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On lit dans les Prorrhétiques, lib. III. que
La mauvaise odeur extraordinaire des excrémens est toûjours un mauvais signe, dit Galien dans le septieme livre des Epid. parce qu'elle indique une grande corruption des humeurs. Hippocrate la regarde comme un présage de mort, lorsqu'elle est jointe avec la couleur livide ou noire des excrémens. Prognost. liv. II.
Les déjections trop peu abondantes sont inutiles & de mauvais signe, parce qu'elles ne suffisent pas pour détruire la cause morbifique, & qu'elles annoncent la foiblesse de la nature qui tente de l'évacuer, & succombe. Dans les Epidémies d'Hippocrate.
Cet article ne finiroit point, si on exposoit tout
ce que cet auteur dit à ce sujet; ce qui est rapporté
ici, suffit pour faire voir au lecteur comment il traite
en maître ces matieres, & combien il est important
d'observer exactement tout ce qui a rapport aux déjections, sans troubler les opérations de la nature,
en n'agissant que pour l'aider, & non pas pour procurer
la guérison sans la consulter, & se concerter,
pour ainsi dire, avec elle. Voyez sur cette matiere
tous les traités des prognostics d'Hippocrate; Galien sur le même sujet; le commentaire des coaques
par Duret; Prosper Alpin, de proesag. vitâ & morte.
Voyez
DEJETTER (Page 4:773)
DEJETTER, terme de Menuiserie & Charpent. il se dit des bois, lorsque par trop de sécheresse ou trop d'humidité, en renflant ou se resserrant, ils se courbent & se gauchissent.
DEJEÛNER (Page 4:773)
DEJEÛNER, s. m. (Medecine.) jentaculum, petit
repas que prennent le matin certaines personnes, &
sur - tout les enfans: c'est l'
Pour ce qu'il y a à observer, par rapport au régime,
à l'égard de ce repas, voyez
DÉIFICATION (Page 4:773)
DÉIFICATION, s. f. terme du Paganisme; cérémonie
très - distinguée par laquelle on déïfioit les
empereurs, c'est - à - dire qu'on les mettoit au rang
des dieux, & on leur décernoit les honneurs divins.
Voyez
DÉINCLINANT (Page 4:773)
DÉINCLINANT ou DÉINCLINÉ, adj. (Gnom.)
cadrans déinclinans ou déinclinés, sont ceux qui déclinent
& inclinent ou reclinent tout - à - la - fois,
c'est - à - dire qui ne passent ni par la ligne du zénith,
ni par la commune section du méridien avec l'horison,
ni par celle du premier vertical avec l'horison.
Voyez
Ces sortes de cadrans sont peu en usage, parce
qu'ils sont peu commodes. On peut voir à l'article
DÉINSE (Page 4:773)
DÉINSE, (Géog. mod.) petite ville de la Flandre autrichienne, située sur la Lys. Long. 21. 11. latit. 51. 59.
DEJOUER (Page 4:773)
DEJOUER, terme de Marine, pour dire qu'un pavillon ou qu'une giroüette joue ou voltige au gré du vent. (Z)
DÉISME (Page 4:773)
DÉISME, s. m. (Théol.) doctrine de ceux dont
toute la religion se borne à admettre l'existence d'un
Dieu, & à suivre la loi naturelle. Voyez
DÉISTES (Page 4:773)
DÉISTES, subst. m. pl. (Théolog.) nom qu'on a
d'abord donné aux Anti - trinitaires ou nouveaux
Ariens hérétiques du seizieme siecle, qui n'admettoient
d'autre Dieu que Dieu le pere, regardant
J. C. comme un pur homme, & le S. Esprit comme
un simple attribut de la divinité. On les appelle aujourd'hui Sociniens ou Unitaires. Voyez
Les Déistes modernes sont une secte ou sorte de
prétendus esprits forts, connus en Angleterre sous
le nom de frée - thinkers, gens qui pensent librement,
dont le caractere est de ne point professer de forme
ou de système particulier de religion, mais de se
contenter de reconnoître l'existence d'un Dieu, sans
lui rendre aucun culte ni hommage extérieur. Ils
prétendent que vû la multiplicité des religions & le
grand nombre de révélations, dont on ne donne,
disent - ils, que des preuves générales & sans fondement,
le parti le meilleur & le plus sûr, c'est de se
renfermer dans la simplicité de la nature & la croyance
d'un Dieu, qui est une vérité reconnue de toutes
les nations. Voyez
Ils se plaignent de ce que la liberté de penser &
de raisonner est opprimée sous le joug de la religion
révelée; que les esprits souffrent & sont tyrannisés
par la nécessité qu'elle impose de croire des mysteres
inconcevables, & ils soûtiennent qu'on ne doit admettre
ou croire que ce que la raison conçoit c>airement. Voyez
Le nom de Déistes est donné sur - tout à ces sortes de personnes qui n'étant ni athées ni chrétiennes, ne sont point absolument sans religion (à prendre ce mot dans son sens le plus général), mais qui rejettent toute révélation comme une pure fiction, & ne croyent que ce qu'ils reconnoissent par les lumieres naturelles, & que ce qui est crû dans toute religion, un Dieu, une providence, une vie future, des récompenses & des châtimens pour les bons & pour les méchans; qu'il faut honorer Dieu & accomplir sa volonté connue par les lumieres de la raison & la voix de la conscience, le plus parfaitement qu'il est possible, mais que du reste chacun peut vivre à son gré, & suivant ce que lui dicte sa conscience.
Le nombre des Déistes augmente tous les jours. En Angleterre la plûpart des gens de lettres suivent ce système, & l'on remarque la même chose chez les autres nations lettrées. On ne peut cependant pas dire que le déisme fasse secte & corps à part. Rien n'est moins uniforme que les sentimens des Déistes; leur façon de penser, presque toûjours accompagnée de pyrrhonisme, cette liberté qu'ils affectent de ne se soûmettre qu'aux vérités démontrées par la raison, font qu'ils n'ont pas de système commun, ni de point bien fixe dont tous conviennent également: c'est pourquoi les auteurs qui les ont combattus, distinguent différentes especes de Déistes.
Abbadie les divise en quatre classes: 1°. ceux qui se font une idée bisarre de la divinité: 2°. ceux qui ayant une idée de Dieu, qui avoit paru d'abord assez juste, lui attribuent de ne prendre aucune connoissance de ce qui se fait sur la terre: 3°. ceux qui [p. 774]
M. l'abbé de la Chambre docteur de Sorbonne,
dans un traité de la véritable Religion, imprimé à
Paris en 1737, parle des Déistes & de leurs opinions
d'une maniere encore plus précise.
La premiere espece de Déistes avance & soûtient
ces propositions: Il faut admettre l'existence d'un
être suprème, éternel, infini, intelligent, créateur,
conservateur & souverain maître de l'univers,
qui préside à tous les mouvemens & à tous
les évenemens qui en résultent. Mais cet être suprème
n'exige de ses créatures aucun devoir, parce
qu'il se suffit à lui - même.
Dieu seul ne peut périr; toutes les créatures
sont sujettes à l'anéantissement, l'être suprème en
dispose comme il lui plaît: maître absolu de leur
sort, il leur distribue les biens & les maux selon
son bon plaisir, sans avoir égard à leurs différentes
actions, parce qu'elles sont toutes de même espece
devant lui.
La distinction du vice & de la vertu est une
pure chicane aux yeux de l'être suprème; elle
n'est fondée que sur les lois arbitraires des sociétés.
Les hommes ne sont comptables de leurs actions
qu'au tribunal de la justice séculiere. Il n'y a ni
punition ni récompense à attendre de la part de
Dieu après cette vie.
La seconde espece de Déistes raisonne tout autrement.
L'être suprème, disent - ils, est un être
éternel, infini, intelligent, qui gouverne le monde
avée ordre & avec sagesse; il suit dans sa conduite
les regles immuables du vrai, de l'ordre & du bien
moral, parce qu'il est la sagesse, la vérité, & la
sainteté par essence. Les regles éternelles du bon
ordre sont obligatoires pour tous les êtres raisonnables;
ils abusent de leur raison lorsqu'ils s'en
écartent. L'éloignement de l'ordre fait le vice, &
la conformité à l'ordre fait la vertu. Le vice mérite
punition, & la vertu mérite récompense. . . .
Le premier devoir de l'homme est de respecter,
d'honorer, d'estimer & d'aimer l'être suprème, de
qui il tient tout ce qu'il est; & il est obligé par
état de se conformer dans toutes ses actions à ce
que lui dicte la droite raison.
Les hommes sont agréables ou desagréables à
Dieu, à proportion de l'exactitude ou de la négligence
qu'ils ont pour la pratique des devoirs que
la raison éternelle leur impose. Il est juste qu'il récompense
ceux qui s'attachent à la vertu, & qu'il
punisse ceux qui se livrent aux mouvemens déréglés
de leurs passions; mais comme l'expérience
montre que l'impie triomphe dans cette vie, tandis
que le juste y est humilié, il faut qu'il y ait
une autre vie, où chacun recevra selon ses oeuvres.
L'immortalité glorieuse sera le fruit de la
vertu, l'ignominie & l'opprobre seront le fruit du
Le même auteur, après avoir exposé ces deux
systèmes, propose la méthode de les réfuter. Elle
consiste à prouver,
C'est la méthode qu'a suivie cet auteur dans huit dissertations particulieres, & l'on peut dire qu'elle est excellente contre les Déistes de la premiere espece. Mais ceux de la seconde convenant avec nous d'une partie de ces propositions, il semble qu'on pourroit suivre contr'eux une voie bien plus abrégée: ce seroit de prouver, 1°. l'insuffisance de la loi naturelle, 2°. la nécessité d'une révélation, 3°. la certitude & la divinité de la révélation contenue dans les écritures des Juifs & des Chrétiens, parce que la nécessité d'un culte extérieur & l'éternité des peines sont des conséquences faciles à admettre, quand ces trois points sont une fois démontrés. (G)
DEITÉ (Page 4:774)
DEITÉ, s. f. divinité, nom donné en général par les Poëtes aux dieux & aux déesses du Paganisme. Dans notre langue, ce terme n'est d'usage qu'en Poésie, ou dans les traités de poétique. (G)
DEIVIRIL (Page 4:774)
DEIVIRIL, adj. (Théol.) terme employé par les
Théologiens pour signifier en Jesus - Christ des opérations,
qui tenoient en même tems de la nature divine
& de la nature humaine; comme le marque ce
mot composé de Deus, Dieu, & virilis dérivé de
vir, homme. Les Grecs exprimoient la même chose
par le mot théandrique. Voyez
C'est dans ce sens que S. Denys appellé vulgairement
l'Aréopagite dans son épître jv. à Caïus, disoit: ab Incarnationis tempore non secundum Deum
divina gessit Christus; nec humana secundum hominem:
verum Deo viro facto novam quamdam
Les Monothélites lisoient unam operationem, au lieu de novam, pour établir leur opinion de l'unité de volonté en Jesus - Christ.
M. Witasse, dans son traité de l'Incarnation, part.
II. quoest. vj. art. 3. sect. 3. remarque que ni les an<pb->
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