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COPIE (Page 4:176)
* COPIE, f. f. (Gramm.) C'est un double d'un
écrit, d'un ouvrage, d'un tableau, &c. Une copie
pour être bonne, en qualité pure & simple de copie,
doit avoir & les beautés & les défauts de l'original,
si c'est un tableau. Voyez
Copie (Page 4:176)
Copies collationnées en général, est celle qui après avoir été tirée sur un acte, a été relûe & reconnue conforme à cet acte. Les notaires délivrent des copies collationnées des actes dont ils ont la minute, ou qui leur sont présentés. Les secrétaires du Roi ont aussi le droit de collationner des copies de toutes sortes d'actes. Les huissiers & sergens, lorsqu'ils compulsent des pieces, en tirent aussi des copies, soit entieres ou par extrait, collationnées à l'original. L'ordonnance de Charles V. alors régent du royaume, du mois de Février 1356, veut qu'on ajoûte la même foi aux copies de cette ordonnance collationnées sous le scel royal, que si c'étoit l'original même.
Copie correcte & lisible, est celle où il n'y a point de faute, qui n'est point tronquée, & qui est aisée à lire. Lorsqu'une partie affecte de donner des copies de pieces tronquées ou indéchiffrables, l'autre partie demande qu'on lui donne d'autres copies correctes & lisibles; & si on le refusoit mal - à - propos, le juge ne manqueroit pas de l'ordonner.
Copie entiere, ne signifie pas celle qui est entiere & finie en elle - même, mais celle qui contient la transcription d'un acte en entier.
Copie par extrait; c'est proprement un extrait d'un acte que l'on donne au lieu d'une copie entiere, lors<cb->
Copie figurée, est celle qui non - seulement contient la transcription d'un acte en entier, mais qui le représente dans la même forme qu'il est, c'est - à - dire, copie sur du papier de même grandeur, page pour page, ligne pour ligne, où l'on représente en leur lieu jusqu'aux points & aux virgules, les renvois & apostilles, les ratures, interlignes, & les signatures. Ces sortes de copies sont ordinairement demandées & ordonnées, & lorsque l'original est soupçonné d'être faux, ou d'avoir été altéré après coup.
Copie sur papier commun; ces sortes de copies ne sont point reçûes en justice dans tous les pays où le papier timbré est en usage.
Copie signifiée, est celle que l'huissier laisse à la partie ou à son procureur, en signifiant un acte.
Copie tronquée, est celle dans laquelle l'acte n'est point transcrit exactement, & où l'on a affecté de passer quelque partie de l'acte. Voyez Copie correcte.
Copie vidimée, se disoit anciennement, & se dit encore en certains pays, pour copie collationnée. Ce terme vient de vidimus, par lequel on commençoit autrefois toutes les collations & confirmations de lettres de chancellerie. (A)
Copie (Page 4:176)
Copie (Page 4:176)
Il y a des peintres qui imitent la maniere d'un autre peintre; on dit d'eux qu'ils savent la maniere de tel ou tel, sans que pour cela leurs tableaux soient regardés comme des copies. On distingue aussi les estampes en copies & en originales; celles qui sont faites d'après les tableaux, sont appellées originales; & celles qui sont faites d'après d'autres estampes, copies.
Il y a des peintres qui copient si parfaitement les tableaux d'un ou plusieurs maîtres, que les plus éclairés sont souvent embarrassés à distinguer la copie de l'original, lorsqu'ils n'ont pas un oeil extrèmement expérimenté, une grande connoissance de l'art, ou, ce qui supplée l'un & l'autre, le tableau pour les confronter; ce qui doitrendre les amateurs de tableaux très - circonspects, soit dans leurs jugemens, soit dans leurs achats, sur - tout lorsqu'il s'agit des productions des grands maîtres de l'école d'Italie, parce qu'on en a fait une infinité de copies, parmi lesquelles il s'en trouve plusieurs d'une beauté & d'une hardiesse surprenante. On dit qu'un éleve d'un peintre habile copia si parfaitement un tableau de son maître, que celui - ci s'y trompa. J'ai entendu nier la possibilité du fait par un peintre qui vit aujourd'hui, & qui se fait admirer par la vérité & l'originalité de ses ouvrages. M. Chardin prétendoit que quelle que fût la copie qu'on feroit d'un de ses tableaux, il ne s'y méprendroit jamais, & que cette copie seroit ou plus belle (ce qui seroit difficile), ou moins belle que l'original. On lui objecta des autorités, il n'en fut point ébranlé; il opposa la raison & le bon sens aux témoignages & aux faits prétendus, ajoûtant qu'il n'y avoit point d'absurdités, en quelque genre que ce fût, dans lesquelles on ne fût précipité, lorsqu'on sacrifieroit ses lumieres à des noms & à des passages. Il faut, [p. 177]
Copie (Page 4:177)
Copie, (compter sa); c'est combiner combien un manuscrit pourra faire de feuilles d'impression d'un caractere désigné.
Copies de chapelle, c'est un nombre d'exemplaires que les ouvriers de l'Imprimerie retiennent sur les ouvrages auxquels ils travaillent. Cet usage abusif n'est fondé sur aucune loi.
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