ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"352"> qu'un cheval change de main en travaillant sur ses voltes, ensorte que divisant la volte en deux il change de main, & part sur une ligne droite pour recommencer une autre volte. Dans cette forte de manége les écuyers ont coûtume de dire, coupez, ou coupez le rond. Voyez Volte. (V)

Couper un Cheval (Page 4:352)

Couper un Cheval, voyez Chatrer (Maréchallerie).

On dit: On a été obliger de couper ce cheval, parce qu'il ruoit & mordoit. C'est un excellent remede contre ces vices. Les roussins sont ordinairement entiers, non coupés.

Couper les oreilles, voyez Bretauder.

Couper (Page 4:352)

Couper, à la Monnoie. Lorsque les lames, soit d'or, d'argent, ou de billon, ont passé suffisamment par les laminoirs & au recuit, & que ces lames sont de l'épaisseur convenable à l'espece que l'on veut fabriquer, on en coupe avec un instrument appellé coupoir (voyez Coupoir) des morceaux ronds en forme de palets unis, à - peu - près du même poids des especes à fabriquer, appellés flancs. Voyez Flancs. Cette manutention est appellée couper les lames en flancs.

Couper Carreaux (Page 4:352)

Couper Carreaux, terme d'ancien monnoyage; c'étoit réduire les lames de métal en carreaux avec les cisoirs. Voyez Carreaux.

Couper (Page 4:352)

Couper, v. act. (Orfév. Grav. &c.) c'est exécuter avec le burin, l'échope, &c. en creux ou en relief, les différens ornemens des ouvrages, qu'on dit être bien ou mal coupés, selon que l'ouvrier est habile ou mal - adroit.

Couper, Trancher (Page 4:352)

Couper, Trancher, en Peinture, se dit d'une couleur forte & vive, lorsqu'elle est mise près d'une autre sans aucun adoucissement. Les couleurs qui se coupent ou qui tranchent sans aucun passage, produisent un effet desagréable. (R)

Couper les Cheveux (Page 4:352)

Couper les Cheveux, (Perruquier.) Le Perruquier habile, en ôtant les cheveux de la tête avec des ciseaux, a soin de les prendre par petites parcelles appellées meches, & d'en couper peu à la fois afin qu'ils se trouvent plus égaux par la tête, & qu'il se fasse moins de déchet.

Couper (Page 4:352)

Couper, (Venerie.) se dit d'un chien lorsqu'il quitte la voie de la bête qu'il chasse, qu'il se sépare des autres, & qu'il la va chercher en coupant les devants pour prendre son avantage; défaut auquel on doit prendre garde pour n'en pas tirer de la race. On dit, ce chien ne vaut rien, il ne fait que couper.

Couper (Page 4:352)

Couper, terme de Jeu; c'est diviser le jeu de cartes en deux parties; ce qui se fait par un des joüeurs, après que celui qui a la main a mêlé. La partie qui étoit dessus se met dessous, & celle qui étoit dessous se met dessus. Il ne faut point couper une carte.

Couper la Balle (Page 4:352)

Couper la Balle, (jeu de Paume.) c'est la frapper avec la raquette inclinée; ce qui la faisant tourner de haut en bas relativement au côté de celui qui l'a coupée, elle ne fait point de bond quand elle vient à tomber à terre, ou n'en fait que très - peu, & trompe toûjours le joüeur inexpérimenté en le faisant faux, c'est - à - dire en se jettant après le bond ou à droite ou à gauche, ou même en avant, au lieu que le bond devroit être en arriere. Cela vient de la maniere dont la balle tourne quand elle est coupée, & de la maniere dont le carreau lui fait obstacle quand elle tombe: l'obstacle qu'il lui fait quand elle est coupée, est précisément en sens contraire de celui qu'il lui feroit si elle ne l'étoit pas.

Couper les Dés (Page 4:352)

Couper les Dés, terme de Jeu; c'est en retirant le cornet leur donner en arriere une impulsion, qui compense celle qu'ils ont reçue pour aller en avant, ensorte qu'en tombant sur la table ils y restent sans se mouvoir.

Couper (Page 4:352)

Couper, (Blason.) se dit de l'écu; c'est le diviser en deux parties égales, par une ligne horisontale ou parallele à la fusée. Il est coupé de gueules & de sable.

COUPERET (Page 4:352)

COUPERET, s. m. (Tailland. & Cuisine.) instrument de gros acier que fabriquent les Taillandiers: la lame en est assez bien représentée par un quart d'ovale; c'est la portion curviligne qui est le taillant. Le dos en est très - fort & très - épais. Le manche en est ou de fer ou de bois. On s'en sert dans les cuisines & les boucheries pour hacher les viandes.

Couperet (Page 4:352)

Couperet, terme d'Emailleur, est une sorte d'outil d'acier dont ces ouvriers se servent pour couper les canons ou filets d'émail, à - peu - près comme le diamant sert aux Vitriers & aux Miroitiers pour le verre & pour les glaces. Il est fait ordinairement d'une vieille lime applatie & tranchante par un côté; ce qui lui a fait donner aussi le nom de lime. Voyez Email, & la fig. 6. Plan. II. de l'Emailleur en perles fausses.

COUPEROSE (Page 4:352)

COUPEROSE, s. f. (Minéralog.) espece de vitriol. Voyez Vitriol.

COUPE - TÊTE (Page 4:352)

COUPE - TÊTE, (Jeu.) jeu d'enfans qui consiste à se courber & à sauter les uns par - dessus les autres.

COUPEUR (Page 4:352)

COUPEUR, s. m. voyez Cardeur.

Coupeur de Poil (Page 4:352)

Coupeur de Poil, chez les Chapeliers, est un ouvrier qui coupe le poil de dessus la peau des castors, des lapins, &c. avec des ciseaux ou avec une espece de couteau, afin de pouvoir l'arçonner & l'employer à faire des capades. Voyez l'article Chapeau.

Coupeur (Page 4:352)

Coupeur, ou Coupeuse, s. f. lorsque c'est une femme, (Fonte de la dragée au moule.) est l'ouvrier qui sépare les dragées de la branche ou jet commun à laquelle les dragées moulées tiennent au sortir du moule; ce qui se fait avec les tenailles tranchantes. Voyez Tenailles tranchantes, & l'art. Fonte de la Dragée au moule ; & A, fig. 2. Pl. de la Fonte des dragées au moule, qui représente une ouvriere qui coupe.

COUPIS (Page 4:352)

COUPIS, s. m. (Comm.) toiles de coton à carreaux de huit aulnes de long, sur trois quarts à cinq, six de large. Elles viennent particulierement de Bengale. Voyez les dictionn. du Comm. & de Trév.

COUPLAGE (Page 4:352)

COUPLAGE, s. m. terme de Riviere; c'est une partie d'un train: il y en a seize dans un train.

COUPLE (Page 4:352)

COUPLE, s. m. quand on parle de l'espece humaine; s. f. quand on parle des autres especes d'animaux ou des êtres inanimés. Il se dit en général de deux objets pris ou considérés ensemble.

Couple (Page 4:352)

Couple, s. m. (Marine.) On appelle couple les côtes ou membres d'un navire, qui étant égaux de deux en deux, croissent ou décroissent couple à couple également à mesure qu'ils s'éloignent du principal ou maître couple, qui est celui du vaisseau qui a le plus de capacité. On le nomme aussi maître gabari. Voyez Gabari. (Z)

Couples (Page 4:352)

Couples ou Fermures, (Marine.) ce sont deux planches du franc bordage entre chaque préceinte.

Le couple d'entre les deux plus hautes préceintes doit être placé ensorte que les dalots du haut pont y puissent être percés convenablement; & la plus basse planche de ce couple où sont les dalots, doit être de la même largeur qu'une des préceintes entre lesquelles elle est posée. L'autre planche qui est sur cette premiere doit, en cas que le vaisseau ait deux batteries, avoir autant de largeur qu'il en faut aux sabords, sans qu'on soit obligé de toucher aux préceintes ou à la lisse de vibord. Si le vaisseau a trois batteries, il faut prendre d'autres mesures. Mais en général on ne peut pas donner de regle certaine pour les couples ou fermures; cela dépend du gabari. Voyez Bordages. (Z)

Couple (Page 4:352)

Couple, s. m. (Venerie.) c'est l'attache de cuir & de fer dont on assemble deux chiens. [p. 353]

Coupler les chiens, c'est les attacher deux à deux avec un couple.

Couple (Page 4:353)

Couple, s. m. en terme de Blason, est un bâton d'un demi - pié auquel pendent deux attaches dont on se sert pour coupler les chiens. (V)

COUPLE (Page 4:353)

COUPLE, adj. terme de Blason, se dit des chiens de chasse liés ensemble, aussi bien que de quelques fruits.

Philippe de Billy, à Paris, d'argent au chevron de gueules accompagné de trois glands & de trois olives de synople, un gland & une olive couplés & liés de gueules. (V)

COUPLER UN TRAIN (Page 4:353)

COUPLER UN TRAIN, terme de Riviere; c'est en rassembler les parties: on se sert pour cet ouvrage de grosses roüettes dites roüettes à coupler.

COUPLET (Page 4:353)

COUPLET, s. m. (Belles - lett. & Musiq.) est le nom que l'on donne dans les vaudevilles à cette parrie du poëme qu'on appelle strophe dans les odes. Comme tous les couplets d'une chanson sont composés sur la même mesure de vers, on les chante aussi sur le même air. Voyez Strophe.

Couplet (Page 4:353)

Couplet, en Musique, se dit aussi des doubles & variations qu'on fait sur un même air, en le reprenant plusieurs fois avec de nouveaux changemens; mais toûjours sans défigurer le fond de l'air, comme dans les folies d'Espagne & dans les anciennes chaconnes. Voyez Variation. Chaque fois qu'on reprend ainsi l'air varié différemment, c'est un couplet. (S)

Couplet (Page 4:353)

Couplet, (Arquebus.) Les Arquebusiers appellent ainsi un fusil dont le canon est brisé, c'est - à - dire fait de deux pieces qui se rassemblent par le moyen d'une vis. Voyez Fusil.

Couplets (Page 4:353)

Couplets, (Serrur.) c'est une fermeture en charniere composée de deux ailes en queue d'aronde ou droites, assemblée par une charniere que traverse une broche.

On en met aux portes, cassettes, tables, par - tout où il s'agit d'ouvrir & de fermer.

Couplets de Presse d'Imprimerie (Page 4:353)

Couplets de Presse d'Imprimerie, sont les deux grosses charnieres de fer qui attachent le grand chassis ou tympan au coffre de la presse: ils doivent être extrèmement justes, pour éviter diver, inconvéniens qui arrivent dans le cours du travail de l'impression. Il y a deux autres petits couplets ou charnieres à l'extrémité supérieure de ce même chassis ou tympan, qui servent à y attacher la frisquette au moyen de deux brochettes. Voyez Frisquette, Tympan, Coffre .

COUPLIERES (Page 4:353)

COUPLIERES, s. m. pl. terme de Riviere, est un assemblage de huit roüettes bouclées par un bout, où elles forment une espece de noeud coulant. On s'en sert dans la construction des trains, pour retenir la branche d'un train sur l'attelier. Voyez Train.

COUPOIR (Page 4:353)

COUPOIR, s. m. (Ecrivain & Libr.) c'est un couteau d'ivoire ou de buis: il est fait à deux tranchans paralleles; les deux bouts en sont arrondis. On s'en sert pour couper les feuillets d'un livre, ou mettre des feuilles de papier en quarrés.

Coupoir (Page 4:353)

Coupoir, (Fonderie en caracteres.) Instrument servant aux Fondeurs de caracteres d'Imprimerie, pour couper aux corps des caracteres, certaines parties qui nuiroient à l'impression, & pour les rendre plus propres. De ces instrumens il y en a de deux façons, de bois & de fer. Ceux de bois sont les plus anciens, & ils subsistent depuis l'origine de la Fonderie. C'est un billot de bois d'un seul morceau, assujetti à hauteur d'appui sur une espece de banc fermé à l'entour, pour recevoir les rognures des lettres. Ce billot est entaillé dans toute sa longueur de trois à quatre pouces de profondeur. Dans cette entaille, aux parois du côté gauche, on met le justifieur, aussi de bois, qui contient deux ou trois cents lettres plus ou moins, suivant leur grosseur, arrangées à côté les unes des autres; puis entre ce justifieur & le parois à droite du billot, on place un coin de bois qui en remplit le vuide, & qui frappé à plusieurs coups de maillet, serre les lettres dans le justifieur, pour pouvoir souffrir l'effort d'un rabot avec lequel on les coupe. Voyez Justifieur.

Le coupoir de fer est d'une invention moderne, beaucoup plus composé, plus propre & plus commode, & avec lequel on fait l'ouvrage plus diligemment & plus sûrement. Celui - ci est d'autant mieux inventé, que l'autre est bruyant, & sujet à se déranger par les intempéries de l'air qui tourmentent le bois. Voyez la Planche III. du Fondeur de caracteres, fig. 1 & 2.

Il fut inventé à Sedan par Jean Janon graveur, fondeur & imprimeur de cette ville, qui rendit public en 1621 un cahier d'épreuves des caracteres qu'il avoit gravés. Voici quelle fut l'occasion de cette découverte. Janon avoit depuis long - tems sa femme malade, & comme entreprise de tous ses membres: le bruit réitéré des coups de maillet pour serrer le coin qui tient les lettres fermes dans ce coupoir de bois, venant à retentir à ses oreilles, lui causoit une grande douleur, suivie d'un accès de mal de tête. Cet homme chercha les moyens de soulager sa femme, & fit part de son dessein à un habile armurier de la même ville; & tous les deux ensemble, après plusieurs recherches, inventerent cette machine pour la fin qu'ils s'étoient proposée, d'eviter le bruit, & ajoûterent à cela tout ce que l'art put leur fournir pour en faire une belle composition, commode & aisée; en quoi ils réussirent. L'auteur ne joüit pas long - tems du fruit de son invention; il mourut peu de tems après. Sa fonderie passa après lui entre les mains de plusieurs fondeurs, qui ne connurent point l'usage de ce nouveau coupoir: cela fit qu'il resta inconnu jusqu'au tems que cette fonderie ayant passé des mains du sieur Langlois imprimeur & libraire, & depuis syndic de la Librairie de Paris, dans celles du sieur Cot fondeur dans la même yille, celui - ci en rassembla les pieces; & reconnoissant l'utilité de cette nouvelle machine, en fit faire un par un nommé Labrune armurjer à Paris, qui l'exécuta suivant ce modele, & avec quelques légers changemens.

M. de la Chapelle sur - intendant des bâtimens du Roi, ayant été instruit de l'utilité de ce nouveau coupoir, en a fait faire un sur le modele du sieur Cot pour la fonderie du Roi au Louvre. En 1739 le sieur Fournier le jeune en a fait faire un pour son usage, où il a changé & transposé plusieurs pieces, pour le rendre plus parfait & plus commode. C'est d'après le sien qu'on a dessiné celui de nos Planches. Voyez ces Planches. Voyez aussi l'art. Caracteres.

Coupoir (Page 4:353)

* Coupoir, à la Monnoie, est un instrument de fer qui sert à emporter des lames de métal, les flancs destinés à faire des monnoies. Pl. I. fig. 1. En voici la description.

L'arbre de fer à vis A, B, C, est attaché au montant G H I; au - dessous de la tête A, est emboîtée la manivelle D E à main en F, & armée d'une boule de plomb K: au montant G H sont adaptées deux jumelles de fer M N, qui servent d'écrou & de directrices à l'arbre A B C, à l'extrémité duquel est assemblé à clavettes l'appui O P à mortoise en Q, où est reçue la queue du plein R, qui va frapper le coupant S enclavé à vis dans la boîte V. Le coupant est creux, & la table X X est percée; ainsi lorsque le plein R vient frapper une lame de métal placée entre lui & le coupant S, le plein R force le métal à s'enfoncer en creux sur le coupant; & ce coupant S, qui est vif & d'acier acéré, emporte de la lame la partie qu'on lui oppose; & cette partie, qui est le flanc, passant dans le coupant & à - travers la table X, tombe dans le pannier Z. Il faut avoir autant de

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.