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Si le fluide est en mouvement, alors pour avoir
son action sur chaque partie infiniment petite de la
digue, il faut multiplier cette partie par le quarré de
la vîtesse du fluide qui la choque, & par le quarré du
sinus d'incidence. Voyez
C'est pourquoi si le mouvement du fluide est uniforme,
& la surface rectangle & opposée perpendiculairement
au fluide, & que ce fluide parcourre,
par exemple, 30 piés uniformément par seconde;
l'action du fluide sur la digue sera égale au poids d'une
colonne de fluide qui auroit la digue pour base, &
quinze piés de hauteur: car un corps qui tombe de
quinze piés, acquiert une vîtesse à parcourir uniformément
trente piés par seconde. Voyez
DIHELIE (Page 4:1005)
DIHELIE, adj. dans l'Astronomie elliptique, est le
nom que Kepler donne à l'ordonnée de l'ellipse qui
passe par le foyer, dans lequel on suppose que le Soleil est placé. Ce nom vient de
DIJAMBE ou DOUBLE IAMBE (Page 4:1005)
DIJAMBE ou DOUBLE IAMBE, s. m. (Belleslettres.) dans la Poésie latine, c'est une mesure ou pié de vers, composé de deux ïambes ou de quatre syllabes, dont la premiere & la troisieme sont breves, la seconde & la quatrieme longues, comme dans ce mot >m>n>t>s. (G)
DIJON (Page 4:1005)
DIJON, (Géog. mod.) capitale de la Bourgogne,
province de France, située entre l'Ouche & Suzon,
deux petites rivieres. Long. 22
DIIPOLIES (Page 4:1005)
* DIIPOLIES, adj. pris subst. fêtes que les premiers Athéniens célébroient en l'honneur de Jupiter, protecteur d'Athenes. Elles ne subsistoient plus au tems d'Aristophane.
DILATANS (Page 4:1005)
DILATANS, adj. pl. terme de Chirurgie, c'est le aom qu'on donne à certains corps qu'on introduit
Les dilatans sont les bourdonnets, les tentes, les cannules. Voyez à chacun de ces mots quelle est la nature & l'usage de ces corps, & quels sont leurs avantages & leurs inconvéniens dans la pratique. Cette matiere a fait le sujet du prix proposé en 1733 par l'académie royale de Chirurgie, & l'académie a publié les mémoires qu'elle a admis sur ce point de doctrine dans un recueil concernant les prix, imprimé en 1753. (Y)
DILATATEUR (Page 4:1005)
DILATATEUR, s. m. en Anatomie, nom des muscles qui servent à dilater certaines parties.
Dilatateurs des narines (Page 4:1005)
Dilatateurs de l'oreille (Page 4:1005)
DILATATION (Page 4:1005)
DILATATION, s. f. en Physique, est le mouvement des parties d'un corps, par lequel il s'étend en un plus grand volume.
La plûpart des auteurs confondent la dilatation avec
la raréfaction; mais quelques - uns les distinguent;
ils définissent la dilatation une expansion par laquelle
un corps augmente son volume par sa force élastique, & la raréfaction une pareille expansion occasionnée
par la chaleur. Voyez
On remarque de plusieurs corps, qu'ayant été comprimés, & étant ensuite mis en liberté, ils se rétablissent parfaitement dans leur premier état, & que si on tient ces corps comprimés, ils font pour se dilater un effort égal à la force qui les comprime.
De plus, les corps en se dilatant par l'effet de leur ressort ont beaucoup plus de force au commencement qu'à la fin de leur dilatation, parce que dans ce premier instant ils sont beaucoup plus comprimés; & plus la compression est grande, plus la force élastique & l'effort pour se dilater est considérable. Ensorte que ces deux choses, savoir la force comprimante, & la force élastique, sont toûjours égales.
Le mouvement par lequel les corps comprimés reprennent leur premier état, est ordinairement accéleré. En effet quand l'air comprimé, par exemple, commence à se dilater dans un espace plus grand, il est encore comprimé; conséquemment il reçoit une nouvelle force de lacause dilatante, & la premiere force se trouvant réunie avec l'augmentation procurée par cette cause, l'effet, c'est - à - dire le mouyement & la vîtesse doivent être également augmentés; c'est par cette raison qu'une fleche que l'on décoche d'un arc ne se sépare point de la corde que cette derniere ne soit parfaitement rétablie dans son état naturel: la vîtesse du mouvement de la fleche est la même que celle de la corde; ensorte que si la corde, avant que d'être parfaitement rétablie dans sa ligne droite, étoit arrêtée, la fleche ne seroit point lancée à toute sa portée; ce qui prouve que la corde lui communique à chaque instant une nouvelle force jusqu'au moment où elles se séparent.
De tous les corps que nous connoissons, il n'y en
a point qui se dilate davantage que l'air; les effets
de cette dilatation sont continuellement sous nos
yeux; on en trouve le détail au mot
En général tout corps à ressort, ou qui a une force élastique, est capable de dilatation & de compression; il n'y a point même de corps qui n'en soit susceptible jusqu'à quelque point: les métaux qui sont les plus durs de tous les corps se dilatent par la chaleur, & se retrécissent par le froid; le bois s'allonge par l'humidité, & se retrécit par un tems sec, &c. On trouvera dans l'essai de Physique de M. Musschenbroek, pag. 453. une table de la dilatation des métaux par le feu. Nous dirons seulement ici que le [p. 1006]
Dilatation (Page 4:1006)
Ce terme est aussi employé pour exprimer l'état
d'un vaisseau qui reste dilaté contre nature, comme
dans l'anevrysme, la varice. Voyez
Dilatation (Page 4:1006)
On dilate souvent les playes avec des morceaux
d'éponge préparée, ou de racines de gentiane qui se
gonflent par l'humidité de la partie, & en écartent
les parois. On dilate l'anus & le vagin avec des instrumens
nommés dilatatoires. Voyez
DILATATOIRE (Page 4:1006)
DILATATOIRE, s. m. instrument de Chirurgie, dont
les Lithotomistes de la fin du dernier siecle se servoient
dans l'opération de la taille au grand appareil,
après avoir fait une section au périnée, qui étoit
parallele à la peau & à l'urethre. Au moyen de cet
instrument introduit dans la vessie, ils dilatoient le
passage de la pierre. On ne se sert plus de cet instrument,
parce qu'on peut, en cas de besoin, écarter
les branches de la tenette, ce qui remplit la fonction
du dilatatoire sans multiplier le nombre des instrumens,
& sans allonger l'opération. Voyez les
On appelle aussi dilatatoire ou dilatateur de la matrice
& du vagin, un instrument très - composé, dont
la description seroit fort longue & inutile, puisqu'il
n'est plus d'usage. Voyez la
Le dilatatoire du fondement est une espece de pincette
à laquelle on a donné aussi mal - à - propos le nom
de speculum ani qu'au dilatatoire du vagin: on nous dispensera
d'en faire une description détaillée; la
DILATOIRE (Page 4:1006)
DILATOIRE, (Jurisprud.) Voyez
DILE (Page 4:1006)
DILE, (
DILEMME (Page 4:1006)
DILEMME, s. m. (Logique.) Le dilemme est un argument composé de deux ou de plusieurs propositions, arrangées de façon, qu'en accordant telle de ces propositions que vous voudrez, la conclusion sera toûjours contre vous.
Un dilemme est un argument composé de deux parties, ou faces contraires, l'une & l'autre desquelles portent contre l'adversaire. C'est pour cette raison qu'on l'appelle argument corna; ces deux parties étant disposées de façon, que si on élude l'une, on ne peut eviter l'autre.
On l'appelle aussi crocodilus, parce que de même que le crocodile conduit dans le Nil tous ceux qu'il suit, & court après ceux qui s'enfuyent pour les dévorer; de même, quelque parti que prenne un adversaire, soit qu'il accorde ou qu'il nie, cette espece de sylogisme tourne toûjours à son desavantage.
Cicéron, pour prouver qu'il faut supporter toutes les peines avec patience se sert de ce dilemme: Omnis dolor aut est vehemens aut levis; si levis, facilè feretur; si vehemens, certè brevis futurus est. Le même auteur prouve par un autre dilemme qu'il ne faut point envoyer des députés à Antoine: legatos decernitis; si ut deprecentur, contemnet; si ut imperetis, non audiet.
Il ne faut point passer sous silence ce beau dilemme dont se sert Tertullien pour détromper les payens, & pour faire des reproches à Trajan, qui avoit défendu de faire la recherche des chrétiens, & avoit cependant ordonné qu'on les punît lorsqu'on les auroit arrêtés. O sententiam necessitate confusam! negat inquirendos, ut innocentes; & mandat puniendos, ut nocentes: parcit & soevit, dissimulat & animadvertit. Quid temetipsum censurâ circumvenis! si damnas, cur non & inquiris? si non inquiris, cur non & absolvis?
Pour qu'un dilemme soit exact, deux choses sont
nécessaires: 1°. une parfaite énumération des parties.
Ainsi ce fameux dilemme par lequel Aristippe
vouloit dissuader du mariage, n'est pas exact, parce
qu'il y a un défaut dans l'énumération, y ayant un
milieu entre la beauté & la laideur. Si vous vous
mariez, votre femme sera belle ou laide; si vous la
prenez belle, elle vous causera de la jalousie: si vous
la prenez laide, elle vous donnera du dégoùt. 2°.
Que le dilemme ne soit que contre l'adversaire seul,
& que celui qui le fait ne soit point exposé à le voir
retorquer contre lui. Tel est ce fameux dilemme, par
lequel un ancien philosophe prouvoit qu'on ne devoit
point se mêler des affaires de la république. Si
en vous chargeant du gouvernement de l'état, vous
vous en acquitez bien, vous offenserez les hommes:
si vous vous en acquittez mal, vous offenserèz Dieu:
donc vous ne devez pas vous charger du gouvernement
de l'état. L'argument rétorqué est: Si vous
vous en acquittez bien, vous plairez à Dieu: si vous
vous en.acquittez mal, vous plairez aux hommes:
donc, &c.
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