ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"242"> rence des ajutages qui met de la différence dans les jets. Ainsi le même tuyau d'eau peut fournir autant de jets différens qu'on y place de différens ajutages.

Si on veut savoir quels ajutages sont les meilleurs, Mariotte assûre, conformément à l'expérience, qu'un trou rond, égal & poli, à l'extrémité d'un tube, donne un jet plus élevé que ne feroit un ajutage cylindrique ou même conique; mais que des deux derniers le conique est le meilleur. Voyez Trait. du mouvem. des Eaux, Part. IV. Philosoph. transact. N°. 181. p. 121. Voyez aussi dans les oeuvres de M. Mariotte le Traité intitulé, Regles pour les jets d'eau, qui est séparé de son Traité du mouvement des eaux, & dans lequel on trouve toutes les tables pour les dépenses d'eaux par différens ajutages, pour les ajutages répondans aux différens réservoirs, &c. Voici une des tables qu'il nous donne sur cela.

Tables des dépenses d'eau pendant une minute par différens ajutages ronds, l'eau du réservoir étant à 12 pieds de hauteur.
Pour l'ajutage d'une
ligne de diametre,      1 pinte 1/2 & 1/18
Pour 2 lignes,  .  .      6 pintes 2/9.
Pour 3 lignes,  .  .     14 pintes.
Pour 4 lignes,  .  .     25 pintes à peu - près.
Pour 5 lignes,  .  .     39 pintes à peu - près.
Pour 6 lignes,  .  .     56 pintes.
Pour 7 lignes,  .  .     76 pintes 1/4.
Pour 8 lignes,  .  .    110 pintes 2/3.
Pour 9 lignes,  .  .    126 pintes.

Si on divise ces nombres par 14, le quotient donnera les pouces d'eau: ainsi 126 divisés par 14 font 9 pouces, &c. (O)

AJUTANT ou ADJUTANT & AJUTANT (Page 1:242)

AJUTANT ou ADJUTANT & AJUTANT CANONNIER; c'est - à - dire, en terme de Marine, Aide - Pilote & Aide - Canonnier. On se sert rarement de ce terme, & l'on préfere celui d'aide. (Z)

AIX (Page 1:242)

* AIX, (Géog.) ville de France en Provence, dont elle est la capitale, près de la petite riviere d'Arc. Long. 23d 6'34". lat. 43d 31'35".

Aix (Page 1:242)

* Aix, (Géog.) ville de Savoye sur le lac de Bourget. Long. 23. 34. lat. 45. 40.

Aix (Page 1:242)

* Aix, (Géog.) petite ville de France dans le Limosin, sur les confins de la Marche.

Aix - la - Chapelle (Page 1:242)

* Aix - la - Chapelle, (Géog.) ville d'Allemagne dans le cercle de Westphalie au Duché de Juliers. Long. 23. 55. lat. 51. 55.

AIZOON (Page 1:242)

* AIZOON, plante aquatique qui ressemble à l'aloës ordinaire, sinon qu'elle a la feuille plus petite & épineuse par le bord; il s'éleve du milieu, des especes de tuyaux ou gaines disposées en pattes d'écrevisse, qui s'ouvrent & laissent paroître des fleurs blanches à trois feuilles, qui ont en leur milieu de petits poils jaunes. Sa racine est fibreuse, longue, ronde, blanche, semblable à des vers. Elle croît dans les marais: elle contient beaucoup d'huile & de phlegme, peu de sel. Elle rafraîchit & épaissit les humeurs; on s'en sert en application extérieure.

AK AL

AKISSAR ou AK - HISSAR (Page 1:242)

* AKISSAR ou AK - HISSAR, (Géog.) ville d'Asie dans la Natolie, sur la riviere Hermus. Long. 46. lat. 38. 50.

AKOND (Page 1:242)

AKOND, s. m. (Hist. mod.) terme de relations, Officier de Justice en Perse qui juge des causes des veuves & des orphelins, des contrats & autres affaires civiles. Il est le grand Maître de l'école de Droit, & c'est lui qui en fait leçon aux Officiers su<cb-> balternes. Il a des députés dans toutes les Cours du Royaume; & ce sont ces députés assistés d'un Sadra, qui font tous les contrats. (G)

AL (Page 1:242)

* AL, particule qui signifie dans la Grammaire Arabe le ou la. Elle s'emploie souvent au commencement d'un nom pour marquer l'excellence. Mais les Orientaux disant les montagnes de Dieu pour désigner des montagnes d'une hauteur extraordinaire, il pourroit se faire que al fût employé par les Arabes dans le même sens; car en Arabe alla signifie Dieu: ainsi Alchimie ce seroit la Chimie de Dieu, ou la Chimie par excellence. Nous avons donné la signification de cette particule, parce qu'elle entre dans la composition de plusieurs noms François; quant à l'étymologie des mots Alchimie, Algebre & autres dont nous venons de parler, nous n'y sommes nullement attachés. Quoique nous ne méprisions pas la science étymologique, nous la mettons fort au - dessous de cette partie de la Grammaire, qui consiste à marquer les différences délicates des mots qui dans l'usage commun, & surtout en Poësie, sont pris pour synonymes, mais qui ne le sont pas. C'est sur cette partie que feu M. l'Abbé Girard a donné un excellent essai. Nous avons fait usage de son livre par - tout où nous en avons eu occasion, & nous avons tâché d'y suppléer par nous mêmes en plusieurs endroits où M. l'Abbé Girard nous a manqué. La continuation de son ouvrage seroit bien digne de quelque membre de l'Académie Françoise. Il reste beaucoup à faire encore de ce côté, comme nous le montrerons à l'article Synonyme. On n'aura un excellent Dictionnaire de Langue que quand la métaphysique des mots se sera exercée sur tous ceux dont on use indistinctement, & qu'elle en aura fixé les nuances.

ALABARI (Page 1:242)

ALABARI, s. m. (Chimie.) Il y en a qui se sont servi de ce nom pour signifier le plomb. V. Plomb, Saturne, Aabam, Accib . (M)

ALADULE ou ALADULIE (Page 1:242)

* ALADULE ou ALADULIE, (Géog.) province de la Turquie en Asie, entre Amasie & la mer Méditerranée, vers le mont Taurus.

ALAINS (Page 1:242)

* ALAINS, nom d'un ancien peuple de Sarmatie d'Europe. Josephe dit qu'ils étoient Scythes. Ptolomée les place au - delà du mont Imaüs. Selon Claudien ils occupoient depuis le mont Caucase jusqu'aux portes Caspiennes. Ammien Marcellin les confond avec les Massagetes. M. Herbelot les fait venir d'Alan, ville du Turquestan, & le Pere Lobineau les établit en Bretagne.

ALAIS (Page 1:242)

* ALAIS, oiseau de proie qui vient d'Orient ou du Pérou, & qui vole bien la perdrix. On en entretient dans la Fauconnerie du Roi. On les appelle aussi alethes.

Alais (Page 1:242)

* Alais, (Géog.) ville de France dans le bas Languedoc sur la riviere de Gardon. Long. 21. 32. lat. 44. 8.

ALAISE (Page 1:242)

* ALAISE cu ALSE, s. f. linges dont on se sert pour envelopper un malade. L'alaise est faite d'un seul lé, de peur que la dureté d'une couture ne blessât. Les alaises sont surtout d'usage dans les couches & autres indispositions où il faut réchauffer le malade, ou garantir les matelas sur lequel il est couché.

ALAMATOU (Page 1:242)

* ALAMATOU, s. m. prune de l'isle de Madagascar. On en distingue de deux sortes: l'une a le goût de nos prunes; toutes deux ont des pepins: mais celle qu'on nomme alamatou issaïe, & qui a le goût de la figue, est un aliment dont l'excès passe pour dangereux.

A LA BOULINE. Voyez Aller la Bouline.

ALAMBIC ou ALEMBIC (Page 1:242)

ALAMBIC ou ALEMBIC, s. m. (Chimie.) c'est un vaisseau qui sert à distiller, & qui consiste en un matras ou une curcubite garnie d'un chapiteau presque rond, lequel est terminé par un tuyau oblique par où passent les vapeurs condensées, & qui sont reçûes dans une bouteille ou matras qu'on y a ajusté, [p. 243] & qui s'appelle alors recipient. V. Distillation.

On entend communément par alambic l'instrument entier qui sert pour la distillation avec tout ce qui en dépend: mais dans le sens propre, ce n'est qu'un vaisseau qui est ordinairement de cuivre, auquel est adapté & exactement jointun chapiteau concave, rond & de même métal, servant à arrêter les vapeurs qui s'élevent, & à les conduire dans son bec.

La chaleur du feu élevant les parties volatiles de la matiere qui est au fond du vaisseau, elles sont reçûes dans le chapiteau, & y sont condensées par la froideur de l'air, ou par le moye de l'eau qu'on applique extérieurement. Ces vapeurs deviennent ainsi une liqueur qui coule par le bec de l'alambic, & tombe dans un autre vaisseau appellé récipient. Voyez Récipient.

Le chapiteau de l'alambic est quelquefois environné d'un vaisseau plein d'eau froide, & qu'on nomme un réfrigérent, quoique dans cette vûe on se serve aujourd'hui plus communément d'un serpentin. V. Réfrigérent, Serpentin, &c.

Il y a différentes sortes d'alambics; il y en a un où le chapiteau & le matras en cucurbite sont deux pieces séparées; & un autre où le chapiteau est joint hermétiquement à la cucurbite, &c. Voyez Cucurbite, Matras, Récipient . (M)

* Voyez Planche III. de Chimie, fig. 1. un alambic de verre, composé d'un matras A & d'un chapiteau B. Fig. 2. un alambic de verre, composé d'une cucurbite A; d'un chapiteau tubulé B; C tube du chapiteau; D bouchon du tube. Fig. 3. un alambic de métal; d la cucurbite; e le chapiteau avec son réfrigérent; fle récipient. Figure 4. alambics au bainmarie, où se font en même tems plusieurs distillations; i petit fourneau de fer; l bain - marie; m ouverture par laquelle on met de l'eau dans le bainmarie à mesure qu'elle s'y consume; n n n chapiteaux des alambics; o o o récipiens. Figure 5. alambic au bain de sable ou de cendre; a porte du cendrier; b porte du foyer; c capsule de la cucurbite; d le sable; e chapiteau de l'alambic.

A LA MORT, Chiens, (cri de Chase.) on parle ainsi à un chien lorsque le cerf est pris.

ALAN (Page 1:243)

ALAN, s. m. en Venerie, c'est un gros chien de l'espece des dogues.

Alan (Page 1:243)

* Alan, (Géog.) ville de Perse dans la province d'Alan, dans le Turquestan.

ALAND (Page 1:243)

* ALAND, (Géog.) isle de la mer Baltique, entre la Suede & la Finlande.

ALANGUER (Page 1:243)

* ALANGUER, (Géog.) ville de Portugal dans l'Estramadure.

ALANIER (Page 1:243)

ALANIER, s. m. (Jurisprudence.) dans quelques anciennes coûtumes est le nom qu'on donnoit à des gens qui formoient & élevoient pour la chasse des dogues venus d'Espagne, qu'on nommoit alans. (H)

ALAQUE (Page 1:243)

* ALAQUE, s. f. Voyez Plinthe ou Orlet.

ALAQUECA (Page 1:243)

* ALAQUECA, pierre qui se trouve à Balagate aux Indes, en petits fragmens polis, auxquels on attribue la vertu d'arrêter le sang, quand ils sont appliqués extérieurement.

ALARBES (Page 1:243)

* ALARBES, c'est, selon Marmol, le nom qu'on donne aux Arabes voleurs établis en Barbarie.

ALARES (Page 1:243)

ALARES, s. m. (Hist. anc.) selon quelques anciens Auteurs, étoient une espece de milice chez les Romains; ainsi appellée du mot Latin ala, à cause de leur agilité & de leur légereté dans les combats.

Quelques - uns veulent que ç'ait été un peuple de Pannonie: mais d'autres, avec plus d'apparence de raison, ne prennent alares que pour un adjectif ou une épithete qu'on donnoit à la Cavalerie, parce qu'elle étoit toûjours placée aux deux ailes de l'armée; raison pour laquelle on appelloit un corps de cavalerie ala. Voyez Aile, Cavalerie, &c. (G)

Muscles Alaires, musculi Alares, en Anatomie. Voyez Pterygoide.

ALARGUER (Page 1:243)

ALARGUER, v. n. terme de Marine, qui fignifie s'éloigner d'une cote où l'on craint d'échoüer ou de demeurer affalé; mais il ne signifie pas avancer en met & prendre le large en sortant d'un port. La chaloupe s'est alarguée du navire. (Z)

ALARME (Page 1:243)

ALARME, s. f. ce mot vient de l'Italien all'arme, aux armes.

Poste d'alarme, est une espace de terrein que le Quartier - Mestre général ou Maréchal général des Logis assigne à un régiment pour y marcher en cas d'alarme.

Poste d'alarme dans une garnison, est le lieu où chaque régiment a ordre de venir se rendre dans des occasions ordinaires.

Pieces d'alarmes; c'est ordinairement quelques pieces de canon placées à la tête du camp, & qui sont toûjours prêtes à être tirées au premier commandement, soit pour donner l'alarme aux troupes ou les rappeller du fourage en cas que l'ennemi se mette en devoir d'avancer pour attaquer l'armée. (Q)

ALASTOR; (Page 1:243)

* ALASTOR; c'est, selon Claudien, un des quatre chevaux qui tiroient le char de Pluton lorsqu'il enleva Proserpine. Le même Poëte nous apprend que les trois autres s'appelloient Ophneus, AEthon & Dycteus, noms qui marquent tous quelque chose de sombre & de funeste. On donne encore le nom d'alastor à certains esprits qui ne cherchent qu'à nuire.

ALATERNE (Page 1:243)

ALATERNE, s. m. en Latin alaternus, arbrisseau dont les fleurs font d'une seule feuille en forme d'entonnoir, & découpées en étoile à cinq pointes. Le pistil qui sort du fond de ces fleurs devient dans la suite un fruit ou une baie molle, remplie ordinairemenc de trois semences, qui ont d'un côté une bosse, & de l'autre des angles. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

* On en fait des haies: on le met en buisson dans les plates - bandes des parterres. Si on le veut encaisser, on lui donnera un tiers de terre à potager & un tiers de terreau de couche. On emploie ses feuilles en gargarisme dans les inflammations de la bouohe & de la gorge.

ALATRI (Page 1:243)

* ALATRI, (Géog.) ancienne ville d'Italie, dans la campagne de Rome. Long. 30. 58 lat. 41. 44.

ALAVA ou ALABA (Page 1:243)

* ALAVA ou ALABA, (Géog.) petite province d'Espagne; Victoria en est la capitale.

ALAUT ou ALT (Page 1:243)

* ALAUT ou ALT, (Géog.) riviere de la Turquie en Europe; elle sort des montagnes qui séparent la Moldavie de la Transylvanie, & se jette dans le Danube.

A - L'AUTRE, terme de Marine; ce mot est prononcé à haute voix par l'équipage qui est de quàrt, lorsqu'on sonne la cloche, pour marquer le nombre des horloges du quart; & cela fait connoître qu'ils veillent & qu'ils entendent bien les coups de la cloche. Voyez Quart. (Z)

ALBA (Page 1:243)

ALBA, s. f. (Commerce.) petite monnoie d'Allemagne, en François demi - piece; elle vaut huit fenins du pays, & le fenin vaut deux deniers; ainsi l'alba vaut seize deniers de France. Voyez Denier.

ALBADARA (Page 1:243)

* ALBADARA, c'est - le nom que les Arabes donnent à l'os sésamoïde de la premiere phalange du gros orteil. Il est environ de la grosseur d'un pois. Les Magiciens lui attribuent des propriétés surprenantes, comme d'être indestructible, soit par l'eau, soit par le feu. C'est là qu'est le germe de l'homme que Dieu doit faire éclorre un jour, quand il lui plaira de le ressusciter. Mais laissons ces contes à ceux qui les aiment, & venons à deux faits qu'on peut lire plus sérieusement. Une jeune femme étoit sujette à de fréquens accès d'une maladie convulsive contre laquelle tous les remedes avoient échoüé. Elle s'adressa à un Medecin d'Oxfort qui avoit de la réputation, & qui

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