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DECOUPLÉ (Page 4:705)
DECOUPLÉ, adj. en terme de Blason, signifie la même chose que partagé ou divisé.
Ainsi un chevron découplé, est un chevron qui manque de pointe, & dont les deux extrémités sont à une certaine distance l'une de l'autre. (V)
DECOUPLER (Page 4:705)
DECOUPLER, terme de Riviere; c'est délier les bateaux qui sont en trait lorsque l'on passe des ponts ou pertuis.
Découpler les chiens (Page 4:705)
DECOUPOIR (Page 4:705)
DECOUPOIR, s. m. c'est le ciseau dont se servent les ouvrieres qui découpent la gaze; il n'a rien de particulier, sinon que ses deux lames s'approchent & se séparent comme les deux branches d'une pince par un ressort fixé à la partie convexe d'une des branches.
DECOUPURE (Page 4:705)
DECOUPURE, s. f. voyez
DECOURBER (Page 4:705)
DECOURBER, terme de Riviere; c'est dételer des chevaux attelés aux cordages.
DECOURS (Page 4:705)
DECOURS, s. m. (Astronom.) On dit que la lune
est en décours pendant le tems qu'elle passe de l'opposition
à la conjonction, c'est - à - dire dans la derniere
moitié de son mois, qui s'écoule entre la pleine
lune & la nouvelle lune suivante. Il y a apparence
que ce mot vient de ce que la lumiere de la lune diminue
depuis la pleine lune jusqu'à la nouvelle; aussi
ce mot est - il opposé à croissant. Voyez
DECOUSU (Page 4:705)
DECOUSU, adject. voyez
DECOUSURES (Page 4:705)
DECOUSURES, s. m. (Venerie.) c'est ainsi qu'on appelle les blessures que le sanglier fait aux chiens avec ses défenses.
DECOUVERT (Page 4:705)
DECOUVERT, adj. voyez les articles
Découvert (Page 4:705)
DECOUVERTE (Page 4:705)
DECOUVERTE, s. f. (Philosoph.) On peut donner
ce nom en général à tout ce qui se trouve de
nouveau dans les Arts & dans les Sciences; cependant
on ne l'applique guere, & on ne doit même
l'appliquer, qu'à ce qui est non - seulement nouveau,
mais en même tems curieux, utile, & difficile à
trouver, & qui par conséquent a un certain degré
d'importance. Les découvertes moins considérables
s'appellent seulement inventions. Voyez
Au reste il n'est pas nécessaire pour une découverte
que l'objet en soit tout à la fois utile, curieux, &
difficile; les découvertes qui réunissent ces trois qualités
sont à la vérité du premier ordre; il en est d'autres
qui n'ont pas ces trois avantages à la fois; mais
il est nécessaire qu'elles en ayent au moins un. Par
exemple, la découverte de la boussole est une chose
très - utile, mais qui a pû être faite par hasard, &
qui ne suppose par conséquent aucune difficulté vaincue.
La découverte de la commotion électrique (voyez
Observons cependant que dans une découverte dont le principal mérite est la difficulté vaincue, il faut que l'utilité au moins possible s'y joigne, ou du
Les découvertes, suivant ce que nous venons de dire, sont donc le fruit du hasard ou du génie: elles sont souvent le fruit du hasard dans les choses de pratique, comme dans les Arts & Métiers; c'est sans doute pour cette raison que les inventeurs des choses les plus utiles dans les Arts nous sont inconnus, parce que le plus souvent ces choses se sont offertes à des gens qui ne les cherchoient pas, & qu'ainsi le mérite de les avoir trouvées n'ayant point frappé, l'invention est restée sans qu'on se souvînt de l'inventeur. A cette raison on pourroit encore en joindre une autre; c'est que la plûpart des choses qui ont été trouvées dans les Arts, ne l'ont été que peu - à - peu; qu'une découverte a été le résultat des efforts successifs de plusieurs artistes, dont chacun a ajoûté quelque chose à ce qui avoit été trouvé avant lui, de maniere qu'on ne sait proprement à qui l'attribuer. Ajoûtez enfin à ces deux raisons, que les Artistes pour l'ordinaire n'écrivent point, & que la plûpart des gens de lettres qui écrivent, uniquement occupés de leur objet, ne prennent pas un intérêt bien vif à constater les découvertes des autres.
Les découvertes faites par le génie ont lieu principalement dans les Sciences de raisonnement: je ne veux pas dire par - là que le génie ne découvre aussi dans les Arts, je veux dire seulement que le hasard, en matiere de Sciences, découvre pour l'ordinaire moins que le génie. Cependant les Sciences ont aussi des découvertes de pur hasard: par exemple, l'attraction du fer par l'aimant ne pouvoit pas se deviner, ni par elle - même, ni par aucune analogie; il a fallu qu'on approchât par hasard une pierre d'aimant d'un morceau de fer, pour voir qu'elle l'attiroit. En général on peut dire en matiere de Physique, que nous devons au hasard la connoissance de beaucoup de faits. Il y a aussi dans les Sciences des découvertes, qui sont tout - à - la - fois le fruit du génie ou du hasard; c'est lorsqu'en cherchant une chose, & employant pour cela différens moyens que le génie suggere, on trouve une autre chose qu'on ne cherchoit pas. Ainsi plusieurs chimistes en cherchant à faire certaines découvertes, & en imaginant pour cela différens procédés composés & subtils, ont trouvé des vérités singulieres auxquelles ils ne s'attendoient point. Il n'y a aucune science où cela n'arrive. Plusieurs géometres, par exemple, en cherchant la quadrature du cercle, qu'ils ne trouvoient pas, ont trouvé par hasard de beaux théorèmes, & d'un grand usage. De pareilles découvertes sont une espece de bonheur; mais c'est un bonheur qui n'arrive qu'à ceux qui le méritent; & si on a dit qu'une repartie fine & faite à propos étoit la bonne fortune d'un homme d'esprit, on peut appeller une découverte de l'espece dont il s'agit la bonne fortune d'un homme de génie: nous rappellerons à cette occasion ce que le roi Guillaume disoit du maréchal de Luxembourg si souvent son vainqueur: It est trop heureux pour n'être que cela.
Les découvertes qui sont le fruit du génie (& c'est de celles - là sur - tout qu'il doit être question) se font de trois manieres; ou en trouvant une ou plusieurs idées entierement nouvelles, ou en joignant une idée nouvelle à une idée connue, ou en réunissant deux idées connues. La découverte de l'Arithmétique semble avoir été de la premiere espece; car l'idée de représenter tous les nombres par neuf chiffres, & sur - tout d'y ajoûter le zéro, ce qui en détermine la valeur, & donne le moyen de faire d'une maniere abregée les opérations du calcul; cette idée, dis - je, paroît avoir été absolument neuve & originale, & [p. 706]
Au reste les découvertes qui consistent dans la réunion de deux idées dont aucune n'est nouvelle, ne doivent être regardées comme des découvertes, que quand il en résulte quelque chose d'important, ou quand cette réunion étoit difficile à faire. On peut remarquer aussi que souvent une découverte consiste dans la réunion de deux ou plusieurs idées, dont chacune en particulier étoit ou sembloit être stérile, quoiqu'elle eût beaucoup coûté aux inventeurs. Ceux - ci pourroient dire en ce cas de l'auteur de la découverte, sic vos non nobis; mais ils ne seroient pas toûjours en droit d'ajoûter, tulit alter honores: car la véritable gloire est à celui qui acheve, quoique la peine soit souvent pour ceux qui commencent. Les Sciences sont un grand édifice auquel plusieurs personnes travaillent de concert: les uns à la sueur de leur corps tirent la pierre de la carriere; d'autres la traînent avec effort jusqu'au pié du bâtiment; d'autres l'élevent à force de bras & de machines; mais l'architecte qui la met en oeuvre & en place a tout le mérite de la construction.
En matiere d'érudition les découvertes proprement
dites sont rares, parce que les faits qui sont l'objet
de l'érudition ne se devinent & ne s'inventent pas,
& que ces faits par conséquent doivent être déjà
écrits par quelqu'auteur. Cependant on peut donner
le nom de découverte, par exemple, à l'explication
solide & ingénieuse de quelque monument antique
qui auroit jusqu'alors inutilement exercé les savans;
à la preuve & à la discussion d'un fait singulier ou
important jusqu'alors inconnu ou disputé; & ainsi
du reste. Voyez
Il paroît que les deux seules sciences qui ne soient
Découverte (Page 4:706)
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