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"1087">
Quant à la maniere d'agir des diurétiques, voyez
les articles
DIURNAIRE (Page 4:1087)
DIURNAIRE, s. m. (Hist. anc.) officier des anciens
empereurs Grecs, qui écrivoit tout ce que l'empereur
faisoit & ordonnoit par jour, dans un livre
destiné à cet usage. Voyez la 8
DIURNE ou JOURNALIER (Page 4:1087)
DIURNE ou JOURNALIER, adj. se dit, en Astronomie, de ce qui a rapport au jour, par opposuion
au mot nocturne qui regarde la nuit. Voyez
Arc diurne, c'est l'arc ou le nombre de degrés que le soleil, la lune, ou les étoiles décrivent entre leur lever & leur coucher. Arc semi - diurne, c'est l'arc qu'un astre décrit depuis son lever jusqu'à son passage au méridien, ou depuis son passage au méridien jusqu'à son coucher. On appelle cet arc semi - diurne, parce qu'il est environ la moitié de l'arc diurne.
Le cercle diurne est un cercle immobile dans lequel
une étoile ou un point quelconque, pris dans la surface
de la sphere du monde, se meut, ou est supposé
se mouvoir par son mouvement diurne. Voyez
Ainsi, en concevant une ligne droire tirée du centre d'une étoile perpendiculairement à l'axe du monde, & prolongée jusqu à la surface de la sphere, & supposant que cette ligne droite fasse une révolution entiere autour de cet axe, elle décrira dans le ciel un cercle qui sera le cercle diurne de l'étoile.
Le mouvement diurne d'une planete est d'autant de dégrés & de minutes qu'une planete en parcourt dans l'espace de 24 heures. Pour avoir le mouvement diurne d'une planete, il faut connoître d'abord le tems qu'elle employe à faire sa révolution, c'est - à - dire à parcourir 360 degrés; & l'on dira ensuite: comme le tems connu de la révolution est de 24 heures, ainsi 360 degrés sont au nombre de degrés que l'on cherche: mais cette proportion ne donne que le mouvement diurne moyen; car le mouvement diurne véritable, dans le soleil, par exemple, est tantôt plus grand, tantôt plus petit.
Le mouvement diurne de la terre est sa rotation
autour de son axe, ce qui forme le jour naturel.
Voyez
La réalité de la rotation diurne de laterre est à - présent au - dessus de toute contestation. Voyez
Diurne (Page 4:1087)
On explique les phénomenes diurnes des corps célestes,
par le moyen de la révolution diurne de la
terre autour de son axe en 24 heures. Pour nous
faire entendre, supposons que le cercle P R T H
(
Supposons présentement que la terre dans cette
situation vienne à se mouvoir autour de son axe, il
est évident que le lieu P commencera précisément
au premier instant de cette rotation à être éclairé par
le Soleil, & que cet astre paroîtra se lever sur l'horison
de ce lieu. La terre continuant à se mouvoir sur
son axe, de sorte que le point P qui étoit auparavant
sous le point a vienne sous le point b, il est évident
que l'horison du lieu P sera pour lors situé de maniere
que le spectateur placé en P verra le Soleil considérablement
élevé par rapport au point est de son
horison; & tandis que par la révolution diurne de la
terre autour de son axe, le lieu P passe sous le point
b, & de - là sous le point c, l'horilon du lieu P baissera
continuellement par rapport au Soleil, de maniere
que le Soleil paroîtra monter de plus en plus au - dessus, jusqu à ce que le point P vienne sous le point c,
auquel cas le Soleil paroîtra être à sa plus grande hauteur
pour ce jour - là, & il sera alors midi pour l'observateur
qui est en P. La terre continuant sa rotation,
le lieu P passera sous le point d, & le point
oüest de l'horison paroîtra monter toûjours de plus
en plus, comme il est représenté par l'horison du
point de la terre qui est sous d. Enfin quand le lieu P
sera parvenu sous le point e, le Soleil paroîtra en W,
c'est - à - dire au point oüest de l'horison, & par conséquent
paroîtra se coucher. Quand le lieu P sera
parvenu sous f, il sera minuit pour l'observateur. Le
point P étant retourné au - dessous du point a, l'observateur
verra de nouveau le Soleil se lever. La
même chose a lieu pour le lever & le coucher apparent
des autres corps célestes: car le cercle qu'on a
pris pour le Soleil, peut représenter une planete ou
une étoile quelconque. Il nous reste à remarquer que
par la révolution diurne de la terre, tous les corps
célestes semblent se mouvoir d'orient en occident;
& que ce mouvement apparent est appellé leur mouvement commun, parce qu'il a lieu également pour
tous. Mais outre ce mouvement apparent, tous les
corps célestes, excepté le Soleil, en ont un autre
vrai & propre, d'où naissent les phénomenes qui
sont propres à chacun d'eux. A l'égard des phénomenes
propres du Soleil, ils semblent aussi être produits
par le mouvement du Soleil, quoiqu'ils viennent
réellement du mouvement annuel de la terre,
c'est - à - dire de la révolution qu'elle fait chaque
année autour de cet astre. Voyez
DIVUS, DIVA (Page 4:1087)
DIVUS, DIVA, adj. lat. (Hist. anc.) étoit le
nom qu'on donnoit autrefois aux hommes & aux
femmes qui avoient été mis au nombre des dieux.
Voyez
C'est pour cela que sur les médailles frappées pour la consécration des empereurs ou des impératrices, on leur donne le nom de divus, diva: Par exemple, divus Julius, divo Antonino Pio, divo Pio, > Claudio, diva Faustina Aug. &c. Chambers. (G)
DIX (Page 4:1087)
DIX, (Arith.) c'est le premier ou le moindre des nombres qui ont deux chiffres; il se marque par l'unité suivie d'un zéro, suivant la propriété qu'a le zéro de décupler tout chiffre qui le précede. Voyez [p. 1088]
Dix (Page 4:1088)
Ce tribunal fut créé en 1310, pour redonner à la ville la tranquillité & la sûreté qu'elle avoit perdue après l'entreprise de Bayamonte - Tiepolo, & pour s'opposer aux changemens que le doge Pierre Gradenigue avoit introduits dans legouvernement. Comme on s'apperçut que ce tribunal avoit produit des effets très - avantageux dans le nouveau gouvernement, il fut rétabli en plusieurs rencontres; & enfin il fut confirmé pour toûjours 25 ans après sa premiere création.
Le conseil des dix prend connoissance des affaires criminelles qui arrivent entre les nobles, tant à Venise que dans le reste de l'état. Il juge les criminels de lése - majesté publique; il a droit d'examiner la conduite des podestats, commandans, & ossiciers qui gouvernent les provinces, & de recevoir les plaintes que les sujets pourroient faire contre eux; il a soin de la tranquillité générale, ordonne toutes les fêtes & tous les divertissemens publics, les permet ou les défend, selon sa volonté. Il procede aussi contre ceux qui font profession de quelque secte particuliere prohibée par les lois, contre les pédérastes & contre les faux monnoyeurs.
Ce conseil a plusieurs autres priviléges que j'ignore; parce que ceux qui en sont instruits, & à qui je me suis adressé, cachent scrupuleusement aux étrangers la connoissance de tout ce qui a quelque rapport au gouvernement intérieur de leur république: je ne puis donc ajoûter ici que quelques autres généralités connues de tout le monde.
On tire de ce tribunal les inquisiteurs d'état, au nombre de trois, d'entre les six conseillers qui entrent avec le doge dans le conseil des dix. Quoique le doge préside à ce tribunal, les dix sénateurs qui le composent, n'ont pas moins de pouvoir sans lui, que lorsqu'il y assiste avec les six conseillers. Ils doivent tous être de différentes familles, & sont élûs chaque année par le grand - conseil; mais ils élisent trois de leur corps pour en être les chefs, & ils les changent tous les trois mois, pendant lesquels ces chefs roulent par semaine, rendent la justice particuliere, & ne proposent au corps que les affaires les plus graves. Le chef qui est de semaine, reçoit les mémoires, les accusations, les rapports des espions & les communique à ses collegues, qui sur les dépositions des témoins, & sur les réponses des accusés, qu'ils tiennent dans des cachots, font le procès aux coupables, sans qu'il leur soit permis de se défendre ni par eux - mêmes, ni par avocats.
Cela suffit pour prouver que la liberté est encore moins à Venise que dans plusieurs monarchies. Car quelle peut être la situation d'un citoyen dans cette république! Un corps de magistrature, composé de dix membres, a, comme exécuteur des lois, tout le pouvoir qu'il s'est donné comme législateur; il peut détruire dans le silence & par ses seules volontés particulieres, les citoyens qui lui déplaisent. Qu'on ne dise point que pour éviter de tels abus, la magistrature qui a la puissance, change perpétuellement, & que les divers tribunaux se temperent les uns les autres. Le mal est, comme le remarque un des beaux génies de ce siecle, que ce sont toûjours
DIXAINE (Page 4:1088)
DIXAINE, s. f. (Hist. mod.) en Angleterre il signifie le nombre ou la compagnie de dix hommes avec leurs familles, qui forment entre eux une espece de société, & s'obligeoient solidairement envers le roi d'observer la paix publique, & de tenir une bonne conduite.
Dans ces compagnies se trouvoit toûjours un chef,
qui par rapport à son office, étoit appellé dixenier ou
décurion. A l'oüest de l'Angleterre, on lui donne encore
le même nom; mais ailleurs il porte celui de
connétable, parce qu'il y a long - tems que l'usage des
dixaines n'y subsiste plus. Voyez
Dixaines (Page 4:1088)
DIXENIER (Page 4:1088)
DIXENIER, s. m. (Police.) officier de ville qui reçoit les ordres des quartiniers. Ils sont seize dans chaque quartier, & seize quartiers dans Paris: ce qui fait deux cents soixante - six dixeniers. Le nombre en est moindre dans les autres villes où il y a des dixeniers.
DIX - HUIT (Page 4:1088)
DIX - HUIT, oiseau; voyez
DIX - HUITIEME (Page 4:1088)
DIX - HUITIEME, s. m. (Jeu de cartes.) une dix - huitieme est composée des huit cartes d'une même couleur, qui valent dix - huit points à celui qui les a.
DIXIEME (Page 4:1088)
DIXIEME, s. m. (Jurispr.) ce terme a dans cette matiere plusieurs significations différentes.
Dixieme, selon l'article 6. de la coûtume de Saint - Omer, est le dixieme denier qui est dû au seigneur pour vente, donation, ou autre acte translatis de propriété d'un héritage féodal. (A)
Dixieme denier (Page 4:1088)
Le plus ancien exemple que l'on trouve d'une imposition de cette quotité au profit du roi, est celle que Charles Martel fit sur le clergé, pour la guerre qu'il préparoit contre les Lombards.
Il y en eut une autre semblable sous Philippe - Auguste en 1188. Lorsque ce prince partit pour aller délivrer Jérusalem des mains de Saladin, soudan d'Egypte, qui s'en étoit emparé, on leva pour cette expédition sur les ecclésiastiques le dixieme de leurs revenus; & sur les laïcs qui ne feroient point le voyage, le dixieme de leurs meubles & de leurs revenus. Cette imposition fut appellée la dixme ou décime saladine.
Plusieurs des levées qui furent faites pour les autres
croisades, soit contre les infideles, soit contre
les hérétiques & excommuniés, & pour les autres
guerres de religion, retinrent aussi le nom de dixieme ou décimes, quoiqu'elles fussent souvent moindres
de la dixieme partie des revenus. C'est ce que
l'on voit dans quelques anciennes ordonnances de
1365, & des années suivantes jusqu'en 1358. Voyez
ci - devant au mot
Pour ce qui est du dixieme proprement dit, il fut
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