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Les remedes alexipharmaques composés sont la confection d'alkermes, celle d'hyacinthe, les différentes thériaques, le laudanum liquide, les pilules de starké, l'orviétan, les eaux générale, thériacale, divine, l'eau de mélisse composée. (N)
ALEXITERES (Page 1:258)
ALEXITERES, adj. pris sub. (Medecine.) Ce terme dans Hippocrate ne signifie rien plus que remedes & secou>s. Les Modernes ont appliqué le mot alexiteres à des remedes contre la morsure des animaux venimeux, & même aux amulettes & aux charmes; en un mot, à tout ce que l'on porte sur soi, comme un préservatif contre les poisons, les enchantemens & les maléfices, & leurs suites fâcheuses. Il n'y a pas de différence entre les alexiteres & les alexipharmaques.
Eau de lait
Trochisques
L'eau de lait alexitere & les trochisques sont de bons altérans propres à fortifier, stimuler, ranimer les fibres & réveiller les esprits.
Les trochisques sont encore astringens, absorbans & carminatifs: la dose de l'eau & des trochisques est fort arbitraire. (N)
ALFANDIGA; (Page 1:258)
* ALFANDIGA; c'est à Lisbonne ce que nous appellons ici la douanne ou le lieu où se payent les droits d'entrée & de sortie. Il est bon d'avertir que tous les galons, franges, brocards, rubans d'or & d'argent, y étoient confisqués sous le regne précédent, parce qu'il étoit défendu d'employer de l'or & de l'argent filés, soit en meubles, soit en habits: les choses ne sont peut - être plus dans cet état sous le regne présent.
ALFAQUIN (Page 1:258)
* ALFAQUIN, s. m. Prêtre des Maures: il y en a encore de cachés en Espagne. Ce mot est composé de deux mots Arabes, dont l'un signifie exercer l'office de Prêtre, ou administrer les choses saintes, & l'autre signifie Clerc. l'Alfaqui ou Alfaquin de la grande Mosquée de Fez est souverain dans les affaires spirituelles, & dans quelques temporelles où il ne s'agit point de peine de mort.
ALFERGAN (Page 1:258)
ALFERGAN, est le nom d'un Auteur Arabe traduit
par Golius. Voyez
ALFET (Page 1:258)
ALFET, s. m. (Jurisprud.) ancien mot Anglois,
qui signifioit la chaudiere qui contenoit l'eau bouillante
dans laquelle l'accusé devoit enfoncer son bras jusqu'au coude par forme d'épreuve ou de purgation.
Voyez
ALFIDENA (Page 1:258)
* ALFIDENA, ville d'Italie au Royaume de Naples dans l'Abruzze.
ALFIERE (Page 1:258)
* ALFIERE, ou Porte - enseigne. Ce nom a passé de l'Espagnol en notre langue, à l'occasion des Flamands qui servent dans les troupes d'Espagne.
ALFONSINE (Page 1:258)
* ALFONSINE, adj. pris sub. c'est dans l'Université d'Alcala le nom d'un acte de Théologie, ainsi appellé parce qu'il se soûtient dans la Chapelle de S. Ildefonse. On dit d'un Bachelier qu'il a soûtenu son alfonsine, comme on dit ici d'un Licencié qu'il a fait sa sorbonique.
ALGALIE (Page 1:258)
ALGALIE, s. f. instrument de Chirurgie, est un tuyau
d'argent qu'on introduit dans la vessie. Les cas pour
lesquels on le met en usage en ont fait changer diversement
la construction. Les plus longues ont dix
pouces de long & environ deux lignes de diametre.
Dans la forme la plus ordinaire, & dont la plûpart
des Chirurgiens se servent en toutes rencontres, elles
ont cinq à six pouces en droite ligne; elles forment
ensuite un petit coude en dedans, qui donne naissance
à une courbure ou demi cercle qui fait la panse
en dehors. Cette courbure a environ trois pouces:
le reste de la sonde qui acheve la courbure, forme
un bec d'un pouce & demi ou deux pouces de long,
dont l'extrémité fermée finit le canal. Il y a sur les
côtés du bec à deux lignes de son bout, deux petites
ouvertures longuettes d'environ cinq lignes, &
d'une ligne de largeur dans leur milieu: on appelle
ces ouvertures les yeux de la sonde. L'extrémité postérieure
de la sonde qui forme l'entrée du canal doit
être évasée en entonnoir, & avoir deux anses sur les
côtés. Ce sont ordinairement deux anneaux, dont
l'usage est de servir à armer en cas de besoin la sonde
de deux cordons pour l'assujettir à une ceinture.
Je préfere l'ancienne figure de ces anses qui sont en
forme de boussole; elles me paroissent plus propres
à servir d'appui & empêcher que la sonde ne vacille
entre les doigts de celui qui la dirige. Cette figure
des anses n'empêche pas qu'elles ne servent au même
usage que les anneaux qu'on leur a substitués.
(Voyez
Les sondes à long bec que nous venons de décrire sont bonnes pour s'instruire de la capacité de la vessie, de l'existence des pierres, &c. mais on s'est apperçu qu'elles n'avoient pas les mêmes avantages dans le cas de rétention d'urine. Lorsque ce long bec est dans la vessie, il déborde l'orifice de deux ou trois travers de doigt; il n'est donc pas possible qu'avec ces sondes on puisse tirer toute l'urine qui est dans la vessie; & ce qui restera au - dessous du niveau des yeux de la sonde pourra occasionner des irritations, des ulceres & autres accidens, par la mauvaise qualité qu'il aura acquise. Une petite courbure sans panse, avec un bec fort court, qui ne déborde l'orifice de la vessie que de quelques lignes, remédie à cet inconvénient.
On a reconnu encore un défaut dans les algalies;
ce sont les ouvertures de l'extrémité antérieure, dans
lesquelles le tissu spongieux de l'urethre enflammé
peut s'introduire & engager par - là la sonde dans le
canal, de façon qu'on ne pourroit la faire avancer ni
reculer sans déchirement & essusion de sang; accident
qui, comme on voit, ne vient point du peu d'adresse
du Chirurgien, mais de l'imperfection de l'instrument
qu'il employe: on y a remédié en coupant l'extrémité
antérieure de sa sonde (Voyez les
Il y a des sondes flexibles (Voyez la
M. Petit a le premier supprimé la sonde flexible, & s'est servi en sa place d'une algalie tournée en S, qui s'accommode parfaitement aux courbures du canal de l'urethre, la verge étant pendante.
Les algalies des femmes ne different de celles des
hommes qu'en grandeur & en courbure. Les plus
longues ont cinq à six pouces; elles sont presque droites;
il n'y a que l'extrémité antérieure qui se courbe
légérement dans l'étendue de sept à huit lignes.
(Voyez
Lorsqu'on veut faire des injections dans la vessie,
il faut avoir une algalie de deux pieces, entre lesquelles
on ajuste un uretere de boeuf ou une trachée
artere de dindon, afin que la vessie ne souffre point
de l'action de la seringue sur l'entrée du canal. Voyez
ALGAROTH (Page 1:259)
ALGAROTH, s. m. Victor Algaroth étoit un Médecin de réputation de Véronne; il est auteur d'un
remede, qui est une préparation d'antimoine, qu'on
nomme Poudre d'Algaroth. Voyez
ALGARRIA (Page 1:259)
* ALGARRIA, (L') province d'Espagne, dans la partie septentrionale de la nouvelle Castille.
ALGARVE (Page 1:259)
* ALGARVE, petit Royaume, province de Portugal, borné à l'occident & au sud par l'Océan; à l'orient par la Guadiana, & au nord par l'Entéjo.
ALGATRANE (Page 1:259)
* ALGATRANE, s. f. sorte de poix qu'on trouve à la pointe de sainte Hélene, dans la baie. On dit que cette matiere bitumineuse sort liquide d'un trou élevé de quatre à cinq pas au - dessus du montant de la Mer; qu'elle bouillonne; qu'elle se dureit comme de la poix, & qu'elle devient ainsi propre à tous les usages de la poix.
ALGÉBRAIQUE (Page 1:259)
ALGÉBRAIQUE, adj. est la même chose qu'algébrique. Voyez
ALGEBRE (Page 1:259)
ALGEBRE, s. f. (Ordre Encyclopédique: Entendement, Raison, Science de la Nature, Science des êtres réels, des êtres abstraits, de la quantité ou Mathématiques, Mathématiques pures, Arithmétique, Arithmétique numérique & Algebre.) c'est la méthode de faire en général le calcul de toutes sortes de quantités, en les représentant par des signes tres - unive sels. On a choisi pour ces signes les lettres de l'alphabet, comme étant d'un usage plus facile & plus commode qu'aucune autre sorte de signes. Ménage dérive ce mot de l'Arabe Algiab>t, qui signifie le rétablissement d'une chose rompue; supposaht faussement que la principale partie de l'Algebre consiste dans la considération des nombres rompus. Quelques uns pensent avec M. d'Herbelot, que l'Algebre prend son nom de Geber, Philosophe Chimiste & Mathématicien célébre, que les Arabes appellent Giabert, & que l'on croit avoir été l'inventeur de cette science; d'autres prétendent que ce nom vient de Gefr, espece de parchemin, fait de la peau d'un chameau, sur lequel Ali & Giafur Sadek écrivirent en caracteres mystiques la destinée du Mahométisme, & les grands évenemens qui devoient arriver jusqu'à la fin du monde; d'autres le dérivent du mot geber, dont avec la particule al on a formé le mot Algebre, qui est purement Arabe, & signifie proprement la réduction des nombres rompus en nombres entiers; étymologie qui ne vaut guere mieux que celle de Menage. Au reste il faut observer que les Arabes ne se servent jamais du mot Algebre seul pour exprimer ce que nous entendons aujourd'hui par ce mot; mais ils y ajoûtent toûjours le mot macabelah, qui signifie opposition & comparaison; ainsi Algebra - Almacabelah est ce que nous appellons proprement Algebre.
Quelques Auteurs définissent l'Algebre l'art de résoudre
les problèmes Mathématiques: mais c'est - là l'idée
de l'Analyse ou de l'art analytique plutôt que de
l'Algebre. Voyez
En effet l'Algebre a proprement deux parties, 1°. La méthode de calculer les grandeurs en les représentant par les lettres de l'alphabet. 2°. La maniere de se servir de ce calcul pour la solution des problèmes. Comme cette derniere partie est la plus étendue & la principale, on lui donne souvent le nom d'Algebre tout court, & c'est principalement dans ce sens que nous l'envisagerons dans la fuite de cet article.
Les Arabes l'appellent l'art de restitution & de comparaison, ou l'art de résolution & d'équation. Les anciens
auteurs Italiens lui donnent le nom de regula
rei & census, c'est - à - dire; la regle de la racine &
du quarré: chez eux la racine s'appelle res; & le
quarré, census: V.
L'Algebre est proprement la méthode de calculer
les quantités indéterminées; c'est une sort> d'arithmétique
par le moyen de laqueile on calcule les quantités
inconnues comme si elles étoient connues. Dans
les calculs algébriques, on regarde la grandeur cherchée,
nombre, ligne, ou toute autre quantité, comme
si elle elle étoit donnée; & par le moyen d'une ou
de plusieurs quantités données, on marche de conséquence
en conséquence, jusqu'à ce que la quantité
que l'on a supposé d'abord inconnue, ou au moins
quelqu'une de ses puissances, devienne égale à quelques
quantités connues; ce qui fait connoître cette
quantité elle - m>me. Voyez
On peut distinguer deux especes d'Algebre; la numérale, & la littérale.
L'Algebre numérale ou vulgaire est celle des anciens
Algébristes, qui n'avoit lieu que dans la résolution
des questions arithmétiques. La quantité cherchée
y est représentée par quelque lettre ou caractére: mais toutes les quantités données sont exprimées
en nombres. Voyez
L'Algebre littérale ou spécieuse, ou la nouvelle Algebre, est celle où les quantités données ou connues,
de même que les inconnues, sont exprimées
ou représentées généralement par les lettres de l'alphabet.
Voyez
Elle soulage la memoire & l'imagination en diminuant beaucoup les essorts qu'elles seroient obligées de faire, pour retenir les différentes choses nécessaires à la découverte de la vérité sur laquelle on travaille, & que l'on veut conserver présentes à l'esprit: c'est pourquoiquelques Auteurs appellent cette science Géométrie Métaphysique.
L'Algebre spécieuse n'est pas bornée comme la numérale
à une certaine espece de problèmes: mais elle
sert universellement à la recherche ou à l'invention
des théorèmes, comme à la résolution & à la démonstration
de toutes sortes de problèmes, tan>
arithmétiques que géométriques. V.
Les lettres dont on fait usage en Algebre représentent
chacune séparément des lignes ou des nombres,
selon que le problème est arithmétique ou géométrique;
& mises ensemble elles représentent des
produits, des plans. des solides & des puissances plus
élevées, si les lettres sont en plus grand nombre:
par exemple, en Géometrie, s'il y a deux lettres,
comme a b, elles représentent un rectangle dont
deux côtés sont exprimés, l'un par la lettre a, &
l'autie par b; de sorte qu'en se multipliant réciproquement
elles produisent le plan a b: si la même lettre
est répétée deux fois, comme a a, elle signifie un
quarré: trois lettres, a b c, représentent un solide
ou un parallélepipede rectangle, dont les trois dimensions
sont exprimées par les trois lettres a, b, c;
la longueur par a, la largeur par b, la profondeur ou
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