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Peu de tems après, des vaisseaux longitudinaux, que les mammelons avoient apparement entraînés avec eux, sortent de leur extrémité, & s'introduisent dans la plante nourriciere, en écartant les vaisseaux & se glissant dans la partie la plus tendre de la tige: c'est cette partie que M. Guettard nomme suçoir, qui sert à la cuscute à tirer la nourriture de la plante à laquelle elle s'attache, & de laquelle on ne peut plus alors la séparer facilement: pour l'ordinaire les suçoirs y restent attachés, étant plus aisé de les rompre que de les en tirer. M. Guettard cependant en est venu à bout, & a vû distinctement le suçoir introduit dans l'écorce, & quelquefois dans la tige des plantes nourricieres: après cela il n'est pas difficile de comprendre comme se nourrit la cuscute.
Par ce que nous venons de dire, le suçoir est en quelque sorte distinct du mammelon, quoique généralement parlant on puisse dire qu'il ne fait qu'un tout avec lui.
Les mammelons sont placés dans la partie concave des contours que les tiges prennent en s'entortillant, & il n'y en a ordinairement qu'un rang, surtout dans la petite cuscute: dans la grande souvent, outre ce rang, il y en a un de chaque côté dont les mammelons sont plus petits: dans le rang du milieu on en remarque aussi très - souvent un petit proche un grand, ou deux petits à côté l'un de l'autre; la grosseur d'un chacun est la moitié de celle d'un gros. Quelquefois un mammelón est divisé en deux, ou plûtôt ce sont deux petits mammelons réunis par le haut; souvent il en sort par les côtes des courbures, & quelquefois même de la partie convexe.
Il n'est pas difficile de trouver la cause de la sortie & de la formation des mammelons; il n'y a pas lieu de douter qu'elle ne soit dûe à l'actior du suc nourricier, qui s'accumule dans les parties de la tige qui sont contournées: ces endroits pressés par ceux de la plante où la cuscute s'étend, doivent grossir par la partie extérieure qui ne touche pas, & augmenter leur courbure. La peau de la concavité de ces courbures doit nécessairement alors se rider, s'ouvrir, & faciliter ainsi l'extension des parties parenchymateuses, le sue nourricier devant s'y porter en plus grande quantité, puisque les vésicules ne sont plus retenues par la peau: cette distension doit même venir jusqu'à un point qu'elles soient forcées de s'ouvrir, & par conséquent le mammelon, qui a pour lors assez la figure d'une ventouse. Cette ouverture faite, les vaisseaux longitudinaux doivent se gonsler, se courber de ce côté, & s'allonger pour former le suçoir.
Ajoûtons une remarque sur l'usage des mammelons. Lorsqu'ils ne sont pas encore ouverts, la cuscute tient peu aux plantes où elle se trouve, ou plûtôt elle n'y tiendroit, si tous ses mammelons étoient fermés, que par ses entortillemens; mais lorsque les mammelons sont ouverts, l'adhérence devient plus grande, quand même aucun des suçoirs ne seroient entrés dans la plante; comme ils ont alors une figure approchante d'une ventouse conique, ils en ont l'effet, & ils doivent ainsi affermir la cuscute: mais son adhésion n'est jamais plus grande que lorsque les suçoirs se sont insinués dans la plante nourriciere; elle est telle alors, qu'il est plus rare de détacher les mammelons avec les suçoirs, que de les avoir sans eux.
Concluons que la cuscute a besoin pour vivre d'u<cb->
Cuscute (Page 4:581)
La cuscute indigene, nostras, qui est celle du lin, est absolument rejettée comme étant de nulle vertu.
On a cru autrefois que les deux premieres en possédoient beaucoup, mais on fait peu de cas aujourd'hui de ce remede dont l'usage est absolument abandonné dans les préparations magistrales; il est seulement demandé dans quelques compositions officinales, comme l'électuaire de psyllium, les pilules foetides, &c. desquelles encore les meilleurs artistes la retranchent le plus souvent. (b)
CUSSET (Page 4:581)
CUSSET, (Géog. mod.) petite ville de France en Bourbonnois. Long. 21. 10. lat. 46. 2.
CUSTODES (Page 4:581)
CUSTODES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom de certains officiers Romains, qui prenoient garde qu'on n'usât de supercherie & de mauvaise fo> dans la distribution des bulletins pour l'élection des magistrats. (G)
Custode (Page 4:581)
Custode (Page 4:581)
C'est aussi la partie garnie de crin qui est à chaque côté du fond d'un carrosse, & sur laquelle on appuie la tête & le corps. Dict. de Trév. (V)
CUSTODERIE (Page 4:581)
CUSTODERIE, s. f. (Jurisp.) à Lyon est la maison
où loge les custodes ou curés de Sainte - Croix; c'est
la même chose que presbytere. Voyez
CUSTRIN (Page 4:581)
CUSTRIN, (Geog. mod.) ville forte & considérable d'Allemagne au cercle de basse - Saxe, dans la nouvelle marche de Brandebourg. Long. 32. 35. lat. 52. 34.
CUTANÉ (Page 4:581)
CUTANÉ, adject. en Anatomie, se dit des parties voisines de la peau. Arteres cutanées, veines cutanées, muscles catanés, nerfs cutanés.
Le nerf cutané interne est le plus petit des nerfs brachiaux; il naît de l'union de la septieme paire cervicale avec la premiere dorsale; il descend le long de la partie interne du bras, entre la peau & les muscles, jusque vers le condyle interne de l'humerus, en accompagnant la veine basilique; & apres avoir jetté plusieurs rameaux, il va se terminer dans la peau que couvre le poignet en tournissant des rameaux jusqu'au petit doigr.
Le nerf cutané externe. Voyez
Cutanée (Page 4:581)
Les Anatomistes distinguent ordinairement ces
glandes en deux classes; Stenon & Malpighi ont
appellé les unes miliaires, Morgagni & Valsalva
ont nommé les autres sébacées. Voyez
Il y a peut - être encore d'autres sortes de glandes
cutanées, qui forment ce mucus qu'on apperçoit dans
tous les endroits où l'épiderme se détache; on trouve
par - tout la nécessité d'enduire la peau; & l'analogie
des poissons donne lieu de présumer que dans
l'homme les parties externes de la peau, comme les
parties internes du corps, sont tapissées de follicules
muqueux. On ne peut s'empêcher d'accorder à
Ruysch, que tous les tubercules cutanés ne sont pas
des glandes; mais on peut encore moins se dispenser
de croire avec Stenon, Malpighi, Littre, Duverney, Van Horn, Cowper, Morgagni, Boerhaave,
Winslow, &c. que parmi ces tubercules cutanés, il
y en a un très - grand nombre qui sont de vraies glandes.
Article de M. le Chevalier
Cutanée (Page 4:582)
Lorsqu'on connoît l'oeconomie animale, on n'est pas surpris que la peau, cette espece de membrane qui recouvre toutes les parties du corps, soit exposée à un grand nombre de maux. Elle est faite d'un tissu merveilleux de fibres tendineuses & nerveuses, parsemée d'un nombre prodigieux de vaisseaux, dont la plûpart sont lymphatiques. Elle est percée dans toute son étendue d'une infinité de très - petits trous que l'on nomme pores, lesquels donnent passage à la matiere de la transpiration insensible. En un mot elle est l'émonctoire général du corps, & par conséquent sujette à diverses maladies qui peuvent résulter de l'altération des solides & des fluides.
Comme ces maladies sont nombreuses, on leur a donné des noms particuliers, selon leur caractere, leur nature, & leur degré: ainsi on les appelle dartre, feu volage, érésipele, gratelle, gale, lepre, teigne, herpe miliaire, rongeante, maligne, &c. Voyez - en les articles. Quelques - unes de ces maladies sont contagieuses, & se communiquent; mais le siége de toutes est dans le tissu tubuleux de la peau.
Elles sont ordinairement accompagnées de chaleur, de rougeur, d'inflammation, de demangeaison, assez souvent d'élevures, de boutons, de pustules, de taches, de douleur, de petites croutes farineuses, seches, humides, quelquefois de plaques, d'exulcérations, & d'autres accidens provenant d'une sérosité acre, qui séjourne entre les vaisseaux excrétoires de la peau & les petites fibres nerveuses qu'elle ronge.
Quant aux causes médiates & éloignées de la formation de cette sérosité acre, qui produit généralement les maladies cutanées, nous les trouverons dans une altération & une diminution de la force des solides, qui entraîne celle de la vîtesse du sang & de la fecrétion & excrétion des humeurs superflues: d'où il arrive que les parties fluides n'étant pas suffisamment atténuées, dégénerent de leur état salutaire.
Les indications curatives doivent donc tendre à diminuer, à chasser du corps la masse d'humeurs acres & corrompues, à la corriger, & à rétablir les solides. Les remedes qui y conviennent, se rédui<cb->
Les anciens étoient fort versés dans l'art de traiter les affections cutanées. Deux causes principales, comme le remarque Hoffman, y contribuoient; la fréquence de ces maladies dans le pays qu'ils habitoient, & la violence de ces mêmes maladies: c'est donc sur leur méthode que nous devons établir la nôtre, en restraignant l'usage de leurs remedes dans de certaines bornes, & en ne les employant qu'avec les précautions que notre climat différent du leur exige que nous prenions.
La saignée convient à ce genre de maladie dans la pléthore & la surabondance du sang. On y peut suppléer par des scarifications, ou par l'application des sangsues, quand le mal est causé par la suppression des excrétions ordinaires du sang dans l'un & dans l'autre sexe.
Entre les purgatifs on doit nommer à juste titre les infusions de manne, de rhubarbe, la creme de tartre, la casse, les tamarins, les sels, les eaux minérales; mais si ces purgatifs doux sont sans effet, il faut recourir à des secours plus puissans tirés de la classe des cathartiques, & de celle des diaphorétiques, la résine de jalap, l'éthyops minéral, le mercure doux, les décoctions de gayac, les antimoniaux: de tels remedes pris en doses convenables avec des décoctions altérantes ou diaphorétiques, tendent tous à mouvoir la lymphe, à lever les obstructions des canaux glandulaires, & conséquemment à dépurer efficacement le sang & les humeurs; enfin quand les maladies cutanées se trouvent jointes à quelque virus vénérien, il faut pour les subjuguer recourir au mercure & à ses préparations d'après les regles de l'art.
On ne peut trop loüer les poudres diaphorétiques préparées d'antimoine diaphorétique, le soufre doré, le régule médicinal d'antimoine, & généralement toutes ces sortes de préparations antimoniales. On y joindra le nitre, les émulsions convenables, les infusions, & les décoctions des plantes propres à dépurer le sang; telles que sont la fumeterre, la scabieuse, le scordium, la scolopendre, le cresson aquatique, la bouroche, l'endive, la chicorée, les fleurs de sureau, les racines de pimprenelle, & autres qui sont pourvûes en partie d'un sel volatil & pénétrant, & en partie d'un principe amer & balsamique: de plus, les décoctions abondantes faites avec les ingrédiens capables de dessécher l'humidité superflue & de fortifier en même tems les parties solides, sont souvent très - nécessaires dans les affections cutanées. Les plus usités d'entre ces ingrédiens sont les racines d'esquine, la salsepareille, les écorces de sassafras, de cascarille, les santaux, & autres de la même nature.
Je ne sai s'il faut compter entre les remedes importans, les viperes, dont l'usage est si fort vanté dans plusieurs livres; il est du moins certain que quantité d'expériences confirmées par des raisons satisfaisantes, ont déjà convaincu de grands praticiens de l'insuffisance de ces sortes de remedes. Quoi qu'il en soit, si les viperes produisent ici quelque effet satutaire, on en peut attendre autant de toutes les parties desséchées d'animaux, qui contiennent un suc gélatineux, volatil, & modérément sulphureux.
Parmi les diététiques, tout le monde s'accorde à
recommander le lait seul, ou coupé avec de l'eau,
de même que le petit - lait de vache & de chevre pris
en quantité, & l'on comprend sans peine l'excellence
de ce régime.
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