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Il est visible que si on substitue à la place de x
& de y les valeurs ci - dessus dans l'équation de la
courbe, l'équation n'augmentera pas de dimension;
car on détermine la dimension & le degré de l'équation
d'une courbe par la plus haute dimension à laquelle
se trouve l'une ou l'autre des inconnues x, y,
ou le produit des inconnues; par exemple, l'équation
d'une courbe est du troisieme degré, lorsqu'elle
contient le cube y
Donc en général, quelque transformation d'axe
que l'on fasse, l'équation de la courbe ne change point
de dimension. On peut voir dans l'ouvrage de M.
l'abbé de Gua, & dans l'introduction à l'analyse des
lignes courbes par M. Cramer, les manieres abrégées
de faire le calcul pour la transformation des axes.
Mais ce n'est pas de quoi il s'agit ici, cette abréviation
de calcul étant indifférente en elle - même aux
propriétés de la courbe. Voyez aussi
Courbes algébriques du même genre ou du même
ordre, ou du même degré, sont celles dont l'équation
monte à la même dimension. V.
Les'courbes géométriques étant une fois déterminées par la relation des ordonnées aux abscisses, on les distingue en différens genres ou ordres; ainsi les lignes droites sont les lignes du premier ordre; les lignes du second ordre sont les sections coniques.
Il faut observer qu'une courbe du premier genre est la même qu'une ligne du second ordre, parce que les lignes droites ne sont point comptées parmi les courbes, & qu'une ligne du troisieme ordre est la même chose qu'une courbe du second genre. Les courbes du premier genre sont donc celles dont l'équation monte à deux dimensions; dans celles du second genre, l'équation monte à trois dimensions; à quatre, dans celles du troisieme genre, &c.
Par exemple, l'équation d'un cercle est y
De même la courbe, dont l'équation est a x = y
Sur les différentes courbes du premier genre & leurs
propriétés, voyez
On a vû à cet article
Il est clair qu'une droite ne peut jamais rencontrer
une ligne du n
Au reste il peut arriver que quelques - uns des coefficiens soient indéterminés, auquel cas on pourra faire passer plusieurs lignes du même ordre par les points donnes; ou que les points donnés soient tels que la courbe n'y puisse passer, pour lors l'équation sera réductible en plusieurs autres rationnelles. Par exemple, qu'on propose de faire passer une section conique par cinq points donnés (car n étant = 2, [omission: formula; to see, consult fac-similé version]): il est visible que si trois de ces points sont en ligne droite, la section n'y pourra passer; car une section conique ne peut jamais être coupée qu'en deux points par une ligne droite, puisque son équation n'est jamais que de deux dimensions. Qu'arrivera - t - il donc? l'équation sera réductible en deux du premier degré, qui représenteront non une section conique, mais le système de deux lignes droites, & ainsi des autres.
On peut remarquer aussi que si quelques coefficiens se trouvent infinis, l'équation se simplifie; car les autres coefficiens sont nuls par rapport à ceux - là, & on doit par conséquent effacer les termes où se trouvent ces coefficiens nuls.
M. Newton a fait sur les courbes du second genre un traité intitulé, enumeratio linearum tertii ordinis. Les démonstrations des différentes propositions de ce traité se trouvent pour la plûpart dans les ouvrages de MM. Stirling & Maclaurin sur les courbes, & dans les autres ouvrages dont nous avons déjà parlé. Nous allons rapporter sommairement quelques - uns des principaux articles de l'ouvrage de M. Newton. Cet auteur remarque que les courbes du second genre & des genres plus élevés, ont des propriétés analogues à celles des courbes du premier genre: par exemple, les sections coniques ont des diametres & des axes; les lignes que ces diametres coupent en deux parties [p. 383]
En effet, ayant ordonné l'équation de maniere
que y
On peut étendre ce théoreme aux degrés plus
élevés. Par exemple, dans le quatrieme ordre, le 2
Outre cela, comme dans les sections coniques non paraboliques, le quarré d'une ordonnée, c'est - à - dire le rectangle des ordonnées situées de deux différens côtés du diametre, est au rectangle des parties du diametre terminées aux sommets de l'ellipse ou de l'hyperbole, comme une ligne donnée appellée latus rectum ou parametre, est à la partie du diametre comprise entre les sommets, & appellée latus transversum; de même dans les courbes du second genre non paraboliques, le parallelépipede sous trois ordonnées est au parallelépipede sous les trois parties du diametre terminées par les sommets & par la rencontre des ordonnées, dans un rapport constant.
Cela est fondé sur ce que le dernier terme de l'équation,
savoir h x
Comme dans la parabole conique qui n'a qu'un
sommet sur un seul & même diametre, le rectangle
des ordonnées est égal au produit de la partie du
diametre comprise entre le sommet & l'ordonnée,
par une ligne constante appellée latus rectum; de
même dans celles des courbes du second genre qui
n'ont que deux sommets sur un même & unique diametre,
le parallelépipede sous trois ordonnées est
égal au parallelépipede sous les deux parties du diametre,
comprise entre les sommets & la rencontre
de l'ordonnée, & sous une troisieme ligne constante,
que l'on peut par conséquent nommer latus rectum.
Voyez
De plus, dans les sections coniques, si deux
Enfin les branches infinies des courbes du premier
& du second genre & des genres plus élevés, sont ou
du genre hyperbolique ou du genre parabolique:
une branche hyperbolique est celle qui a une asymptote,
c'est - à - dire qui s'approche continuellement de
quelque ligne droite; une branche parabolique est
celle qui n'a point d'asymptote. Voyez
Ces branches se peuvent distinguer encore mieux par leurs tangentes. En effet, si le point de contact d'une tangente est supposé infiniment éloigné, la tangente de ce point se confond avec l'asymptote dans une branche hyperbolique; & dans une branche parabolique, elle s'éloigne à l'infini, & disparoît. On peut donc trouver l'asymptote d'une branche, en cherchant sa tangente à un point infiniment éloigné, & on trouve la direction de cette branche, en cherchant la position d'une ligne droite parallele à la tangente, lorsque le point de contact est infiniment éloigné; car la direction de la branche infinie à son extrémité est parallele à celle de cette ligne droite.
Les lignes d'un ordre impair, par exemple du troisieme, du cinquieme, ont nécessairement quelques branches infinies; car on peut toûjours par une transformation d'axes, s'il est nécessaire, préparer l'équation, ensorte que l'une au moins des coordonnées se trouve élevée à une puissance impaire dans l'équation; elle aura donc toûjours au moins une valeur réelle, quelque valeur qu'on suppose à l'autre coordonnée. Donc, &c.
Nous avons dit plus haut que dans une ligne courbe d'un genre quelconque, on peut toûjours imaginer l'axe tellement placé, que la somme des ordonnées d'une part soit égale à la somme des ordonnées de l'autre. L'axe en ce cas s'appelle ordinairement diametre. Il est évident que toute courbe en a une infinité; car ayant transformé les axes d'une maniere quelconque, on peut toûjours supposer cette transformation telle que le second terme de la transformée manque, & en ce cas l'un des axes sera diametre.
On appelle diametre absolu celui qui divise les ordonnées en deux également; tels sont ceux des sections coniques.
M. de Bragelongne appelle contre - diametre un axe des abscisses, tel que les abscisses opposées égales ayent des ordonnées opposées égales; c'est - à - dire, tel que x négative donne y négative, sans changer d'ailleurs de valeur.
Ceci nous conduit naturellement à parler des centres, dont nous avons déja dit un mot plus haut. Pour
qu'une courbe ait un centre, il faut qu'en supposant
l'origine placée dans ce centre, & prenant deux x
opposées & égales, les y correspondantes soient aussi
opposées & égales; c'est - à - dire il faut que faisant x
négative dans l'équation, on trouve pour y la même
valeur, mais négative. L'équation doit donc être
telle par rapport à x & à y, qu'en changeant les si<pb->
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