ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"901"> rent les foires, lorsqu'après qu'elles sont fmies, ils emballent & chargent la marchandise qui leur reste, ferment leurs loges, & partent pour aller étaler ailleurs ou se retirer chez eux.

Détaler (Page 4:901)

Détaler, ou plûtôt faire détaler, c'est obliger les petits marchands qui etalent leurs marchandises en des lieux où il ne leur est pas permis, de replier leurs balles & de se retirer. Dictionn. de Comm. & de Trév. (G)

Détaler (Page 4:901)

Détaler, v. act. (Jardin.) quand on leve de terre une fleur, on trouve souvent à son pié du peuple appellé talles, qu'il faut ôter. Cette opération se fait tous les ans aux plantes qui poussent vigoureusement; on attend deux ou trois ans pour les autres. Voyez Talles. (K)

DETALINGUER (Page 4:901)

DETALINGUER, (Marine.) c'est ôter le cable de l'ancre. (Z)

DÉTAPER (Page 4:901)

DÉTAPER, v. act. en terme de Rasineur de sucre, n'est autre chose que d'ôter les tapes des formes avant de les mettre sur le pot. Voyez Tapes, & Mettre sur le pot

DÉTELER un cheval (Page 4:901)

DÉTELER un cheval, (Maréchall.) c'est défaire ou détacher. de la voiture les traits par lesquels le cheval y étoit attaché. (V)

DÉTEINDRE (Page 4:901)

DÉTEINDRE, v. act. en terme d'Epinglier, c'est l'action de nettoyer & d'ôter le plus gros de la gravelle qui s'est attachée aux épingles dans la chaudiere, dans une premiere eau, après les avoir tirées du feu & débarrassées d'entre les plaques. Voy. Plaque & Chaudiere. Voyez la Planche II. figure 1. de l'Epinglier, qui représente un ouvrier qui lave les épingles dans un baquet suspendu qu'il fait osciller.

DÉTENTE (Page 4:901)

DÉTENTE, s. f. terme d'Arquebusier, c'est un petit morceau de fer long de deux pouces, large & plat par en - haut, troüé au milieu pour y passer une goupille: le bas est plus étroit & plat. Cette détente est attachée en bascule avec une goupille qui traverse le bois du fusil, & qui passe dans le trou qui est au milieu du côté le plus large de la piece, qui est dans une mortaise pratiquée au - dessous de la poignée du fusil, de façon que l'autre côté de cette piece sort au - dehors. Cette détente sert pour faire partir la gachette en élevant un peu la branche, & laissant à la noix un cours libre.

Détente (Page 4:901)

Détente, dans l'Horlogerie, signifie une espece de levier qui sert à faire détendre ou partir la sonnerie. il y en a de plusieurs formes. Voyez Pl. III. fig. 15. de l'Horlogerie. Voyez Horloge, Pendule, Sonnerie, Détentillon, Bascule , &c. (T)

DÉTENTEUR (Page 4:901)

DÉTENTEUR, s. m. (Jurisp.) est tout possesseur, soit propriétaire, usufruitier, ou autre, qui detient en ses mains un héritage, c'est - à - dire qui en a la possession réelle & actuelle.

Ce terme n'est guere usité qu en matiere de rentes ou autres charges foncieres ou hypothéquaires, & par rapport au déguerpissement & délaissement par hypotheque, pour savoir quelles sortes de détenteurs sont tenus de ces charges, & de quelle maniere ils peuvent déguerpir ou délaisser l'héritage.

On distingue ordinairement à cet égard trois sortes de détenteurs, ou plûtôt trois degrés différens de détention ou possession, conformément à ce que les interpretes du droit ont appellé, primus emphiteuta, secundus emphiteuta; savoir le preneur de l'héritage chargé ou hypothéqué, qui est communément appellé premier détenteur; celui qui a acquis du preneur, qu'on appelle tiers détenteur, ou détenteur propriétaire, à la différence du troisieme, qui est le fermier ou locataire, que l'on appelle vulgairement détenteur, ou bien simple détenteur, lequel détient de fait l'héritage, mais non pas animo domini.

Les détenteurs propriétaires, c'est - à - dire tous ceux qui jouissent animo domini, soit le preneur ou celui qui a acquis du preneur, à la charge de la rente fon<cb-> ciere ou sans en avoir connoissance, sont tenus de payer les arrerages des charges foncieres échûs de leur tems; mais le tiers détenteur qui n'a point eu connoissance de la rente, en déguerpissant avant contestation en cause, est quitte des arrérages, même échûs de son tems; & en déguerpissant après contestation, il est quitte de la rente pour l'avenir, en payant les arrerages échûs de son tems.

Pour ce qui est des simples détenteurs, tels que les fermiers ou locataires qui ne possedent point animo domini, ils ne sont point tenus personnellement des charges foncieres, quoique quelques interpretes de droit ayent prétendu le contraire.

A l'égard des simples hypotheques, tous détenteurs propriétaires en sont tenus hypothéquairement, si mieux ils n'aiment délaisser l'héritage. Voyez la coûtume de Paris, art. cj. cij. ciij. cjv. & cjx. Loiseau, du déguerpissement, & ci - devant au mot Déguerpissement, Délaissement. (A)

DÉTENTILLON (Page 4:901)

DÉTENTILLON, s. m. (Horlog.) espece de détente levée par la roue de minutes. Voyez D E B, Planc. III. fig. 7. de l'Horlogerie. Voyez Détente, Sonnerie, Pendule , &c. (T)

DETENTION (Page 4:901)

DETENTION, s. f. (Jurisprud.) signifie l'état de celui qui est privé de la liberté, soit qu'il soit prisonnier chez les ennemis, ou renfermé dans une prison ordinaire pour crime ou pour dettes, ou dans une maison de force & de correction. Voyez Chartre privée, Emprisonnement, Prison, Prisonnier .

Detention (Page 4:901)

Detention signifie aussi la possession de celui qui est détenteur d'un héritage. Voyez ci - dev. Détenteur. (A)

DÉTÉRIORATION (Page 4:901)

DÉTÉRIORATION, s. f. (Jurispr.) est tout ce qui rend la condition d'une personne, ou la qualité d'une chose moins bonne.

Le mineur qui contracte peut faire sa condition meilleure; mais il ne peut pas la détériorer, en contractant des engagemens qui lui soient préjudiciables.

Les détériorations en matiere d'héritages, sont les démolitions des bâtimens, le défaut de réparations, le dessolement des terres, l'abattement des bois, & autres dégradations semblables.

Celui qui détériore le bien d'autrui, est tenu de réparer le dommage. Voyez ci - dev. Dégradations & Réparations; Loyseau, du déguerpissement, liv. V. ch. v. & suiv. (A)

DÉTERMINATIF (Page 4:901)

DÉTERMINATIF, adj. se dit en Grammaire d'un mot ou d'une phrase qui restreint la signification d'un autre mot, & qui en fait une application individuelle. Tout verbe actif, toute préposition, tout individu qu'on ne désigne que par le nom de son espece, a besoin d'être suivi d'un déterminatis: il aime la vertu, il demeure avec son pere, il est dans la maison; vertu est le déterminatif de aime, son pere le déterminatif d'avec, & la maison celui de dans. Le mot lumen, lumiere, est un nom générique. Il y a plusieurs sortes de lumieres; mais si on ajoûte solis, du sóleil, & qu'on dise lumen solis, la lumiere du soleil, alors lumiere deviendra un nom individuel, qui sera restreint à ne signifier que la lumiere individuelle du soleil: ainsi en cet exemple solis est le déterminatif ou le déterminant de lumen. (F)

DÉTERMINATION (Page 4:901)

DÉTERMINATION, s. f. terme abstrait; il se dit en Grammaire, de l'effet que le mot qui en suit un autre auquel il se rapporte, produit sur ce motlà. L'amour de Dieu, de Dieu a un tel rapport de détermination avec amour, qu'on n'entend plus par amour cette passion profane qui perdit Troie; on entend au contraire ce feu sacré qui sanctifie toutes les vertus. Dès l'année 1729 je fis imprimer une préface ou discours, dans lequel j'explique la maniere qui me paroît la plus simple & la plus raisonnable pour apprendre le latin & la grammaire aux jeunes [p. 902] gens. Je dis dans ce discours, que toute syntaxe est fondée sur le rapport d'identité & sur le rapport de détermination; ce que j'explique page 14. & page 45. Je parle aussi de ces deux rapports au mot Concordance & au mot Construction. Je suis ravi de voir que cette réflexion ne soit pas perdue, & que d'habiles grammairiens la fassent valoir. (F)

Détermination (Page 4:902)

Détermination, en Physique, se dit de la disposition ou de la tendance d'un corps vers un côté plûtôt que vers un autre.

On se sert plus souvent & plus proprement du mot de direction que de celui de détermination, pour marquer la tendance d'un corps vers un point. (O)

DÉTERMINÉ (Page 4:902)

DÉTERMINÉ, adj. (Métaph.) est ce dont on peut affirmer quelque chose: par ex. si vous définissez un triangle en disant qu'il est déterminé par trois côtés égaux entr'eux, il est évident que vous affirmez par - là de ce triangle, 1°. que c'est une figure plane, 2°. qu'il est terminé par trois lignes, 3°. que ces lignes sont droites, 4°. qu'elles sont égales. Voilà donc le triangle en question déterminé par le genre de la figure, par le nombre des côtés, par l'espece des lignes, & par leur raison.

Les qualités qui servent à en déterminer d'autres, s'appellent déterminantes; & celles qui résultent d'autres qualités, se nomment déterminées. Dès que les déterminantes sont posées, les déterminees suivent nécessairement; car elles ont leur principe dans ces premieres. Quand vous dites que le parallelogramme a les côtés opposés paralleles, il en résulte que ces mêmes côtés opposés sont égaux, & que les angles diagonalement opposés le sont aussi.

Ce qui est déterminé dans un sujet, s'appelle sa détermination; elle va en augmentant, à mesure qu'on étend l'énumération des qualités du sujet. La détermination la plus vague est l'idée générique: de nouvelles déterminations forment les especes supérieures & subalternes, & les plus précises de toutes caractérisent les individus. On n'a des idées distinctes & déterminées des choses, qu'en observant cette gradation de leurs déterminations.

Une même chose peut être appellée déterminante ou déterminée, suivant les égards sous lesquels on l'envisage. L'égalité des côtés dans un triangle, est un déterminant par rapport à l'égalité des angles, & c'est en même tems une détermination de l'espece du triangle. Article de M. Fnrmey.

Déterminé (Page 4:902)

Déterminé, (Géométrie.) On dit qu'un problème est déterminé, quand il n'a qu'une seule solution, ou au moins qu'un certain nombre de solutions, par opposition au problème indéterminé qui a une infinité de solutions. Voyez Indéterminé.

Ainsi le problème qui suit: Sur une ligne donnée décrire un triangle isoscele, dont les angles à la base soient doubles de l'angle au sommet, est un problème déterminé, parce qu'il n'a évidemment qu'une seule solution. Mais en voici un qui en a deux: Trouver un triangle dont on connoît deux côtés, & l'angle opposé au plus petit côté; car ayant tracé la ligne sur laquelle doit être la base de ce triangle, & mené une ligne qui fasse avec celle - là un angle égal à l'angle donné, & qui soit égale au plus grand côté donné, il est visible que de l'extrémité supérieure de cette derniere ligne comme centre, & du plus petit côté comme rayon, on peut décrire un arc de cercle qui coupera en deux points la ligne de la base; & ces deux points donneront les deux triangles cherchés. Il n'y a qu'un cas où le problème n'ait qu'une solution, c'est celui où le petit côté seroit perpendiculaire à la base; car alors le cercle décrit touchera la base sans la couper.

Un problème peut être déterminé, même lorsque la solution est impossible: par exemple, si dans le problème précédent le petit côté donné étoit tel que le cercle décrit ne pût atteindre la base, le problème seroit impossible, mais toûjours déterminé; car c'est resoudre un problème, que de montrer qu'il ne se peut resoudre.

En général un problème est déterminé, lorsqu'on arrive, en le resolvant, à une équation qui ne contient qu'une inconnue; on regarde aussi un problème comme déterminé, lorsqu'on a autant d'équations que d'inconnues, parce qu'on peut faire disparoître toutes ces inconnues l'une après l'autre jusqu'à ce qu'on arrive à une équation qui n'ait plus qu'une seule inconnue. Voyez Evanouissement des inconnues & Equation. Mais cette regle n'est pas toûjours sans exception; car, 1°. il faut que les différentes équations que l'on a ne puissent pas revenir à la même. Par exemple, si on avoit x + 5y = a, & 2 x + 10 y = 2 a, il semble qu'on a ici deux inconnues & deux équations; & cependant le problème seroit indéterminé, parce que l'équation 2 x + 10 y = 2 a n'est autre chose que la premiere, dont tous les termes ont été multipliés par 2. Dans ces sortes de cas, lorsqu'on a fait évanoüir une des inconnues, par exemple x, on trouve [omission: formula; to see, consult fac-similé version], ce qui ne fait rien connoître, où [omission: formula; to see, consult fac-similé version], ce qui marque que le problème est indéterminé; car [omission: formula; to see, consult fac-similé version] exprime en général une quantité indéterminée, puisque [omission: formula; to see, consult fac-similé version] peut être égal à un nombre quelconque p fini, ou infini, ou zéro; en effet le dividende est = au diviseur multiplié par p. 2°. Si en dégageant les inconnues, on tombe dans des absurdités, cela prouve que le problème est impossible. Par exemple, soit x + 5y = 1 & 2 x + 10 y = - 2, on trouvera 4 = 0, ce qui est absurde. 3°. Si on trouve pour l'expression d'une ou de plusieurs des inconnues, des fractions dont le numérateur ne soit pas zéro, & dont le dénominateur soit zéro, ces valeurs sont infinies, & le probleme est en quelque maniere déterminé & indéterminé tout à la fois. Par exemple, si on avoit 2 = 3 z - 2 y & 5 = 6 z - 4 y, on auroit [omission: formula; to see, consult fac-similé version] & [omission: formula; to see, consult fac-similé version] Je dis qu'en ces occasions le problème est indéterminé & déterminé: le premier, parce que la valeur infinie des inconnues est indéterminée en elle - même; le fecond, parce qu'il est prouvé qu'aucune valeur finie ne peut les représenter. 4°. Enfin il y a des problèmes qui paroissent indéterminés, & qui ne le sont pas. Par exemple, si j'avois 100 liv. à partager entre cent personnes, hommes, femmes, & enfans, en donnant 2 liv. aux hommes, 1 liv. aux femmes, & 10 sous aux enfans, on demande combien il y a d'hommes, de femmes, & d'enfans. Soit x le nombre des hommes, y celui des femmes, z celui des enfans, on aura x + y + z = 100 & [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Le problème paroît indéterminé, parce que l'on a trois inconnues & deux équations seulement; mais il est déterminé, parce que x, y, z, doivent être des nombres positifs & des nombres entiers; car il ne peut y avoir des fractions d'hommes, &c. ni des nombres négatifs d'hommes, &c. On aura donc 1°. [omission: formula; to see, consult fac-similé version], ce qui donne [omission: formula; to see, consult fac-similé version], ou z = 2 x: 2°. 3 x + y = 100; donc y = 100 - 3 x: donc x = 1, ou 2, ou 3, jusqu'à 33; car x = 34 rendroit y négative. Ainsi le problème a trente - trois solutions; & on a pour chaque valeur de x, 2 = 2 x & y = 100 - 3 x. Voyez Problème. (O)

DÉTERMINER un cheval (Page 4:902)

DÉTERMINER un cheval, (Maréchall.) c'est le faire aller en - avant, lorsqu'il hésite ou qu'il se retient. (V)

DETERSIFS (Page 4:902)

DETERSIFS, adj. pl. terme de Chirurgie concernant la matiere médicale externe. Ce sont des médicamens qui ont la vertu de mondifier, de nettoyer, de purger l'ulcere, & d'enlever tout ce qui pourroit être un obstacle à la cicatrisation. Les détersifs ont lieu dans la cure des ulceres, lorsqu'on a discontinué

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