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Il y a des alenes de plusieurs sortes: les alenes à
joindre, sont celles dont les Cordonniers se servent
pour coudre les empeignes avec les cartiers; l'alene
à premiere semelle est plus grosse que celle à joindre;
& l'alene à derniere semelle, encore davantage.
Voyez les figures de six sortes d'alenes,
ALENTAKIE (Page 1:254)
* ALENTAKIE (Géog.) Province de l'Esthonie, sur le Golfe de Finlande.
ALENTÉJO (Page 1:254)
* ALENTÉJO, (Géog.) Province de Portugal, située entre le Tage & la Guadiana.
ALEOPHANGINES (Page 1:254)
ALEOPHANGINES, adj. (en Pharmacie.) Ce sont des pilules qu'on prépare de la maniere suivante.
Prenez de la canelle, des clous de girofle, des petites cardamomes, de la muscade, de la fleur de muscade, du calamus aromatique, carpobalsamum, ou fruit de baume, du jonc odorant, du santal jaune, du galanga, des feuilles de roses rouges, une demi - once de chaque. Réduisez le tout grossierement en poudre; tirez - en une teinture avec de l'esprit - de - vin dans un vaisseau de terre bien fermé; vous dissoudrez dans trois pintes de cette teinture du meilleur aloès une livre. Vous y ajoûterez du mastic, de la myrrhe en poudre, une demi - once de chaque; du safran, deux gros; du baume du Pérou, un gros: vous donnerez à ce mêlange la consistance propre pour des pilules, en faisant évaporer l'humidité superflue, sur des cendres chaudes. Pharmacop. de Londres. (N)
ALEP (Page 1:254)
* ALEP, (Géog.) grande ville de Syrie, en Asie, sur le ruisseau Marsgras ou Co>. Long. 55. lat. 35. 50.
Le commerce d'Alep est le même que d'Alexandrette, qui n'est, à proprement parler, que le port d'Alep. Les pigeons y servent de couriers; on les instruit à ce voyage, en les transportant d'un de ces endroits dans l'autre, quand ils ont leurs petits. L'ardeur de retrouver leurs petits, les ramene d'Alep à Alexandrette, ou d'Alexandrette à Alep, en trois heures, quoiqu'il y ait vingt à vingt - cinq lieues. La défense d'aller autrement qu'à cheval d'Alexandrette à Alep, a été faite pour empêcher par les frais le Matelot de hâter la vente, d'acheter trop cher, & de fixer ainsi le tau des marchandises trop haut. On voit à Alep des Marchands François, Anglois, Hollandois, Italiens, Arméniens, Turcs, Arabes, Persans, Indiens, &c. Les marchandises propres pour cette échelle, sont les mêmes que pour Smyrne. Les retours sont en soie, toile de coton, comme amanblucies, anguilis, lizales, toiles de Beby, en Taquis, à Jamis, & indiennes, cotons en laine ou filés, noix de galle, cordoüans, savons, & camelots fort estimés.
ALEPH (Page 1:254)
ALEPH, C'est le nom de la premiere lettre de
Les Juifs se servent aujourd'hui de leurs lettres,
pour marquer les chifres: aleph, vaut un; beth, deux;
ghimel, trois; & ainsi des autres. Mais on ne voit pas
qu'anciennement ces caracteres aient eu le même
usage: pour le reste, on peut consulter les grammaires
Hébraiques. On en a depuis peu imprimé une
en François à Paris chez Colombat, en faveur de
ceux qui n'entendent pas le Latin: pour les Latines,
elles sont très - communes. On peut consulter ce que
nous dirons ci - après, sous les articles de
ALERIONS (Page 1:254)
ALERIONS, s. m. pl. terme de Blason, sorte d'aiglettes
qui n'ont ni bec ni jambes. Voyez
L'alérion représenté ne paroît différent des merlettes,
qu'en ce que celles - ci ont les ailes serrées, &
sont représentées comme passantes; au lieu que l'alérion est en pal, & a l'aile étendue; outre que la
merlette a un bec & que l'alérion n'en a pas. Voyez
ALERON (Page 1:254)
ALERON, s. m. (Soierie.) Voyez
ALERTE (Page 1:254)
* ALERTE, cri de guerre, par lequel on appelle les soldats à leur devoir.
ALÉSÉ (Page 1:254)
ALÉSÉ, adj. (Hydraul.) se dit des parois ou côtés d'un tuyau qui sont bien limés, c'est - à - dire, dont on a abattu tout le rude. (K)
Alésé (Page 1:254)
L'Aubespine, d'azur au sautoir alésé d'or, accompagné de quatre billettes de même. (V)
ALÉSER (Page 1:254)
ALÉSER, dans l'Artillerie, c'est nettoyer l'ame d'une piece de canon, l'aggrandir pour lui donner le calibre qu'elle doit avoir. (Q)
Aléser (Page 1:254)
ALÉSOIR (Page 1:254)
ALÉSOIR, s. m. en terme de la Fonderie des Canons, est une machine assez nouvellement inventée, qui [p. 255]
L'alésoir est composé d'une forte cage de charpente
ABCD, (
Sur ces coulisses il y en a deux autres à rainure 22,
qui s'y ajustent exactement. Ce sont ces dernieres qui
portent les moises 333, entre lesquelles la piece de
canon H se trouve prise; ensorte que les deux coulisses
à rainure, les moises & la piece de canon, ne
forment plus qu'une seule piece au moyen des gougeons
à clavettes ou à vis qui les unissent ensemble;
ensorte que le tout peut couler entre les deux coulisses
dormantes par des cordages & poulies mouflées
K K K K, attachées au haut de l'alésoir & à la
culasse de la piece de canon. Le bout des cordages
va se rouler sur un treuil L, aux deux extrémités duquel
sont deux roues dentées MM du même nombre
de dents. Les tourillons du treuil sont pris dans des
colets, pratiqués entre les montans antérieurs de la
cage & des dosses 44 qui y sont appliquées. Voyez
même
Les deux roues dont nous venons de parler, engrennent chacune dans une lanterne N N d'un même nombre de fuseaux. Ces lanternes sont fixées sur un arbre commun PP, dont les tourillons sont pris de même par des colets, formés par les deux montans de la cage & les dosses 5 qui y sont appliquées. Les parties de cet axe qui excedent la cage, sont des quarrés sur lesquels sont montées deux roues à chevilles OO, au moyen desquelles les ouvriers font tourner les lanternes fixées sur le même axe, & les roues dentées qui y engrennent; & par ce moyen, élever ou baisser les moises, les coulisses à rainares, & la piece de canon qui leur est assujettie par les cordages qui se roulent sur le treuil ou axe des roues dentées MM.
Sur le sol de l'attelier, directement au - dessous des coulisses dormantes, est fixé un bloc de pierre Q solidement maçonné dans le terre - plein. Cette pierre porte une crapaudine de fer ou de cuivre R, qui doit répondre directement aplomb au - dessous de la ligne parallele aux languettes des coulisses dormantes, & qui sépare l'espace qu'elles laissent entre - elles en deux parties égales. Nous appellerons cette ligne la ligne de foi de l'alésoir. C'est dans cette ligne qui est à plomb, que l'axe vrai de la piece de canon, dont la bouche regarde la crapaudine, doit se trouver, ensorte que le prolongement de cet axe, qui doit être parallele aux languettes des coulisses dormantes, passe par cette crapaudine.
Toutes ces choses ainsi disposées, & la machine
bien affermie, tant par des contrevents que par des
traverses qui unissent les montans à la charpente du
comble de l'attelier, on présente le foret à la bouche
du canon, s'il a été fondu plein, pour le forer, ou
s'il a été fondu avec un noyau, pour faire sortir les
matieres qui le composent. Le foret a (
A trois ou quatre piés au - dessus de la crapaudine est fixée sur la tige du foret, qui est quarré en cet endroit, une forte boîte de bois ou de fer S, au - travers de laquelle passent les leviers ST que des hommes ou des chevaux font tourner. Au moyen de ce mouvement & de la pression de la piece de canon sur la pointe du foret, on vient à - bout de la percer aussi avant que l'on souhaite. Les parties que le foret détache, & qu'on appelle alésures, sont reçûes dans une auge V posée sur la boîte des leviers, ou suspendue à la partie inférieure des coulisses dormantes.
Lorsque la piece est forée assez avant, ce que l'on
connoît lorsque la bouche du canon est arrivée à une
marque faite sur la tige du foret, à une distance convenable
de sa pointe, on l'éleve au moyen du rouage
expliqué ci - devant, jusqu'à ce que le foret soit sorti
de la piece. On démonte ensuite le foret de dessus sa
tige, & on y substitue un alésoir ou équarrissoir à quatre
couteaux. L'alésoir représenté,
Après que cet alésoir a passé dans la piece, on en fait passer un autre de cinq couteaux, & on finit par un de six, où les surfaces tranchantes des couteaux sont paralleles à l'axe de la boîte, & seulement un peu arrondies par le haut pour en faciliter l'entrée. Cet alésoir efface toutes les inégalités que les autres peuvent avoir laissées, & donne à l'ame du canon la forme parfaitement cylindrique & polie qu'elle doit avoir.
Le canon ainsi alésé, est renvoyé à l'attelier des
Cizeleurs où on l'acheve & repare. On y perce aussi
la lumiere; & il en sort pour être monté sur son affut.
Il est alors en état de servir, après néanmoins
qu'il a été éprouvé. Voyez
On a pris le parti de fondre les canons solides, & de les forer & aléser à l'aide de cette machine, parce qu'on est sûr par ce moyen de n'avoir ni soufflures, ni chambres; inconvéniens auxquels on est plus exposé en les fondant creux par le moyen d'un noyau. Le premier alésoir a été construit à Strasbourg. On en fit long - tems un secret, & on ne le montroit point. Il y en a maintenant un à l'arsenal de Paris que tout le monde peut voir. Un seul alésoir suffit pour trois fourneaux; cette machine agissant avec assez de promptitude, elle peut forer autant de canons qu'on en peut fondre en une année dans un attelier.
Alésoir (Page 1:255)
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