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Dames (Page 4:619)
Aux dames françoises le joüeur A place ses douze
dames sur les douze quarreaux ou cases a, b, c, d,
&c. & le joüeur B, les douze siennes sur les douze
cases 1, 2, 3, 4, 5, &c.
Les dames polonoises se joüent comme les dames françoises, mais sur un damier polonois, c'est - à - dire à cent cases, & chaque joüeur a vingt dames. Les dames polonoises simples avancent un pas seulement, comme les dames françoises simples; mais elles prennent comme les dames damées françoises, & les dames damées polonoises marchent comme les
DAMERY (Page 4:619)
DAMERY, (Géog. mod.) petite ville de Champagne en France; elle est située sur la Marne, entre Ay & Châtillon.
DAMGASTEN (Page 4:619)
DAMGASTEN, (Géog. mod.) ville d'Allemagne à la Poméranie, sur la riviere de Recknitz: elle est aux Suédois. Long. 30. 45. lat. 54. 20.
DAMIANISTE (Page 4:619)
DAMIANISTE, s. m. (Hist. eccles.) nom de secte. Les Damianistes étoient une branche des Acéphales Séverites; ils recevoient le quatrieme concile avec les Catholiques, mais ils rejettoient toute différence de personnes en Dieu, n'admettant qu'une seule nature incapable d'aucune distinction. Ils ne laissoient pourtant pas d'appeller Dieu, Pere, Fils, & S. Esprit; c'est pour cela que les Séverites Petrites, autre branche des Acéphales, les appelloient Sabellianistes, & quelquefois Tétradites. C'est - là à - peu - près ce que nous en apprend Nicéphore Calliste, l. XVIII. c. xlix.
Les Damianistes étoient ainsi appellés d'un évêque nommé Damian qui fut leur chef. Voyez le dictionn. de Trév. (G)
DAMIANO (Page 4:619)
DAMIANO, (
DAMIER (Page 4:619)
* DAMIER, s. m. (Jeu.) surface plane divisée en
quarreaux alternativement blancs & noirs. Le damier qui sert pour les dames françoises & pour les
échecs, n'a que soixante - quatre quarreaux ou
cases. Chaque bande de quarreaux est de huit; &
dans chaque bande, si le quarreau d'une bande est
noir, les correspondans dans les bandes immédiatement
au - dessus & au - dessous, seront blancs. Ainsi
dans une bande quelconque, supposé que les quarreaux
soient, en allant de la gauche à la droite,
blanc, noir, blanc, noir, &c. dans la bande au - dessous
& au - dessus de cette bande, les quarreaux
seront, en allant pareillement de la gauche à la
droite, noir, blanc, noir, blanc, &c. . . . . . Le
damier qui sert pour les dames polonoises, ne differe
de celui - ci que par le nombre de ses cases ou quarreaux;
il en a cent, dix sur chaque bande. V. l'article
DAMIE (Page 4:619)
* DAMIE, s. f. (Mytholog.) c'est ainsi qu'on appelloit
la bonne déesse, ainsi que les sacrifices qu'on
lui faisoit. Voyez l'article
DAMIETTE (Page 4:619)
DAMIETTE, (Géogr. mod.) ville d'A>ique en Egypte, sur l'une des bouches orientales du Nil. Long. 50. lat. 31.
DAMITES ou DAMITONS (Page 4:619)
DAMITES ou DAMITONS, s. m. pl. (Comm.) toiles de coton qui se fabriquent en Chypre, & qui s'y débitent. Dictionn. du Comm. & de >rév.
DAMMARTIN (Page 4:619)
DAMMARTIN, (Géog. mod.) petite ville de l'ile de France, à la Goëlle.
DAMNATION (Page 4:619)
* DAMNATION, s. f. (Théol.) peine éternelle de l'enfer. Le dogme de la damnation ou des peines éternelles est clairement révelé dans l'Ecriture. Il ne s'agit donc plus de chercher par la raison, s'il est possible ou non qu'un être fini sasse à Dieu une injure infinie; si l'éternité des peines est ou n'est pas plus contraire à sa bonté que conforme à sa justice; si parce qu'il lui a plû d'attacher une récompense infinie au bien, il a pû ou non attacher un châtiment infini au mal. Au lieu de s'embarrasser dans une suite de raisonnemens captieux, & propres à ébranler une foi peu affermie, il faut se soûmettre à l'au<pb-> [p. 620]
DAMOISEAU, DAMOISEL, DAMOISELLE (Page 4:620)
DAMOISEAU, DAMOISEL, DAMOISELLE, (Hist. mod.) Ce terme a souffert, comme bien d'autres, beaucoup de révolutions. C'étoit anciennement un nom d'espérance, & qui marquoit quelque sorte de grandeur & de seigneurie: aujourd'hui dans le langage ordinaire il ressent moins le titre d'un guerrier que d'un petit - maître. Sous la seconde race de nos Rois, & même sous la troisieme; dans l'onzieme & douzieme siecle, le titre de damoiseau étoit propre aux enfans des rois & des grands princes. Les François & les peuples de la Grande - Bretagne, soit Anglois, soit Ecossois, qualifioient ainsi les présomptifs héritiers des couronnes: à leur imitation les Allemans en ont usé de même. On trouve dans l'histoire damoisel Pepin, damoisel Louis le Gros, damoisel Richard prince de Galles; & un ancien écrivain de notre histoire (c'est Philippe de Monkes) appelle le roi S. Louis damoiseau de Flandres, parce qu'il en étoit seigneur souverain; ainsi ce terme signifie encore seigneur suzerain. Il est même demeuré par excellence aux seigneurs de Commercy sur la Meuse, entre Toul & Bar - le - Due, parce que c'est un franc - alleu, qui en quelque sorte imite la souveraineté.
Dans la suite ce nom fut donné aux jeunes personnes nobles de l'un & de l'autre sexe, aux fils & filles de chevaliers & de barons, & enfin aux fils de gentilshommes qui n'avoient pas encore mérité le grade de chevalerie.
Pasquier prétend que damoisel ou damoiseau est le diminutif de dam, comme son féminin, damoiselle, l'est de dame; & que le mot dam d'où il dérive, signifie seigneur, comme on le voit effectivement dans plusieurs anciens auteurs, qui disent dam Dieu pour seigneur Dieu; dam chevalier, &c. D'autres le font venir de domicellus ou domnicellus, diminutif de domnus, quasi parvus dominus; nom auquel répond celui de dominger, qui, comme l'observe Ducange, se prenoit aussi dans ce sens - là.
M. de Marca remarque que la noblesse de Béarn se divise encore aujourd'hui en trois corps; les barons, les cavers ou chevaliers, & les damoiseaux, domicellos, qu'on appelle encore domingers en langage du pays.
Les fils de rois de Danemark & ceux de Suede ont aussi porté ce titre, comme il paroît par l'histoire de Danemark de Pontanus, l. VII. & VIII. & par celle de Suede d'Henri d'Upsal, liv. III.
Ces noms ne sont plus d'usage aujourd'hui; mais nous avons celui de demoiselle, qui se dit présentement de toutes les filles qui ne sont point encore mariées, pourvû qu'elles ne soient point de la lie du peuple. Le nouveau Ducange, au mot domicellus, comprend quelques curiosités utiles.
Demoiselle signifie encore un ustensile que l'on met
dans le lit pour échauffer les piés d'un vieillard. C'est
un fer chaud que l'on renferme dans un cylindre
creux que l'on enveloppe dans des linges, & qui
entretient long - tems sa chaleur. Quelques - uns l'appellent
moine; & les Anglois, d'un nom qui dans
leur langue signifie une none, une religieuse. Voyez
DAMOISELLES (Page 4:620)
DAMOISELLES, (Marine.) Voyez
DAMVILLIERS (Page 4:620)
DAMVILLIERS, (Géog. mod.) ville de France au duché de Luxembourg; elle est située sur une montagne. Long. 23. 8. lat. 49. 22.
DANAIDES (Page 4:620)
DANAIDES, s. m. pl. (Mytholog.) Ce sont dans l'ancienne Mythologie les filles de Danaïs ou Danaüs onzieme roi d'Argos, & frere d'Egyptus.
Elles étoient cinquante, & épouserent les cinquante fils de leur oncle Egyptus.
Danaüs craignant l'accomplissement d'un oracle qui lui avoit prédit qu'il seroit chassé du throne par un gendre, persuada à ses filles de tuer chacune leur mari la premiere nuit de leurs noces; ce qu'elles firent, excepté Hypermnestre qui épargna son mari Lincée.
En punition de ce crime, les poëtes les ont condamnées dans l'enfer à verser continuellement de l'eau dans un tonneau sans fond; supplice assez semblable à celui des philosophes qui veulent enseigner aux hommes la justice & la vérité.
On les appelle aussi quelquefois Bélides, parce qu'elles étoient les petites - filles de l'Egyptien Bélus. Hygin nous a conservé les noms de quarante - sept d'entr'elles. Chambers. (G)
DANAQUÉ (Page 4:620)
* DANAQUÉ, s. f. (Mythol.) C'est ainsi qu'on appelloit chez les Grecs la piece de monnoie ou l'obole qu'on mettoit dans la bouche des morts, & avec laquelle ils devoient payer à Caron leur passage aux enfers. Ce n'étoit pas un excellent moyen de détromper les hommes de l'appétit qu'ils ont pour la richesse, que d'attribuer à l'argent une valeur jusque dans l'autre monde.
DANCALE (Page 4:620)
DANCALE, (Géog. mod.) royaume d'Afrique situé à l'occident du détroit de Babelmandel, dans l'Abyssinie.
DANCHÉ (Page 4:620)
DANCHÉ, adj. terme de Blason; il se dit du chef, de la fasce, de la bande & du parti, coupé, tranché, taillé & écartelé, lorsqu'ils se terminent en pointes aigues comme des dents. Cossé en Anjou, de sable à trois fasces danchées par le bas d'or, autrement nommées feuilles de scie. (V)
DANCK (Page 4:620)
DANCK, s. m. (Comm.) petite monnoie d'argent
de Perse; par corruption on a transformé le
mot dank en danck. Voyez
DANDA (Page 4:620)
DANDA, (Géog. mod.) ville des Indes au royaume de Scéan. Long. 88. 50. lat. 18. 20.
Danda (Page 4:620)
DANEBROG ou DANEBORG (Page 4:620)
DANEBROG ou DANEBORG, (Histoire mod.)
ordre de chevalerie en Danemark, institué le jour
de la fête de S. Laurent en 1219 par Waldemar II.
roi de Danemark, à l'occasion d'un drapeau qui
tomba, dit - on, miraculeusement du ciel, dans >
bataille que ce prince donnoit contre les Livoniens,
& qui ranima le courage de ses troupes. Ce drapeau,
sur lequel on voyoit une croix blanche, fut nommé
en langue du pays, danebrog ou danenburg, c'est - adire la force ou le fort des Danois. On le portoit à
la tête des troupes, comme autrefois l'oriflamme en
France; mais ce drapeau ayant été perdu vers l'an
1500, & l'ordre de chevalerie qu'avoit institué Waldemar, s'étant insensiblement éteint, Christian V.
roi de Danemark, le renouvella à la naissance de
son premier fils en 1671. Les chevaliers dans les solennités,
outre l'habit de l'ordre, portent une chaîne
composée des lettres W. & C. entrelacées l'une dans
l'autre, dont la premiere désigne le nom de l'instituteur,
& la seconde celui du restaurateur de cet
ordre. La marque ordinaire qui les distingue, est une
croix blanche émaillée & bordée de rouge, garnie
d'onze diamans: ils la portent à un ruban blanc
bordé de rouge, passé en baudrier de la droite à la
gauche; & sur le côté droit du juste - au - corps les
chevaliers portent une étoile à huit rayons brodée
en argent, surmontée d'une croix d'argent bordée
de rouge & de ces paroles C. V. restitutor. Quoiqu'on ait attention à la naissance dans le choix des
chevaliers, il suffit d'avoir rendu des services im<pb->
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