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La lumiere du Soleil est un composé de sept couleurs
primitives: rouge, orangé, jaune, verd, bleu,
indigo, violet; voyez
Les planetes ne sont point des globes parfaits, &
leurs orbites sont des ellipses & non des cercles. V.
Les coquillages, les poissons pétrifiés qu'on trouve
sur les lieux les plus élevés & les plus éloignés de
la mer, prouvent que les eaux ont inondé autrefois
les lieux que nous habitons, voyez
Les étoiles fixes sont autant de soleils semblables
eu nôtre, dont la distance est si énorme qu'on ne
peut la mesurer. Il y en a de différentes grandeurs,
de changeantes, de nébuleuses, &c. Voy.
COSMOLABE (Page 4:294)
COSMOLABE, s. m. (Astron.) ancien instrument
de Mathématique; c'est presque la même chose que
l'astrolabe. Voyez
COSMOLOGIE (Page 4:294)
COSMOLOGIE, sub. f. (Ordre Encycl. Entendement. Raison. Philosophie ou Science, Science de la Nature, Cosmologie.) Ce mot, qui est formé de deux
mots grecs,
La Cosmologie est donc proprement une Physique générale & raisonnée, qui, sans entrer dans les détails trop circons>anciés des faits examine du côté métaphysique les résultats de ces faits mêmes, fait voir l'analogie & l'union qu'ils ont entr'eux, & tâche par - là de découvrir une partie des lois générales par lesquelles l'Univers est gouverné. Tout est lié dans la Nature; tous les êtres se tiennent par une chaîne dont nous appercevons quelques parties continues, quoique dans un plus grand nombre d'endroits la continuité nous échappe. L'art du Philosophe ne consiste pas, comme il ne lui arrive que trop souvent, à rapprocher de force les parties éloignées pour renoüer la chaîne mal - à - propos dans les endroits où elle est interrompue; car par un tel effort on ne fait que séparer les parties qui se tenoient, ou les éloigner davantage de celles dont elles étoient déjà éloignées par l'autre bout opposé à celui qu'on rapproche; l'art du Philosophe consiste à ajoûter de nouveaux chainons aux parties séparées, afin de les rendre le moins distantes qu'il est possible: mais il ne doit pas se flatter qu'il ne restera point toûjours de vuides en beaucoup d'endroits. Pour former les chainons dont nous parlons, il faut avoir égard à deux choses; aux faits observés qui forment la matiere des chainons, & aux lois générales de la Nature qui en forment le lien. J'appelle lois générales, celles qui paroissent s'observer dans un grand nombre de phénomenes; car je me garde bien de dire dans tous. Telles sont les lois du mouvement, qui sont une suite de l'impénétrabilité des corps, & la source de plusieurs des effets que nous observons
Mais l'utilité principale que nous devons retirer de la Cosmologie, c'est de nous élever par les lois générales de la Nature, à la connoissance de son auteur, dont la sagesse a établi ces lois, nous en a laissé voir ce qu'il nous étoit nécessaire d'en connoître pour notre utilité ou pour notre amusement, & nous a caché le reste pour nous apprendre à douter. Ainsi la Cosmologie est la science du Monde ou de l'Univers considéré en général, entant qu'il est un être composé, & pourtant simple par l'union & l'harmonie de ses parties; un tout, qui est gouverné par une intelligence suprème, & dont les ressorts sont combinés, mis en jeu, & modifiés par cette intelligence.
Les notions de cette science se dérivent de l'Ontologie; car il s'agit d'appliquer au Monde la théorie
générale de l'être & de l'être composé. A cette
considération du Monde, à priori, on joint le secours
des observations & de l'expérience. De sorte
qu'on peut dire qu'il y a une double Cosmologie;
Cosmologie scientifique, & Cosmologie expérimentale.
De ces deux Cosmologies, M. Wolf s'est proprement
borné à la premiere, comme le titre de son
ouvrage l'indique; mais il n'a pas négligé néanmoins
les secours que l'expérience a pû lui donner
pour la confirmation de ses principes.
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L'une & l'autre fournissent des principes, qui
servent à démontrer l'existence & les attributs de
Dieu. Les principales matieres qu'embrasse la Cosmologie générale, se réduisent à expliquer comment
le Monde résulte de l'assemblage des substances
simples, & à développer les principes généraux
de la modification des choses matérielles.
C'est là le fruit le plus précieux de la Cosmologie; il suffit seul pour en faire sentir le prix, & pour
engager à la cultiver, n'en produisît - elle aucun
autre. C'est ainsi qu'on parvient à démontrer que
la contemplation du Monde visible nous mene à la
connoissance de l'être invisible qui en est l'auteur.
M. Wolf paroit extrèmement persuadé de l'utilité
& de la certitude de cette nouvelle route qu'il s'est
frayée, & voici comment il s'exprime là - dessus ».
M. de Maupertuis nous a donné il y a quelques années, un essai de Cosmologie, qui paroît fait d'après les principes & suivant les vûes que nous avons exposées plus haut. Il croit que nous n'avons ni assez de faits ni assez de principes, pour embrasser la Nature sous un seul point de vûe. Il se contente d'exposer le systeme de l'Univers; il se propose d'en donner les lois générales, & il en tire une démonstration nouvelle de l'existence de Dieu. Cet ouvrage ayant excité, e.> 1752, une dispute très - vive, je vais placer ici quelques réflexions qui pourront servir à éclaircir la matiere. J'y serai le plus court qu'il me sera possible, & j'espere y être impartial.
La loi genérale de M. de Maupertuis est celle de
la moindre quantité d'action, voyez - en la définition
& l'exposé au mot
Leibnitz s'étant formé une idée particuliere de la
force des corps en mouvement, dont nous parlerons
au mot
2°. Nous avons fait voir que ce principe est très différent
de celui de Leibnitz, voyez
3°. Il n'est pas moins constant que ce principe de M. de Maupertuis appliqué à la réfraction, concilie les causes finales avec la méchanique du moins dans ce cas - là, ce que personne n'avoit encore fait. On s'intéressera plus ou moins à cette conciliation, selon qu'on prendra plus ou moins d'intérêt aux causes finales; voyez ce mot. Mais les Leibnitiens du moins doivent en être fort satisfaits. De plus, M. Euler a fait voit que ce principe avoit lieu dans les courbes que décrit un corps attiré ou poussé vers un point fixe: cette belle proposition étend le principe de M. de Maupertuis à la petite courbe même que décrit le corpuscule de lumiere, en passant d'un milieu dans un autre; de maniere qu'à cet égard le principe se trouve vrai généralement, & sans restriction. M. Euler, dans les Mém. de l'acad. des Scienc. de Prusse, de 1751, a montré encore plusieurs autres cas où le principe s'applique avec élégance & avec facilité.
4°. Ce principe est différent de celui de la nullité de force vive, par deux raisons; parce qu'il s'agit dans le principe de M. de Maupertuis non de la nullité, mais de la minimité; & de plus, parce que dans l'action on fait entrer le tems qui n'entre point dans la force vive. Ce n'est pas que le principe de la nullité de la force vive n'ait lieu aussi dans plusieurs cas, ce n'est pas même qu'on ne puisse tirer de la nullité de la force vive plusieurs choses qu'on tire de la minimité d'action; mais cela ne prouve pas l'identité des deux principes, parce que l'on peut parvenir à la même conclusion par des voies différentes.
5°. Nous avons vû à l'article Next page
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