés article par article, sur laquelle le défendeur doit faire des offres; & si elles ne sont pas acceptées, on passe un appointement à produire pour débattre par écrit la déclaration.

La contrainte par corps a lieu après les quatre mois, pour dommages & intérêts montans à 200 livres, suivant l'article xj. du tit. 34. de l'ordonnance de 1667.

On peut se faire adjuger les intérêts de la somme à laquelle les dommages & intérêts ont été fixés ou liquidés, à compter du jour de la demande. (A)

Dommages et intérêts personnels (Page 5:36)

Dommages et intérêts personnels, sont ceux qui sont dûs pour le fait de la personne, comme pour avoir blessé ou injurié quelqu'un. Le mari est tenu des dommages & intérêts personnels dûs par sa femme, & non pas des réels. Voy. Carondas, liv. X. rép. 37. Voyez l'article suivant. (A)

Dommages et intérêts réels (Page 5:36)

Dommages et intérêts réels, sont ceux que l'on doit à cause de la chose, tels que la garantie dûe par une femme comme héritiere, ou pour un héritage qu'elle a vendu avant son mariage. Ces sortes de dommages & intérêts sont une dette réelle à l'égard du mari, c'est - à - dire, qu'ils ne se prennent point sur la communauté, mais seulement sur les biens personnels de la femme. Voyez ci - devant Dommages et Intérêts personnels . (A)

DOMME (Page 5:36)

DOMME, (Géog. mod.) ville du haut Périgord, en France: elle est située sur une montagne, proche de la Dordogne. Long. 18. 54. lat. 45. 58.

DOMO - D'OSCELLA (Page 5:36)

DOMO - D'OSCELLA, (Géog. mod.) ville du duché de Milan, en Italie; elle est située au pié des Alpes, sur le torrent de Tosa.

DOM - REMY (Page 5:36)

DOM - REMY, village de France, au Barrois; il est situé sur la Meuse, à 2 lieues de Neufchâteau, & à 3 lieues de Vaucouleurs. C'est la patrie de la fameuse Jeanne d'Are.

DOMPTER (Page 5:36)

DOMPTER un cheval. Voyez Réduire.

DOMTE - VENIN (Page 5:36)

DOMTE - VENIN, asclepias, s. m. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme de cloche, évasée & découpée: il sort du calice un pistil qui entre comme un clou dans la partie postérieure de la fleur, à laquelle correspond un chapiteau découpé en cinq parties. Le pistil devient dans la suite un fruit composé ordinairement de deux gaines membraneuses, qui s'ouvrent d'un bout à l'autre, & qui renferment plusieurs semences garnies d'aigrettes, & attachées à un placenta comme des écailles. Le dompte - venin differe de l'apocin & du périploca, en ce qu'il ne rend point de liqueur laiteuse. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Dompte - venin (Page 5:36)

Dompte - venin, (Matiere medic. & Pharmacie.) malgré le beau nom que porte cette plante, elle est peu en usage parmi nous; on regarde cependant ses racines comme un excellent alexipharmaque, & on les recommande dans la peste & autres maladies malignes; quelques - uns les célebrent comme un emmenagogue puissant: on en prescrit la poudre ou la décoction; la dose de la poudre est d'un gros, en décoction on peut en prendre jusqu'à une once. M. Tournefort préferoit cette décoction à celle de scorsonere, dans les petites véroles & la rougeole. M. Geoffroi dit que la racine de dompte - venin, excite quelquefois des nausées & un léger vomissement.

Paracelse loue la même décoction dans du vin pour l'hydropisie, & Fragus lui attribue la même propriété.

On vante beaucoup la racine & la feuille du dompte - venin écrasées, pilées, & appliquées sur les ulceres malins, & sur la morsure de la vipere & autres bêtes venimeuses; nous croyons qu'on ne doit pas ajoûter beaucoup de foi à cette derniere vertu, nous avons des remedes plus sûrs, auxquels il vaut mieux avoir recours. Voyez Vipere.

La racine du dompte - venin entre dans le vinaigre thériacal de Charas, & dans l'orviétan de F. Hoffman. On prépare avec ses feuilles & ses racines un extrait qui entre dans la thériaque céleste.

DON, PRÉSENT (Page 5:36)

DON, PRÉSENT, syn. (Gram.) Ces deux mots signifient en général ce qu'on donne à quelqu'un sans y être obligé. Voici les nuances qui les distinguent: le présent est moins considérable que le don, & se fait à des personnes moins considérables, excepté dans un cas, dont nous parlerons tout - à - l'heure. Ainsi on dira d'un prince, qu'il a fait don de ses états à un autre, & non qu'il lui en a fait présent. Par la même raison, un prince fait à ses sujets des présens, & les sujets font quelquefois des dons au prince, comme les dons gratuits du clergé & des états. Les princes se font des présens les uns aux autres par leurs ambassadeurs. Deux personnes se font par contrat un don mutuel de leurs biens. On dit au figuré le don des langues, le don des larmes, &c. & en général tout ce qui vient de Dieu s'appelle don de Dieu; c'est une exception à la regle ci - dessus. On dit des talens de l'esprit ou du corps, qu'ils sont un don de la nature, & des biens de la terre, qu'ils en sont des présens. On dit les dons de Cerés ou de Pomone, & les présens de Flore, parce que les premiers sont de nécessité plus absolue, & les autres de pur agrément. (O)

Don (Page 5:36)

Don, s. m. (Jurisp.) la libéralité ou le don gratuit est en général la voie la plus gracieuse pour acquérir ce que Loisel, en ses institutes, exprime par cette maxime, qu'il n'est si bel acquêt que le don.

Dans l'usage ordinaire, le terme de don ne se prend pas pour toutes sortes de donations indifféremment; on ne l'applique qu'aux dons faits par le roi, aux dons gratuits, dons mobiles, dons mutuels.

Celui qui remet quelque chose à un autre, dit ordinairement dans l'acte de décharge, qu'il lui en fait don & remise. (A)

Don absolu (Page 5:36)

Don absolu, dans la province de Hainault, signifie l'avantage qui est fait par pere ou mere à quelqu'un de leurs enfans, sans aucune relation à la succession future du donateur, & uniquement pour la bonne amitié qu'il porte au donataire, ensorte que suivant l'usage de cette province, un tel don est un véritable acquêt en la personne du donataire, attendu qu'il a acquis la chose indépendamment de la disposition de la loi, & comme auroit pû faire quelqu'un étranger à la famille; au moyen de quoi le seigneur est bien fondé en ce cas à demander au donataire un demi - droit pour la mutation, suivant la coûtume de Hainaut, chap. cjv. art. 17. ce qui est contraire au droit commun du pays coûtumier, suivant lequel toute donation en ligne directe forme des propres, & n'est point sujette aux droits de mutation. Voyez la jurisprudence du Hainaut françois, par Antoine - François - Joseph Dumées procureur du roi de la ville d'Avenes, imprimée en 1750, tit. v. art. 3. (A)

Don charitatif (Page 5:36)

Don charitatif: anciennement on a donné quelquefois cette qualification aux dons gratuits ou décimes extraordinaires, que le clergé paye au roi de tems en tems; on les nommoit indifféremment dons gratuits ou octrois charitatifs équipollens à décimes, quoique le terme de charitatif soit encore plus impropre en cette occasion que le terme de don gratuit; l'épithete de charitatif ne convient qu'à un certain subside, que le concile accorde quelquefois à

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