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Danse de l'Hymen (Page 4:627)
Danse des Matassins (Page 4:627)
Danse memphitique (Page 4:627)
Danses militaires (Page 4:627)
Ces danses furent fort en usage dans toute la Grece, mais à Lacédémone sur - tout; elles faisoient partie de l'éducation de la jeunesse. Les Spartiates alloient toûjours à l'ennemi en dansant. Quelle valeur ne devoit - on pas attendre de cette foule de jeunes guerriers, accoûtumés dès l'enfance à regarder comme un jeu les combats les plus terribles! (B)
Danse nuptiale (Page 4:627)
Le mal étoit trop grand sans doute lorsqu'on y appliqua le remede extrème, il ne servit qu'à rendre cet exercice plus piquant: la jeunesse Romaine prit la place des danseurs à gages qu'on avoit chassés; le peuple imita la noblesse, & les sénateurs eux - mêmes n'eurent pas honte de se livrer à cet indigne exercice. Il n'y eut plus de distinction sur ce point entre les plus grands noms & la plus vile canaille de Rome. L'empereur Domitien enfin, qui n'étoit rien moins que délicat sur les moeurs, fut forcé d'exclure du sénat, des peres conscripts qui s'étoient avilis jusqu'au point d'exécuter en public ces sortes de danses. (B)
Danse pyrrhique (Page 4:627)
Danse du premier jour de Mai (Page 4:627)
Cette fête commencée dès l'aurore & continuée pendant tout le jour, fut par la succession des tems poussée bien avant dans la nuit. Les danses, qui n'étoient d'abord qu'une expression naïve de la joie que causoit le retour du printems, dégénérerent dans les suites en des danses galantes, & de ce premier pas vers la corruption, elles se précipiterent avec rapidité dans une licence effrénée. Rome, toute l'Italie étoient plongées alors dans une débauche si honteuse, que Tibere lui - même en rougit, & cette fête fut solemnellement abolie. Mais elle avoit fait des impressions trop profondes: on eut beau la défendre, après les premiers momens de la promulgation de la loi, on la renouvella, & elle se répandit dans presque toute l'Europe. C'est là l'origine de ces grands arbres ornés de fleurs, qu'on plante dès l'aurore du premier jour de Mai dans tant de villes, au - devant des maisons de gens en place. Il y a plusieurs endroits ou c'est un droit de charge.
Plusieurs auteurs pensent que c'est de la danse du premier jour de Mai que dériverent ensuite toutes les danses baladoires frondées par les peres de l'Eglise, frappées d'anathème par les papes, abolies par les ordonnances de nos rois, & séverement condamnées par les arrêts des parlemens. Quoi qu'il en soit, il est certain que cette danse réunit à la fin tous les différens inconvéniens qui devoient réveiller l'attention des empereurs & des magistrats. (B)
Danse des Saliens (Page 4:627)
De cette danse deriverent toutes celles qui furent instituées dans les suites pour célebrer les fêtes des dieux. (B)
Danse théatrale (Page 4:627)
Les Romams suivirent d'abord l'exemple des Grecs jusqu'au regne d'Auguste; il parut alors deux hommes extraordinaires qui créerent un nouveau genre, & qui le porterent au plus haut degré de perfection. Il ne fut plus question à Rome que des spectacles de Pilade & de Bayle. Le premier, qui [p. 628]
Ces deux hommes rares ne furent point remplacés; leur art ne fut plus encouragé par le gouvernement, & il tomba dans une dégradation sensible depuis le regne d'Auguste jusqu'à celui de Trajan, où il se perdit tout - à - fait.
La danse ensevelie dans la barbarie avec les autres
arts, reparut avec eux en Italie dans le quinzieme
siecle; l'on vit renaître les ballets dans une
fête magnifique qu'un gentilhomme de Lombardie
nommé Bergonce de Botta, donna à Tortone pour
le mariage de Galéas duc de Milan avec Isabelle
d'Arragon. Tout ce que la poësie, la musique, la
danse, les machines peuvent fournir de plus brillant,
fut épuisé dans ce spectacle superbe; la description
qui en parut étonna l'Europe, & piqua l'émulation
de quelques hommes à talens, qui profiterent
de ces nouvelles lumieres pour donner de
nouveaux plaisirs à leur nation. C'est l'époque de la
naissance des grands ballets, voyez
Danse d'Animaux (Page 4:628)
Danse de Saint Weit (Page 4:628)
Tous ceux qui parlent de cette maladie, conviennent qu'elle est très - rare; mais ils ne conviennent pas tous des mêmes accidens qui l'accompagnent. On suivra ici la description qu'en donne l'Hippocrate anglois, qui dit avoir vû au moins cinq personnes qui en étoient atteintes, & qui en ont été guéries par ses soins.
Cette maladie attaque les enfans des deux sexes depuis l'âge de dix ans jusqu'à l'âge de puberté: elle se fait connoître par les symptomes suivans. Le malade commence à boîter & à ressentir une foiblesse dans une des deux jambes, sur laquelle il a peine à se soûtenir; ce qui augmente au point qu'il la traîne après soi, comme font les innocens: il ne peut retenir quelques instans de suite dans la même situation, la main du même côté appliquée à sa poitrine, à ses flancs, ou à toute autre chose fixe; les contorsions convulsives de cette partie l'obligent à la changer sans cesse de place, quelqu'effort qu'il fasse pour la fixer. Lorsqu'il veut porter un verre à sa
Cette maladie a été vraissemblablement appellée danse de S. Weit, à cause d'une chapelle qui existoit, dit - on, proche d'Ulm en Allemagne, sous le nom de ce saint, que l'on alloit visiter avec grande dévotion, & dont on invoquoit l'intercession pour la guérison de ce mal, parce qu'on prétend qu'il en avoit été attaqué lui - même; & comme ce sont des jeunes gens qui y sont plus sujets que d'autres, il s'en rendoit un grand nombre à cette chapelle pendant le printems, qui mêloient le plaisir de la danse aux exercices de piété, dans une saison qui porte à la joie. Il s'en trouvoit parmi ceux - ci qui avoient la maladie convulsive; on les appelloit des danseurs, par dérision, à cause des secousses qu'ils éprouvoient dans les bras & dans les jambes, qui les faisoient gesticuler involontairement.
On doit conclure de l'exposition des accidens qui accompagnent cette maladie, qu'elle n'est pas une simple convulsion, mais qu'elle est compliquée avec une disposition à la paralysie; ce que l'on peut assûrer d'autant plus, que la danse de S. Weit a beaucoup de rapport avec le tremblement, & qu'il est connu des medecins qu'il y a deux especes de tremblemens, dont l'un est à demi - convulsif, & l'autre à demi - paralytique.
La maniere dont Cheyne traite cette maladie, semble confirmer ce sentiment. On doit d'autant plus déférer à celui de cet auteur, qu'il a eu plus d'occasions d'observer & de traiter cette affection singuliere, qui est plus commune parmi les Anglois que par - tout ailleurs.
On a attribué mal - à - propos la cause de cette maladie à un venin particulier, à une matiere contagieuse, virulente. On la trouve, cette cause, plus naturellement dans un vice de distribution du fluide nerveux, qui se fait inégalement, sans ordre & sans dépendance de la volonté, dans les muscles du bras, de la jambe, & de toutes les parties du côté affecté. Or cette distribution du fluide nerveux est tantôt plus considérable, mais inégalement faite, dans les muscles antagonistes; tantôt elle se fait, de même qu'auparavant, dans quelques - uns, pendant qu'elle diminue considérablement dans quelques autres; tantôt elle se fait moins dans tous les muscles de la partie, mais d'une maniere disproportionnée. De ces différentes combinaisons vicieuses il résulte une contraction déréglée & sans relâche des muscles du côté attaqué. Le vice topique des parties détermine l'affection plutôt d'un côté que d'un autre; savoir, la foiblesse des nerfs ou des muscles, ou une tension inégale de ces organes, soit que ces mauvaises dispositions doivent leur origine à un défaut de conformation ou à un vice inné, soit qu'elles viennent d'une cause accidentelle: tout ce qui peut y avoir donné lieu, doit être mis au nombre des causes éloignées de cette maladie: on peut les réduire à deux genres; savoir, à tout ce qui peut relâcher ou tendre outre mesure, de maniere cependant que l'une ou l'autre de ces causes fasse son effet irrégulierement & avec inégalité. Ces dispositions étant établies, les mauvais sucs fournis à la masse des humeurs par les premieres voies, suffisent souvent à déterminer la maladie, comme causes occasionnelles.
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