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AIGUILLETIER (Page 1:210)
AIGUILLETIER, s. m. est à Paris un ouvrier qui fait & vend des lacets & autres ustenciles ferrés de cette espece. Il peut vendre encore des noeuds d'épaule, & toutes sortes de menue mercerie, comme cordons de canne, de chapeaux, lisieres d'enfans, jarretieres, &c. Les Aiguilletiers font à Paris un corps de Communauté, mais peu nombreux. Le plus beau de leur privilége est de vendre, sans aucuns fers, toutes les marchandises qu'ils peuvent ferrer.
AIGUILLETTE (Page 1:210)
AIGUILLETTE, s. f. (Mercerie.) est un morceau de tresse, tissu ou cordon plat ou rond, ferré par les deux bouts, dont on se sert pour mettre sur l'épaule ou pour attacher quelque chose. Les aiguillettes sont du commerce des Marchands Merciers: mais ce sont les Passementiers - Boutonniers qui les fabriquent, & ont droit de les vendre, pourvû qu'elles soient faites de tresses rondes ou plates. On fait des aiguillettes de fil d'or & d'argent, de soie, de fil, &c. Les aiguillettes ont eu le sort de bien d'autres ajustemens; elles sont hors de mode. On n'en voit plus gueres qu'aux domestiques, & aux cavaliers de certains régimens. On dit aujourd'hui noeud d'épaule.
Aiguillette (Page 1:210)
Aiguillettes (Page 1:210)
Aiguillettes (Page 1:210)
AIGUILLIER (Page 1:210)
AIGUILLIER, Artisan qui fait & qui vend des aiguilles, des alenes, &c. Les Aiguilliers forment à Paris une Communauté, dont les statuts sont du 15 Septembre 1599. Par ces statuts ils sont qualifiés Maîtres Aiguilliers - Alèniers, & faiseurs de burins, carrelets & autres petits outils servant aux Orfevres, Cordonniers, Bourreliers & autres, &c. Suivant ces statuts, aucun ne peut être reçù maître qu'il n'ait atteint l'âge de vingt ans, qu'il n'ait été en apprentissage pendant cinq ans, & ensuite servi les maîtres trois années en qualité de compagnon, & qu'il n'ait fait chef - d'oeuvre: il faut pourtant en excepter les fils de maîtres qui sont reçûs après un seul examen.
Chaque maître est obligé d'avoir sa marque particuliere, dont l'empreinte soit mise sur une table déposée chez le Procureur du Roi au Ch>telet.
Vers la fin du XVII. siecle, la Communauté des
Aiguilliers ayant de la peine à subsister, fut réunie à
celle des maîtres Epingliers par Lettres patentes de
l'année 1695. Les Jurés des deux Communautés réunies
furent réduits au nombre de trois; savoir, deux
Aiguilliers & un Epinglier. On fit quelques changemens
dans les statuts, qui pour le surplus resterent
en vigueur. Voyez l'article
AIGUILLON (Page 1:210)
AIGUILLON, s. m. (Hist. nat.) aculeus, partie
du corps de plusieurs insectes. Par exemple, l'abeille
a un aiguillon qui est placé à la partie postérieure de
son corps; c'est avec cet aiguillon qu'elle pique. V.
Aiguillon (Page 1:210)
Aiguillon (Page 1:210)
Aiguillon (Page 1:210)
Aiguillon (Page 1:210)
AIGUILLONNÉ (Page 1:210)
AIGUILLONNÉ, adj. (Chasse.) se dit des fumées qui portent un aiguillon quand elles sont en noeuds, ce qui marque ordinairement que les cerfs ont eu quelque ennui.
AIGUISÉ (Page 1:210)
AIGUISÉ, adject. en terme de Blason, se dit d'une croix, d'une fasce, d'un pal, dont les bouts sont taillés en pointe, mais de sorte néanmoins que ces pointes ne forment que des angles obtus.
L'aiguisé differe du siché en ce que celui - ci s'appétissant depuis le haut, se termine par le bas en une pointe aiguë; au lieu que la pointe de l'aiguisé ne prend que tout au bas.
Chandos, d'argent au pal aiguisé de gueules. (V)
AIGUISER (Page 1:210)
AIGUISER la pierre; on entend par cette expression
dans les usines où l'on travaille la pierre calaminaire
& le cuivre, détacher l'enduit qui couvre les
faces intérieures des moules dans lesquels on coule
les tables, lorsque cet enduit ne peut plus supporter
de fonte. Voyez le détail de cette opération à l'article
AIGURANDE (Page 1:210)
AIGURANDE, (Géog.) ville de France dans la Marche sur les confins du Berry. Long. 19. 35. lat. 46. 25.
AIL (Page 1:210)
AIL, en Latin allium, s. m. (Hist. nat.) herbe dont
la fleur approche en quelque maniere de celle du l>s:
elle est composée de six feuilles; le pistil en occupe
le milieu, & devient dans la suite un fruit arrondi
& divisé en trois loges remplies de semences presque
rondes. Ajoûtez au caractere de ce genre les fleurs
qui naissent en bouquets sphériques, les racines composées
de tuniques qui enveloppent plusieurs tubercules
charnus, & les feuilles de la plante qui ne sont
point en tuyau comme celles de l'oignon. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
Ail (Page 1:210)
Ail (Page 1:210)
La masse noire restée dans la cornue, calcinée pendant 9 heures au seu de réverbere, a donné des cendres dont on a tiré par lixiviation du sel fixe salé. Ainsi l'ail est composé d'un sel ammoniac uni avec beaucoup d'huile, soit subtile, soit grossiere, acre, mais capable d'une grande expansion.
Il contient des parties subtiles, actives, acres & un peu caustiques: actives, si on en met à la plant> [p. 211]
AILAH (Page 1:211)
* AILAH, (Géog.) petite & ancienne ville d'Asie dans l'Arabie Petrée sur la mer rouge: c'est l'ancien Elath. Long. 53. 10. lat. 29. 20.
AILE (Page 1:211)
AILE, s. f. (Ecrivain.) Les Ecrivains entendent par l'aile d'une plume la partie supérieure & barbue d'une plume. Ils y distinguent le dessus & le dessous, la partie cannelée qu'ils nomment l'aile intérieure ou le dedans de l'aile, & la partie lisse qu'ils appellent l'extérieure ou le dessus.
Aile (Page 1:211)
Ailleurs il nomme l'aile de la terre l'extrémité du pays. Isaïe xiv. 16. Nous avons oüi les loüanges du juste de l'extrémité de la terre: à finibus terroe, (l'Hébreu) ab alis terroe. Voyez aussi Job xxxviij. 13. Tenuisti extrema terroe. Malach. vj. 2. On donne aux rayons du soleil le nom d'ailes: orietur vobis sol justitioe & sanitas in pennis ejus: ou plûtôt on nous représente le soleil comme ayant des ailes à cause de la rapidité de sa course. Les Po>es donnent quelquefois des ailes aux animaux qui traînent le char d'Apollon: ils en donnent aussi à Mithras, qui est le soleil. Osée iv. 19. parlant du vent, nous le représente avec des ailes: ligavit eum spiritus in alis suis. Calmet, Dict de la bib. tom. I. lettre A. pag. 88. (G)
Aile (Page 1:211)
Aile (Page 1:211)
Il ne sera ici question que des ailes des oiseaux.
Voici ce que dit à ce sujet M. Formey, Secrétaire
de l'Académie Royale des Sciences de Berlin, dans un
manuscrit qu'il nous a remis.
Elles sont façonnées avec beaucoup d'art., Cet art
incomparable brille dans la construction de chaque
plume. Le tuyau en est extrèmement roide &
creux par le bas, ce qui le rend en même tems
fort & léger. Vers le haut il n'est pas moins dur, &
il est rempli d'une espece de parenchyme, ou de
moelle, ce qui contribue aussi beaucoup à sa force
& à sa légereté. La barbe des plumes est rangée
régulierement des deux côtés, large d'un côté
& étroite de l'autre. On ne sauroit assez admirer
l'exactitude du sage Auteur de la nature dans le
soin exact qu'il a pris d'une partie aussi peu considérable
que le paroit cette barbe des plumes qui
sont aux ailes. On y peut ohserver entr'autres ces
deux choses. 1°. Que les bords des filets exterieurs
& étroits de la barbe se courbent en bas; au lieu
que ceux des intérieurs & plus larges, se courbent
en haut. Par ce moyen les filets tiennent fortement
ensemble; ils sont clos & serrés, lorsque
l'aile est étendue, de sorte qu'aucune plume ne
perd rien de la force ou de l'impression qu'elle fait
sur l'air. 2°. On peut remarquer une adresse &
une exactitude qui ne sont pas moins grandes,
dans la maniere dont les plumes sont coupées à
leur bord. Les intérieures vont en se rétrécissant,
& se terminent en pointe vers la partie supérieure
de l'aile. Les extérieures se rétrécissent d'un sens
contraire, de la partie supérieure de l'aile vers le
corps, du moins en beaucoup d'oiseaux. Celles du
milieu de l'aile ayant une barbe partout égale ne
sont gueres coupées de biais; de sorte que l'aile
soit étendue, soit resserrée, est toujours façonnée
& taillée aussi exactement que si elle avoit été
coupée avec des ciseaux. Mais pour revenir à la
rissure même de cette barbe dont nous avons entrepris
l'examen, elle est composée de filets si artistement
travaillés, entrelaçés d'une maniere si curieuse,
que la vûe n'en peut qu'exciter l'admiration,
sur - tout lorsqu'on les regarde avec des microscopes.
Cette barbe ne consiste pas dans une
seule membrane continue; car alors, cette membrane
étant une fois rompue, ne se remettroit en
ordre qu'avec beaucoup de peine: mais elle est
composee de quantité de petites lames, ou de filets
minces & roides, qui tiennent un peu de la
nature d'un petit tuyau de plume. Vers la tige ou
le tuyau (sur - tout dans les grosses plumes de l'aile) ces petites lames sont plus larges & creusées
dans leur largeur en demi - cercle; ce qui contribue
beaucoup à leur force, & à serrer davantage ces
lames les unes sur les autres, lorsque l'aile fait
ses battemens sur l'air. Vers le bord ou la partie
extérieure de la plume, ces lames deviennent
très - minces, & se terminent presqu'en pointe; en
dessous elles sont minces & polies, mais en dessus
leur extrémité se divise en deux parties, garnies
de petits poils, chaque côté ayant une différente
sorte de poils. Ces poils sont larges à leur
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