ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"298"> préparé du lait de jument, & qu'on dit être à l'usage des Tartares.

COSNE (Page 4:298)

COSNE, (Gèog. mod.) ville de France dans l'Auxerrois, sur la Loire. Long. 20. 35. 26. lat. 47. 24. 40. Il y a une autre ville de même nom en France, dans l'Orléanois.

COSSANO (Page 4:298)

COSSANO, (Géog. mod.) ville d'Italie au royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure. Long. 34. 5. lat. 39. 55.

COSSART - BRUN (Page 4:298)

COSSART - BRUN, s. m. pl. (Comm.) toiles de coton qu'on fabrique aux Indes orientales, sur dix aulnes de long & trois quarts de large; elles en viennent écrues. Dict. de Comm. & de Trév.

COSSAS (Page 4:298)

COSSAS, s. m. (Comm.) mousseline unie & fine, de seize aulnes de long sur trois quarts de large. Il y a des doms - cossas & des bords cossas, qui sont d'autres fabriques, mais de même aulnage que les simples. Ce sont les Anglois qui les apportent les uns & les autres des Indes orientales. Dict. du Comm. & de Trèv.

COSSE (Page 4:298)

COSSE, s. f. (Hist. nat. & bot.) fruit de la figure du marron d'Inde, rouge ou blanc, un peu amer, croissant sur les bords de la riviere de Serre - Lionne, d'où les Portugais le portent bien avant le long de cette riviere, aux Barbares qui en manquent, qui en font cas, & qui leur donnent en échange des pagnes ou tapis qu'ils troquent avec d'autres Negres pour de la cire, du miel, &c. ou qu'ils vendent à d'autres Portugais.

Cosse (Page 4:298)

* Cosse, s. m. (Hist. mod.) mesure de chemin fort en usage aux Indes; elle est de deux mille cinq cents pas géométriques.

Cosse (Page 4:298)

Cosse, (Manne.) Voyez Delot. (Z)

Cosse (Page 4:298)

Cosse, (Mineralog.) se dit dans les ardoisieres de la premiere couche que l'on rencontre, & qui ne fournit qu'une mauvaise matiere qui ne peut être travaillée. Voyez Ardoise.

Cosse (Page 4:298)

Cosse, (Bot.) est une enveloppe longue où se forment les poix, les féves, & autres légumes ou fruits de la même espece. (K)

Cosse (Page 4:298)

Cosse, terme de Parcheminier. Le parchemin en cosse ou en croûte n'est rien autre chose que du parchemin qui n'a point encore été raturé avec le fer sur le sommier, & qui est tel qu'il est sorti d'entre les mains du Mégissier.

Cosse de Geneste (Page 4:298)

* Cosse de Geneste, (Histoire mod.) ordre de chevalerie institué en 1234 par Louis IX. ou saint Louis. Le collier étoit composé de cosses de genestes entrelacées de fleurs de lys d'or, avec une croix fleurdelisée au bout: la devise en étoit, Exaltat humiles.

COSSÉ (Page 4:298)

COSSÉ, adj. (Bot.) se dit des pois, féves, & autres légumes & fruits, quand ils sont sortis de leurs cosses. (K)

COSSIACO (Page 4:298)

COSSIACO, (Géog. mod.) petite ville d'Italie en Istrie, sur un lac de même nom, à la maison d'Autriche.

COSSIQUE (Page 4:298)

COSSIQUE, adj. nombre cossique en Arithmétique & en Algebre, est un terme qui n'est plus en usage aujourd'hui, mais dont les premiers auteurs d'Algebre se sont fréquemment servis. Il y a apparence que ce mot vient de l'Italien cosa, qui veut dire chose. On sait en effet que les Italiens ont été les premiers, du moins en Europe, qui ayent écrit sur l'Algebre. Voyez Algebre.

Les Italiens appelloient dans une équation res ou cosa, la chose, le coefficient de l'inconnue linéaire; ainsi dans x x + p x + q = o, ou x3 + p x + q = o, p étoit nommé res. Voyez les mém. de l'acad. 1741, p. 437. 438. &c. ainsi ils ont appellé nombres cossiques, les nombres qui désignent les racines des équations: & comme ces nombres sont pour l'ordinaire incommensurables, on a depuis transporté cette expression aux nombres incommensurables. Voyez ce mot. Luc Paciolo, dans son Algebre, appelle costa census la racine d'une équation du second degré. (O)

COSSON (Page 4:298)

COSSON, s. m. (OEconom. rust.) c'est le nouveau sarment qui croît sur le cep de la vigne, depuis qu'elle est taillée.

C'est aussi le synonyme de charençon. Voyez Charençon.

COSSUMBERG (Page 4:298)

COSSUMBERG, (Géog. mod.) ville du royaume de Boheme, dans le cercle de Chrudim.

COSSWICK (Page 4:298)

COSSWICK, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans la principauté d'Anhalt, sur l'Elbe.

COSTA - RICA (Page 4:298)

COSTA - RICA, (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale, à la nouvelle Espagne, dans l'audience de Guatimala: Carthago en est la capipitale.

COSTAL (Page 4:298)

COSTAL, adj. (Anat.) qui appartient aux côtes, ou qui y a quelque rapport; ainsi on dit les vertebres costales, &c. Voyez Côtes.

COSTEN (Page 4:298)

COSTEN, (Géog. mod.) ville de la grande Pologne sur les frontieres de la Silésie, avec le titre de Starostie.

COSTIERE (Page 4:298)

COSTIERE, (faites sentir l'S) s. f. Aux Antilles on appelle costieres le penchant des montagnes qui se regardent, formant un vallon profond & de peu d'étendue. Les terreins de costieres ne sont point propres à l'établissement des sucreries; on les destine, lorsqu'ils sont praticables, aux plantations de café, cacao, magnoc, &c. & pour l'ordinaire on y seme des légumes. Art. de M. le Romain.

COSTO - HYOIDIEN (Page 4:298)

COSTO - HYOIDIEN, adj. en Anatomie; nom d'une paire de muscles qui viennent de la partie antérieure de la côte supérieure de l'omoplate, proche l'apophyse coracoïde (ce qui les a fait aussi nommer coracohyoidiens), & se terminent à la partie inférieure de la base de l'os hyoïde, proche son union avec la grande corne. (L)

COSTUMÉ (Page 4:298)

COSTUMÉ, s. m. (Peint.) terme plein d'énergie que nous avons adopté de l'Italien. Le costumé est l'art de traiter un sujet dans toute la vérité historique: c'est donc, comme le définit fort bien l'auteur du dictionnaire des Beaux - arts, l'observation exacte de ce qui est, suivant le tems, le génie, les moeurs, les lois, le goût, les richesses, le caractere & les habitudes d'un pays où l'on place la scene d'un tableau. Le costumé renferme encore tout ce qui regarde la chronologie, & la vérité de certains faits connus de tout le monde; enfin tout ce qui concerne la qualité, la nature, & la propriété essentielle des objets qu'on représente. C'est la pratique de toutes ces regles que nous comprenons, ainsi que les Peintres d'Italie, sous le mot de costumé.

Suivant ces regles, dit M. l'abbé du Bos (& les gens de l'Art conviennent de la justesse de ces réflexions), il ne suffit pas que dans la représentation d'un sujet il n'y ait rien de contraire au costumé, il faut encore qu'il y ait quelques signes particuliers pour faire connoître le lieu où l'action se passe, & quels sont les personnages du tableau.

Il faut de plus représenter les lieux où l'action s'est passée, tels qu'ils ont été, si nous en avons connoissance; & quand il n'en est pas demeuré de notion précise, il faut, en imaginant leur disposition, prendre garde à ne se point trouver en contradiction avec ce qu'on en peut savoir.

Les mêmes regles veulent aussi qu'on donne aux différentes nations qui paroissent ordinairement sur la scene des tableaux, la couleur de visage, & l'habitude de corps que l'histoire a remarqué leur être propres. Il est même beau de pousser la vraissemblance jusqu'à suivre ce que nous savons de particulier des animaux de chaque pays, quand nous représentons un événement arrivé dans ce pays - là. Le Poussin, qui a traité plusieurs actions dont la [p. 299] scene est en Egypte, met presque toûjours dans ses tableaux, des bâtimens, des arbres ou des animaux qui, par différentes raisons, sont regardés comme etant particuliers à ce pays.

Le Brun a suivi ces regles avec la même ponctualité, dans ses tableaux de l'histoire d'Alexandre; les Perses & les Indiens s'y distinguent des Grecs, à leur physionomie autant qu'à leurs armes: leurs chevaux n'ont pas le même corsage que ceux des Macédoniens; conformément à la vérité, les chevaux des Perses y sont représentés plus minces. On dit que ce grand maître avoit été jusqu'à faire dessiner à Alep des chevaux de Perse, afin d'observer même le costumé sur ce point.

Enfin, suivant ces mêmes regles, il faut se conformer à ce que l'histoire nous apprend des moeurs, des habits, des usages & autres particularités de la vie des peuples qu'on veut représenter. Tous les anciens tableaux de l'Ecriture - sainte sont fautifs en ce genre. Albert Durer habille les Juifs comme les Allemands de son pays. Il est bien vrai que l'erreur d'introduire dans une action des personnages qui ne purent jamais en être les témoins, pour avoir vécu dans des tems éloignés de celui de l'action, est une erreur grossiere où nos peintres ne tombent plus. On ne voit plus un S. François écouter la prédication de S. Paul, ni un consesseur le crucifix en main exhorter le bon larron; mais ne peut - on pas reprocher quelquefois aux célebres peintres de l'école romaine, de s'être plus attachés au dessein; & à ceux de l'école lombarde, à ce qui regarde la couleur, qu'à l'observation fidele des regles du costumé? C'est cependant l'assujettissement à cette vraissemblance poëtique de la Peinture, qui plus d'une fois a fait nomme le Poussin le peintre des gens d'esprit: gloire que le Brun mérite de partager avec lui. On peut ajoûter à leur éloge, d'etre les peintres des savans. Il y a un grand nombre de tableaux admirables par la correction du dessein, par distribution des figures, par le contraste des personnages, par l'agrément du coloris, dans lesquels il manque feulement l'observation des regles du costumé. On comprend encore dans le costumé, tout ce qui concerne les bienséances, le caractere & les convenances propres à chaque âge, à chaque condition, &c. ainsi c'est pécher contre le costumé, que de donner à un jeune homme un visage trop âgé, ou une main blanche à un corps sale; une étoffe légere à Hercule, ou une étoffe grossiere à Apollon. Par M. le Chevalier de Jaucourt.

COSTUS (Page 4:299)

COSTUS, s. m. (Botanique exot.) Le costus des Grecs, des Latins, des Arabes, est un même nom qu'ils ont donné à différentes racines, & qu'il est impossible de connoitre aujourd hvi. L'hommonymie en Botanique, fait un chaos qu'on ne débrouillera jamais.

Les anciens qui estimoient beaucoup le costus, en distinguoient deux ou trois sortes, sur la description desquels ils ne s'accordent point. Horace appelle le plus précieux, Achoemenium costum, parce que les Perses, dont Achémenes étoit roi, en faisoient grand usage. Les Romains s'en servoient dans la composition des aromates, des parsums, & ils le brûloient sur l'autel, comme l'encens, à cause de l'admirable odeur qu'il répandoit. Nous ne trouvons point dans notre costus cette odeur forte & excellente dont parlent Dioscoride, Galien & Pline; c'est pourquoi nous le croyons entierement différent. Il est vrai que nos parsumeurs distinguent, à l'imitation de Dioscoride, trois especes de costus, sous les noms d'arabique, d'amer, & de doux; mais aucune espece ne répond au vrai costus de l'antiquité.

Celui que nos apoticaires employent pour le costus ancien d'Arabie, est une racine coupée en morceaux oblongs, de l'épaisseur du pouce, légers, pereux, & cependant durs, mais friables; un peu résineux, blanchâtres, & quelquefois d'un jaunegris; d'un goût acre, aromatique, & un peu amer; d'une odeur assez agréable, qui approche de celle de l'iris de Florence, ou de la violette.

Commelin prétend que c'est la racine d'une plante qui s'appelle tsiava - kua, dont on trouve la description & la figure dans l'Hott. Malabar. e. XI. pl. 15. Marcgraffe estime que c'est le paco - caatingua du Brésil.

Suivant ces deux auteurs botanistes, la racine de cette plante, dans le tems de sa seve, est blanche, tubéreuse, rempante, fongueuse, pleine d'un suc aqueux, tendre & fibrée; celle qui est plus vieille & brisée, paroît parsemée de plusieurs petites fibres, d'un goût doux, fondant en eau comme le concombre, d'une odeur foible de gingembre. Il naît en différens endroits des racines, plusieurs rejettons qui s'élevent à la hauteur de trois ou quatre piés, & qui deviennent gros comme le doigt, cylindriques, de couleur de sang, lisses, luisans, semblables aux tiges de roseaux; noüeux, simples, verds en dedans, & aqueux; les feuilles sont oblongues, étroites, de la longueur de deux palmes, pointues à l'extrémité, larges dans leur milieu, attachées près des noeuds, ayant une nervûre ou une côte saillante en dessous, qui s'étend dans toute la longueur, & creusée en gouttiere en dessus, de laquelle partent de petites nervûres latérales & transversales. Ces feuilles son très - souvent repliées en dedans, molles, succulentes, luisantes & vertes.

Cette plante croît dans les forêts de Malabar, du Brésil, & de Srinam. Linaeus dans sa description du jardin de M. Clifford, en a détaillé fort au long la tige, la fleur, l'embryon, & la graine.

M. Geoffroy (mem, de l'acad. année 1740, p. 98.) pense que l'aunée est une racine fort approchante du costus; car étant choisie, bien nourrie, sechée avec soin, & gardée long - tems, elle perd cette forte odeur qu'ont toutes celles de ce nom que nos herboristes nous apportent des montagnes, & elle acquiert celle du costus. Par M. le Chevalier de Jaucourt.

Costus (Page 4:299)

Costus, (Pharmacie & Mat. med.) Le costus des modernes, celui qu'on employe toûjours dans nos boutiques pour le costus verus ou arabicus, est une racine aromatique exotique dont nos medecins ne font presqu'aucun usage dans les préparations magistrales, quoique chez plusieurs de nos voisins, chez les Allemands, par exemple, elle soit employée dans les especes stomachiques, emmenagogues, antispasmodiques, &c.

Cette racine est mise, selon M. Geoffroi, mat. med. au nombre des remedes qui servent à l'expectoration, & des céphaliques & utérins; elle atténue les humeurs & les divise; elle provoque les urines & la transpiration. La dose est demi - gros en substance, & depuis deux gros jusqu'à demi - once en infusion.

On l'employe pour le costus des anciens dans la thériaque, le mithridate, l'orviétan, le grand philonium. Il donne son nom à un électuaire appellé caryocostin.

Les Apoticaires ont encore coûtume de substituer d'autres racines à la place de leur vrai costus, comme l'angélique, la zédoaire, &c. & même quelquefois une écorce connue sous le nom de cortex winteranus, costus corticosus. Voyez Ecorce de Winter.

Electuaire caryocostin. 4 costus, gérofle, gingembre, cumin, de chaque deux gros; diagrede, hermodates, demi once; miel écumé, six onces: faites du tout un électuaire selon l'art. Cet électuaire est un purgatif hydragogue dont la vertu est dûe au dia<pb->

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