ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"593"> la solidité du cylindre est égale à celle de ce prisme, qui est le produit de sa hauteur par sa base. Voy. Prisme.

De plus, le cone pouvant être regardé comme une pyramide d'une infinité de côtés, & le cylindre comme un prisme d'une infinité de côtés, il s'ensuit qu'un cone est le tiers d'un cylindre de même base & de même hauteur. Voyez Cone.

Outre cela, un cylindre est à une sphere de même base & de même hauteur, comme 3 à 2. V. Sphere. Voyez aussi Centrobarique.

Tous les cylindres, cones, &c. sont entr'eux en raison composée de leurs bases & de leurs hauteurs. Donc si les bases sont égales, ils sont entr'eux comme leurs hauteurs; & si leurs hauteurs sont égales, ils sont entr'eux comme leurs bases. De plus, comme les bases des cones & des cylindres sont des cercles, & que les cercles sont en raison doublée de leurs diametres; il s'ensuit que les cylindres, les cones, &c. sont entr'eux en raison composée de leurs hauteurs & du quarré des diametres de leurs bases; & que par conséquent si leurs hauteurs sont égales, ils sont entr'eux comme les quarrés de leurs diametres.

Donc si les hauteurs des cylindres sont égales aux diametres de leurs bases, ils sont entr'eux en raison triplée, oü comme les cubes de ces diametres. Les cylindres semblables sont encore entr'eux en raison triplée de leurs côtés homologues, comme aussi de leurs hauteurs.

Les cylindres, cones, &c. égaux ont leurs bases en raison réciproque de leurs hauteurs. Voy. Cone.

Enfin, un cylindre dont la hauteur est égale au diametre de sa base, est au cube de ce diametre à - peu - pres comme 785 à 1000.

Pour trouver un cercle égal à la surface convexe d'un cylindre droit, on se servira du théoreme suivant: la surface convexe d'un cylindre est égale à un cercle dont le rayon est moyen proportionnel entre la hauteur du cylindre & le diametre de sa base. Voyez Surface, Aire, &c.

Le diametre d'une sphere & la hauteur d'un cylindre qui lui doit être égal étant donnés, pour trouver le diametre du cylindre on se servira de ce theorème: le quarré du diametre de la sphere est au quarré du diametre d'un cylindre qui lui est égal, comme le triple de la hauteur du cylindre est au double du diametre de la sphere. Voyez Sphere.

Pour trouver le développement d'un cylindre ou un espace curviligne, qui étant roulé sur la surface du cylindre s'y applique & la couvre exactement, on décrira deux cercles d'un diametre égal à celui de la base; on en trouvera la circonférence, & sur une ligne égale à la hauteur du cylindre, on formera un rectangle dont la base soit égale à la circonférence trouvée. Ce rectangle roulé sur la surface du cylindre la couvrira exactement. V. Développement.

Quand le cylindre est oblique, la détermination de sa surface courbe dépend de la rectification de l'ellipse; car ayant imaginé un plan perpendiculaire à l'axe, & par conséquent à tous les côtés du cylindre, ce plan formera sur le cylindre une ellipse, & la surface du cylindre sera égale au produit de la circonférence de cette ellipse par le côté du cylindre. Donc, &c. (O)

Cylindre, (Page 4:593)

Cylindre, (Pharmacie.) forme oblongue que l'on donne aux emplâtres quand on les a préparés, & que l'on veut les garder pour l'usage. Voyez Magdaleon.

Cylindre, (Page 4:593)

Cylindre, en terme de Blanchisserie de cire, est un gros rouleau de bois appuyé de chaque bout par deux tourillons sur la baignoire; l'un des tourillons se termine en manivelle. Ce cylindre tourne sans cesse dans la baignoire de d par e vers f (fig. 2.); il est couvest par - devant, sur toute sa longueur, d'une bande de toile attachée à une barre de bois qui porte sur les deux parois de la baignoire; ce linge empêche que le cylindre ne se charge de plus d'eau qu'il n'en faut, ce qui rendroit les rubans défectueux. V. Ruban & Baignoire, & la fig. Pl. de la Blanchisserie des cires, & l'article Beanchir.

Cylindre, (Page 4:593)

Cylindre, terme d'Horlogcrie, c'est une piece de l'échappement des montres de M. Graham. Voyez Echappement, voyez A C D, fig. , 2. (T)

Cylindres (Page 4:593)

Cylindres du Moulin à papier. Voyez l'article Papeterie.

CYLINDRIQUE (Page 4:593)

CYLINDRIQUE, adj. (Géom.) se dit de tout ce qui a la forme d'un cylindre, ou qui a quelque rapport au cylindre.

Compas cylindrique. Voyez Compas.

Miroir cylindrique. Voyez Miroir.

CYLINDROIDE (Page 4:593)

CYLINDROIDE, sub. m. signifie quelquefois en Géométrie, un corps solide qui approche de la figure d'un cylindre, mais qui en differe à quelques égards, par exemple, en ce que ses bases opposées & paralleles sont elliptiques, &c.

Ce mot vient des mots grees KU/LDRQZ, cylindre, & EDOZ, forme. (O)

Cylindroïde, (Page 4:593)

Cylindroïde, (Géom.) est aussi le nom que M. Parent a donné, d'après M. Wren, à un solide formé par la révolution d'une hyperbole autour de son second axe. On trouve dans l'histoire de l'académie royale des Sciences de 1709, l extrair d'un mémoire que M. Parent donna sur ce sujet à cette académie. Il démontra entr'autres une propriété remarquable du cylindroïde, savoir, que quand les deux axes de l'hyperbole génératrice auront un certain rapport avec ceux d'un sphéroïde applati qui y sera inscrit, les surfaces de ces sphéroïdes seront en égalité continue, comme celles de la sphere & du cylindre circonscrit. Voyez l'article Conoïde, où vous trouverez une méthode pour déterminer la surface des conoïdes, qui peut servir à démontrer la propriété dont il s'agit C'est un travail que nous laissons à l'industrie de nos lecteurs. (O)

CYMAISE ou CIMAISE (Page 4:593)

CYMAISE ou CIMAISE, s. f. (Architect.) quelques auteurs ont donné ce nom à la dousine (voyez Moulures): mais en général on doit entendre par ce terme la cime ou partie supér eure de la corniche d'un entablement; de sorte que toutes les moulures circulaires, grandes ou petites, qui se trouvent séparées par des larmiers (voyez Larmier), sont appellées ensemble cimaise: c'est pourquoi l'on dit dans l'entablement toscan (voyez Entablement), qu'il est composé de deux cimaises & d'un larmier, l'une supérieure & l'autre inférieure, ainsi des autres entablemens des ordres. L'on appelle aussi cimaise la partie du chapiteau toscan & dorique (voyez Chapiteau), placé entre le gorgerin & le tailloir. Voy. Gorgerin & Tailloir. (P)

CYMBALE (Page 4:593)

CYMBALE. (Lutherie.) On a fait venir ce mot de trois racines différentes; savoir, de KUFO\Z, courbe, de KU/PELLON, une tasse ou gobelet, & de FWNH\, voix. lsidore tire cymbalum, de cum, avec, & ballematica, danse immodeste, qui se dansoit en joüant de cet instrument. La véritable étymologie de ce mot est KU/MBOZ, cavité.

L'instrument que les anciens appellent cymbale, en latin cymbalum, & on grec KU/BALON, étoit d'airain comme nos tymbales, mais plus petit & d'un usage différent.

Cassiodore & Isidore les appellent acétabule, c'est - à - dire l'emboîture d'un os, la cavité ou la sinuosité d'un os dans laquelle un autre os s'emboîte, parce qu'elle ressembloit à cette sinuosité. C'est encore pour cela que Properce les appelle des instrumens d'airain qui sont ronds, & que Xenophon les compare à la corne d'un cheval qui est creuse. Cela pas [p. 594] roît encore, parce que cymbale s'est pris non - seulement pour un instrument de musique, mais encore pour un bassin, un chauderon, un gobelet, un casque, & même pour un sabot, tels que ceux qu'Empedocles portoit, & qui étoient de cuivre.

Du reste ils ne ressembloient point à nos tymbales, & l'usage en étoit différent. Les cymbales avoient un manche attaché à la cavité extérieure, ce qui fait que Pline les compare au haut de la cuisse, & d'autres à des phioles.

On les frappoit l'une contre l'autre en cadence, & elles formoient un son très - aigu. Selon les Payèns c'étoit une invention de Cybele: de - là vient qu'on en joüoit dans ses fêtes & dans ses sacrifices. Hors de - là il n'y avoit que des gens mous & efféminés qui joüassent de cet instrument.

On en a attribué l'invention aux Curetes & aux habitans du mont Ida dans l'île de Crete. Il est certain que ceux - ci, de même que les Corybantes, milice qui formoit la garde des rois de Crete, les Telchiniens peuple de Rhodes, & les Samothraces, ont été célebres par le fréquent usage qu'ils faisoient de cet instrument & leur habileté à en joüer. Voyez Corybantes.

Les Juifs avoient aussi des cymbales, ou du moins un instrument que les anciens interpretes grecs, latins, & les traducteurs anglois nomment cymbale. Mais il est impossible de savoir au juste ce que c'étoit que cet instrument.

La cymbale moderne est un instrument de musrque dont les gueux accompagnent le son de la vielle. C'est un fil d'acier de figure triangulaire, dans lequel sont passés cinq anneaux, qu'on touche & qu'on promene dans ce triangle avec une verge aussi de fer, dont on frappe de cadence les côtés du triangle. Voyez le dictionn. de Trév. & Chambers. (G)

Cymbale, (Page 4:594)

Cymbale, jeu d'Orgue, est un de ceux que l'on appelle composés, c'est - à - dire qui ont plusieurs tuyaux sur chaque touche qui parlent tous à la fois. Elle est composée des octaves de dessus des jeux, dont les cornets sont composés, mais avec cette différence que les tuyaux ne suivent la regle du diapason que par une octave, au lieu que ceux des autres jeux vont continuellement en diminuant de largeur pendant quatre octaves. La cymbale n'a donc proprement qu'une octave, qui se répete autant de fois que le clavier en contient; l'exemple suivant va en faire voir la disposition: les rangées de zéros verticales représentent les tuyaux qui parlent à la fois sur une même touche, & la fuite des mêmes zéros prise selon les lignes horisontales, ceux qui répondent aux différentes touches du clavier. On saura aussi que les tuyaux qui répondent à une même touche font l'accord parfait, dont on double les octaves, les quintes ou les tierces, si on met plus de trois rangs de tuyaux à la fourniture. [omission: table; to see, consult fac-similé version]

Les tuyaux UT, ut, ut, ut, sont à l'unisson de même que les tuyaux RÉ, , ré, ré, &c. au lieu que si la fourniture étoit un jeu sans reprises, le tuyau ut seroit à l'octave du tuyau UT; le tuyau ut, à l'octave d'ut seroit à la double octave de UT; le tuyau ut, à l'octave d'ut seroit à la triple octave de celui UT; ainsi l'on voit que la fourniture n'est composée que d'une octave répetée quatre fois, & par conséquent qu'il n'a point de basses, puisque tous les ut & tous les , sont à l'unisson. C'est pourquoi on ne peut employer le jeu seul, non plus que la cymbale, qui ne differe de ce jeu - ci qu'en ce que les tuyaux sont de plus menue taille, & qu'elle sonne l'octave ou la quinte au - dessus de la fourniture; du reste elle a les mêmes reprises que nous avons marqué se faire en C sol ut, & qui pourroient également bien se faire en F ut fa, ainsi que quelques facteurs le pratiquent.

Les chiffres 1, 3, 5, placés au commencement des rangées de zéros, font connoître que le premier rang 1 étant regardé comme son fondamental, le second rang 3 sonne la tierce au - dessus, le troisieme 5 forme la quinte; ensorte, comme il a été dit, que sur chaque touche on entend l'accord parfait ut mi sol, ré fad la, mi sold si, &c. auquel on peut ajoûter l'octave, si on ajoûte un rang de plus. On peut même encore ajoûter plusieurs rangs, en répétant par unisson l'octave, la quinte ou la tierce. La fourniture, qui est l'autre partie du plein jeu, ne differe point de la cymbale.

CYNIQUE (Page 4:594)

* CYNIQUE, secte de philosophes anciens. (Hist. de la Philosophie.) Le Cynisme sortit de l'école de Socrate, & le Stoïcisme de l'école d'Antisthene. Ce dernier dégoûté des hypotheses sublimes que Platon & les autres philosophes de la même secte se glorifioient d'avoir apprises de leur divin maître, se tourna tout - à - fait du côté de l'étude des moeurs & de la pratique de la vertu, & il ne donna pas en cela une preuve médiocre de la bonté de son jugement. Il falloit plus de courage pour fouler aux piés ce qu'il pouvoit y avoir de fastueux & d'imposant dans les idées Socratiques, que pour marcher sur la pourpre du manteau de Platon. Antisthene, moins connu que Diogene son disciple, avoit fait le pas difficile.

Il y avoit au midi d'Athenes, hors des murs de cette ville, non loin du Lycée, un lieu un peu plus élevé, dans le voisinage d'un petit bois. Ce lieu s'appelloit Cynosarge. La superstition d'un citoyen allarmé de ce qu'un chien s'étoit emparé des viandés qu'il avoit offertes à ses dieux domestiques, & les avoit portées dans cet endroit, y avoit élevé un temple à Hercule, à l'instigation d'un Oracle qu'il avoit interrogé sur ce prodige. La superstition des anciens transformoit tout en prodiges, & leurs oracles ordonnoient toûjours ou des autels ou des sacrifices. On sacrifioit aussi dans ce temple à Hébé, à Alcmene, & à Iolas. Il y avoit aux environs un gymnase particulier pour les étrangers & pour les enfans illégitimes. On donnoit ce nom, dans Athenes, à ceux qui étoient nés

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