ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"320"> se dit du bois de lit avec toutes ses pieces, & disposé à recevoir les matelas.

Couche des Nerfs optiques, (Page 4:320)

Couche des Nerfs optiques, en Anatomie, sont deux éminences ovales, situées dans la partie moyenne & postérieure des ventricules latéraux du cerveau. Voyez Cerveau.

Elles sont ainsi appellées, parce que les nerfs optiques en viennent. Voyez Optiques. (L)

Couche, (Page 4:320)

Couche, (Med.) se dit de l'état de la femme & du tems qui suit immédiatement l'accouchement. Ses couches ont été longues; ses couches ont été fâcheuses. Voyez Accouchement.

Couche, (Page 4:320)

Couche, en Architecture, est une espece d'enduit de chaux & de ciment, d'environ un demi - pouce d'épaisseur, qu'on raye & picote à sec avec le tranchant de la truelle, & sur lequel on repasse successivement jusqu à cinq ou six autres enduits de la même matiere, pour faire le corroi d'un canal, d'un aqueduc, &c. (P)

Couche, (Page 4:320)

Couche, (Arquebusier.) la partie menue de la crossd'un bois de fusil, à l'extrémité de laquelle d'un côté est la crosse, & de l'autre l'entaille qui reçoit la queue de la culasse.

Couche, (Page 4:320)

Couche, en Peinture, est un enduit de couleur qu'on met sur des treillages, trains de carrosses, auvents, &c. sur des planches, sur des murailles, des toiles, avant de peindre dessus. On appelle cette façon d'enduire, imprimer. Cette toile, dit - on, n'a eu qu'une couche de couleur, deux, trois couches, &c. On dit bien, en Peìnture, coucher la couleur; avant de fondre les couleurs, il faut qu'elles soient couchées; mais on ne dit pas, ce tableau a eu trois couches de couleurs, pour exprimer qu'il a été repeint deux fois sur l'ébauche. Dictionn. de Peint. (R)

Couche, (Page 4:320)

Couche, en termes de Boulanger, ce sont des toiles ou des bannes étendues sur une table, ou toute autre chose semblable, sur lesquelles on met le pain pour le faire lever.

Couche: (Page 4:320)

Couche: les Brasseurs désignent par ce terme la disposition du grain dans le germoir, en un tas quarré & d'une épaisseur convenable à pouvoir germer.

Couche, (Page 4:320)

Couche, en termes de Charpentier, ce sont des pieces de bois que l'on met par terre, & sur lesquelles portent les étais des solives d'un plancher qui a besoin d'être étayé.

Couche, (Page 4:320)

Couche, (Jard.) est une élévation de litiere ou grand fumier de cheval, de quatre piés de haut, large d'autant, & d'une longueur à volonté: on range proprement ce fumier, on le tripe bien, & on le couvre au moins d'un demi - pié de terreau, pour y élever les graines & les plantes délicates. Il faut faire les couches en Janvier, & les exposer autant qu'il est possible au Soleil de midi.

On distingue de trois sortes de couches, la chaude, la tiede, & la sourde.

La couche chàude est celle qui vient d'être construite, & qui conserve toute sa chaleur dont on laisse évaporer une partie en laissant passer huit jours sans y rien semer. Le doigt enfoncé dans la couche, fait juger de sa chaleur; & les six à sept pouces de terreau dont on la couvre, sont pour garantir de la vapeur du fumier les jeunes plantes qu'on y seme.

La couche tiede est celle qui ayant perdu un peu trop de chaleur, demande à être réchauffée; ce qui se fait en répandant dans les sentiers du pourtour du grand fumier de cheval ou de mulet.

La couche sourde est enterrée jusqu'à fleur de terre, mais elle n'a jamais tant de chaleur que les autres: on s'en sert à élever des champignons, & à rechauffer des arbres plantés en caisse.

On expose peu - à - peu à l'air les jeunes plantes qui sont semées sur la couche, en élevant les cloches sur des fourchettes de bois, qui laissent un passage à l'air: c'est par ce moyen qu'on accoûtume les jeunes plantes à supporter le grand air.

Les semences qu'on y répand doivent être un peu à claire - voie, sans cela les plants s'étoufferoient l'un l'autre. On a le soin de les éclaircir, en arrachant les plus serrés, ou on les repique en les plantant au plantoir sur d'autres couches, ce qui les avance beaucoup. Les saisons qui font craindre la fraîcheur des nuits, obligent à couvrir les couches de paillassons & de brise - vents, que l'on leve tous les matins. (K)

Couche, (Page 4:320)

Couche, chez les Tanneurs, Chamoiseurs, & Mégissiers; c'est une certaine quantité de peaux que ces artisans mettent à - la - fois sur le chevalet pour les quiosser. Voyez Quiosser.

Couche, (Page 4:320)

Couche, entretoise de couche. Voyez l'article Canon.

Couche, (Page 4:320)

Couche, (OEcon. domest.) lange dont on enveloppe les enfans au maillot, & dont on doit les rechanger tous les jours aussi souvent que la propreté l'exige.

Couche, (Page 4:320)

Couche, (Chimie.) Voyez Lit.

Couche, (Page 4:320)

Couche, terme de Doreur, c'est la feuille d'or ou d'argent qu'on porte sur l'objet ou le bâton qu'on veut argenter ou dorer.

Couche, (Page 4:320)

Couche, (Doreur sur cuir.) mêlange de blanc d'oeuf & d'eau gommée, qu'on applique sur le cuir, avant que d'y poser la feuille d'or ou d'argent.

COUCHE (Page 4:320)

COUCHE, participe, (la maniere de se tenir), Méd. posture dans laquelle on se tient au lit, soit en maladie ou en santé; c'est ce que les Latins nomment en un seul mot decubitus, & nous le disons en trois ou quatre. Nous manquons presque toûjours de substantifs pour exprimer sans périphrase les actions animales; c'est un défaut de notre langue qu'il seroit bon de rectifier à l'imitation de nos voisins.

On juge assez bien par la posture dans laquelle on se tient couché, de la force ou de la foiblesse de la faculté motrice; car lorsqu'il arrive que le corps se meut avec peine, qu'il a de la difficulté à se tourner ou à demeurer debout, c'est un signe que la faculté animale est diminuée, affaissée; tant qu'elle demeure dans son entier, le corps se meut aisément, se tourne ou se leve suivant la volonté: les bras, les mains & la tête se soûtiennent en l'air.

Il est assez indifférent d'être couché sur le dos, du côté droit, ou du côté gauche; car plusieurs personnes par habitude, & sur - tout les enfans, se couchent de toutes les façons.

Hippocrate, parlant de la meilleure maniere de se tenir couché, dit que le medecin doit trouver le malade couché sur l'un des côtés, avec les bras, le cou & les jambes un peu retirés, & tout le corps dans une situation libre & commode, comme cela est ordinaire à ceux qui sont en santé. On sent en effet qu'une telle posture indique la force conservée de la faculté motrice des muscles, sans aucun degré de tension préter - naturelle.

Quand les forces sont affoiblies, on aime à être couché sur le dos, les bras & les jambes étendues & sans mouvement; mais ne pouvoir demeurer longtems dans la même position, ni rester couché sur le même côté, & néanmoins sentir de la difficulté à changer de posture, voilà des indications de maladie.

Demeurer couché sur le dos, un moment après se découvrir, éloigner continuellement les couvertures du lit, s'agiter, tenter de dormir dans une position différente de l'ordinaire, ne pouvoir rester couché que d'une même maniere, & toûjours d'une façon inquiete; ce sont des signes d'un état de maladie encore plus grave.

Quand cette inquiétude continue dans les douleurs d'estomac, dans la dépravation ou l'abondance des humeurs, dans l'inflammation, la colique, la [p. 321] fievre maligne, les douleurs aiguës par tout le corps, la tension, l'enflure & l'inflammation du bas - ventre; alors le danger devient beaucoup plus grand, & réquiert la guérison de ces divers maux.

Par la mauvaise façon dont on est couché dans l'esquinancie, la péripneumonie, la pleurésie, l'empiême, la phthisie, l'asthme; on a lieu de juger que la poitrine, les poumons, & les organes de la respiration sont accablés avec danger: mais il ne faut pas moins craindre la mauvaise maniere d'être couché dans le délire, la phrénésie, l'assoupissement, & semblables maladies, parce qu'elles signifient l'action troublée du cerveau.

Dans les maladies aiguës, les fievres ardentes continues, dans l'inflammation, dans la grande foiblesse; la maniere d'être couché indique des anxiétés dangereuses, ou une métastase fâcheuse dans les parties internes, comme il arrive quelquefois dans la rougeole, la petite vérole, & le pourpre.

Lorsque le malade, dans les maux qu'on vient de détailler, demeure couché sur le dos, dort continuellement la bouche ouverte, les jambes courbées & entrelacées, ou ne dort point dans cette posture, que la respiration est en même tems empêchée, c'est un fort mauvais signe: l'ouverture seule de la bouche désigne alors une résolution particuliere dans les museles de la mâchoire inférieure, & un grand affaissement dans toute la machine.

Si le malade se tient couché les jambes découvertes, sans ressentir de chaleur violente, s'il jette ses bras, son corps, & ses jambes de côté & d'autre, ou qu'il se couche sur le ventre contre son ordinaire; ces signes présagent de l'inflammation dans quelque partie du bas - ventre, une fievre interne, ou le délire.

Quand le malade repose sur le dos, avec les bras & les jambes étendues, ou extrèmement retirées, la tête renversée sur l'oreiller, le menton élevé ou entierement panché, les yeux hagards, & les extrémités froides; tous ces symptomes réunis annoncent une mort prochaine.

Ainsi, suivant la connoissance des causes qui produisent dans le malade les diverses postures qu'il tient étant couché, & l'examen réitéré que le medecin donne à ces causes & à ces postures, il peut presque prédire les convulsions, l'hémorrhagie, le sphacele, l'accouchement, l'avortement, le délire, les crises prochaines, la mort. Mais cette science du prognostic est le fruit du génie & du talent de l'observation; deux qualités rares. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

Couché, (Page 4:321)

Couché, adj. en termes de Blason, se dit du cerf, du chien, du lion, & autres animaux.

Caminga, au pays de Frise, d'or au cerf couché de gueues, accompagné de trois peignes. (V)

Couché, (Page 4:321)

Couché, s. m. (Brodeur.) point de broderie qui se fait en cousant avec de la soie, l'or, ou l'argent, que l'on devide de dessus la broche à mesure qu'on les employe.

Couché, (Page 4:321)

Couché, adj. se dit, chez les ouvriers ensoie, d'un arrangement convenable de la trame dans l'ouvrage. Pour que la soie soit bien couchée, il faut qu'elle ne soit point tortillée, lâche, ou inégalement placée entre les fils de chaîne; précautions nécessaires à là perfection de l'ouvrage.

Couché, (Page 4:321)

Couché, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Poitou, sur une petite riviere qui se jette dans le Ciain.

COUCHER (Page 4:321)

COUCHER, v. act. (Gram. Art méch.) c'est étendre ou poser à terre, ou sur une surface, un corps selon la plus grande de ses dimensions, ou peut - être selon celle qui est verticale, quand il est droit. Un corps couché est incliné ou panché le plus qu'il est possible.

Coucher, (Page 4:321)

Coucher, en Astronomie, est le moment où le soleil, une étoile ou une planete disparoît, ou se cache sous l'horison. Voyez Couchant & Lever.

Comme la réfraction éleve les astres, & nous les fait paroître plus hauts qu'ils ne sont réellement, le soleil & les étoiles nous paroissent encore sur l'horison, lorsqu'ils sont réellement dessous; ainsi la réfraction fait que les astres nous paroissent se coucher un peu plûtard qu'ils ne font réellement, & au contraire se lever un peu plûtôt. Voyez Refraction.

Les astronomes & les poëtes distinguent trois sortes de coucher des étoiles, le cosmique, l'achronyque, & l'héliaque. Le premier, quand l'étoile se couche en même tems que le soleil, voyez Cosmique: le second, quand l'étoile se couche en même tems que le soleil se leve, voyez Achronyque: & le troisieme, quand l'étoile se perd dans les rayons du soleil, voyez Héliaque. Pour trouver par le globe le tems auquel le soleil & les étoiles se couchent, voyez Globe. (O)

Coucher (Page 4:321)

Coucher (Jurisp.) Ce terme est usité dans les comptes; on dit coucher une somme ou article en recette, dépense & reprise, ou pour mémoire; c'est - à - dire l'employer ou comprendre dans le compte. (A)

Coucher la paste, (Page 4:321)

Coucher la paste, en Boulangerie; c'est la mettre dans des toiles ou dans des bannes, pour la faire gonfler & revenir: on la laisse dans ces toiles environ une heure, après quoi on l'enfourne.

Coucher d'assiete, (Page 4:321)

Coucher d'assiete, en terme de Doreur sur bois; c'est coucher une couleur rougeâtre sur une piece déjà reparée, pour la préparer à recevoir l'or.

Coucher, (Page 4:321)

Coucher, en terme d'Evantailliste; c'est étendre la premiere couleur sur le papier, pour le rendre susceptible de toutes les autres couleurs dont on voudra le peindre.

Coucher, (Page 4:321)

Coucher, en Jardinage, se dit d'une branche qu'on étend par terre pour faire des marcottes.

Coucher, (Page 4:321)

Coucher, (Man.) Se coucher sur les voltes; c'est lorsque le cheval a le cou plié en dehors, & porte la tête & la croupe hors la volte; comme lorsqu'en maniant à droite, il a le corps plié & courbé comme s'il alloit à gauche. Se coucher sur les voltes est autre chose que volte renversée, & se dit d'un cheval qui en tournant au galop ou aux voltes, panche tout le corps du côté qu'il tourne. Voyez Volte. (V)

Coucher l'Or, (Page 4:321)

Coucher l'Or, (Reliure.) Cela se fait en tenant de la main droite le compas avec lequel on a pris l'or, & de la main gauche le pinceau ou blanc d'oeuf, dont on fait d'abord une couche sur la tranche, puis on applique l'or. Voyez Pl. II. fig. A.

On prend aussi l'or destiné à mettre sur le dos des livres, tant sur les nerfs que dans les entre - nerfs, avec une carte écorchée de la largeur de l'entrenerf; & de même pour les plats où l'on veut mettre des dentelles. Pl. II. fig. D de la Reliure. Voyez Dorure.

Coucher, (Page 4:321)

Coucher, v. act. (Manufacture en laine.) C'est sur un drap tondu à fin, ranger le poil, soit avec la tuile, soit avec la brosse, soit avec le cardinal. Voyez l'art. Draperie.

COUCHIS (Page 4:321)

COUCHIS, s. m. c'est, en Architecture, la forme de sable d'environ un pié d'épais, qu'on met sur les madriers d'un pont de bois, pour y asseoir le pavé, en latin statumen, & en général toute couche sur laquelle on doit asseoir ou établir une aire ou parement de quelque matiere que ce soit. (P)

COUCHOIR (Page 4:321)

COUCHOIR, s. m. (Reliure.) Les Relieurs - Doreurs appellent couchoir, l'instrument dont ils se servent pour appliquer l'or en feuille sur les livres; il y en a de deux sortes, l'un pour les bords, & l'autre pour les armes.

Celui pour les bords est une regle de bois, mince, polie, & longue d'environ neuf à dix pouces, arrondie sur les longueurs, & s'allongeant par les

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